La forêt alluviale

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La forêt alluviale de bois durs
En Loire, les crues, les étiages, les niveaux fluctuants de la nappe alluviale et la mobilité du sol conditionnent le développement de boisements très particuliers.
Sur les parties élevées des berges et des îles, moins fréquemment et moins longuement inondées, se trouve la forêt alluviale de bois durs où chênes, frênes, ormes et lianes s'entremêlent. Les arbres morts encore sur pied offrent un abri aux oiseaux cavernicoles et à certaines chauves-souris. Les champignons, lichens et insectes s'y développent, s'en nourrissent, les fragmentent et les décomposent, assurant le recyclage indispensable de la matière. Peu ou pas exploitées et parfois âgées, ces forêts naturelles présentent une grande variété d'arbres aussi bien par leur âge que par leur essence.
La gestion écologique la plus adaptée consiste à laisser évoluer la forêt naturellement : les arbres naissent, grandissent, s'organisent puis meurent et se décomposent au sol. Seuls les arbres morts situés près des sentiers aménagés sont coupés pour sécuriser les lieux.
La forêt alluviale a fortement régressé en Europe et constitue donc un patrimoine résiduel à préserver.

La forêt alluviale de bois tendres
Sur les dépôts de sables et graviers inondés une partie de l'année, les saules (pourpres, blancs et des vanniers) et le Peuplier noir sont les premiers arbres à pouvoir s'installer. Grâce à la souplesse de leur bois et à un important système racinaire, ils résistent au courant. Ils constituent le premier stade de la forêt alluviale de bois tendres : la saulaie buissonnante, communément appelée « verdiaux ».
Au printemps, le Chevalier guignette se dissimule le long des berges pour nicher entre les racines plongeantes des saules et peupliers. En hiver, les canards et sarcelles apprécient aussi ces abris où le courant est moins fort.
Jusqu'en 1950, la récolte du bien-nommé Saule des vanniers était une pratique courante pour la vannerie. Ces brins d'osier fendus servaient aussi de lien pour attacher les sarments de vigne.
Sur la réserve naturelle, la saulaie buissonnante est disséminée sur une grande majorité des grèves mais n'occupe que très rarement des surfaces importantes.

Note : La forêt alluviale de bois tendres occupe en 2007 environ 298 hectares au sein de la réserve naturelle (soit 20 % de la surface totale). La commune de Couargues (Cher) accueille environ 15 % de ces boisements.

Source : Réserve naturelle du val de Loire avec son aimable participation par la communication de visuels

Martine NOËL (discussion) 8 novembre 2019 à 13:55 (CET)