« Forges de Prémery » : différence entre les versions

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Entourée de forêts, situé sur la Nièvre et à portée de plusieurs mines de fer, la ville de Prémery, propriété de l'évêque de Nevers depuis l'an 1173, eût de bonne heure des forges importantes. On dit qu'à la fin du XIIIème siècle on y fabriquait des poteries, des haches, des pioches et divers ustensiles de fer. Le Registre Terrier de l' Évêché de Nevers, rédigé en 1287, parle d'un four qui rapportait 50 livres par an à l'évêque, mais ce four était le four banal du temps;  il indique aussi les moulins ad scorticem et ad pannos et l'usagium de securibus et de potariis et de luparcis qui rapportait 15 livres mais n'était pas affermé. Tout cela ne veut pas dire qu'il y eût des forges à Prémery à cette époque. Cependant, sur la [[Nièvre (rivière)|rivière de Nièvre]], depuis sa source jusqu'à Nevers, des monceaux de laitiers et des ruines de bâtiments ayant servi au travail du fer prouvent que, dans ces contrées, les forges se succédaient sans interruption. Prémery eût sa grosse forge et sa petite forge, parlons-en.
Entourée de forêts, situé sur la Nièvre et à portée de plusieurs mines de fer, la ville de Prémery, propriété de l'évêque de Nevers depuis l'an 1173, eût de bonne heure des forges importantes. On dit qu'à la fin du XIIIème siècle on y fabriquait des poteries, des haches, des pioches et divers ustensiles de fer. Le Registre Terrier de l' Évêché de Nevers, rédigé en 1287, parle d'un four qui rapportait 50 livres par an à l'évêque, mais ce four était le four banal du temps;  il indique aussi les moulins ad scorticem et ad pannos et l'usagium de securibus et de potariis et de luparcis qui rapportait 15 livres mais n'était pas affermé. Tout cela ne veut pas dire qu'il y eût des forges à Prémery à cette époque. Cependant, sur la [[Nièvre (rivière)|rivière de Nièvre]], depuis sa source jusqu'à Nevers, des monceaux de laitiers et des ruines de bâtiments ayant servi au travail du fer prouvent que, dans ces contrées, les forges se succédaient sans interruption. Prémery eût sa grosse forge et sa petite forge, parlons-en.


Le sens du mot "forge" est variable : il y eut d'abord  les "martinets" de la métallurgie directe, plus tard la "forge à convertir" ou "affinerie" réalisait l'affinage de la fonte dans la métallurgie à deux temps. On parle aussi des "grosses forges" : situées dans un bâtiment attenant à une affinerie elles produisent le métal destiné aux divers usages de l'industrie, le fer dit "marchand".  Les diverses  "forges à oeuvrer", "forges à façonner", vont désigner tout un chapelet d'usines de transformation du "fer marchand" en objets utiles. <ref>Essai d'explication des différents types de forge: http://moulinafer.free.fr/Forges_moulins-a-fer.htm</ref>




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*Auteur : Xx CARRÉ instituteur honoraire, conseiller municipal de Prémery
*Auteur : Xx CARRÉ instituteur honoraire, conseiller municipal de Prémery
*Transcription : Françoise Braun, mars 2021
*Transcription : Françoise Braun, mars 2021
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[[Catégorie:Sites industriels]]
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[[Catégorie:Architecture]]
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Version du 23 mars 2021 à 21:37

Introduction

Entourée de forêts, situé sur la Nièvre et à portée de plusieurs mines de fer, la ville de Prémery, propriété de l'évêque de Nevers depuis l'an 1173, eût de bonne heure des forges importantes. On dit qu'à la fin du XIIIème siècle on y fabriquait des poteries, des haches, des pioches et divers ustensiles de fer. Le Registre Terrier de l' Évêché de Nevers, rédigé en 1287, parle d'un four qui rapportait 50 livres par an à l'évêque, mais ce four était le four banal du temps; il indique aussi les moulins ad scorticem et ad pannos et l'usagium de securibus et de potariis et de luparcis qui rapportait 15 livres mais n'était pas affermé. Tout cela ne veut pas dire qu'il y eût des forges à Prémery à cette époque. Cependant, sur la rivière de Nièvre, depuis sa source jusqu'à Nevers, des monceaux de laitiers et des ruines de bâtiments ayant servi au travail du fer prouvent que, dans ces contrées, les forges se succédaient sans interruption. Prémery eût sa grosse forge et sa petite forge, parlons-en.

Le sens du mot "forge" est variable : il y eut d'abord  les "martinets" de la métallurgie directe, plus tard la "forge à convertir" ou "affinerie" réalisait l'affinage de la fonte dans la métallurgie à deux temps. On parle aussi des "grosses forges" : situées dans un bâtiment attenant à une affinerie elles produisent le métal destiné aux divers usages de l'industrie, le fer dit "marchand".  Les diverses  "forges à oeuvrer", "forges à façonner", vont désigner tout un chapelet d'usines de transformation du "fer marchand" en objets utiles. [1]


  • Source : Mémoires de la Société académique du Nivernais. 1917. Gallica.
  • Auteur : Xx CARRÉ instituteur honoraire, conseiller municipal de Prémery
  • Transcription : Françoise Braun, mars 2021



  1. Essai d'explication des différents types de forge: http://moulinafer.free.fr/Forges_moulins-a-fer.htm