Nevers rue de la Parcheminerie

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  • Avant 1840, cette rue allait jusqu'au bas de la rue de l'Oratoire, en passant par ce qui est devenu depuis la rue Adam Billault.

Dès 1280, il est question du vicus pergamenariæ.
Le samedi après la Saint-Martin d'hiver 1315, Guillaume Dos d'âne, habitant de Nevers, vend à Perrel, habitant dudit lieu, une maison sise in vico de pergamenaria, près la place de la maison du doyen et des chanoines. On la cite en 1315. En 1399, on écrit rua Perchiminarie. En 1465, l'hôtel de feu Pierre de Verneul, en la rue de la Parcheminerie, faisait l'entrée de la Cité.

Les acquisitions successives, qu'à partir de 1870 fit la ville, des maisons longeant la place Ducale(1), ont restreint la rue de la Parcheminerie à ses limites actuelles. A la place de ces bâtiments se trouvent des jardins étages (square Maréchal-Foch(2)) d'où les promeneurs jouissent d'une vue magnifique et peuvent descendre au quai de Loire(3).
N° 1 : Vieille maison à encorbellement, du XVe siècle (voir note ci-dessous).
En 1575, on trouvait dans cette rue un hôtel à l'enseigne la Baleine. A l'angle de la rue des Sept-Prêtres, il exista pendant quelque temps un pauvre cabaret qui avait pour enseigne une femme sans tête, avec ces mots : Au bon reste.
Plusieurs maisons de la rue de la Parcheminerie ont conservé leur façade du moyen âge. La dernière maison, au coin de la rue de la Cathédrale (n° 15 de cette rue) est du XIIIe siècle. C'est l'une des plus anciennes de la ville.
(1) Actuelle place de la République.
(2) Actuel square Montée des Princes.
(3) Actuel quai de Mantoue.


Rue de la Parcheminerie

Note : Maison à deux étages, classée Monument historique depuis 1970. Typique de l'époque à laquelle elle a été construite, elle est constituée de pans de bois (colombages) en encorbellement orné de sculptures. De nombreux éléments sont plus récents. Les cheminées, dont l'une proviendrait du couvent de la Visitation rue Saint-Martin, datent du 17e siècle. Deux vantaux de grille, grilles qui provenaient d'une église de Nevers et qui n'existent plus aujourd'hui, datent du 18e siècle. Cette maison a gardé ses parquets, ses carrelages, ses vitraux, ses poutres apparentes et ses cheminées d'époque. Une statue de la Vierge, datant du 15e siècle est nichée dans la façade.
Achetée aux enchères en 2009, cette maison était l'atelier d'un sabotier. La partie professionnelle se trouvait au rez-de-chaussée. Au 19e siècle, la maison est devenue une maison bourgeoise, celle d'un notable de province. Elle a un charme particulier avec toutes ses alcôves à tous les étages.
Cette maison aurait eu une importante activité mondaine. (Article paru dans le Journal du Centre, édition du 19 juin 2012 et qui annonce la mise en vente de cette maison).

  • Source: Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais - 1927/T29