Huilerie Brossard Raveau

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À Raveau, près de La Charité sur Loire, Emmanuel Brossard, 31 ans, fabrique ses propres huiles de colza, de moutarde, de tournesol et de cameline. Une activité qu’il a commencée en 2006 et dont la production ne cesse de croître.

Emmanuel Brossard est attaché à sa terre. Co-gérant de l’EARL Brossard avec son père Lucien depuis deux ans, à Raveau, il s’est lancé dans la production d’huiles en 2006. « Mon grand-père faisait de la polyculture et de l’élevage. En lui succédant, mon père a conservé la partie culture. J’ai voulu apporter autre chose et je me suis orienté sur la production d’huiles. » Aujourd’hui, il en fabrique à partir de colza, de tournesol, de moutarde et de cameline, riche en oméga 3.

Lorsque l’on entre dans son atelier, on pourrait s’attendre à une installation spectaculaire. Il n’en est rien. Une simple installation presse les graines pour en extraire l’huile. Les résidus, appelés tourteaux, ont eux aussi une utilité. Ceux de colza et de tournesol sont achetés par un éleveur pour l’alimentation animale. Concernant la cameline, ils sont utilisés dans les amorçages pour la pêche. Enfin, pour ce qui est des tourteaux de moutarde, ils servent de combustible en étant mélangés à d’autres matières premières.

Tout commence par de simples graines... pour finir en bouteilles

Emmanuel Brossard, titulaire d’un Bac agricole a appris à produire ses huiles auprès d’autres professionnels. Très vite, il monte en volume. Ainsi, par exemple, il produisait 2.000 bouteilles en 2013, puis 3.000 en 2014 et 4.000 cette année. Mais au-delà du volume, c’est la qualité de ses produits qui est recherchée. Dans la Nièvre, il a désormais plusieurs points de vente. L’une de ses fiertés, c’est que plusieurs restaurants utilisent ses huiles dont un chef étoilé à Tournus.

Emmanuel Brossard ne cherche pas à faire de gros volumes. Même s’il sait que pour se dégager un salaire à partir de ses huiles, il lui faudra atteindre 9.000 à 10.000 bouteilles par an. Il s’attache à la qualité et à une production entièrement locale. Toute sa matière première vient en effet de ses propres cultures, ce qui, là aussi, représente une vraie charge de travail.


Source: Journal du Centre, extraits de l'article du 24 septembre 2015


--Patrick Raynal 26 septembre 2015 à 12:27 (CEST)