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*Il s’agit d’un ancien prieuré dépendant de l’abbaye de Vézelay. Louis Mathieu Poussereau a étudié les origines de cette paroisse citée dans plusieurs pouillés sous les noms suivants : Monasterium Anglennone (1287), Monasterium in Glanone (1445), Mothier-en-Glénon (1607) (''Louis Mathieu Poussereau, Deux anciens prieurés nivernais, in Bulletin de la Société Nivernaise, tome XXIV, pp. 33-60. Le pouillé est un registre des biens et bénéfices ecclésiastiques d’un diocèse, d’une abbaye…''). Les registres paroissiaux de [[Sougy sur Loire|<u>Sougy</u>]], ainsi que les actes notariés indiquent jusque vers 1770 le village de Moûtier-en-Glénon, qui perd progressivement son nom pour être ensuite appelé le Village des Pierres (''La ferme des Pierres a appartenu autrefois à une famille bourgeoise de Decize nommée Pierre'').
*Il s’agit d’un ancien prieuré dépendant de l’abbaye de Vézelay. Louis Mathieu Poussereau a étudié les origines de cette paroisse citée dans plusieurs pouillés sous les noms suivants : Monasterium Anglennone (1287), Monasterium in Glanone (1445), Mothier-en-Glénon (1607) (''Louis Mathieu Poussereau, Deux anciens prieurés nivernais, in Bulletin de la Société Nivernaise, tome XXIV, pp. 33-60. Le pouillé est un registre des biens et bénéfices ecclésiastiques d’un diocèse, d’une abbaye…''). Les registres paroissiaux de [[Sougy sur Loire|<u>Sougy</u>]], ainsi que les actes notariés indiquent jusque vers 1770 le village de Moûtier-en-Glénon, qui perd progressivement son nom pour être ensuite appelé le Village des Pierres (''La ferme des Pierres a appartenu autrefois à une famille bourgeoise de Decize nommée Pierre'').
*Du XVe siècle jusqu’en 1654, plusieurs prêtres sont mentionnés dans les archives comme desservants, curés et/ou prieurs de Moûtier-en-Glénon : depuis Aré Bourgoing jusqu’au dernier, Gabriel Carré (l’un des quatre curés de Saint-Aré de Decize).
*Du XVe siècle jusqu’en 1654, plusieurs prêtres sont mentionnés dans les archives comme desservants, curés et/ou prieurs de Moûtier-en-Glénon : depuis Aré Bourgoing jusqu’au dernier, Gabriel Carré (l’un des quatre curés de Saint-Aré de Decize).
*Que reste-t-il de ce village ? M. Poussereau a exploré les terrains environnant les domaines des Pierres et de Basse-Porte, en 1913, sous la conduite des fermiers. Il a trouvé un certain nombre d’ossements, de pierres taillées, et une importante plaque de cheminée portant un écu et la date 1607. Un plan établi pour les Minimes en 1718 montre très clairement la disposition de cinq bâtiments qui composaient à cette époque le dit village : l’église, la ferme des Pierres avec sa grange, le moulin des Pierres sur le ruisseau Glandon, et la ferme de Basse-Porte. La paroisse s’étendait plus à l’est, englobant la forge de Basse-Meule et ses dépendances, le hameau des Agots et plus au sud les domaines de Beau-Sire-Dieu (encore une référence monastique) et des Vallettes.
*Que reste-t-il de ce village ? M. Poussereau a exploré les terrains environnant les domaines des Pierres et de Basse-Porte, en 1913, sous la conduite des fermiers. Il a trouvé un certain nombre d’ossements, de pierres taillées, et une importante plaque de cheminée portant un écu et la date 1607. Un plan établi pour les Minimes en 1718 montre très clairement la disposition de cinq bâtiments qui composaient à cette époque le dit village : l’église, la ferme des Pierres avec sa grange, le moulin des Pierres sur le ruisseau Glandon, et la ferme de Basse-Porte. La paroisse s’étendait plus à l’est, englobant la forge de Basse-Meule et ses dépendances, le hameau des Agots et plus au sud les domaines de Beau-Sire-Dieu (encore une référence monastique) et des Vallettes.
*La réunion de Moûtier-en-Glénon à [[Sougy sur Loire|<u>Sougy</u>]] aurait eu lieu en 1739. L’église a été progressivement abandonnée, pour tomber en ruines à la fin du siècle. Les habitants de ce village ont laissé leurs noms de famille à la plupart des lieux-dits : on trouve dans les registres un certain Colas Beaulseporte (Basse-Porte), un Jean Rosière, un Guillaume Vallette, plusieurs Agot, Jagot et Bellevaux, et la lignée des Pierre. Quant à la paroisse ancienne, son nom n’évoque plus rien, ni à [[Sougy sur Loire|<u>Sougy</u>]], ni à [[Saint Léger des Vignes|<u>Saint-Léger</u>]], ni à <u>[[La Machine]]</u>…
*La réunion de Moûtier-en-Glénon à [[Sougy sur Loire|<u>Sougy</u>]] aurait eu lieu en 1739. L’église a été progressivement abandonnée, pour tomber en ruines à la fin du siècle. Les habitants de ce village ont laissé leurs noms de famille à la plupart des lieux-dits : on trouve dans les registres un certain Colas Beaulseporte (Basse-Porte), un Jean Rosière, un Guillaume Vallette, plusieurs Agot, Jagot et Bellevaux, et la lignée des Pierre. Quant à la paroisse ancienne, son nom n’évoque plus rien, ni à [[Sougy sur Loire|<u>Sougy</u>]], ni à [[Saint Léger des Vignes|<u>Saint-Léger</u>]], ni à <u>[[La Machine]]</u>…
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''Texte et images proposés par Pierre Volut et mis en page par [[Utilisateur:Mmirault|Michel Mirault]] le 19 janvier 2017''
[[Catégorie:Paroisses anciennes]]
[[Catégorie:Religion]]

Version du 19 janvier 2017 à 10:39

Plan reconstitué
  • Il s’agit d’un ancien prieuré dépendant de l’abbaye de Vézelay. Louis Mathieu Poussereau a étudié les origines de cette paroisse citée dans plusieurs pouillés sous les noms suivants : Monasterium Anglennone (1287), Monasterium in Glanone (1445), Mothier-en-Glénon (1607) (Louis Mathieu Poussereau, Deux anciens prieurés nivernais, in Bulletin de la Société Nivernaise, tome XXIV, pp. 33-60. Le pouillé est un registre des biens et bénéfices ecclésiastiques d’un diocèse, d’une abbaye…). Les registres paroissiaux de Sougy, ainsi que les actes notariés indiquent jusque vers 1770 le village de Moûtier-en-Glénon, qui perd progressivement son nom pour être ensuite appelé le Village des Pierres (La ferme des Pierres a appartenu autrefois à une famille bourgeoise de Decize nommée Pierre).
  • Du XVe siècle jusqu’en 1654, plusieurs prêtres sont mentionnés dans les archives comme desservants, curés et/ou prieurs de Moûtier-en-Glénon : depuis Aré Bourgoing jusqu’au dernier, Gabriel Carré (l’un des quatre curés de Saint-Aré de Decize).
  • Que reste-t-il de ce village ? M. Poussereau a exploré les terrains environnant les domaines des Pierres et de Basse-Porte, en 1913, sous la conduite des fermiers. Il a trouvé un certain nombre d’ossements, de pierres taillées, et une importante plaque de cheminée portant un écu et la date 1607. Un plan établi pour les Minimes en 1718 montre très clairement la disposition de cinq bâtiments qui composaient à cette époque le dit village : l’église, la ferme des Pierres avec sa grange, le moulin des Pierres sur le ruisseau Glandon, et la ferme de Basse-Porte. La paroisse s’étendait plus à l’est, englobant la forge de Basse-Meule et ses dépendances, le hameau des Agots et plus au sud les domaines de Beau-Sire-Dieu (encore une référence monastique) et des Vallettes.
  • La réunion de Moûtier-en-Glénon à Sougy aurait eu lieu en 1739. L’église a été progressivement abandonnée, pour tomber en ruines à la fin du siècle. Les habitants de ce village ont laissé leurs noms de famille à la plupart des lieux-dits : on trouve dans les registres un certain Colas Beaulseporte (Basse-Porte), un Jean Rosière, un Guillaume Vallette, plusieurs Agot, Jagot et Bellevaux, et la lignée des Pierre. Quant à la paroisse ancienne, son nom n’évoque plus rien, ni à Sougy, ni à Saint-Léger, ni à La Machine


Texte et images proposés par Pierre Volut et mis en page par Michel Mirault le 19 janvier 2017