La Machine

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Histoire

  • C’est en 1785 que La Machine est érigée en paroisse. En 1793, elle est une commune du district de Decize. Elle est devenue indépendante des localités voisines qui l’ont aidée à naître et à se développer. C’est au 19e siècle, qu’elle « grandit » de plus en plus. Sa population passe d’environ 700 habitants en 1825 à 2000 habitants en 1850 et à 2800 en 1860. Elle atteint 3500 habitants en 1870. L’accroissement de la population se fait naturellement grâce à l’extension des travaux d’extraction de la houille. Elle doit son nom à Daniel Michel, ingénieur venu de Liège apporter son savoir afin de perfectionner le système d’extraction de la houille et ainsi lui permettre de répondre aux exigences du ministre de la marine. Son système est « la machine » qu’il installe sur un puits (voir cette page Mines de charbon de La Machine).
  • La reprise de la Société anonyme des mines de Decize par la Compagnie Schneider a beaucoup contribué à la transformation de la ville. C’est elle qui fait réaliser l’installation du puits des Zagots en 1871. Elle 1873, elle fait construire, derrière l’église, des écoles et une mairie. En 1873-1874, elle fait amener par des tuyaux l’eau de la Loire alors éloignée de 6 km. La Sté Schneider est aussi celle qui fait bâtir la cité de la Villedieu et celle de Sainte-Eudoxie. Puis, vers 1893 et jusqu’en 1895, c’est l’installation d’un groupe de machines électriques de grande force. Des agrandissements et perfectionnements ont reçu, depuis la fin de la guerre, une nouvelle et considérable impulsion sous la direction de Pierre Salin, alors directeur.

Source : Thianges par l’abbé Ad. Chauve

Martine NOËL (discussion) 9 mai 2020 à 14:51 (CEST)

Retour au pays natal du gymnaste prodige

  • Le 8 août 1909, la Société de Gymnastique de La Machine organise un grand gala. Edmond Rainat, né à La Machine le 10 mars 1877, vient montrer les prodiges d'équilibre et de souplesse qu'il a mis au point depuis ses débuts au cirque Rancy, en 1895 ; il présente avec son partenaire un numéro de trapèze volant en croix. Il est l’un des premiers au monde à réaliser un double saut périlleux de bâton à bâton.
    Le Journal de la Nièvre donne un compte rendu enthousiaste de cette fête sportive. "Un abonné nous écrit. La fête organisée dimanche à La Machine par l'U.F.M., favorisée par un temps superbe, a eu un plein succès. Elle s'est déroulée suivant le programme arrêté et publié. Les gymnastes ont exécuté divers mouvements individuels et d'ensemble, et le public a pu applaudir les remarquables progrès accomplis. Mais quand ce fut le tour de M. Rainat et de son associé d'exécuter leur émouvant travail au double trapèze volant, ce fut du délire. Ces messieurs nous ont donné à contempler un spectacle réservé jusqu'alors aux puissants du jour et aux grandes capitales. M. Rainat et son associé ont exécuté le double saut périlleux, puis M. Rainat le triple saut qu'il est le seul au monde à exécuter. Ils ont été frénétiquement applaudis...
    Le soir, les gymnastes ont organisé une retraite aux flambeaux et un bal. La fête s'est prolongée fort avant dans la nuit."
  • Quelques jours plus tard, un jeune enfant de La Machine, René Bougnot, 8 ans, tente d'imiter le champion : il tombe d'un trapèze improvisé et se casse un bras.
(Le Journal de la Nièvre, 3 septembre 1909).
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  • Edmond Rainat continue sa longue carrière dans les cirques, chez Rancy, Médrano. Champion du monde, roi de l'air, il crée un trio.
    Le 15 août 1929, les Rainat, « les plus forts gymnastes au trapèze volant du monde entier » reviennent à La Machine pour animer la fête de la cité minière.

Texte communiqué par Pierre Volut

L'esprit frappeur de La Machine

  • En novembre 1973, à La Machine, commence un étrange phénomène qui va durer près d'un mois. Un adolescent entend des bruits réguliers qui proviennent d'une cloison de sa chambre.
    La famille ne peut expliquer ces bruits, mais en parle et les voisins viennent vérifier. Très vite court la rumeur qu'un esprit frappeur se manifeste et qu'il pourrait donner des indications intéressantes... Des curieux arrivent, quelques scientifiques comme le professeur Ligon, de l'Université de Toulouse, mais aussi bon nombre de charlatans.
    L'esprit est interrogé. On lui demande les arrivées au tiercé, et certains profitent de ses conseils pour gagner réellement leurs paris. L'esprit rythme des marches militaires. Il répond à des questions très précises...
    L'adjudant Bernard Guilbert, qui commande la brigade de gendarmerie de La Machine, est mobilisé sur cette affaire : « Forcément, on a mené une enquête sérieuse. On a fait des planques. On a placé des gendarmes partout, à l'étage, derrière la cloison, au sous-sol, dans le jardin. Rien. Il n'y avait rien. » Le gendarme admet, près de vingt ans après les faits, qu' « il n'y avait pas de trucage, de supercherie ». Lui-même témoigne qu'il a pu dialoguer avec cet esprit frappeur.
    L'affaire de La Machine est répercutée par la presse. Des émissions de radio et de télévision sont consacrées à cet esprit frappeur. Des enregistrements sonores circulent. Le cinéma en fera un film avec l'acteur Jean-Pierre Kalfon dans le rôle de l'adjudant. La chaîne TF1 présente l'affaire de La Machine dans sa série « Les 30 histoires les plus extraordinaires ».
    Que s'est-il réellement passé ? Certains témoins pensent que l'adolescent était doué d'extraordinaires dons de voyance, de force d'esprit. Il a suffi de l'éloigner et les manifestations sonores se sont immédiatement interrompues.
    Autre hypothèse : les nombreuses galeries de mine qui courent sous le sol de la ville peuvent servir de caisse de résonance ; de petits chocs donnés par hasard ou sciemment par un complice, en-dehors de la maison, auraient produit ce phénomène...

Le Petit Mineur.
"En France, le Petit Mineur est un gnome aux airs lutins qui fait des niches aux ouvriers, les taquine et les tourmente. Qu'un outil se casse ou se perde, qu'une lampe s'éteigne, qu'un vêtement se déchire, qu'une pierre se détache et vienne leur prouver combien le chapeau de cuir leur est utile, tout cela sera fait par l'espiègle Petit Mineur. (Les Français peints par eux-mêmes, p. 346)
"La croyance à ce lutin, qui n'est pas foncièrement méchant, est encore vivante dans le centre de la France, d'après la communication suivante que je dois à M. Achille Millien : Il y a un lutin des mines qu'on appelle le Vieux Garçon ou le Petit Mineur. Quand les ouvriers ont quitté les puits, c'est à lui de s'y occuper. Des galeries voisines, on entend le bruit des wagons qui roulent, on les voit même rouler. Il parle, il pousse un cri particulier : Tatata, Tatata !… Quelquefois il fait un tel tapage qu'on peut croire que tout est brisé dans la mine. Et lorsqu'on y descend, on ne s'aperçoit d'aucun désordre".
(Conté par Paul Thevenet, ouvrier mineur à La Machine (Nièvre) où il est né en 1820.)
(Texte de Paul Sébillot - Revue des traditions populaires – 1887)
Lien vers un ancien village minier http://envor2004.free.fr


D'autres bizarreries se manifesteront un peu plus tard dans la cité minière : un incendie souterrain qui va se propager pendant plusieurs mois sous le stade des Buttes. Cette fois, l'explication rationnelle sera rapidement fournie : cet incendie, allumé d'abord en surface dans un tas de déchets de bois s'est étendu à une couche de déchets miniers...

Pierre Volut, Un Siècle à Decize et aux Environs, 1973 D, DVD-ROM, 2012.
Le Journal du Centre, jeudi 10 mars 2011, Vingt-huit ans après, le mystère demeure autour de l'esprit frappeur.
Plusieurs sites Internet ont repris cet article.

Relevé dans la presse

  • Accident du travail:
    Dans la nuit de samedi à dimanche, M. Auguste Gauthé, mineur à La Machine, a été surpris par un éboulement au puits des Zagots, où il était occupé à charger un wagonnet de charbon. Il est resté enseveli pendant deux heures et lorsqu'il a pu être dégagé il avait cessé de vivre.
(Le Courrier de la Nièvre du 17/05/1903)
  • Arrestation :
    La nommée Marie L.... femme G..., âgée de 43 ans, ménagère à La Machine a été surprise en flagrant délit de colportage d'allumettes de contrebande par la gendarmerie de La Machine.
(Le Courrier de la Nièvre du 28/06/1903)
  • Ouvriers ensevelis sous un éboulement :
    Dimanche dernier, deux ouvriers boiseurs, les nommés Clair Pierre, 32 ans, et Lepère Pierre, 30 ans étaient occupés à remplacer des étais au puits des Glénons à La Machine. Vers 3 heures 45 du matin un éboulement se produisit et les deux malheureux furent ensevelis sous les décombres d'où on ne put les dégager qu'après quatre heures de travail. Ils paraissent devoir en être quittes pour quelques contusions si, toutefois, ils n'ont pas de lésions internes.
(Le Courrier de la Nièvre du 11/10/1903)
  • Suicide :
    Un mineur de la Machine, M. Gabriel Drouin, âgé de 57 ans, domicilié au hameau des Marizys, s'est suicidé jeudi, en se pendant à un arbre proche de sa maison. Cette funeste résolution est attribuée au mauvais état de santé de Drouin qui, paralysé depuis trois mois, était dans l'impossibilité de travailler.
(Le Courrier de la Nièvre du 18/10/1903)