Maison de Clèves

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Charles de Clèves, né en 1491, fils d'Engelbert de Clèves et de Charlotte de Bourbon-Vendôme. Comte de Nevers de 1506 à 1521. Epouse le 25 Janvier 1504, Marie D'Albret, sa cousine, Comtesse de Rethel. Prisonnier à la Tour du Louvre, il y décède le 17 Août 1521.

François de Clèves. 1516 - 1562. Fils de Charles de Clèves, duc de Nevers, Comte de Rethel, et de Marie d'Albret. Nevers est érigé pour lui en Duché-pairie. Duc de Nevers en 1538, Bon de Donzy, comte de Rethel, d'Auxerre, d'Eu. Duc de Clèves et d'Estouville, Gouverneur de Champagne, Pair de France.

Personnage important de la cour des rois François 1er et Henri II. Marié le 10 Janvier 1538 à Marguerite de Bourbon-Vendôme. (1516-1559).

Henriette de Clèves

François II de Clèves. 1539 - 1563. Fils de François 1er de Clèves et de Marguerite de Bourbon-Vendôme. Duc de Nevers, Comte d'Auxerre, Rethel et d'Eu, Bon de Donzy, Pair de France. Marié à Anne de Bourbon-Montpensier.

Jacques de Clèves. Né en 1544 à Nevers. Fils de François 1er de Clèves et de Marguerite de Bourbon-Vendôme. Duc de Nevers, Comte d'Auxerre et d'Eu. Marié en 1557 à Diane de la Marck. Mort à Montigny, près de Lyon, le 6 Septembre 1564.

Henriette de Clèves. Fille de François 1er de Clèves, Duc de Nevers, et de Marguerite de Bourbon-Vendôme. A la mort de son père, la succession à la tête des fiefs de Nevers et de Rethel fut assurée par son frère aîné François II qui décéda l'année suivante puis par son frère cadet Jacques qui décéda en 1564. Ses frères n'ayant pas de descendants, Henriette devient Duchesse de Nevers et Comtesse de Rethel. Agée de 23 ans, elle épouse à Moulins, en Bourbonnais, Louis de Gonzague, Prince de Mantoue (Lombardie). Leurs grand-mères, Françoise d'Alençon pour Henriette et Anne d'Alençon pour Louis, étaient soeurs. Henriette mourut en son hôtel de Nevers à Paris en 1601 à 59 ans. Enterrée à la cathédrale de Nevers.


Lettres patentes de Louis XII portant confirmation du titre de Pairie au Comté de Nevers - 1505

" Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France. Sçavoir faisons à tous présents et advenir. Comme feu notre très cher seigneur et oncle le Roy Charles septième , que Dieu absolve, pour considération des grands et louables services que luy avoit fait et à son royaume feu Charles de Bourgogne, en son vivant, Comte de Nevers, eut fait et crée ledit Charles de Bourgogne, Pair de France, et voulu et ordonné par ses lettres patentes données au chastel de Champigny, au mois de juillet l'an mil quatre cens cinquante neuf, enterinées en notre Cour de Parlement, qu'il tint en Pairie ladite contrée de Nevers, et aussi ses hoirs masles descendans d'eux, et depuis feu notre très cher seigneur et cousin le Roy Louis, en considération de grands et louables services que feu notre cousin Jean de Bourgogne luy avoit semblablement fait, l'eut aussi fait de crée Pair de France, et voulu et ordonné par ses lettres données à Maulmy, le penultiesme jour de juillet l'an 1464, entérinées en nostredite Cour de Parlement de Paris, qu'il joint de la dignité de Pairie en sondit Comté de Nevers, par la forme et manière, qu'avoit fait notredit feu cousin Charles de Bourgogne, et suivant, moyennant lesquels octroye nosd. cousin Charles de Bourgogne ont joui et usé dud. droit et dignité de Pairie en leudit Comté pleinement et paisiblement, jusqu'à trépas, et soi ainsi que depuis aucun tems en ça ladite Comté de Nevers soit advenue à nostre très cher et très amé Engilbert de Clèves, lequel tient et possède de présent, et nous a supplié et requis que notre plaisir, soit lui faire semblable création de Pair de France, et lui octroyer qu'il jouisse de la dignité de Pairie en fondit Comté de Nevers, comme on fait sesdits prédécesseurs, et fut ce lui octroyer nos lettres à ce conétable.

Pour ce est-il que nous ces choses considérées, inclinant favorablement à la supplication et requête de notredit cousin Angilbert de Clèves, considérant la proximité de lignage, dont il nous attient, et les grands, louables, continuels et agréables services qu'il apar luy ci-devant faits à nous et à la Couronne de France, fait et continue encore chaque jour, et espérons qu'il nous fera cy-après iceluy notre cousin.

Pour ces causes et autres considérations, à ce nous mouvans, avons fait, crée et promeu en Pair de France, et lui avons octroyé de grâce spéciale, pleine puissance, certaine science et autorité royale par ces présentes, et voulons et nous plait que ladite dignité de Pair de France soit érigée audit Comte de Nevers, et que lui, les hoirs masles descendans des memes en droite ligne et loyal mariage qui tiendroit ladite Comté de Nevers, soient tenus et reputez Pairs de France, et jouissent et usent des noblesses, prérogatives, prééminences et autres droits et choses quelconques qui appartiendra, peuvent et doivent appartenir à Pair de France, et dont ont accoutumé et doivent jouir les autres Pairs de France, de laquele Pairie notredit cousin sera tenu nous faire les foy et hommage pour ce deus et accoutumez.

Si donnons en mandement par ces présentes à nos amez et féaux conseillers les gens tenus et qui tiendront notre Cour de Parlement présent et avenir, que ces présentes, ils publient ou fassent publier en notredite Cour de Parlement et du contenu en scellés fassent notredit cousin Angilbert de Clèves, et sesdits masles, comme il est cy-dessus déclaré, jouir et user pleinement et paisiblement, comme ont fait nosdits cousin, ses prédécesseurs audit Comte de Nevers, et afin que ce soit chose ferme et fiable à toujours, nous avons fait notredit scel à cesdites présentes, sauf en autres choses, notre droit et l'autruy en toutes.

Donné à Bloyes, au mois de may l'an de grâce mil cens cinq, et de notre règne le huitième.

Sic fignatum, par le Roy, us et autres présents. "

Confirmation de la Charte de 1231 par le Duc de Nivernais - 1549

"François, Duc de Nivernais, Comte d'Eu, de Dreux, de Réthelois, Beaufort et Auxerre, Pair de France, Gouverneur Général pour le Roy que nous, considérant les libertés, droits, conventions, franchises privilèges et immunités donnés et octroyés par nos très honorés seigneurs et prédécesseurs, aux échevins, manants et habitants de notre bonne et principale ville et cité de Nevers, pour plusieurs bonnes, justes, équitables et raisonnables causes à ce le nommant, en laquelle volonté, désir et affection nosdits prédécesseurs eussent de toute ancienneté immémoriale, memement nos très honorés seigneurs aïeul et père, en leur entrée et joyeux avènement, en cette ville et cité de Nevers, par les mesmes causes aurions confirmé, agrée, loué, ratifié et approuvé, et de nouveau très librement octroyé lesdits privilèges, conventions, franchises, libertés et immunités, principalement octroyés par feu de bonne mémoir, Guy, Comte de Nevers et de Forest, Madame Mahaut, Comtesse desdits pays, son épouse, après à la fin des ces présentes insérés, en témoignage perpétuel.

Pour ce est que nous, désirant suivre la bonne volonté de nosdits prédécesseurs, ayant connu le désir que lesdits échevins, manants et habitants de notre dite bonne ville et cité de Nevers, nous ont toujours porté en très grande affection, et ainsi qu'ils nous ont montré en notre entrée et joyeux avènement en notre bonne ville et cité de Nevers, et semblable fait à notre très chère et très amée compagne et épouse, remémorant et ressentant aussi les bons et agréables et recommandables services qu'ils nous ont toujours faits et continués envers ceu, de bonne et heureuse mémoire, notre très chère et honorée dame et mère, que Dieu absolve, tant de son vivant que de l'honneur qu'ils lui ont fait en ses obsèques et pompes funèbres faites au mois de décembre dernier passé.

Pour ces causes, voulant et désirans favorablement les traiter et et les gratifier en suivant nos seigneurs et prédécesseurs, avons aux susdits nos amés, féaux et loyaux sujets, échevins, bourgeois, manants et habitants de notre dite bonne ville et cité de Nevers, par l'avis et mûre délibération de notre conseil, sur ce par nous, pour cet effet assemblé, confirmé, ratifié, loué et approuvé, confirmons, louons, ratifions et approuvons tous et un chacun les privilèges, franchises, libertés, conventions et immunités dont ils ont joui et jouissent à présent, et pour la confirmation et entretenement d'iceux, nous jurons par ces présentes, en foi de prince, et promettons iceux privilèges ci-après insérés, garder fermement, inviolablement et perpétuellement, sans y contrevenir en aucune manière.

Et lesquels privilèges, ci-dessus jurés, sont scellés sur cire verte, à deux doubles queues de peau pendants ; en témoin de ce, nous avons signé ces présentes de notre main, fait consigner par l'un de nos secrétaires, et scellé de notre scel.

Donné en notre ville de Nevers, le douzième jour de février de février de l'an 1549.

Lettres patentes du Roi unissant et incorporant le pays et la baronnie de Donzy au Duché de Pairie nivernaise - 1552

"Henry, par la grâce de Dieu, Roy de France, sçavoir à tous présens et à venir. Comme de tout temps et anciennement les prédécesseurs de nostre trés amé cousin, François de Clèves, Duc du Nivernois, Pair de France, ayant tenu et possédé led. pays de Nivernois, en titre et droit de Comté et Pairie de France, et depuis feu nostre très cher et très honoré seigneur et père, pour plusieurs et justes causes, à ce mouvans, ait érigé iceluy pays de Nivernois, en droit et titre du Duché et Pairie de France, perpétuelle et héréditaire, et soit aussi que la Baronnie et pays de Donziois, joignant led. Duché de Nivernois, soit de toute ancienneté et par temps immémorial, régi et gouverné par les mesmes loys, stils et coutumes, tenu et possédé par mesmes seigneurs, à tels et semblables droits, prérogatives et prééminences de Pairie, que led. pays de Nivernois, comme encore nostred. cousin le tient et possède depuis qu'il luy est échu et retourné par la succession de feu nostre très chère et très amée cousine Claude de Foix, dame de Lautrec, à laquelle ledit pays et Baronnie de Donziois étoit advenu par partage fait entre ses prédécesseurs et ceux de nostred. cousin, ainsi que de tout ce que dessus, nous sommes bien et détiennent advertis et informés.

Nous considérans que l'exaltation et grandeur desd. pays qui ont esté par nous ou nos prédécesseurs Roys de France, ornez et enrichis de titre de Duché, droits, privilèges et prérogatives de Pairie de France, au lieu de ceux qui, dès long-temps, sont retournez, unis et incorporez inséparablement à nostre couronne, vient à la hautesse de nous et de nostred. couronne ; désirans aussi aucunement reconnaistre les très grands, vertueux et recommandables services à nous faits par nostre cousin, mesmement à nos guerres dernières et ès pays par nous naguère conquestez, autres grands accroissements et feureté de nostre royaume et sujets d'iceluy, et que continue faire chacun jour avec incrédibles labeurs et travaux.

Avons à ces causes et autres bonnes et justes considérations, à ce nous mouvans de nostre certaine science, pleine puissance et autorité royale dit, déclaré, ordonné, disons, déclarons et ordonnons, voulons et nous plaist que nostred. très cher et très amé cousin, le Duc de Nivernois, ses hoirs, successeurs et ayant-cause, tiennent et possèdent ores et pour l'avenir led. pays et Baronnie de Donziois, ses appartenances et dépendances quelconques en mesmes droits, privilèges, titres, prérogatives et prééminence de Pairie de France, perpétuelle et héréditaire qui luy ont esté octroyez et donnez pour sond. Duché et pays de Nivernois, et lesquels droits, titres, privilèges, prérogatives et prééminences de Pairie, donnez et octroyéz pour led. pays et Duché du Nivernais, les hommes et vassaux d'iceluy, tant pour le ressort qu'autrement, nous avons estendu et amplifié, estendons et amplifions par ces présentes aud. pays et Baronnie de Donziais, leurs hommes, sujets et vassaux d'iceluy, et ce faisant, voulons et ordonnons que tant nostred. cousin, ses hoirs, successeurs et ayant-cause, leurs hommes, sujets et vassaux jouissent et usent en iceluy sondit pays et Baronnie de Donziois, desd. droits, titres, privilèges et prérogatives de Prairie de France, perpétuelle et héréditaire, tout aussi et par la forme qu'il jouit et luy a esté ostroyé pour sond. pays et Duché de Nivernais, et à ce que la conformité soit pleine et entière, nous de nostre science, puissance et autorité que dessus, iceluy pays, Baronnie de Donziois, villes, chastelleries, terres et seigneuries, dépendances et appartenances quelconques, avons uni et incorporé, unissons et incorporons par cesdites présentes audit pays, Duché et Pairie perpétuelle et héréditaire du Nivernais, par ledit pays estre tenus et portez ensemblement et sous le seul nom dud. pays et Duché de Nivernois, et estre régis et gouvernez par mesmes loix, stils et coutume, juges et officiers, sauf toutefois, au seigneur du fief leurs droits, tenus et mouvances féodales, pour lesquels nostred. cousin sera tenu leur donner bonne et deue récompense.

Si, donnons en mandement à nos amez et féaux les gens tenans, nostre cour de parlement, que nos présentes lettres, publier et enregistrer, garder et observer inviolablement, et de point en point selon leur forme et teneur, et d'iceux nostredit cousin, ses hoirs et successeurs, leurs hommes, sujets et vassaux en leurd. pays et Baronnie de Donziois, villes, chastelleries, terres et seigneuries, dépendances et appartenances quelcoqnues, jouir et user pleinement et paisiblement et perpétuellement, sans mettre, donner et souffrir, estre mis ou donné aucun trouble ou destourber au contraire, en quelque sorte et manière que ce soit.

Car tel est nostre ordonnance, arrêts ou déclarations faites ou à faire, et toutes autres restrictions ou mandement à ce contraire, à tous lesquels et à la dérogation de la dérogation d'iceux, nous avons, pour cette fois seulement, et sans le tirer à conséquence, dérogé et dérogerons nostre grâce et autorité, et puissance que dessus, et parce que de ces présentes, l'on ppourra avoir à faire en plusieurs et divers lieux, nous voulons, qu'au vidimus d'icelles deuëment collationnés à l'original, en commettant et enjoignant au premier des huissiers et seigneurs fut ce requis, faire tous les exploits et significations dont il sera requis pour nostred. cousin, pour l'exécution de nos présentes lettres, sans pour ce demander placet, visa, ne pareatis ; auxquelles, en témoin de ce Nous avons fait mettre nostre scel, sauf entr'autres choses, nostre droit et l'autruy en toutes.

Donné à Paris, au mois de février l'an de grâce mil cinq cens cinquante deux et de nostre règne le sixième.

Ainsi signé sur le reply, par le Roy, messieurs le Cardinal de Lorraine, Duc de Montmorency, Pair et Connétable de France."

Comtes héréditaires (3e race)

  1. ENGILBERT DE CLÈVES, fils de Jean, duc de Clèves et d'Élisabeth de Bourgogne, laquelle Élisabeth était fille de Jean de Bourgogne et de Jacqueline Dailli. Mort le 21 novembre 1506. Il avait épousé, en 1489, Charlotte de Bourbon, [not 1] qui devint religieuse de Fontevrault et fonda, en 1516, les Annonciades de Bourges.
  2. CHARLES DE CLÈVES, marié en 1505 à Marie d'Albret. Mort en 1521, en prison au château du Louvre. Sa veuve gouverna le comté jusqu'à sa mort arrivée le 17 octobre 1549.

Source

  • Terres et seigneurs en Donziais - L'histoire des grands officiers de la couronne - Anselme - Tome 3
  • Coutume de Nivernais accompagnée d'extraits du commentaire de cette coutume par Guy Coquille, par M. Dupin
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 6 juin 2020 à 15:03 (CEST)
  • Martine NOËL (discussion) 25 novembre 2021 à 12:12 (CET)

Notes et références

Notes

  1. C'est à l'occasion de ce mariage avec une fille de France qu'on lui accorda des lettres de confirmation de la pairie de Nevers. C'est pour cela, sans doute, que le P. Hénault dit, à l'année 1505 (sans toutefois s'expliquer d'avantage), que le comte de Nevers est la première pairie créée en faveur d'un prince étranger. Ce ne fut pas une création, mais une simple confirmation pour lever l'objection tirée de la qualité d'étranger, et pour l'habiliter personnellement.

References