Nevers rue de la Boullerie

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RUE DE LA BOULLERIE à NEVERS

  • Cette vieille rue de la Boulerie ou Boullerie, dans laquelle on aperçoit encore quelques restes des remparts de la ville, n'est ni droite ni large et est presque entièrement occupée par d'anciennes tanneries.

C'est là que se trouvaient déjà en 1390 les estuves de la Bolerie qu'on cite encore en 1482.
Le receveur de la ville constate dans son compte de 1421-22 les dépenses faites pour la tour entreprise sur les murs de la ville à l'endroit des étuves de la Boulerie. On y travaillait encore en 1426. Parmentier raconte qu'on envoya les lépreux chercher le bois nécessaire pour cuire la chaux dont on avait besoin pour construire la tour de la Boullerie, personne n'osant s'y risquer de crainte de tomber aux mains des Armagnacs.
En 1531, les échevins firent murer et fermer la tour où plusieurs pestiférés se retiraient. Par délibération du Conseil de ville, du 11 mai 1580, cette tour fut démolie jusqu'aux fenêtres. Elle disparut peu à peu.
La maison qui fait le coin de la rue de la Boullerie et de la rue de Nièvre a servi, de temps immémorial jusqu'en 1825, d'auberge avec l'enseigne Au Dauphin.
Celle formant le coin de la rue de la Boullerie et de la rue du Pont Cizeau s'appelle, depuis fort longtemps Hôtel des Bons-Enfants. C'est là que se trouvait la mère des compagnons menuisiers du Tour de France. Il y a 50 ans on voyait encore sur le mur qui donne rue de la Boullerie une belle enseigne peinte représentant les Bons-Enfants, autrement dit des compagnons, en-costume Louis XV.


Note : Cette rue qui s'étend actuellement de la rue du Pont-Cizeau à la place Maubert allait jusqu'à la rue de Nièvre au début du XXe siècle.



Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1924/T26 et Nevers Pas à Pas (François Lechat)