Maquis morvandiau en 1815

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Un corps de partisans se forma à Alligny en Morvan

Le maire de la commune, Laurent Primard, demanda à la sous-préfecture de se mettre à la tête de l'insurrection. L'héroïsme de nos Morvandiaux trouva peu de sympathie à Château Chinon. Cependant, l'enthousiasme était grand à Alligny en Morvan et dans les communes voisines, où les habitants avaient un véritable culte pour Napoléon. Conseillé par le curé dont il avait épousé la nièce, Laurent Primard conduisit sa troupe au point de jonction des département de la Nièvre, de la Saône et Loire et de la Côte d'Or, au lieudit des "Latois".

L'endroit était parfaitement choisi pour permettre à quelques centaines d'hommes de résister à une troupe nombreuse.

L'ennemi ne tarda pas à arriver. Le 5 Mars, un détachement autrichien passait aux "Latois" pour gagner la ville d'Autun. Les partisans ne les inquiétèrent point et les laissèrent passer ; mais dans la nuit, Franck Meuzel, courant la poste, était repassé par le même chemin ; il fut arrêté et fouillé par nos Morvandiaux, qui trouvèrent sur lui des lettres adressées au prince Lichtenstein. Le lendemain, l'estafette était conduite à Château Chinon, par les gardes nationaux d'Alligny en Morvan. Le 8 du même mois, un corps de cavalerie autrichienne arrivait aux "Latois" ; il trouva une route fermée. Commandés par Rasse et Collenot de Moux, les partisans qui avaient vu leur nombre s'augmenter, se signalèrent dans la région par des coups de main audacieux. L'ennemi, qui craignait pour Autun, établit devant la ville un poste de quarante mille hommes.

Déjà, à cette époque, quarante mille soldats furent immobilisés par les Morvandiaux. Le 15 Mars, le sous-préfet, gagné à la cause, écrivait au maire d'Alligny en Morvan pour une levée en masse. Napoléon, informé de ce qui se passait en Morvan, envoya son intendant Forbin-Janson pour diriger les partisans. Venu aux "Latois", le nouveau commandement distribua des armes, puis revint à Alligny en Morvan où il logea au presbytère qui devint le quartier général. Il remettait au curé la croix de la Légion d'Honneur. Les opérations allaient recommencer quand arriva, en juin, la nouvelle de la capitulation de Paris et l'abdication de Fontainebleau ; force à Forbin-Janson de licencier ses troupes.

Cependant, une proclamation de Schwarzemberg menaçait de la potence tous les insurgés ; on pouvait s'attendre à de terribles représailles. L'ennemi crut plus prudent de se borner aux menaces et à la crainte ; il avait appris à ses dépens à connaître les Morvandiaux.

Seul, le presbytère qui avait abrité le chambellan de l'empereur, fut occupé par les généraux ennemis, et quand les alliés quittèrent le pays, cette maison fut mise au pillage, et le curé dut quitter Alligny en Morvan.

Source

  • Le Morvan coeur de la France - J. Bruley - Tome I
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 16 avril 2020 à 13:43 (CEST)

Notes et références

Notes


References