Maison de Bourgogne Valois

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Jean 1er de Bourgogne - Jean sans Peur

Né le 28 Mai 1371 à Dijon. Mort le 10 Septembre 1419 à Montereau-Fault sur Yonne.

Règne de 1404 à 1419.

Il est le fils aîné du Duc Philippe II de Bourgogne et de la Duchesse et Comtesse Marguerite de Flandre. Il fut d'abord Comte de Nevers, comté qu'il céda à son frère lorsqu'il hérita du Duché de Bourgogne.
Marié à Marguerite de Flandre.

A l'appel du Roi Sigismond des Hongrois, menacé par la progression des Ottomans, les princes d'Occident réunir une armée. Jean y remplaça son père et commanda le contingent français. La campagne se termina par le désastre de Nicopolis où les croisés furent vaincus. Ce fut de cette bataille que Jean gagna le surnom de " sans peur ".

Assassiné par les Armagnacs.

Lettre de Charles VI au Duc du Bourgogne - 1419

..par lesquelles il donne cours, dans son Royaume, aux espèces que le Duc de Bourgogne a fait frapper dans les Monnaies.

" Charles, par la grâce de Dieu, Roy de France, à nostre Prévost de Paris, aux Généraulx Maistres de nos Monnoies ; et à tous nos austres Justiciers et Officiers ou à leurs Lieutenans, salut. Il est venu à nostre cognoissance que, par aucuns hayneux et nostre très cher et très amé cousin le Duc de Bourgogne, et pour lui vouloir faire et porter dommage et déplaisir, la monnoie qu'il a accoustumé de faire forger, ouvrer et monnoies, en ses monnoies de Bourgogne, laquelle a eu cours en nostre Royaume : c'est assavoir, blancs doubles pour dix deniers tournois la pièce, et petits blancs pour cinc deniers tournois, et a esté prinse et employée de personne à autre, sans aucun refus et difficulté, et semblablement, et en telle valeur comme la nostre, a de nouvel esté, et est indelhuement et sans cause, resurée et estre prinse et allouée en plusieurs villes et lieux de nostred. Royaume, ainsi que estre souloit ou temps passé, auquel refus de lad. monnoie de nostredit cousin, aucuns se sont légièrement inclinés pour ce que plusieurs deniers d'icelle monnoie, pour fautre de bien monnoier et blanchir, leur ont semblé et semblent de moindre valeur et alloy qu'elle n'est ; laquelle chose a esté et est ou très grand préjudice et dommage de nous et de nostred. cousin, qui chaque jour, continuellement, sans cesser, s'emploie, à toutes puissances et à grans frais et charges de lui, ses pays et subgets, à la laquelle conservation et deffense de nostredit Royaume, attende aussi que ladite monnoie de nostre cousin, vouidiz Généraulx Maistres de nosd. monnoie, avez fait faire bon et soufisant effay, par quoy nul ne peut ou doit raisonnablement reffuser, ne luy empescher son cours en toutes denreés et marchandises, ne autrement, en quelque manière que ce soit ou puisse estre, et plus seroit, se pourveu n'y estoit ; par quoy, nous, informés souffisamment des choses dessud. voulans remedier et pourveoir à icelles, et affin que nostredit cousin, par le moyen de ladite monnoie et austres revenus, puisse continuer nostre service, et en icelui entretenir le grand nombre de Gendarmes et de trait qu'il a et tient en sa Compagnie ; vous mandons et enjoignons très expressement, et à chacun de vous, en commenctant par ces présentes, que en nostred. ville de Paris, et partout ailleurs où besoing sera, esmects de vos Juridictions et Gouvernemens, vous faites faire par cry solmnel et voix de trompe, tellement que nul n'en puisse prétendre ignorance ; commandons de par nous, que doresnavant, aucun de vos subgets, ne austres demourans et conservans en nostre Royaume, et quelque estat qu'ils soient, ne soient ni hardis de reffuser, ne empescher à prendre et empoier ladicte monnoie de nostredict cousin, soient lesdicts blancs, grans et petits, gros de vint deniers tournois, ou demy gros de dix deniers tournois la pièce : à laquelle monnoie, pour considération des choses dessusd. avons De ce fait, vous donnons pouvoir, autorité et mandement espécial.
Mandons et commandons à tous nos subgets, prions, requérons nos amis, alliés et bienveillans, que à vous et à chacun de vous, et à vos Commis et Depputés es chois dessusd. circonstances et dépendances d'icelle, obéissent et entendent diligemment, et donnons conseil, confort et ayde, se mestier est, et requis en sont.
Donné à Pontoise, le dernier jour de May, l'an de grâce mil quatre cent dix neuf et de nostre règne le trente neuvième.
Sgné, par le Roy, en son Grant Conseil
G. Barran. "

Extrait d'une circulaire de Charles VII, encore Dauphin, justifiant le meurtre de Jean sans Peur - Septembre 1419

" De part le régent Daulphin de Viennois, Duc de Berry, de Touraine et Comte de Poitou.
Chiers et bien amez, nous tenons que vous avez assez sceu coment naguères nous assemblasmes avecques le Duc de Bourgogne......il nous promist entre aultres choses faire, dedans ung moys sur la foy et serment de son corps, guerre aux anglois anciens ennemis de mond. seigneur et vostre roy à laquelle cause soyons venus en ceste ville de monstereau et en icelle ayons fait bailler le chasteau de cette dicte ville en nous délogeant ; et après que nous feusmes avecques luy en la manière que il demanda, lui remonstrasmes amiablement come nonobstant ladicte paix et esed. promesses, il ne faisoit, ne avoit fait aucune guerre ausd. anglois, ne aussy fait vider les garnisons que il tenoit, ainsy que promis avoit esté par led. de Bourgogne, dessquelles choses faire et accomplir le requerions, à quoy, il nous respondit plusieurs oultrageuses paroles et tira son espée pour nous courir sus et villenner de nostre personne, laquelle comme depuis avons sceu, il entendoit prendre et mectre en sa subjection ; de laquelle chose, la mercy de nostre seigneur, et par la bonne aide de nos loyaux serviteurs, avons esté préservez et luy mort pour son oultraige et sur la place, sy vous signiffions ces choses comme à ceulx que somes certains que très ioyeux dont ainsy avons esté préservé dun tel péril ; et vous prie...
Escript à nemoux, le XVIème jour de septembre 1419 "

Signé : Charles

Philippe le Bon

Né le 30 Juin 1396 à Dijon. Mort le 15 Juin 1467 à Bruges.

Règne de 1419 à 1467

Prince de la troisième branche bourguignonne de la dynastie capétienne, la Maison capétienne de Valois. Duc de Bourgogne, Seigneur des Pays Bas bourguignons de 1419 à 1447. Fils unique du Duc de Bourgogne et de Marguerite, fille d'Albert de Bavière.
Marié à Michelle de France, Bonne d'Artois et Isabelle du Portugal.

Il fonde en 1430 le prestigieux ordre de chevalerie de la Toison d'Or.

Personnage majeur de la fin de la guerre de Cent Ans, il s'allie au Roi d'Angleterre afin de venger son père, Jean Sans Peur, assassiné par un membre du Dauphin Charles, futur Charles VII. Cette alliance aboutissant à la signature du Traité de Troyes qui fait d'Henri IV l'héritier de la Couronne de France.

Lettre de Philippe le Bon aux habitants de la ville de Saint Quentin - 1430

Le 23 mai 1430, la Pucelle d'Orléans et quelques uns de ses défenseurs tombaient sous les murs de Compiègne, au pouvoir des ennemis qui allaient devenir ses bourreaux. Philippe le Bon écrit aux habitants de Saint Quentin pour leur apprendre cette mauvaise nouvelle.

De part le Duc de Bourgogne, Comte de Flandres, d'Artois, de Bourgogne et de Nemur

" Très chiers et bien amez, sachant que vous désirez savoir de noz nouvelles, vous signifions que ce jourd'huy XXème de may, environ six heures après midy, les adversaires de mons. le Roy et les nostres qui estoient mis ensemble en très grande puissance et boutez en la ville de Compiengne devant laquelle nous et les gens de nos armes sont iogies sont saillis de ladite ville à puissance sur le iogie de mes avant-garde le plus prouchain d'eulx, à laquelle saillie estoit celle qu'ilz appellent la Pucelle avecqs plusieurs de leurs principaux capitaines, à rencontre desquels, beau cousin Jehan de Luxembourg qui y étoit présent et autres noz gens et aucuns des gens de mons. le Roy qui avoit envoie pardevers nous pour passer oultre et aler à Paris, ont fait très grand etaspre résistence et prestement en ma personne y arrasmes et trouvasmes que lesdiz adversaires estoient, ja reboutez et par le plaisir de mon benoist Créateur, la chose est ainsi avenue et nouz a fait tele grâce que icelle, appelée la Pucelle, a esté prise et avecques elle plusieurs capitaines célèbres, chevaliers, escuyers et autres prins, noiez et mors dont à ceste heur, nous ne savons pas encore les noms, sans ce que aurons de noz gens bleciez vint personnes, la grâce de Dieu.
De laquelle prise ainsi, que nous tenons certainement seront granz nouvelles partout et sera congneuc l'erreur et folle créance de tous ceulx qui es faiz d'icelle femme se sont rendus enclins et favorables, et ceste chose vous vous escrivons pour noz nouvelles, espérans que en aurez joye, confort en consolation et en rendrez grâces et louenges à nostre dit Créateur qui tout voit et cognoiste, et qui, par son benoist plaisir, vueil le conduire le surplus de noz emprises au bien de nostre dit seigneur le Roy et de sa seigneurie et au relèvement et réconfort de ses bons et loyaulx subgets.
Très chiers et bien amez, le saint Esprit vous ait en sa sainte garde.
Escript à Côdun, emprès Compiengne, le XXème jour de may. "

Signé : Milet

Charles le Téméraire

Né le 11 Novembre 1433 à Dijon. Mort le 5 Janvier 1477 à Nancy.

Règne de 1467 à 1477.
Marié à Catherine de France, Isabelle de Bourbon et Marguerite d'York.

Il envahit la France au sud de la Somme mais fut arrêté à Beauvais. Il réussit à prendre momentanément Nancy. Il fut battu par les Suises à Granson puis à Morat. Il fut tué sous les murs de Nancy, alors qu'il tentait de reprendre la capitale lorraine. Son corps dépouillé ne fut retrouvé que deux jours plus tard, le visage mangé par les loups.

D'Isabelle de Bourbon, il aura une fille Marie de Bourgogne. Née à Bruxelles - Pays Bas bourguignons. Mariée à Maximilien de Hasbourg.

Charles le Téméraire est le dernier Duc de Bourgogne de la branche des Valois-Bourgogne.


Lettre du Comte de Nevers au Roi Louis XI - 1465

Grands mouvements dans la Flandre - Dangers personnels auxquels il est exposé.

" Mon très redouté et souverain seigneur, je me recommande à vostre bonne grâce tant et si très humblement comme plus puis. Se vous plaist savoir, mon très redoubté et souverain seigneur, que ce jour d'uy est arrivé devers moy, en ceste ville de Masières (Mézières), viellu mon serviteur, par lequel m'avez escript que je meisse ordre et provision en pays de Nivernois, Rethelois et aussy ès pays et places dont il vous a pleu moy bailler la charge, et que incontinent me tire par devers vous. Quand à ce, mon très redoubté et souverain seigneur, depuis ce que suis arrivé en cestrui mon pays de Rethelois, sont survenues des choses bien estranges par deça, et tout ce se fait par monseigneur de Charrolois ou de son ordonnance, ainsi que d'une partie vous y ay desjà adverty et que le seigneur de Croy vous a bien au long de tout fait advenir, comme il m'a dit, et que ce porteur, mon serviteur, vous dira plus à plain s'il vous plait.
Aprez ce que j'ay veu ces choses et meismes que, comme plusieurs me rapportent chacun jour, préparer plusieurs gens de guerre, et que le Comte de Saint Pol a levé et liève chacun jour grant nombre de gens de guerre, et les fais tenir et tirer vers Brouxelles et en Hayneau, j'ay à toute diligence envoyé en Nivernois et mandé faire ce que escript m'avez, et aussy en Picardie, et y ay très bien pourveu, se Dieu plaist. Et y sont les seigneurs de Crèvecuer (chambellan du Comte de Nevers et principal conseiller), et de Miraumont (Pierre, capitaine des archers du Comte de Nevers), mes serviteurs, qui y besoingnent en toute diligence.
Et oultre plus, pour toutes les choses que je apperçoy ainsy tourner et qui peuent touchier à vous, et que plusieurs me advertissent chacun jour que chacun jour que c'est à moy que on en demande, et que je garde ma personne, que féablement, on m'a mandé de plusieurs lieux, mesmement que mondit seigneur de Charollois a dit qu'il me tient pour son ennemy mortel et que je me estoye allié avec ledit seigneur de Croy, lequel a fait publier par les pays de Brabant et Haynau estre son ennemy, et tous ces alliez, j'ai trouvé ettrouve moyen de moy fortiffier tant de mes amys que d'autres estrangers et de leurs places, pour moy aidier et vous servir, se besoing est. Et dedens six jours, espoir cy avoir ung nommé Jehan de La Marche (Jean de la Marck, seigneur de Sedan, père de Guillaume, le Sanglier des Ardennes) qui s'est envoyé offrir à moy, et aussi aucuns députez des Liégois qui désirent fort à moy faire plaisir. J'ay en cestuy pays de Rethelois de bien bonnes et fortes places et qui puet-estre, à ce que je voy, vous seront bien séans, que je metz et mettray, ce Dieu plaist, en point ou mieulx que pourroi.
Pour toutes lesquelles choses, mon très redoubté et souverain seigneur, je ne sçay se vouldriez que voise devers vous ou se vostre plaisir sera que je y persévère et continue, vous advertissant que j'espoire avoir fait et feray une bonne oeuvre et d'y avoir esté et y estre, car cestui pays est marchissant à Haynau et n'y a d'icy à Brouxelles que XXIIII ou XXVI lieurs.
J'ay chacun jour nouelles d'icellec qui sont bien estranges, et y est le maréchal de Bourgoigne et l'évesque de Tournay, qui enfont à leur entendement, mais quoy qu'il soit, je me garderay d'eulx et de leurs entreprises, et tellement que je espoire au plaisir Dieu que vous vous pourrez encores aidier et servir de moy.
Et en vérité, mon très redoubté et souverain seigneur, vous me trouverez léal serviteur et prest toute ma vie de vous obéir et servir en tout.
Si vous supplie que, après la réception de cestes et par vous sceue l'occuppacion que j'ay, vous plaise me voulloir mander vostre bon plaisir et à toute diligence l'acompliray, comme raison est et tenu y suis, priant le Saint Esperit qu'il vous ait en bonne garde, doint bonne vie et longue et accomplissement de voz haulx et nobles désirs.
Escript en ma ville de Massières sur Meuse, le XXIX jour de mars.
Vostre très humble et très obéissant serviteur et subget, Jehan, comte de Nevers, de Rethel et d'Estampes.. "

Jehan

Affection de Louis XI pour le Comte de Nevers - 1465

Des commissaires envoyés en Nivernois

"---leur diront comme depuis, quand monsieur de Nevers, (Charles , de Bourgogne, Comte de Nevers, frère aîné de Jean de Nevers), darrain trépassé, à l'instigation de sa femme, Marie d'Albret, voulut déshériter mondit seigneur de Nevers qui, à présent est, pour faire mondit seigneur de Charolloys son héritier, le roy l'a soustenu, et de fait pour le grand amour qu'il avoit à luy, envoya quérir mondit seigneur de Nevers, et combien qu'il feust fort affecté à mondit seigneur de Charolloys et qu'il y eust telles parolles ensemble pour le faire son héritier, que à peine bonnement ne pouvoit faire à l'encontre, toutevoies, le roy fut tellement avec luy qu'il asseura le fait que mondit seigneur de Nevers qui est à présent, en manière qu'il est paisible héritier de son dit frère, et n'y a trouvé aucune contradiction ou résistance.

  • Sources : Documents historiques inédits tirés des collections manuscrites. Gallica. essai sur l'origine de la langue française et sur un recueil des monuments - G. Peignot. Wikipédia
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 8 juin 2020 à 16:34 (CEST)