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====Chroniques judiciaires sous l'ancien Régime====
==Chroniques judiciaires sous l'ancien Régime==


La justice et les lettres de rémission.<br>
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* Source : Chroniques judiciaires aux XIV, XV, XVIèmes siècles et les lettres de rémissions -  Jacquie Bernard - Patrimoine du Morvan<br>
* Source : Chroniques judiciaires aux XIV, XV, XVIèmes siècles et les lettres de rémissions -  Jacquie Bernard - Patrimoine du Morvan<br>
* Transcripteur : [[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 20 avril 2020 à 14:57 (CEST)
* Transcripteur : [[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 20 avril 2020 à 14:57 (CEST)


==Relevé dans la presse==
==Relevé dans la presse==

Version du 20 avril 2020 à 14:38

Chroniques judiciaires sous l'ancien Régime

La justice et les lettres de rémission.

Jusqu'au XVIIIème siècle, la justice est rendue par le tribunal de Moulins Engilbert au nom du comte de Nevers.

1393
Guillaume Guillier d'Asthée, châtellerie de Moulins Engilbert, laboureur, surveillait son moulin, voit des chèvres gardées par la femme Guillemin entrer dans son pré. Il s'empare des chèvres en garantie de dommage et, en chemin, lui et sa femme se heurtèrent mutuellement sans se faire apparence du mal. La femme revint vers les autres pâtres, filant et causant avec eux : quand à midi, elle cessa subitement en proie à une attaque qui la fit "sarrer des dens, escumer de la bouche, entâchée de maladie de saint que l'on dit au païs le grand mal" et mourut sur le soir. Cité en justice, condamné, par défaut, au bbanissement du comté de Nevers, il s'est enfui et ses amis s'adressent à la miséricorde du roi qui lui est acquise.

1402
Jeannet Olivier est en prison pour avoir battu sa femme. Le roi lui accorde sans problème sa libération sur lettre de rémission.

1405
Guillaume Bourgeois est mécontent de sa seconde épouse, tenancière d'une taverne, lui refuse avec arrogance, selon lui, le vin qu'il demande. Il ne voit pas d'autre solution pour laver l'affront que de tirer de sa poche un petit couteau et d'en donner un coup dans la hanche de cette insolente. Selon la lettre de rémission, jusqu'à effusion de sang, duquel coup elle allait assez tôt après, de vie à trépassement. le criminel va s'absenter un peu du pays, puis le roi l'acquitte pour ce meurtre, écrit-il, ni lui ni la société n'avaient à souffrir.

1542
Une affaire fit grand bruit à Moulins Engilbert, parce qu'elle entâche la réputation de la famille de Grandry dont les membres ont laissé leur nom dans l'histoire de la région. (Guillaume de Grandry fit construire l'ancien château de la Montagne à Saint Honoré les Bains et l'église de Moulins Engilbert garde la pierre tombale d'Albert de Grandry, marié à Marguerite de Laubesquin).
Albert avait une soeur, Catherine, mariée à Guillaume Des Jours, et qui fut accusée de complicité de meurtre de son mari, les autres étant Robert, le serviteur de la victime, Jehan Donne, dit le Balafré et enfin François de Grandry, autre frère d'Albert. Catherine est emprisonnée à Paris, à la Conciergerie.
5 Mars 1542 : procès criminel par le baillage de Nivernois de Catherine de Grandry, veuve de Guillaume Des Jours. Jean Curtis, accusé de cet homicide est condamné à être pendu et étranglé à Moulins Engilbert, exposé à la potence, soumis à la question.
14 Juillet 1543 : Catherine de Grandry, comparaît pour subordination et intimidation faites par les officers de Nivernois.
4 Août, information des témoins devant deux autres conseillers nouvellement commis.
9 Janvier 1544 : Catherine, âgée de seulement 24 ans est prisonnière depuis le début du procès. Le 1er Avril, sa prison est changée et améliorée, elle a une servante et peut voir son frère.(sans doute celui qui est accusé)
31 Janvier 1545 : Lettre de rémission pour homicide accordée à son frère. Catherine est accusée d'inceste, soumise à la question et torture, puis...élargie, faute de preuves.
1546 : Elle se marie avec noble homme Jehan Lin, enseigne de la garde écossaise du roi de France.

  • Source : Chroniques judiciaires aux XIV, XV, XVIèmes siècles et les lettres de rémissions - Jacquie Bernard - Patrimoine du Morvan
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 20 avril 2020 à 14:57 (CEST)

Relevé dans la presse

  • Record de longévité :
    Hier soir, est décédée à Moulins Engilbert, âgée de près de cent dix huit ans (étant née le 21 avril 1766), Mme Jeanne-Louise Pidault, bisaïeule de M. Amable Louis Goulot, greffier de la justice de paix de cette ville.
(Le Gaulois du 12/11/1883)
  • Nécrologie :
    On annonce la mort de M. Paradis, ancien maire de Moulins-Engilbert et ancien conseiller municipal de Decize, décédé à Decize.
(Le Courrier de la Nièvre du 06/09/1903)
  • Congestion :
    Lundi dernier, vers cinq heures du matin, M. Jean Courault, dit Cassier, âgé de quatre-vingt-un ans, fendeur de bois à Limanton, a succombé à une congestion, dans une écurie de la ferme Petit, à Commagny, commune de Moulins-Engilbert.
(Le Courrier de la Nièvre du 20/09/1903)
  • Suicide :
    M. Charles Lemaître, habitant aux Levées, à Moulins-Engilbert, s'est pendu chez lui dans la nuit du 13 au 14 courant.
    Ce vieillard, âgé de 78 ans, ne jouissait plus de toutes ses facultés.
(Le Courrier de la Nièvre du 18/10/1903)
  • Mort sur la route :
    On a trouvé mardi matin, sur le chemin du village de Babise, le cadavre de M. Raoul Bondoux, âgé de soixante-trois ans, propriétaire à Moulins-Engilbert. Le corps était couvert de brûlures.
    On suppose que le malheureux a succombé à une congestion et que la lanterne qu'il portait a dû communiquer le feu à ses vêtements.
(Le Courrier de la Nièvre du 18/10/1903)


Déporté de la Révolution

  • Pougault Joseph : Né à Moulins Engilbert, curé de la paroisse de Tintury, diocèse de Nevers, refusa le serment de la constitution civile du clergé, mis en réclusion à Nevers le 14 Février 1794 puis dirigé sur Brest le 18 Avril suivant, enfermé dans la maison des matelots, de là, transporté malade à l'hôpital Saint Louis, mort à cet hôpital dans les premiers jours de 1795.
  • Source : Martyrologe du Clergé français pendant la révolution - Pille Aimé - 1840
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 15 avril 2020 à 10:48 (CEST)