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Sur les dépôts de sables et graviers inondés une partie de l'année, les saules (pourpres, blancs et des vanniers) et le Peuplier noir sont les premiers [[Arbres|<u>arbres</u>]] à pouvoir s'installer. Grâce à la souplesse de leur bois et à un important système racinaire, ils résistent au courant. Ils constituent le premier stade de la forêt alluviale de bois tendres : la saulaie buissonnante, communément appelée « verdiaux ».<br> Au printemps, le Chevalier guignette se dissimule le long des berges pour nicher entre les racines plongeantes des saules et peupliers. En hiver, les canards et sarcelles apprécient aussi ces abris où le courant est moins fort.<br> Jusqu'en 1950, la récolte du bien-nommé Saule des vanniers était une pratique courante pour la vannerie. Ces brins d'osier fendus servaient aussi de lien pour attacher les sarments de vigne.<br> Sur la réserve naturelle, la saulaie buissonnante est disséminée sur une grande majorité des grèves mais n'occupe que très rarement des surfaces importantes.<br> En retenant le sable transporté par les crues, tels de véritables peignes, les saules et le Peuplier noir provoquent un réhaussement du niveau des îles et le comblement des bras secondaires. La forêt alluviale de bois tendres évolue vers un stade arborescent où le Peuplier noir et le Saule blanc dominent. La compétition pour rechercher la lumière incite chaque [[Arbres|<u>arbre</u>]] à pousser vers le haut. Ils peuvent atteindre plus de 25 mètres. Le plumage jaune du Loriot d'Europe lui permet de se confondre dans le feuillage des cimes traversé de rayons de soleil. En lisière ensoleillée, de nombreuses lianes se développent (vigne sauvage, houblon, clématite).<br> Mais cette forêt, pourtant considérée comme un habitat naturel prioritaire pour la biodiversité, est fragile. L'enfoncement du lit de la [[Loire-considerations|<u>Loire</u>]] éloigne la nappe alluviale des racines des [[Arbres|<u>arbres</u>]] et réduit les périodes d'inondations. Le sol s'assèche et la forêt de bois tendres évolue prématurément vers une forêt de bois durs (frênes, ormes).<br><br>
Sur les dépôts de sables et graviers inondés une partie de l'année, les saules (pourpres, blancs et des vanniers) et le Peuplier noir sont les premiers [[Arbres|<u>arbres</u>]] à pouvoir s'installer. Grâce à la souplesse de leur bois et à un important système racinaire, ils résistent au courant. Ils constituent le premier stade de la forêt alluviale de bois tendres : la saulaie buissonnante, communément appelée « verdiaux ».<br> Au printemps, le Chevalier guignette se dissimule le long des berges pour nicher entre les racines plongeantes des saules et peupliers. En hiver, les canards et sarcelles apprécient aussi ces abris où le courant est moins fort.<br> Jusqu'en 1950, la récolte du bien-nommé Saule des vanniers était une pratique courante pour la vannerie. Ces brins d'osier fendus servaient aussi de lien pour attacher les sarments de vigne.<br> Sur la réserve naturelle, la saulaie buissonnante est disséminée sur une grande majorité des grèves mais n'occupe que très rarement des surfaces importantes.<br> En retenant le sable transporté par les crues, tels de véritables peignes, les saules et le Peuplier noir provoquent un réhaussement du niveau des îles et le comblement des bras secondaires. La forêt alluviale de bois tendres évolue vers un stade arborescent où le Peuplier noir et le Saule blanc dominent. La compétition pour rechercher la lumière incite chaque [[Arbres|<u>arbre</u>]] à pousser vers le haut. Ils peuvent atteindre plus de 25 mètres. Le plumage jaune du Loriot d'Europe lui permet de se confondre dans le feuillage des cimes traversé de rayons de soleil. En lisière ensoleillée, de nombreuses lianes se développent (vigne sauvage, houblon, clématite).<br> Mais cette forêt, pourtant considérée comme un habitat naturel prioritaire pour la biodiversité, est fragile. L'enfoncement du lit de la [[Loire-considerations|<u>Loire</u>]] éloigne la nappe alluviale des racines des [[Arbres|<u>arbres</u>]] et réduit les périodes d'inondations. Le sol s'assèche et la forêt de bois tendres évolue prématurément vers une forêt de bois durs (frênes, ormes).<br><br>


Note : La forêt alluviale de bois tendres occupe en 2007 environ 298 hectares au sein de la réserve naturelle (soit 20 % de la surface totale). La commune de Couargues (Cher) accueille environ 15 % de ces boisements, celle de [[La Charité sur Loire|<u>La Charité-sur-Loire</u>]] accueille environ 7 %, notamment sur l'île et les atterrissements du lieu-dit « La Pointe ».<br><br>
Note : La forêt alluviale de bois tendres occupe en 2007 environ 298 hectares au sein de la réserve naturelle (soit 20 % de la surface totale). La commune de Couargues (Cher) accueille environ 15 % de ces boisements, celle de [[La Charité sur Loire|<u>La Charité-sur-Loire</u>]] en accueille environ 7 %, notamment sur l'île et les atterrissements du lieu-dit « La Pointe ».<br><br>


Source : [http://www.reserves-naturelles.org/val-de-loire Réserve naturelle du val de Loire] avec son aimable participation par la communication de visuels<br><br>
Source : [http://www.reserves-naturelles.org/val-de-loire Réserve naturelle du val de Loire] avec son aimable participation par la communication de visuels<br><br>

Version du 8 novembre 2019 à 15:15

La forêt alluviale de bois durs
En Loire, les crues, les étiages, les niveaux fluctuants de la nappe alluviale et la mobilité du sol conditionnent le développement de boisements très particuliers.
Sur les parties élevées des berges et des îles, moins fréquemment et moins longuement inondées, se trouve la forêt alluviale de bois durs où chênes, frênes, ormes et lianes s'entremêlent. Les arbres morts encore sur pied offrent un abri aux oiseaux cavernicoles et à certaines chauves-souris. Les champignons, lichens et insectes s'y développent, s'en nourrissent, les fragmentent et les décomposent, assurant le recyclage indispensable de la matière. Peu ou pas exploitées et parfois âgées, ces forêts naturelles présentent une grande variété d'arbres aussi bien par leur âge que par leur essence.
La gestion écologique la plus adaptée consiste à laisser évoluer la forêt naturellement : les arbres naissent, grandissent, s'organisent puis meurent et se décomposent au sol. Seuls les arbres morts situés près des sentiers aménagés sont coupés pour sécuriser les lieux.
La forêt alluviale a fortement régressé en Europe et constitue donc un patrimoine résiduel à préserver.
Rares sont les boisements naturels qui se développent spontanément en-dehors de tout contrôle humain. Ils subsistent principalement dans les grandes vallées alluviales du Rhin, du Rhône ou de la Loire.
La forêt alluviale est en relation étroite avec le fleuve, qui lui distribue les éléments organiques et minéraux, inonde périodiquement la vallée, transporte les graines... Cette forêt présente un volume important de bois morts qui favorise l'accueil de nombreuses espèces de champignons, d'oiseaux et surtout d'insectes rares. Les îles boisées du fleuve, difficilement accessibles à l'homme, constituent des zones refuges, notamment pour les grands mammifères comme le Cerf d'Europe, le sanglier et le chevreuil.
Suite à l'enfoncement du lit de la Loire, la forêt alluviale de bois tendres est moins soumise aux inondations et s'assèche. Elle est peu à peu remplacée par une forêt plus classique de plaine. Le Robinier faux-acacia, espèce exotique dont la plantation puis la coupe dénaturent la forêt alluviale, profite de cette évolution.

Note : La forêt alluviale de bois durs occupe en 2007 environ 194 hectares au sein de a réserve naturelle (soit 13 % de la surface totale). La commune d'Herry (Cher) accueille plus d'un tiers de ces boisements, notamment sur l'île du lac, la plus ancienne île de la réserve naturelle.

La forêt alluviale de bois tendres
Sur les dépôts de sables et graviers inondés une partie de l'année, les saules (pourpres, blancs et des vanniers) et le Peuplier noir sont les premiers arbres à pouvoir s'installer. Grâce à la souplesse de leur bois et à un important système racinaire, ils résistent au courant. Ils constituent le premier stade de la forêt alluviale de bois tendres : la saulaie buissonnante, communément appelée « verdiaux ».
Au printemps, le Chevalier guignette se dissimule le long des berges pour nicher entre les racines plongeantes des saules et peupliers. En hiver, les canards et sarcelles apprécient aussi ces abris où le courant est moins fort.
Jusqu'en 1950, la récolte du bien-nommé Saule des vanniers était une pratique courante pour la vannerie. Ces brins d'osier fendus servaient aussi de lien pour attacher les sarments de vigne.
Sur la réserve naturelle, la saulaie buissonnante est disséminée sur une grande majorité des grèves mais n'occupe que très rarement des surfaces importantes.
En retenant le sable transporté par les crues, tels de véritables peignes, les saules et le Peuplier noir provoquent un réhaussement du niveau des îles et le comblement des bras secondaires. La forêt alluviale de bois tendres évolue vers un stade arborescent où le Peuplier noir et le Saule blanc dominent. La compétition pour rechercher la lumière incite chaque arbre à pousser vers le haut. Ils peuvent atteindre plus de 25 mètres. Le plumage jaune du Loriot d'Europe lui permet de se confondre dans le feuillage des cimes traversé de rayons de soleil. En lisière ensoleillée, de nombreuses lianes se développent (vigne sauvage, houblon, clématite).
Mais cette forêt, pourtant considérée comme un habitat naturel prioritaire pour la biodiversité, est fragile. L'enfoncement du lit de la Loire éloigne la nappe alluviale des racines des arbres et réduit les périodes d'inondations. Le sol s'assèche et la forêt de bois tendres évolue prématurément vers une forêt de bois durs (frênes, ormes).

Note : La forêt alluviale de bois tendres occupe en 2007 environ 298 hectares au sein de la réserve naturelle (soit 20 % de la surface totale). La commune de Couargues (Cher) accueille environ 15 % de ces boisements, celle de La Charité-sur-Loire en accueille environ 7 %, notamment sur l'île et les atterrissements du lieu-dit « La Pointe ».

Source : Réserve naturelle du val de Loire avec son aimable participation par la communication de visuels

Martine NOËL (discussion) 8 novembre 2019 à 13:55 (CET)