Les jours critiques

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(début septembre 1944).

  • Dans le Sud-Nivernais, la première quinzaine de septembre est la plus mouvementée depuis les tristes jours de juin 1940. La fuite des troupes allemandes s'accompagne d'un regain de violence : des véhicules volés, des magasins pillés, des machines sabotées, des maisons incendiées, des otages fusillés. Pour les multiples groupes de maquisards - et surtout pour les résistants de la dernière heure - c'est l'occasion de nouveaux coups de main, parfois imprudents, parfois mal coordonnés. C'est aussi l'occasion des règlements de comptes avec les traîtres, miliciens ou délateurs. Il convient plutôt de retenir l'enthousiasme qui soulève ces jeunes gens, vainqueurs des nazis et décidés à rénover la nation.
  • Les troupes qui libèrent la Nièvre sont hétérogènes : aux résistants nivernais s'ajoutent les hommes de la Division Légère d'Auvergne et des unités d'éclaireurs S.A.S. anglais, canadiens et français parachutés dans le Morvan (Les soldats du Special Air Service at War ont été formés pour animer la guérilla dans les pays occupés. Une centaine de ces spécialistes ont été envoyés renforcer les maquis du Morvan, avec des jeeps et des armes (opérations Houndsworth et Verveine). Leurs chefs étaient les colonels Alec Muirhead et Huntington, le major Bill Frazer, le capitaine Denby. D’autres S.A.S., commandés par le colonel Bourgoin, sont venus d’Orléans et du front de l‘Ouest). Il y a inévitablement des moments de flottement entre les différents états-majors. Mais, assez rapidement, le préfet Jacquin, le président du Comité Départemental de Libération Pierre Gauthé ("Duc" dans la Résistance) et les chefs militaires imposent l'ordre républicain et réussissent à éviter les excès qui se sont produits dans d'autres départements.
  • A l'issue de cette quinzaine, les maquisards qui le désirent sont intégrés à l'armée structurée de la France-Libre. Ils partent combattre dans l'Est de la France cette armée allemande qui est vite réduite à défendre son propre territoire. L'amalgame des forces de libération, voulu par le général de Lattre, a parfois provoqué chez les maquisards des malentendus, des rancœurs.



Texte et images proposés par Pierre Volut et mis en page par Michel Mirault le 12 janvier 2017