Lucenay les Aix

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Lucenay les Aix est un lieu ancien, on y retrouve les traces de l'héritage des anciennes paroisses. Toute l'histoire est à retracer ici.

En attendant, c'est l'actualité de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème qui compose cette page.

Ce qui serait le plus grand gisement de charbon de France a été découvert entre Lucenay et Cossaye en 1986. Il a été abandonné définitivement en 2009.

Retrouvez quelques étapes de ce projet avec des articles de presse, un rapport de sondages de 1983, l'étude de faisabilité de 1986

Historique

Les traces d’une voie romaine sont signalées sur le territoire.

Au lieu-dit « la Cour-du-Bois », deux mottes féodales appartiennent à la seigneurie de Lucenay jusqu’à la Révolution.

Au 10e siècle, il existe un couvent qui relève de l’abbaye Saint-Andoche d’Autun. Deux églises y sont présentes jusqu’à la Révolution, puis disparaissent : celle de Saint-Gervais située à « La Celle » et celle de Saint-Genest située à l’ancien emplacement de la pharmacie. Seule l’église de Saint-Romain restera en place. Pierre Canivet en sera l’un des prieurs.

La paroisse est fondée au 12e siècle par l’évêque de Nevers.

Les seigneurs de Lucenay-lès-Aix sont des « Le Gentil » ou des « Gentils » dont les branches se distinguèrent vraisemblablement par un changement dans leur blason. Le premier connu est Louis Gentil, seigneur de l’hôtel d’Ozon.

Antoine Gentil a fait placer dans l’église de Lucenay l’épitaphe de son père et de sa mère, Catherine d’Esme. Il semble avoir été le premier personnage important de sa famille. À partir des premières années du 17e siècle il est qualifié de chevalier de l’ordre du roi, seigneur baron de Lucenay-lès-Aix, la Cour-du-Bois, Beize, Auzon, Aglan, Cossay… C’est à cette époque qu’il prend le nom de « des Gentils » et ce nom sera ensuite porté par ses descendants. Le dernier connu est Louis Gabriel des Gentils.

Des tuileries, qui s’ajoutent aux activités de ferronnerie, s’implantent dans la ville bien avant la révolution industrielle. Celles de Voidoux et celle des Méchins disparaissent, celle des Coquats cesse son activité en 1939.

Au 19e  siècle, cinq moulins produisent de la farine dont le Moulin d'Aglan sur la rivière l'Acolin, le Moulin Méchin sur la rivière l'Ozon qui cesse son activité en 1980, le moulin des Combrailles situé au lieu-dit « Dardault » qui lui, cesse son activité en 2018. Une usine d'ampoules pharmaceutiques s’ouvre en 1964. Elle continue sa fabrication.

L’abattoir et le pont

La rue de l'abattoir

Voulu par les lucenayais et les lucenayaises mais vivement rejeté par les trois bouchers en place (Mazerolle, Thévenet et Breton) qui procédaient individuellement à l’abattage de leurs animaux respectifs en fonction de leurs besoins, l’abattoir faillit ne jamais être utilisé.

Les conditions sanitaires devenant préoccupantes, la construction du bâtiment municipal destiné à l'abattage des divers animaux commercialisés dans les trois boucheries devint inéluctable malgré la réticence des trois commerçants.

Les habitants tinrent bon et allèrent jusqu’à faire la grève de la viande pour faire céder les trois compères. Ceux-ci finirent par accepter mais sous condition. Prétextant que le lieu de leurs boucheries, situées en centre ville, et le lieu d’abattage étaient trop distant l’un de l’autre, ils réclamèrent la construction d’un pont qui prolongerait la rue Neuve jusqu’à la route de Lamenay et leur donnerait ainsi un accès plus direct.

Après délibération, le conseil municipal voulant satisfaire chaque partie tout en ménageant les finances de la commune, décida d’installer sur l’Ozon, près de l’abattoir et en prolongeant la rue Neuve un pont à piétons. Cette décision ne contenta pas tous les habitants si bien que, pendant que les conseillers rentraient chez eux pensant avoir ménagé la chèvre et le chou, un groupe de mécontents retenait Delabre, le secrétaire de mairie. Ils le persuadèrent que ce soir là était la saint Jules (peut-être son prénom) et qu’il fallait fêter cela dignement. Après avoir glorifié le saint patron comme il se doit, Delabre se sentit plein de reconnaissance…

Le lendemain matin il rédigea la délibération prise la veille par le conseil municipal mais y changea un mot. Au lieu de nommer le pont, pont à piétons, comme il avait été délibéré, il le nomma pont à voiture. La délibération fut signée par l’adjoint M. Chazelle, envoyée à la préfecture et ainsi approuvée. Son retour en mairie déclencha la foudre de l’adjoint qui dû finalement démissionner. Quant à Delabre il maintiendra avoir recopié le brouillon de l’adjoint puis l’avoir jeté dans le poêle avec les vieux papiers...

Le pont fut donc construit, pont en bois, et livré à la circulation le 12 mai 1895. Il rendra de bons et loyaux services pendant 25 ans. Ce 12 mai 1895, après la messe, on se rendit en procession devant ce pont fleuri et enrubanné pour la circonstance. Le curé Ratheau, en présence du conseil municipal et de toute la population, le bénit. Il portera le nom de pont Jeanne d’Arc.

Le pont a depuis été reconstruit en béton armé, a même pris le nom de Vieux marcheur et a été longtemps fêté au moment de la fête dédiée à Jeanne d’Arc mais pour la population c’était la « fête du pont », de l’abattoir bien sûr…

Dans les années 1970-1972, les trois bouchers abattaient dix bovins, dix veaux, quarante porcs et quinze moutons par mois. Soit, par an, 40 tonnes de bovins, 12 tonnes de veaux, 55 tonnes de porcs et 3 tonnes de moutons. Le garde champêtre de l'époque, M. Pacaud, faisait un peu office de contrôleur sanitaire, avec la pesée et le marquage des carcasses avant la livraison dans les trois boucheries. Puis, l'évolution à tous les niveaux a fait que cet abattoir a dû fermer ses portes dans les années 1974-1975.

L’abattoir a été utilisé par la municipalité en tant que remise, atelier et garage avant de le transformer en salle-des-fêtes bien équipée et recevant du public. L’inauguration a eu lieu en novembre 2021.

Salle polyvalente

Les foires et les marchés

Les foires semblent remonter en 1527 car trois foires annuelles et un marché hebdomadaire ont été instituées en faveur d’Henri d’Esquilly, seigneur du gentilhomme de la maison du roi.

Les marchés étaient fixés de manière à ne pas gêner les foires des villages alentours. La foire de mars qui réunissait des marchandises en tout genre tels que draps, flanelle et autres tissus étalés par les marchands était très prisée et était une véritable fête. Des horlogers, des bijoutiers, des bimbelotiers richement approvisionnés de tous les articles fabriqués par l’industrie de l’époque faisaient leurs affaires.

Place de la Chaume
Quartier de la Madeleine
Place Baudet


La place appelée Chaume Baudet recevait le marché aux volailles. Au lieu-dit La Madelaine se tenait la foire aux porcs. Sur la « grande place », à la jonction des routes Decize-Moulins et de Chavagnes à Dornes était la foire aux bœufs.

Source

  • Revue historique, nobiliaire et biographique, site de la mairie, notice écrite par Marylène Jacob en 1993, le patrimoine des communes de la Nièvre, le jdc article du 16 novembre 2021
  • Images : France Voyage, Delcampe
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 24 avril 2023 à 18:13 (CEST)

Notes et références

Notes


References