Ivresse

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1844 L'ivresse qui craint la famine

Unjour, ce n'est pas un conte de fée, Unjour est le nom d'un ouvrier maçon qui, dans la journée du 7 janvier, observant les commandements de l'Église, célébrait le repos du dimanche ; mais il s'écartait de la sainte loi en se livrant avec ses camarades à quelque intempérance de boisson dans les cabarets du bourg d'Arleuf.

Le soir venu, notre société de maçons se mit à courir les rues en chantant ; les ivrognes passent facilement d'une excessive gaieté aux idées les plus sombres. Sur la voie publique il y avait en station plusieurs voitures de blé, prêtes à partir le lendemain pour Chalon et les bateaux de la Saône et du Rhône.

- Voilà donc, dit l'un, comment des brigands de marchands affament le pauvre peuple ; ils exportent tout le blé du pays, et les malheureux meurent de faim. S'il y en avait à Château Chinon seulement cent d'aussi décidés que moi, nous les arrêterions bien... Et tous les autres d'applaudir et de tirer leurs couteaux pour crever les sacs de blé.

Bailleau et les autres voituriers, apprenant ce qui se passait vers leurs cargaisons, accourent ; les gens d'Arleuf ne sont pas commodes ; Bailleau et les autres grands gaillards, ses compagnons, tombent sur les maçons qui, hélas ! ne tenaient pas assez sur leurs jambes pour supporter un tel choc. Les voituriers ne voulaient rien moins que la peine du talion, et peut-être nos maçons eussent-ils éprouvé le même sort que les sacs si l'on n'eût séparé les combattants.

Unjour a été le plus meurtri. Il demande aujourd'hui à Bailleau, devant le tribunal, des dommages-intérêts pour les blessures qui l'ont empêché de travailler, ainsi que le constate un certificat de médecin. Bailleau, lui, comme un beau diable :

- Unjour, dit-il, il faisait nuit ; tu t'es trompé, ce n'est pas moi qui t'ai frappé.

Cependant, dans la déposition des témoins il est facile d'entrevoir le jeune maçon étendu par terre, et Bailleau appuyant son genou sur la poitrine du patient et criant aux autres :

- tue donc ces s... goujats... tue donc (tue donc, en langage morvandiau, est synonyme de toucher, frapper).

Le tribunal, après avoir vertement réprimandé Unjour pour ses excès de boisson, pour avoir crevé les sacs de blé, prend néanmoins en considération l'état des blessures, et condamne Bailleau à 5 F de dommages-intérêts et aux frais.

  • Tribunal correctionnel de Château-Chinon
  • L'Écho de la Nièvre, samedi 3 février 1844
  • Relevé par Pierre Volut janvier 2022

1896 - Noyé dans le vin

Le 2 courant, vers midi, M. Dominique Petillot, cantonnier retraité à Champ-Couturet, commune de Moulins Engilbert, rentrant dans cette ville, aperçut la porte de sa cave ouverte. Supposant que quelque chose d'anormal s'y passait, il y entra et trouva, barbotant dans une mare de vin, le nommé P. C..., âgé de soixante-dix-sept ans, également cantonnier retraité au même lieu. Ce vieillard s'était enivré en buvant au robinet d'un fût à un tel point qu'il ne put le refermer, de sorte que les quinze à vingt litres qu'il contenait encore se répandirent sur le sol.

  • Le Journal de la Nièvre, 7 juin 1896. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 21 janvier 2023 à 12:25 (CET)

1903 - Arrestation pour ivresse

Lundi dernier, vers une heure du soir, le nommé François H..., âgé de trente-deux ans, journalier à Cercy-la-Tour, travaillant pour le compte de M. François Allot, entrepreneur de travaux publics à Cercy la Tour, voulut se mettre au travail, alors qu'il était en état d'ivresse.

Sur le refus de l'entrepreneur de le laisser travailler dans cet état, H..., injuria grossièrement son patron et lui déchira ses vêtements ; il l'aurait certainement frappé sans l'intervention du chef de chantier.

Procès-verbal a été dressé à la charge de l'irascible ouvrier.

  • Le Courrier de la Nièvre du 14/06/1903

Notes et références

Notes


References