Janvier 1918

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Les informations dans la presse départementale

Les journaux utilisés pour l'année 1918 sont : Paris-Centre, La Tribune, La Croix du Nivernais, La Semaine Religieuse du Diocèse de Nevers, Le Socialiste Nivernais.

  • Samedi 5 janvier : Le docteur Régnier, maire de Decize, a été promu au grade de médecin-major de première classe.
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  • Mardi 8 janvier : Deux enfants de Saint-Léger âgés d'une dizaine d'années, les enfants Copain et Delcombes voulaient traverser la Vieille-Loire, l'Aron et le canal sur la glace. La glace s'est fendue. Le petit Copain a pu être sauvé à temps, son camarade a disparu.
    Citation posthume obtenue par Edmond Arbelet, de Verneuil, aspirant : « A rencontré un détachement ennemi qu'il a attaqué immédiatement. Mortellement atteint dès le premier engagement, a continué jusqu'au dernier moment à faire œuvre de chef en conduisant sa troupe, et a donné ainsi le plus bel exemple de courage et d'énergie. S'était déjà conduit de façon remarquable en avril denier à Berméricourt. »
  • Vendredi 11 janvier : Le préfet de la Nièvre a été saisi de plusieurs plaintes à propos de la vente à des prix excessifs de denrées aux soldats américains.
  • Samedi 12 janvier : La Russie est au pillage. À Brest-Litovsk, les négociations entre les Russes et les Allemands se déroulent dans un climat de méfiance réciproque.
    À Lucenay-les-Aix, le fermier Pesson, qui se promenait dans un bois avec ses chiens, a failli être dévoré par des sangliers. Entouré par huit animaux agressifs, pesant chacun près de 100 kilos, il s'est défendu et il a pu regagner son domicile sain et sauf, mais il a eu pendant un moment une peur bleue.
  • Mardi 15 janvier : Le sort des combattants a été amélioré. Ils reçoivent désormais une indemnité quotidienne de combat de 3 francs et un litre de vin par jour. Citation à l'ordre de l'armée attribuée à Guillaume Descharmes, sous-officier originaire de Verneuil : « Le 23 octobre 1917, a été grièvement blessé en prenant une position ennemie avec sa section. »
  • Jeudi 17 janvier : Des bandits en auto réitèrent à Varennes-Vauzelles les exploits de la Bande à Bonnot. « D'audacieux cambrioleurs se sont introduits dans la propriété de Mme Maupetit, actuellement inoccupée. Une forte auto Panhard s'est arrêtée devant l'habitation. Quatre hommes et deux femmes sont entrés dans la propriété en passant par la toiture. Dénoncés par les voisins aux gendarmes de Fourchambault et de Nevers, ils ont été appréhendés alors qu'ils s'apprêtaient à charger des ballots d'effets volés dans l'automobile. Ils ont été écroués à la prison de Nevers ; les trois hommes sont âgés de 17, 19 et 25 ans, les deux femmes de 17 et 28 ans. Cette bande est soupçonnée d'avoir effectué d'autres cambriolages dans la région. »
  • Le jeudi 24 janvier : M. Pierre Godon, manœuvre à Decize, a été tué par un peuplier qu'il abattait. Des cartes de pain seront distribuées à Paris à partir du 29 janvier ; la ration maximale sera de 300 grammes par jour par personne. Le conseil de révision pour la classe 1919 se tiendra à Decize le 18 février à partir de 9 h.
  • Mardi 29 janvier : Le caporal François Blandin, dans le civil aide-géomètre aux mines de La Machine, a obtenu une citation ; il a permis de creuser des galeries de mines « avec un mépris absolu du danger ». C'est le beau-frère du capitaine Junion, mort glorieusement pour la patrie.
    Décès à Nevers de Mme Veuve Clamamus, âgée de 73 ans, veuve de l'ancien directeur de la Verrerie de Saint-Léger.

Un Ordre du Jour du Général Pétain

  • Le général Pétain, commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est, vient d'adresser aux troupes l'ordre suivant à l'occasion du 1er janvier :
Officiers, sous-officiers et soldats : 1918 va s'ouvrir. Il faut que la lutte continue ; le sort de la France l'exige, soyez patients, soyez obstinés.
Dans l'attaque comme dans la défense, vous avez montré ce que vous valez. Chaque fois que vous avez attaqué, l'ennemi a reculé. Chaque fois qu'il a voulu passer, vous l'avez arrêté. Il en sera de même demain. La défaillance russe n'a pas ébranlé votre foi. Je viens confirmer le concours chaque jour plus puissant des États-Unis. Vous avez la ferme volonté de vous battre autant qu'il faudra pour assurer la paix à vos fils, car vous savez que, si le plus pressé réclame la paix, le plus persévérant en fixe les conditions.
Je salue vos drapeaux et, en vous adressant mes vœux les plus affectueux pour 1918, je vous exprime une fois de plus ma fierté de vous commander et ma confiance entière dans l'avenir.
PÉTAIN (Texte diffusé dans le journal Paris-Centre, mardi 1er janvier 1918).


Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm et http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par Martine NOËL le 18 janvier 2018