Journaux en ligne

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L'Activité Nivernaise (1940-1941)

S'est appelé Bulletin d'informations de la ville de Nevers du 26 juin au 9 août 1940.

L'Aurore du Centre (1923-1925)

Organe d'unité socialiste publié par la fédération de la Nièvre de la SFIO.

L'Avenir du Morvan (1932-1941)

Journal républicain. Créé de la fusion de l'Echo du Morvan et du Journal du Morvan le 20 février 1932.

L'Avenir du Peuple (1848)

Prend le titre Le Bien du Peuple le 5 décembre 1848.

Le Bien du Peuple (1848-1849)

Succède à L'Avenir du Peuple le 5 décembre 1848.

Le Clamecycois (1885-1923)

Journal républicain libéral. Prend le titre Le Nouvelliste le 1er août 1926. Fusionne le 1er août 1931 avec Le Petit Clamecycois.

Le Nouvelliste (1924-1931)

Succède au Clamecycois le 1er août 1926.

Le Conservateur de la Nièvre (1873-1882)

Journal politique, littéraire et agricole. Prend le titre Le Courrier de la Nièvre le 22 mars 1882.

Le Courrier de la Nièvre (1882-1883)

Succède au Conservateur de la Nièvre le 22 mars 1882.

Le Cosnois (1885-1941)

Journal conservateur. Fusionne en juin 1941 avec Le Journal de Cosne, prend le titre Le Courrier de Cosne.

La Croix du Nivernais (1892-1940)

La croix du Nivernais et ses ennemis

Sous l'invocation « Christus vincit, regnat, imperat », la Croix du Nivernais « vient au monde le dimanche 22 mai, au lendemain du 1er mai, « jour d'effarement général s'il en fut, au lendemain des premiers essais de dynamite qui ont jeté la France dans la terreur de l'avenir... »[not 1].

Entièrement dédié à la défense du christianisme et des traditions conservatrices, la Croix du Nivernais n'adopte pas le message évangélique « aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimés », mais se déchaîne contre une foule d'ennemis, tous issus de la Révolution Française, les Républicains, les Francs-Maçons, les instituteurs laïcs, les socialistes, les radicaux, les syndicalistes, et surtout les dangereux anarchistes, qui manient les bombes et les paroles impies...

Dès la seconde parution du journal, le dimanche 29 mai, un correspondant qui signe « Marcellus, un patriote du Centre » dénonce les anarchistes de la Nièvre, qui se réunissent chez le sieur Thuriault, au lieu-dit Le Cholet, commune de Saint Eloi. Sur une commission rogatoire du parquet de la Seine, une perquisition a été effectuée chez ce dangereux taillandier, frère d'un élu local et orateur révolutionnaire. « Nous croyons savoir que les perquisitions faites ont amené la découverte de certains acides, et aussi d'une correspondance plus ou moins compromettante. Mais nous ne pouvons nous prononcer davantage... » Admirons l'habileté du correspondant qui dénonce, puis qui minimise l'accusation ! Thuriault serait un apprenti Ravachol, mais il est simplement soupçonné de détenir « certains acides », peut-être nécessaires à ses travaux artisanaux.

Ravachol, l'anarchiste des attentats parisiens, est guillotiné le 11 juillet 1892 ; la Croix du Nivernais ne peut que s'en réjouir. Un long article cite le bourreau Deibler qui témoigne des derniers instants de l'anarchiste qui « n'en menait pas large quand on l'a réveillé », qui proférait des insultes, des jurons, qui ne parvenait pas à haranguer le public. Deibler est satisfait d'avoir exécuté son 299e client. L'article se poursuit par la morale qu'un correspondant nivernais (toujours anonyme) veut tirer de cette exécution : « Sa mort a été celle d'un libre-penseur convaincu et pratique ; attendons vingt ans seulement ; et avec les goujats qui nourrissent chaque jour leurs lecteurs de pages ordurières, nous n'aurons plus que des Ravachol ; même vie, même mort ! »

Selon l'hebdomadaire chrétien, l'anarchie est diffusée par les élus républicains et les partisans du syndicalisme ouvrier. Le docteur Turigny, maire de Chantenay et député de la Nièvre, s'est lancé dans la défense des bûcherons, il a approuvé leurs grèves et organisé un meeting à la mairie de Decize, le 27 juin. Le correspondant de la Croix (anonyme, bien sûr, comme ses propagateurs et comités cantonaux) ironise sur la présence de ce « vieux député au foulard rouge, le front en sueur, de la sueur à 9000 fr par an... Est-il laboureur, faucheur, moissonneur, ou embaucheur ? Non, il est tout simplement docteur et député... »

Le 25 septembre, « on nous écrit de La Machine » pour raconter « l'histoire d'une explosion ratée, l'épreuve d'une machine à affamer le pays » : une réunion publique destinée à constituer un syndicat des mineurs et peut-être déclencher une grève. Le « commis voyageur »  de la Croix joue sur le contraste entre les « gueules noires » mécontents et le « blanc bec » venu les haranguer : un certain Caumeau, ouvrier parisien, et « vrai héritier de Ravachol ». Le journal ne précise rien des projets syndicaux, il se moque de cet alambic anarchiste qui fait long feu, devant « six douzaines de braves gens ramassés un peu partout... » En revanche, une colonne est consacrée à la plaidoirie d'Horace Bousquet, le directeur de la mine, qui assure ses ouvriers et la population de La Machine de son soutien dans la phase difficile que traverse l'entreprise ; il explique que la société du Creusot (Schneider) a maintenu les emplois, il écarte la discorde et promet le retour de la prospérité.

Ravachol, les députés de gauche, les syndicalistes sont des ennemis de la France parce qu'ils sont avant tout des ennemis de Dieu. La République également, bien que le journal soit plus prudent.

Le 14 juillet est l'occasion de nouvelles diatribes. Le choix de la date même est critiqué. Pourquoi avoir choisi ce jour comme symbole de la chute de l'Ancien Régime ? Louis XVI sera guillotiné le 23 janvier 1793. Et selon La Croix, les royalistes sont encore présents dans la vie politique française, régulièrement des proclamations des princes sont reprises dans les colonnes. Le défilé dans les rues de Nevers est ridiculisé, avec ces haies de soldats en bourgeron qui tiennent des lanternes en papier et ces enfants qui crient la Marseillaise.

C'est à Saint Pierre le Moûtier que la Croix du Nivernais découvre deux occasions de s'attaquer aux élus républicains et au drapeau tricolore. « Une pâle jeune veuve, frisant la cinquantaine, modiste par-dessus le marché, se promenait l'autre jour, le chef orné d'un grand chapeau couvert de rubans rouges et de roses mousseuses – signe de deuil – Ici, rien de drôle. Mais elle poussait devant elle une voiture comme en ont les bonnes d'enfants ; dans la voiture, un charmant petit toutou, habillé en bébé : collerette blanche, un chapeau semblable à celui de sa nourrice... Décidément, en France, les chiens vont devenir plus célèbres que les hommes. Par le temps qui court, cela n'aurait rien d'étonnant. »

Lors de la Fête-Dieu, dans cette même petite ville, une paroissienne « aussi ingénieuse que pieuse, avait fait un reposoir simulant la grotte de Lourdes, et à l'entrée de la grotte elle avait suspendu des oriflammes, soit du Sacré-Cœur, soit de Saint Joseph. » Plusieurs conseillers municipaux républicains ont cru bon d'informer le maire de « l'exhibition de drapeaux aux couleurs non gouvernementales » et ils ont demandé l'interdiction de la procession ; le maire, « quoique fort avancé dans les idées du jour », a éclaté de rire et a maintenu l'autorisation de la procession.

  • 10 juillet 1892. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 20 novembre 2022 à 11:05 (CET)

Notes et références

Notes

  1. La Croix a d'abord été un mensuel, lancé en 1880 par le père Vincent de Paul Bailly, religieux assomptionniste, afin d'affirmer la religion catholique contre les républicains et les laïques ; le 15 juin 1883, c'est devenu un quotidien, vendu au prix de 5 centimes le numéro pour gagner un lectorat populaire. Le titre national a ensuite suscité des journaux régionaux de même tendance

References


L'Echo de Clamecy (1886-1940)

Journal républicain indépendant.

L'Echo du Morvan (1842-1932)

Journal républicain de l'arrondissement de Château-Chinon. Fusionne en février 1932 avec Le Journal du Morvan, pour créer L'Avenir du Morvan. Archives départementales de la Nièvre

L'Echo de la Nièvre (1836-1848)

Prend le titre Journal de la Nièvre le 4 mars 1848.

L'Indépendance (1885-1940)

Journal agricole, politique et littéraire. S'appelle le Journal de Clamecy de janvier 1925 au 12 avril 1930.

Le Journal de Clamecy (1835-1892)

Journal politique et agricole.

Le Journal de Cosne (1830-1941)

Fusionne en juin 1941 avec Le Cosnois, prend le titre Le Courrier de Cosne.

Le Journal du Morvan (1882-1932)

Fusionne en février 1932 avec L'Echo du Morvan, pour créer L'Avenir du Morvan.

Le Journal de la Nièvre (1848-1939)

Succède à l'Echo de la Nièvre le 4 mars 1848.

Le Moniteur de la Nièvre (1883-1896)

Est remplacé le 11 juin 1896 par Le Nouvelliste de la Nièvre (1 PER 188).

La Nièvre Républicaine (1881-1888)

Succède à La République le 25 novembre 1881.

Le Nivernais (1873-1940)

Journal politique, littéraire, agricole et commercial.

Le Nouvelliste de la Nièvre (1896-1898)

Succède le 11 juin 1896 au Moniteur de la Nièvre.

L'Observateur du Centre (1890-1929)

Journal indépendant.

Paris Centre (1909-1944)

Journal régional quotidien.

Le Patriote de la Nièvre (1877-1886)

Journal de la démocratie républicaine. Devient Le Patriote du Centre le 2 octobre 1886.

Le Patriote du Centre (1886-1902)

Journal de la démocratie républicaine. Succède au Patriote de la Nièvre le 2 octobre 1886.

Le Petit Charitois (1886-1940)

Journal politique, judiciaire, littéraire, agricole, industriel et commercial. Cesse de paraître le 1er juin 1940. Reprend le 20 décembre 1947 sous le titre L'Echo de La Charité.

Le Petit Nivernais (1898-1902)

Journal conservateur indépendant.

Le Progrès de la Nièvre (1896-1905)

Journal républicain populaire indépendant.

La Réforme sociale de la Nièvre (1893-1896)

Journal républicain socialiste. Suite à un procès, ce journal doit changer de nom le 16 mai 1897 : il prend le titre La Réforme de la Nièvre.

La Réforme de la Nièvre (1897-1926)

Succède à La Réforme Sociale de la Nièvre le 16 mai 1897.

La République (1872-1881)

Journal politique, littéraire, commercial et agricole. Prend le titre La République de Nevers le 12 juin 1878, puis celui de La Nièvre républicaine le 25 novembre 1881.

La Tribune Nivernaise (1870-1872)

La Ligue (1887-1888)

Bulletin des comités républicains radicaux socialistes de la Nièvre.

La Tribune Républicaine (1888-1918)

Organe des comités radicaux socialistes de la Nièvre.

L'Union Républicaine de la Nièvre (1848-1895)

Journal politique, littéraire, agricole et commercial.


Praynal (discussion) 19 janvier 2019 à 19:19 (CET)