James

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Quelques mots

Situé sur un plateau, entre Moulins Engilbert et Commagny, James est un pays de vignerons et de carriers. Un acte du 23 juillet 1546 cite une vigne, sise au finage de JamesErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>, tenant au grand chemin de la ruée des Chaillots, à James.

La Chapelle

Déjà en 1208 il existait là un petit prieuré de bénédictins dépendant de Commagny. [1] La chapelle de James, Capella de Janua en latin, est citée, en 1161, dans la lettre de Bernard, évêque de Nevers, énumérant les églises de son diocèse qui dépendaient de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun. Cette chapelle, dédiée à Notre Dame Beata Maria, contenait deux autels particuliers dédiés l'un à saint Antoine, l'autre à saint Georges. Le 28 juin 1408, Yves Gandin, drapier à Moulins Engilbert, fait part dans son testament de son souhait d'être enterré dans la chapelle de James elegit sépulturam suam et voluit cadaver sui corporis inhumari in ecclesia seu capella Beata Maria de Jamis, prope Molinis, erga médium dicte capelle, videlicet, inter altaria beatorum Anthonii et Georgii... La chapelle aurait été brûlée, en 1570, par les Huguenots qui ruinèrent le petit logis du prieur, et ne devait pas être complètement rebâtie en 1614, car le 21 avril de cette année, maître Gaston Desgranges, mari d' Henriette Sallonnyer, donna, par son testament quinze livres pour aider à bâtir l'église de James . Le 18 août 1631, les Pères Picpus de Moulins Engilbert avaient obtenu du chapelain, Léonard Berriard [2] la résignation de la chapelle de James, sous le bon plaisir de Mgr l'abbé et Grand Prieur de Saint-Martin d'Autun, moyennant le payement, au dit Berriard, d'une pension annuelle, sa vie durant, de cinquante livres « qui est environ le revenu de ladite chapelle » . La chapelle était bien entretenue et décemment parée en 1638, lors de la visite faite par l'envoyé de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun qui recommanda de prendre garde que la lampe d'argent, calices et autres meubles destinés à la chapelle qui sont en la garde de MM. Pontus Simonnet et Jean Debard ne soient adirés.[3]

Les registres paroissiaux de Commagny donnent les inhumations suivantes faites dans la chapelle de James, inhumations qui toutes concernent la famille Gueneau. 

Le 25 novembre 1678, Philiberte Bernard, âgée de 60 et tant d'années, veuve d'honorable homme Blaise Gueneau. Le 11 avril 1720, Joseph Gueneau, marchand, âgé de 42 ans, mari de Claudine Laumain. Le 8 mars, 1736, Claude Gueneau, âgé de 28 à 30 ans, époux de Magdeleine Mouquet. Le 5 janvier 1737, Gabrielle Potrelot, âgée de 78 ans, femme de M. Pierre Gueneau. Le 10 janvier 1737, Pierre Gueneau veuf de la précédente. Au moment de la Révolution, le culte catholique cessa à James comme partout. Le 2 floréal an II [4], la chapelle, ses bâtiments et 91 toises de chaumes lui appartenant [5]furent vendus nationalement à M. Mouron, moyennant 486 livres. La cloche de la chapelle fut-elle comprise dans la vente ? Tout au plus sait-on qu'elle fût placée plus tard dans le clocher de l'église Saint-Laurent de Commagny où elle est encore. Un crayonné de Victor Moreau représente la chapelle dans son état au commencement du XVIIIe couverte en tuiles et essaumes [6]

Aujourd'hui détruite, son emplacement est marqué d'une croix en bois sur un socle en granit carré

Dessin de Victor Moreau
Seul vestige de l'église



  1. Source :Société Nivernaise, série 28, tome V, p. 172
  2. II avait été pourvu par Sa Sainteté par lettres de provision datées du 5 des nones d'octobre, 16ème année de notre pontificat , visées de Mgr l' évêque de Nevers, le 17 décembre l620, et avait pris possession le 4 janvier 1621.
  3. Adirer =égarer. Ce verbe n'est guère usité qu'en termes de Jurisprudence et au participe passé. Titre adiré. Pièce adirée. Source CNRTL
  4. 21 avril 1794
  5. La toise valait de 6 à 8 pieds, selon les contrées. Comptée â 6 pieds, elle équivaudrait à 2 mètres.
  6. bardeaux en bois de châtaignier).