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*L’origine du nom de ce village est ''monticellu'' diminutif du latin ''mons'', montagne, le Comte étant l’ancien génitif signifiant du comte. Il porte le nom de ''Monceaux'' en 1793 et prend le nom de ''Monceaux-sur-Yonne'' pendant la Révolution. Son territoire s’étend sur 328 ha et ses habitants s’appellent les ''Moncelliens''. Sa population forte de 453 habitants en 1846 n’a cessé de régressé pour atteindre 131 habitants au recensement de 2016.  
L’origine du nom de ce village est ''monticellu'' diminutif du latin ''mons'', montagne, le Comte étant l’ancien génitif signifiant du comte. Il porte le nom de ''Monceaux'' en 1793 et prend le nom de ''Monceaux-sur-Yonne'' pendant la Révolution. Son territoire s’étend sur 328 ha et ses habitants s’appellent les ''Moncelliens''. Sa population forte de 453 habitants en 1846 n’a cessé de régressé pour atteindre 131 habitants au recensement de 2016.  
*Ses sols sont propices aux herbages et des statistiques du 19<small><sup>e</sup></small> siècle disent que la vigne y était présente car elle couvrait près de 5 ha du territoire. L’architecture du village en conserve le témoignage.
*La découverte d’un piédestal situé sous l’autel de l’[[Monceaux le Comte église|<u>église</u>]] paroissiale Saint-Symphorien et gravé du 3<small><sup>e</sup></small> siècle laisse à penser que le village était occupé dès l’époque gallo-romaine. Le domaine de Monceaux est reconnu dès le 5<small><sup>e</sup></small> siècle par le don fait au monastère de Saint-Cosme par saint Germain d’Auxerre en 418. Appelé ''Sanctus-Georgius-de-Moncellis'', Monceaux-le-Comte relève de l’évêché d’Autun mais la cure dépend du prieur de Saint-Étienne de [[Nevers|<u>Nevers</u>]]. Plusieurs chapelles s’y trouvent dès le 11<small><sup>e</sup></small> siècle. En 1090, dans sa charte de dotation du prieuré de Saint-Étienne, le comte de Nevers Guillaume II déclare abandonner aux religieux les chapelles de Monceaux et tout ce qui leur appartient. Les prieurs de Saint-Étienne de [[Nevers|<u>Nevers</u>]] conserveront jusqu’à la Révolution tous les anciens droits sur la chapelle devenue paroisse, et en style monastique le prieuré de Saint-Georges de Monceaux.<br> Une autre chapelle devenue aussi paroissiale était dédiée à saint Symphorien. Elle s’élevait au pied des murailles du [[Monceaux le Comte château|<u>château</u>]]. L’évêque d’Autun la visitera le 14 octobre 1671. Complètement rasée, ses débris ont servi dans la construction de la nouvelle église. La dernière chapelle est la chapelle du vieux château des comtes de Nevers. Elle est dédiée à saint Potentien.<br>
*Le [[Monceaux le Comte château|<u>château</u>]] et la seigneurie appartiennent au seigneur de [[Metz le Comte|<u>Metz-le-Comte</u>]]. Au 17<small><sup>e</sup></small> siècle Monceaux et [[Neuffontaines|<u>Neuffontaines</u>]] forment une des châtellenies du [[Comté et duché de Nevers|<u>duché de Nevers</u>]] et comptent quelques 188 fiefs sous leur dépendance. Landerick IV, premier comte de Nevers connu, se marie avec Mathilde de Bourgogne et réunit les deux châtellenies de Monceaux et de Metz au [[Comté et duché de Nevers|<u>comté de Nevers</u>]].  Le comte Bodo (ou Bodon) est le dernier seigneur connu de Monceaux et est le père de Landerick IV. Il est l’initiateur du [[Monceaux le Comte château|<u>château</u>]] bâti sur la rive droite de l’[[Yonne|<u>Yonne</u>]] sur un terrain donné par son parrain Bodo (ou Bodon) des Monts, seigneur du pays.  Il n’en reste que quelques vestiges.<br><br>


*Sources : Patrimoine Bourgogne-Franche-Comté,<br> Le Patrimoine des Communes de la Nièvre, Flohic Éditions,<br> Mémoires pour servir à l’histoire civile, politique et littéraire, à la géographie et à la statistique du département de la Nièvre et des petites contrées qui en dépendent. Commencés par Jean Née de La Rochelle, continués par Pierre Gillet,<br> Bulletin de la Société nivernaise des sciences, lettres, arts, volume10.
Ses sols sont propices aux herbages et des statistiques du 19<small><sup>e</sup></small> siècle disent que la vigne y était présente car elle couvrait près de 5 ha du territoire. L’architecture du village en conserve le témoignage.
*Image : Site Delcampe.<br><br>


[[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 19 juillet 2019 à 14:18 (CEST)
La découverte d’un piédestal situé sous l’autel de l’[[Monceaux le Comte église|<u>église</u>]] paroissiale Saint-Symphorien et gravé du 3<small><sup>e</sup></small> siècle laisse à penser que le village était occupé dès l’époque gallo-romaine. Le domaine de Monceaux est reconnu dès le 5<small><sup>e</sup></small> siècle par le don fait au monastère de Saint-Cosme par saint Germain d’Auxerre en 418. Appelé ''Sanctus-Georgius-de-Moncellis'', Monceaux-le-Comte relève de l’évêché d’Autun mais la cure dépend du prieur de Saint-Étienne de [[Nevers|<u>Nevers</u>]]. Plusieurs chapelles s’y trouvent dès le 11<small><sup>e</sup></small> siècle. En 1090, dans sa charte de dotation du prieuré de Saint-Étienne, le comte de Nevers Guillaume II déclare abandonner aux religieux les chapelles de Monceaux et tout ce qui leur appartient. Les prieurs de Saint-Étienne de [[Nevers|<u>Nevers</u>]] conserveront jusqu’à la Révolution tous les anciens droits sur la chapelle devenue paroisse, et en style monastique le prieuré de Saint-Georges de Monceaux.<br> Une autre chapelle devenue aussi paroissiale était dédiée à saint Symphorien. Elle s’élevait au pied des murailles du [[Monceaux le Comte château|<u>château</u>]]. L’évêque d’Autun la visitera le 14 octobre 1671. Complètement rasée, ses débris ont servi dans la construction de la nouvelle église. La dernière chapelle est la chapelle du vieux château des comtes de Nevers. Elle est dédiée à saint Potentien.


Le [[Monceaux le Comte château|<u>château</u>]] et la seigneurie appartiennent au seigneur de [[Metz le Comte|<u>Metz-le-Comte</u>]]. Au 17<small><sup>e</sup></small> siècle Monceaux et [[Neuffontaines|<u>Neuffontaines</u>]] forment une des châtellenies du [[Comté et duché de Nevers|<u>duché de Nevers</u>]] et comptent quelques 188 fiefs sous leur dépendance. Landerick IV, premier comte de Nevers connu, se marie avec Mathilde de Bourgogne et réunit les deux châtellenies de Monceaux et de Metz au [[Comté et duché de Nevers|<u>comté de Nevers</u>]].  Le comte Bodo (ou Bodon) est le dernier seigneur connu de Monceaux et est le père de Landerick IV. Il est l’initiateur du [[Monceaux le Comte château|<u>château</u>]] bâti sur la rive droite de l’[[Yonne|<u>Yonne</u>]] sur un terrain donné par son parrain Bodo (ou Bodon) des Monts, seigneur du pays.  Il n’en reste que quelques vestiges.
==Source==
*Patrimoine Bourgogne-Franche-Comté,
*Le Patrimoine des Communes de la Nièvre, Flohic Éditions,
*Mémoires pour servir à l’histoire civile, politique et littéraire, à la géographie et à la statistique du département de la Nièvre et des petites contrées qui en dépendent. Commencés par Jean Née de La Rochelle, continués par Pierre Gillet,
*Bulletin de la Société nivernaise des sciences, lettres, arts, volume10.
*Image : Site Delcampe.
*[[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 19 juillet 2019 à 14:18 (CEST)
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[[Catégorie:Histoire au fil des siècles]]
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Version actuelle datée du 22 mai 2021 à 11:37

Multivues

L’origine du nom de ce village est monticellu diminutif du latin mons, montagne, le Comte étant l’ancien génitif signifiant du comte. Il porte le nom de Monceaux en 1793 et prend le nom de Monceaux-sur-Yonne pendant la Révolution. Son territoire s’étend sur 328 ha et ses habitants s’appellent les Moncelliens. Sa population forte de 453 habitants en 1846 n’a cessé de régressé pour atteindre 131 habitants au recensement de 2016.

Ses sols sont propices aux herbages et des statistiques du 19e siècle disent que la vigne y était présente car elle couvrait près de 5 ha du territoire. L’architecture du village en conserve le témoignage.

La découverte d’un piédestal situé sous l’autel de l’église paroissiale Saint-Symphorien et gravé du 3e siècle laisse à penser que le village était occupé dès l’époque gallo-romaine. Le domaine de Monceaux est reconnu dès le 5e siècle par le don fait au monastère de Saint-Cosme par saint Germain d’Auxerre en 418. Appelé Sanctus-Georgius-de-Moncellis, Monceaux-le-Comte relève de l’évêché d’Autun mais la cure dépend du prieur de Saint-Étienne de Nevers. Plusieurs chapelles s’y trouvent dès le 11e siècle. En 1090, dans sa charte de dotation du prieuré de Saint-Étienne, le comte de Nevers Guillaume II déclare abandonner aux religieux les chapelles de Monceaux et tout ce qui leur appartient. Les prieurs de Saint-Étienne de Nevers conserveront jusqu’à la Révolution tous les anciens droits sur la chapelle devenue paroisse, et en style monastique le prieuré de Saint-Georges de Monceaux.
Une autre chapelle devenue aussi paroissiale était dédiée à saint Symphorien. Elle s’élevait au pied des murailles du château. L’évêque d’Autun la visitera le 14 octobre 1671. Complètement rasée, ses débris ont servi dans la construction de la nouvelle église. La dernière chapelle est la chapelle du vieux château des comtes de Nevers. Elle est dédiée à saint Potentien.

Le château et la seigneurie appartiennent au seigneur de Metz-le-Comte. Au 17e siècle Monceaux et Neuffontaines forment une des châtellenies du duché de Nevers et comptent quelques 188 fiefs sous leur dépendance. Landerick IV, premier comte de Nevers connu, se marie avec Mathilde de Bourgogne et réunit les deux châtellenies de Monceaux et de Metz au comté de Nevers. Le comte Bodo (ou Bodon) est le dernier seigneur connu de Monceaux et est le père de Landerick IV. Il est l’initiateur du château bâti sur la rive droite de l’Yonne sur un terrain donné par son parrain Bodo (ou Bodon) des Monts, seigneur du pays. Il n’en reste que quelques vestiges.

Source

  • Patrimoine Bourgogne-Franche-Comté,
  • Le Patrimoine des Communes de la Nièvre, Flohic Éditions,
  • Mémoires pour servir à l’histoire civile, politique et littéraire, à la géographie et à la statistique du département de la Nièvre et des petites contrées qui en dépendent. Commencés par Jean Née de La Rochelle, continués par Pierre Gillet,
  • Bulletin de la Société nivernaise des sciences, lettres, arts, volume10.
  • Image : Site Delcampe.
  • Martine NOËL (discussion) 19 juillet 2019 à 14:18 (CEST)

Notes et références

Notes


References