La Beaume Philippe

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LA BEAUME de BOURGOING Philippe (1827-1882)

Ph La Beaume, baron de Bourgoing
  • Il nait à Nevers (Nièvre), le 22 octobre 1827.
  • Ancien écuyer de Napoléon III et premier inspecteur général des haras, il est, le 19 septembre 1868, élu député au Corps législatif par la 2e circonscription de la Nièvre avec 15.706 voix (21.486 votants, 32.777 inscrits) contre 3.865 à Cyprien Girerd, candidat de l'opposition. Ferdinand Gambon, candidat non assermenté, obtient, malgré son refus de serment, 1.872 voix qui, dans le Journal officiel, sont mentionnées comme « voix annulées. »
  • Il siège alors sur les bancs de la majorité.
  • Il est réélu le 24 mai 1869, par 19.822 voix sur 26.399 votants et 33.031 inscrits, contre 6.439 à Pierre Malardier, ancien représentant.
  • Il vote la déclaration de guerre a la Prusse. Il prend part à cette campagne comme lieutenant-colonel d'un bataillon de mobiles de la Nièvre, et est nommé à cette occasion commandeur de la Légion d'honneur.
  • Une élection partielle devant avoir lieu dans la Nièvre le 24 mai 1874, il adresse aux électeurs une profession de foi où il s'exprime en ces termes: «Mes convictions n'ont pas varié, je suis fidèle à l'Empire. Soumis aux lois de mon pays, je respecte les pouvoirs du maréchal de Mac-Mahon. Mais quand l'heure sera venue de choisir un gouvernement définitif, je demanderai qu'on en laisse le soin au pays, librement et directement consulté. Je crois en effet, avec le prince impérial, que l'appel au peuple, c'est le salut et c'est le droit.»
  • Il est élu par 37.568 voix (74.512 votants, 93.628 inscrits), contre M. Gudin du Pavillon, républicain modéré, qui obtient 32.109 voix. Il part alors pour Chislehurst, afin de présenter son hommage à l'ex-impératrice et à son fils.
  • Son élection est vivement contestée et soulève à l'assemblée de nombreuses réclamations. Une pièce dont Cyprien Girerd, député, donne lecture à la tribune à propos du fameux comité central de l'appel au peuple, tend à prouver qu'on avait cherché à gagner des voix au candidat par des manoeuvres illicites. Le rapport sur l'élection de la Nièvre, présenté le 23 décembre 1874 par M. de Choiseul, insiste sur la nécessité de faire pleine et entière lumière au moyen d'une enquête parlementaire. Cette demande d'enquête est appuyée par M. Ricard, et votée par l'assemblée. Une commission est nommée qui, sous la présidence de M. Albert Grévy, doit examiner la part qu'a prise le comité de l'appel au peuple à l'élection Bourgoing, et à juger le système de propagande suivi par les agents bonapartistes, non seulement dans la Nièvre, mais encore dans la plupart des départements. Les dépositions d'un très grand nombre de témoins, et particulièrement de M. Léon Renault, sont alors consignées dans un long rapport (25 février 1875) de M. Savary, au nom de la commission d'enquête parlementaire. Le garde des sceaux, M. Tailhand, ayant cru devoir refuser à la commission de lui communiquer certaines pièces, l'assemblée l'invite formellement à faire droit à sa réclamation. Peu de jours après, M. Tailhand se retire et est remplacé par M. Dufaure, qui fournit les documents demandés. Un rapport final de M. Savary (9 juillet) demande et obtint l'annulation de l'élection de la Nièvre. Mais la législature touchait à sa fin.
  • Réélu, le 20 février 1876, député de l'arrondissement de Cosne, par 9.047 voix (17.766 votants, 22.025 inscrits), contre 8.583 à M. Massé, ancien sous-préfet de la Défense nationale, et sur une déclaration ainsi conçue : « Respect du présent, réserve de l'avenir, » il siège, comme précédemment dans le groupe de l'appel au peuple, vote avec lui pour le gouvernement du Seize Mai, et obtient sa réélection le 14 octobre 1877, par 9.725 voix (18.608 votants, 23.398 inscrits) contre 8.812 à M. Fleury, républicain modéré.
  • Son élection est encore soumise à une enquête parlementaire (mai 1878), et la vérification en est ajournée. Définitivement invalidé le 13 novembre, il ne se représente pas au scrutin du 2 février 1879, et obtient cependant 1.170 voix contre 10.957 accordées à l'élu républicain opportuniste, M. Fleury.
  • Il décède à Paris, le 20 avril 1882.




Sources :
Dictionnaire des Parlementaires français, Robert et Cougny
Dictionnaire des Parlementaires français, Jean Jolly
Site de l'Assemblée Nationale
--m mirault 31 mai 2011 à 13:27 (CEST)