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*La lessive était réservée aux femmes. Dans les fermes importantes, elle se faisait deux fois par an, en avril et en octobre. En Nivernais on disait « couler la buie ou la buée ».<br> La veille du jour de la lessive, la maîtresse de maison aidée des servantes, préparait le linge et les sacs de cendre de bois. Un ou deux jours étaient destinés au trempage et à l'essangeage, c'est-à-dire au prélavage. Ensuite, le linge était mis par couches successives dans un cuveau (''le t'not'') posé sur un trépied, les cendres sur un drap (''le charrier ou charrouée'') étendu sur le cuveau. Pour couler la buie, de l'eau bouillante était versée sur les cendres, traversait le linge et s'écoulait du cuveau très lentement. Elle était ensuite récupérée dans une petite cuve placée sous le cuveau, à nouveau chauffée et l'opération recommencée pendant plusieurs heures.<br> Le lendemain, le linge était transporté au lavoir, à la fontaine ou au ruisseau pour y être savonné, frotté à la brosse, tapé et rincé.<br>
*La lessive était réservée aux femmes. Dans les fermes importantes, elle se faisait deux fois par an, en avril et en octobre. En Nivernais on disait « couler la buie ou la buée ».<br> La veille du jour de la lessive, la maîtresse de maison aidée des servantes, préparait le linge et les sacs de cendre de bois. Un ou deux jours étaient destinés au trempage et à l'essangeage, c'est-à-dire au prélavage. Ensuite, le linge était mis par couches successives dans un cuveau (''le t'not'') posé sur un trépied, les cendres sur un drap (''le charrier ou charrouée'') étendu sur le cuveau. Pour couler la buie, de l'eau bouillante était versée sur les cendres, traversait le linge et s'écoulait du cuveau très lentement. Elle était ensuite récupérée dans une petite cuve placée sous le cuveau, à nouveau chauffée et l'opération recommencée pendant plusieurs heures.<br> Le lendemain, le linge était transporté au lavoir, à la fontaine ou au ruisseau pour y être savonné, frotté à la brosse, tapé et rincé.<br>
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file:Anciens métiers-Lavandières 7.jpg|<center>Laveuses à Nevers (l'Éperon)</center>
file:Lavandières 7.jpg|<center>Laveuses à Nevers (l'Éperon)</center>
file:Anciens métiers-Lavandières.jpg|<center>Laveuses à Fourchmbault</center>
file:Lavandières.jpg|<center>Laveuses à Fourchambault</center>
file:Anciens métiers-Lavandières six.jpg|<center>Laveuses à Arleuf</center>
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*Les bateaux-lavoirs apparaissent sur la Loire à partir de 1855. Il en existait six à [[Eglise Nevers|<u>Nevers</u>]] aux environs de 1900 (trois à la porte de Médine, trois vers la tour Goguin) et deux à [[Eglise La Charité sur Loire|<u>La Charité/Loire</u>]].Ils étaient équipés d'une chaudière pour fournir l'eau chaude. Les laveuses louaient leur place un sou l'heure et payaient un sou le seau d'eau chaude. L'utilisation des bateaux-lavoirs était onéreuse. Le blanchissage de six personnes revenait à 1,10 F par semaine sachant que la femme y consacrait 50 journées par an alors que le revenu du ménage était de 4 F par jour.<br>
*Les bateaux-lavoirs apparaissent sur la Loire à partir de 1855. Il en existait six à [[Eglise Nevers|<u>Nevers</u>]] aux environs de 1900 (trois à la porte de Médine, trois vers la tour Goguin) et deux à [[Eglise La Charité sur Loire|<u>La Charité/Loire</u>]].Ils étaient équipés d'une chaudière pour fournir l'eau chaude. Les laveuses louaient leur place un sou l'heure et payaient un sou le seau d'eau chaude. L'utilisation des bateaux-lavoirs était onéreuse. Le blanchissage de six personnes revenait à 1,10 F par semaine sachant que la femme y consacrait 50 journées par an alors que le revenu du ménage était de 4 F par jour.<br>
[[Image:Anciens métiers-Bateaux-lavoirs bis.jpg|thumb|center|<center>Bateaux-lavoirs à La Charité/Loire</center>]]
[[Image:Bateau lavoir 2.jpg|thumb|center|<center>Bateaux-lavoirs à La Charité/Loire</center>]]


Source : Guy Thuillier ''Pour une histoire de la lessive en Nivernais au 19<small><sup>ème</sup></small>siècle''<br>
Source : Guy Thuillier ''Pour une histoire de la lessive en Nivernais au 19<small><sup>ème</sup></small>siècle''<br>

Version du 23 novembre 2013 à 20:11

  • La lessive était réservée aux femmes. Dans les fermes importantes, elle se faisait deux fois par an, en avril et en octobre. En Nivernais on disait « couler la buie ou la buée ».
    La veille du jour de la lessive, la maîtresse de maison aidée des servantes, préparait le linge et les sacs de cendre de bois. Un ou deux jours étaient destinés au trempage et à l'essangeage, c'est-à-dire au prélavage. Ensuite, le linge était mis par couches successives dans un cuveau (le t'not) posé sur un trépied, les cendres sur un drap (le charrier ou charrouée) étendu sur le cuveau. Pour couler la buie, de l'eau bouillante était versée sur les cendres, traversait le linge et s'écoulait du cuveau très lentement. Elle était ensuite récupérée dans une petite cuve placée sous le cuveau, à nouveau chauffée et l'opération recommencée pendant plusieurs heures.
    Le lendemain, le linge était transporté au lavoir, à la fontaine ou au ruisseau pour y être savonné, frotté à la brosse, tapé et rincé.
  • Les bateaux-lavoirs apparaissent sur la Loire à partir de 1855. Il en existait six à Nevers aux environs de 1900 (trois à la porte de Médine, trois vers la tour Goguin) et deux à La Charité/Loire.Ils étaient équipés d'une chaudière pour fournir l'eau chaude. Les laveuses louaient leur place un sou l'heure et payaient un sou le seau d'eau chaude. L'utilisation des bateaux-lavoirs était onéreuse. Le blanchissage de six personnes revenait à 1,10 F par semaine sachant que la femme y consacrait 50 journées par an alors que le revenu du ménage était de 4 F par jour.
Bateaux-lavoirs à La Charité/Loire

Source : Guy Thuillier Pour une histoire de la lessive en Nivernais au 19èmesiècle
Images : Site Delcampe