Mont Beuvray

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  • D’origine celtique, le Mont Beuvray s’est formé il y a environ 400 millions d’années avec le reste du massif du Morvan. Il fait partie du parc régional du Morvan et comprend les communes de Larochemillay, Glux-en-Glenne, Saint-Léger-sous-Beuvray. Il est situé entre le département de la Nièvre et celui de la Saône-et-Loire. C’est un vaste massif forestier couvert à parts égales de hêtres et de résineux. Il comprend trois sommets : le Theurot de la Wivre, le Theurot de la Roche et le Porrey qui est le point culminant. Le site archéologique de Bibracte occupe une partie de son sommet.
    De nombreux ruisseaux partent du Mont Beuvray en faisant ainsi un lieu très arrosé.
  • Depuis des temps très reculés, une foire aux bœufs et aux cochons se tenait au sommet du Mont Beuvray chaque premier mercredi de mai. Elle durait trois jours. Le curé de Millay a trouvé un document de Guy Coquille datant du 16e siècle qui dit que cette foire existe depuis toujours. Dès l’aube, paysans, acheteurs, forains, badauds, voleurs, moines et pèlerins s’entassaient sur la Grand Chaume. On y montait les bêtes et un concert de beuglements, de grogements et de bêlements y régnait. Les forains et les bonimenteurs se disputaient l’attention d’un public qui se laissait tromper facilement. Les voleurs et les moines tentaient de récupérer le plus d’argent possible. Les femmes allaient de sanctuaires en sanctuaires afin d’obtenir des grâces et jetaient dans l’eau des fontaines argent, œufs, fromages. Les mendiants se dépêchaient de les récupérer dès qu’elles tournaient le dos. Des paysannes prenaient de l’eau de pluie dans une cavité du rocher du Pas de l’âne afin de lutter contre les fièvres. D’autres allaient déposer au pied de la Croix de Saint-Martin en marchant à reculons, cinq plantes cueillies avant l’aube. Arrivées tout près de la croix, elles jetaient, sans se retourner, une baguette de noisetier par-dessus leur épaule gauche et offraient leurs fleurs. Le mauvais sort était ainsi conjuré. Les sources de Saint Pierre et de Saint Martin se partageaient avec une vingtaine d’autres fontaines les offrandes les plus extraordinaires. Des femmes y trempaient leurs poitrines pour avoir plus longtemps du bon lait.
    Par la suite, la foire se déroule un des premiers dimanches de juillet et ne dure qu’une seule journée. Des tables sont dressées et des groupes folkloriques assurent le spectacle, installés sur une estrade. Les vielles font danser les Morvandiaux. Ces festivités dureront jusqu’en 1939. Elles ne reprendront qu’en 1945, une fois la guerre terminée.
  • Le Mont Beuvray et ses environs deviendra, à plusieurs reprises, une possible terre d’accueil et un possible refuge pour des pourchassés. Après le 25 avril 1793, date de l’arrestation de l’archiprête de Luzy et de ses deux vicaires qui avaient refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, le curé de Chides avait fui dans les taillis du bois Renard puis au sommet du Mont Beuvray. Dautres curés l’avaient imité afin d’échapper aux soldats envoyés par Fouché qui avait pour but l’arrestation des prêtres réfractaires. Quant à ceux qui restaient dans leurs paroisses, il les obligeait à épouser leur gouvernante. Pour échapper à cette obligation, un curé des environs de Corbigny avait rejoint le curé de Chiddes sur les pentes du mont afin de ne pas devoir se marier avec sa cousine.
    Dès juillet 1815 et pour la seconde fois, l’ennemi est amené dans le Morvan à cause de la défaite de Waterloo. 3000 Wurtemburgeois avec 6000 chevaux à Luzy, ont de quoi pousser les morvandiaux jusqu’aux pâturages du Beuvray pour fuir les réquisitions. En 1870, dès que les Prussiens sont signalés en Bourgogne, certains morvandiaux se souvenant des réquisitions de 1815, trouvent refuge avec leurs troupeaux dans la région des Fréchots. À la moindre alerte ils étaient prêts à gravir le mont protecteur avec ses alentours difficiles d’accès.
    Lors de la seconde guerre mondiale, ce même village des Fréchots abritera le maquis Louis.
  • Dans une lettre du 17 novembre 1726, le curé de Saint-Léger-sous-Beuvray raconte qu’un paysan a trouvé sous un immense hêtre déraciné, vers les années 1696, des pierres taillées et une grande urne en terre rouge contenant des cendres, une tête humaine et deux médailles d’or. Vers 1850, un antique cimetière est découvert. Il contient quelques amphores contenant elles aussi des cendres et des ossements humains.
    Le « marchand de vins-archélogogue » d’Autun, Jacques-Gabriel Bulliot a entrepris des fouilles dès 1867. Au lieu-dit la Porte du Rebout il découvrira un des murs de fortification de l’important oppidum. Elle seront interrompues en 1870 par l’arrivée des Prussiens dans le Morvan. Il a à cœur de prouver que Bibracte, oppidum et capitale des Eduens a été construit au sommet du Beuvray et non pas à Autun comme certains le pense. Ses nombreuses découvertes (ateliers de forgerons, de fondeurs et d’émailleurs, restes d’un temple romain et d’un aqueduc) lui prouveront qu’il avait raison.
    Napoléon III, que Bulliot a rencontré le 2 mai 1867 aux Tuileries et qui s’intéresse à César, le charge de diriger les fouilles et est disposé à lui octroyer un budget de 4 ou 5 mille francs par an pendant 2 ans. Après 1870, Napoléon III ne peut plus subventionner les fouilles, les crédits se faisant plus rares. Bulliot trouve malgré tout les fonds nécessaires pour poursuivre son œuvre. Celle-ci sera continuée par son neveu, Joseph Déchelette, qu’il a formé à l’art de la recherche archéologique jusqu’en 1907. Il les abandonnera ensuite définitivement pour d’autres études. De nouvelles recherches reprennent en 1984 avec d’importants moyens et un musée décrivant la vie des Eduens y est construit en 1995.
    Le 20 juillet 1930, la première pierre de la table d’orientation est posée en présence de nombreuses personnalités.

Source : wikivoyage ; les annales des pays nivernais n°123, le patrimoine du Morvan.

Martine NOËL (discussion) 18 novembre 2020 à 13:46 (CET)

Une vue panoramique

Le Mont Beuvray qui culmine à 831 mètres est le 2ème sommet le plus haut du Morvan après le Haut Folin.

Il offre une superbe vue sur le massif et quand le temps est dégagé on peut même admirer le Mont-Blanc. C’est d’ailleurs à cet endroit même que Jules César a écrit “La Guerre des Gaules”.


Une particularité de la nature qui reprend ses droits

Sur le mont, on peut remarquer ces arbres aux formes étranges qu’on appelle “queules”.
Ces hêtres torturés sont en fait des restes de haies, tressées par les paysans du 19e siècle pour clôturer leurs champs. Une fois les paysans partis, les arbres ont continué à pousser librement, prenant ainsi des formes curieuses.


Source:

  • nievre-tourisme.com


Praynal (discussion) 8 mai 2018 à 07:11 (CEST)