Guéneau Victor Augustin

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  • GUÉNEAU, famille nivernaise et bourguignonne semble avoir pour berceau Moulins-Engilbert, où un Guillaume Guéneau fut avocat au Parlement.
  • C'est la tige d'où sortent Lucien-Philippe, Jean-Baptiste-Auguste, Louis-Auguste et Victor-Augustin
  • Cette famille Guéneau produisit de nombreux rameaux.
  • Parmi les notabilités connues de cette famille, on peut citer :
- Léonard Gueneau, chirurgien (+ 24 juin 1679)
- Denis Guéneau, son frère, apothicaire (+ vers 1678)
- Le Docteur René Guéneau, neveu du Docteur Auguste Gueneau, médecin à Moulins (Allier)
- etc.

GUÉNEAU Victor-Augustin

Victor Guéneau
  • Il nait à Luzy, le 25 novembre 1835.
  • Il fait ses études aux collèges de Bourbon-Lancy et de Nevers. Se sentant une profonde vocation pour les finances, il finit par obtenir de ses parents leur assentiment à son entrée comme auxiliaire chez le percepteur de Luzy et parvient à se faire nommer aspirant percepteur à la préfecture de la Nièvre, en 1859. Surnuméraire le 6 juin 1862, il est nommé percepteur à Vandenesse, le 30 août 1864. Il passe ensuite à Saint-Benin-d'Azy d'où il est appelé à Clamecy, le 30 septembre 1880.
  • Il est nommé Receveur particulier des Finances à Loudun, le 10 novembre 1884. Il occupe ces fonctions jusqu'au 30 mai 1887, pour aller en la même qualité à Issoudun, poste qu'il ne veut pas quitter jusqu'à sa retraite (20 juin 1896).
  • Il se retire à Nevers auprès de son frère, Lucien-Philippe Guéneau. Il a toujours employé ses loisirs à des recherches sur le passé de son pays natal et de sa région, fouillant les études des notaires et les registres de l'état-civil. Aussi a-t-il rassemblé un grand nombre de registres bourrés de notes précieuses, dont la collection forme un magnifique fonds d'Actes des Notaires, des Châteaux et de l’État Civil.
  • A partir de 1866, il travaille à un Nobiliaire nivernais concernant non seulement les personnes qui ont possédé des fiefs ou qui ont été ointes de la « savonnette à vilain », mais encore et surtout les Nivernais qui, par leurs travaux ou leurs services, méritent un souvenir.
  • Il a publié la plupart de ses travaux dans le Bulletin de la Société Nivernaise ; on peut citer :
Notes pour servir à l'histoire de la commune de Vandenesse (1874)
Notice historique sur la commune de Montaron (1875)
Enquête faite à Larochemillay en 1579, Guerres de religion (1875)
Prieurs de Saint-Christophe de Château- Chinon (1879)
Le Marquisat d'Espeuilles (1879)
Lettre sur Moulins-Engilbert (1879)
Le Prieuré de La Fermeté (1883) – etc.
  • Dans le Bulletin de la Société académique du Nivernais, il a donné :
Notice sur Brèves (1886)
Les Nivernais dans l'affaire Le Mole et Coccomas (1898)
Droits du duc de Nevers à Clamecy (1899)
Un Drame ; Grivet contre Guémadeuc (1900)
Un Mot sur les anciennes écoles de Moulins-Engilbert (1902).
  • Dans divers journaux, il a publié un grand nombre d'articles historiques ou archéologiques intéressants qu'il n'est que regrettable de ne pas voir réunis en volume. Parmi ses ouvrages, signalons :
Notice sur Saint-Honoré-les-Bains (Paris, 1877)
Notice sur Billy-Chevannes (Nevers, 1879)
Notice sur Saint-Benin d'Azy (1881)
Moulins-Engilbert, les Eglises et les Établissements religieux (Issoudun, 1890)
Cartulaire de la Chartreuse de Basseville (Issoudun, 1893).
  • Son œuvre capitale est certainement son Dictionnaire biographique des Personnes nées en Nivernais ou revendiquées par le Nivernais (Nevers, 1899). Ce travail rappelle celui de M. Nérée Quépat pour la Meurthe-et-Moselle. Rempli de renseignements puisés aux meilleures sources, c'est un trésor d'archives bio-bibliographiques réuni par un homme compétent, érudit et critique. C'est le modèle de ce qu'eût dû être pour les contemporains la collection des Dictionnaires départementaux, avec cette réserve que l'auteur n'a pas accordé une place assez grande aux personnalités intéressantes de la Nièvre qui, sans être des notabilités, méritaient par leurs efforts de figurer dans son ouvrage.
  • Grand partisan de l'enseignement populaire, il est, depuis longtemps, membre de la Ligue fondée par Jean Macé. Délégué cantonal pour le canton de Nevers, il donne son appui à toutes les œuvres scolaires et il encourage les associations du personnel enseignant et des anciens élèves des écoles primaires ou secondaires.
  • Il a rassemblé une belle collection de parchemins et de gravures, et a formé une bibliothèque des plus importantes en ouvrages sur l'histoire du Nivernais.
  • Il est membre de plusieurs Sociétés savantes, littéraires ou scientifiques, entre autres de la Société académique du Nivernais, de la Société nivernaise des Sciences, Lettres et Arts, etc.
  • En 1896, il prend une retraite bien méritée et il rentre à Nevers pour s'installer près de son frère, Lucien.
  • Il est nommé Officier d'Académie en 1900.
  • Il remplace son frère Lucien à la présidence de la Société académique le 12 mars 1908.
  • Entre 1906 et 1917, il publie ses Recherches sur les Écoles et le Collège de Nevers
  • Alfred Massé a dit de lui, en retraçant sa carrière :
Il était de ceux qui pensent que l'histoire n'est pas faite seulement du récit des événements qui se déroulent dans les grandes villes ou des faits et gestes de ceux qui sont placés à la tête d'une nation. Derrière les chefs, il y a la foule des citoyens qui travaillent et qui luttent, ayant le plus souvent à supporter le poids des fautes de ceux qui les dirigent. Derrière les cités, il y a les campagnes dont le dur labeur et le patient effort produisent ce qui est nécessaire à l'existence des villes. C'est de l'histoire de la masse, c'est de l'histoire des campagnes, qu'au point de vue économique et social, est faite surtout l'histoire d'un pays et si Victor Guéneau s'est particulièrement attaché à une société comme la nôtre, c'est que, plus directement en contact avec le peuple, elle est plus à même de puiser, pour ses études historiques, aux sources les plus sincères et les plus sûres.
  • Il décède à Nevers le 23 février 1919.



--m mirault 8 mars 2012 à 21:42 (CET)
Source : Dictionnaires des hommes du Nord et des hommes de l'Ouest.