« Evénements dus aux loups » : différence entre les versions

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Référence : AD Nièvre état civil<br>
Référence : AD Nièvre état civil<br>
Loizeau Louis - Fils de Loizeau Martin (journalier) et de Gautier, Jeanne - Né à Châteauneuf le 08/10/1784<br>
Loizeau Louis - Fils de Loizeau Martin (journalier) et de Gautier, Jeanne - Né à Châteauneuf le 08/10/1784<br>
12 floréal an IV, Martin Loizeau journalier, âgé de 55 ans, domicilié au lieu de Tresseux a déclaré que Louis Loizeau son fils, âgé de 12 ans et demi, est décédé hier subitement au lieu appelé La Vallée de Tresseux, ainsi qu'il est plus amplement expliqué par le procès-verbal dressé le 11 du présent mois par le juge de paix et les asséeurs.<br><br>
12 floréal an IV, Martin Loizeau journalier, âgé de 55 ans, domicilié au lieu de Tresseux a déclaré que Louis Loizeau son fils, âgé de 12 ans et demi, est décédé hier subitement au lieu appelé La Vallée de Tresseux, ainsi qu'il est plus amplement expliqué par le procès-verbal dressé le 11 du présent mois par le juge de paix et les asséeurs.<br>
Ce jourd'huy onze floreal l'an quatre de la Republique française une et indivisible, heure de onze du matin, Devant nous Nicolas Bonnet juge de paix du canton de Chateauneuf au val de Bargis se sonts presentés les citoÿens Edme Namy et René Gendre tous les deux laboureurs demeurants au lieu de Tresseux commune dudit Chateauneuf, lesquels nous ont dit que la bete feroce qui regne depuis plus de cinq à six mois dans nos contrée venait de devorer un enfant appartenant à Martin Loizeau journaillier demeurant audit lieu de Tresseux, qu'ils ont entendu le bruit des patres qui cryoient et sonts accouru à eux et etant à un bois usage de la commune de Chateauneuf appelé la Petite Vallée ils ont parcouru dans ledit bois et ont suivi le train de la bête qui emportait l'enfant et etant parvenu à une certaine distance ils nous ont declaré avoir trouvé la tête et plus loin le corps tout devoré ; pourquoi ils se sont transporté vers nous pour en faire leur déclaration et de suite pour que nous eussions à nous transporter audit lieu à l'effet d'en faire la levée et d'en dresser proces verbal ; pourquoi nous juge susdit disons que de suite nous nous transporterons avec notre greffier, le citoyen president et l'agent municipal de l'administration de ce canton et avons signé, lesdits Namy et Gendre ayant declaré ne le sçavoir.<br>
Ce jourd'huy onze floreal l'an quatre de la Republique française une et indivisible, heure de onze du matin, Devant nous Nicolas Bonnet juge de paix du canton de Chateauneuf au val de Bargis se sonts presentés les citoÿens Edme Namy et René Gendre tous les deux laboureurs demeurants au lieu de Tresseux commune dudit Chateauneuf, lesquels nous ont dit que la bete feroce qui regne depuis plus de cinq à six mois dans nos contrée venait de devorer un enfant appartenant à Martin Loizeau journaillier demeurant audit lieu de Tresseux, qu'ils ont entendu le bruit des patres qui cryoient et sonts accouru à eux et etant à un bois usage de la commune de Chateauneuf appelé la Petite Vallée ils ont parcouru dans ledit bois et ont suivi le train de la bête qui emportait l'enfant et etant parvenu à une certaine distance ils nous ont declaré avoir trouvé la tête et plus loin le corps tout devoré ; pourquoi ils se sont transporté vers nous pour en faire leur déclaration et de suite pour que nous eussions à nous transporter audit lieu à l'effet d'en faire la levée et d'en dresser proces verbal ; pourquoi nous juge susdit disons que de suite nous nous transporterons avec notre greffier, le citoyen president et l'agent municipal de l'administration de ce canton et avons signé, lesdits Namy et Gendre ayant declaré ne le sçavoir.<br>
N. Bonnet, juge de paix - Vernon, g[reffi]er (cote 42 L 2 aux AD de la Nièvre)
N. Bonnet, juge de paix - Vernon, g[reffi]er (cote 42 L 2 aux AD de la Nièvre)
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Jeanne Madefon, fille de Jean Madefond, manouvrier à Neuffontaines, et d'Anne Michot, défunte, ses père et mère, âgée d'environ 12 ans, a été tuée et dévorée en partie par un animal féroce le 23 mai 1761, et inhumée le même jour dans l'église dudit Neuffontaines, es présence de sondit père et de Jean Madefond, son grand-père, qui ne signent, de ce enquis. Regnault, vicaire de Neuffontaines
Jeanne Madefon, fille de Jean Madefond, manouvrier à Neuffontaines, et d'Anne Michot, défunte, ses père et mère, âgée d'environ 12 ans, a été tuée et dévorée en partie par un animal féroce le 23 mai 1761, et inhumée le même jour dans l'église dudit Neuffontaines, es présence de sondit père et de Jean Madefond, son grand-père, qui ne signent, de ce enquis. Regnault, vicaire de Neuffontaines


'''Oudan - 13 Juin 1801<br>'''
'''Neuffontaines - 31 janvier 1919<br>'''
Référence : Paris-Centre, vendredi 31 janvier 1919. Relevé Pierre Volut février 2019
Nous ne sommes pourtant plus aux temps reculés où les loups venaient en bandes infester nos campagnes ; malgré cela nous avons eu, ces jours derniers, l'agréable visite de l'un d'eux : un loup tout-à-fait authentique, avec longue queue, oreilles courtes et droites comme les moustaches à Guillaume, et des dents... ô mes amis ! Et sa visite n'a pas été une simple visite de courtoisie, témoin la jolie brebis qui paissait tranquillement aux abords du village de Chitry, et à laquelle la méchante bête a dévoré une épaule. Des chasseurs courageux se sont mis aussitôt à la poursuite de l'animal, mais toutes leurs recherches furent vaines et il est à craindre que d'ici quelques jours d'autres victimes ne tombent sous ses crocs !
Pourvu que ce loup ne soit pas un loup de Russie... car, par ces temps de bolchevisme, les loups de ce pays-là doivent être fort méchants.
 
'''Oudan - 13 juin 1801<br>'''
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7<br>
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7<br>
Aimard Jean (gardien de bétail) - Fils de Aimard Xx<br>
Aimard Jean (gardien de bétail) - Fils de Aimard Xx<br>
Dévoré par le loup en gardant le bétail.
Dévoré par le loup en gardant le bétail.


'''Oudan - 15 Juin 1801<br>'''
'''Oudan - 15 juin 1801<br>'''
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7<br>
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7<br>
Seguin Xx (gardien de bétail) - Fille de Seguin Xx<br>
Seguin Xx (gardien de bétail) - Fille de Seguin Xx<br>

Version du 3 avril 2019 à 19:23

Anthien – 20 Mai 1882
Référence : Le Journal de la Nièvre – 28/05/1882
Les loups ont fait irruption dans la nuit du 20 au 21 de ce mois dans un pré appartenant à M. Bonoron, et sis à La Chasseigne, près d'Anthien. Une vache et son veau ont été attaqués; malgré la défense énergique de la vache, les loups ont fait des blessures assez grave au veau. On a dû l'abattre.

Authiou – 18 février 1795
Référence : Jean Marc Moriceau, L'homme contre le loup.
Le 29 pluviose an III, toujours dans la Nièvre, un cultivateur d'Authiou, Jean Vallet, risque sa vie en terrassant un loup enragé qui vient de mutiler un grand nombre de victimes, dont plusieurs succombent de l'horrible maladie.

Avril sur Loire
Référence : Journal du Centre du 27 décembre 2018
Le grand canidé, revenu en France par les Alpes en 1992, capable de parcourir une cinquantaine de kilomètres en une seule nuit, a disparu de la Nièvre à la fin du XIXe siècle. Avant son retour de 2016, il avait été aperçu à Avril sur Loire en 1885. En Saône-et-Loire, le dernier a été vu par un chasseur à Saint-Sernin-du-Bois, en 1940. Se manifestera-t-il encore demain ?

Billy sur Oisy - 16 Janvier 1818
Référence : BARON, Romain, “ Les Loups en Nivernais ”
Baron Jean - Fils de Baron Xx
Emporté à 8 h, se promenant sur un chemin avec un jeune camarade, à 200 m du village de Charmoy par un loup dans un bois voisin. Quelques jours après un bûcheron retrouve sa tête dans un fourré.

Cercy la Tour – 1er octobre 1844
Référence : L’Echo de la Nièvre
Cette menace n'est pas isolée. Le premier octobre précédent, un loup a surgi dans les rues de Cercy la Tour ; pris en chasse par des chiens, il est entré, par une fenêtre, dans la grande salle de l'Hôtel de la Réunion, situé sur le quai ; le propriétaire a réussi à le tuer, mais l'animal a causé d'importants dégâts dans l'hôtel.

Cervon – juillet 1882
Référence : Le Journal de la Nièvre – 09/07/1882
Il y a plusieurs jours, des loups se sont introduits dans le pré des Ramées, commune de Cervon, et ont attaqué un troupeau de bœufs; un de ces animaux a été en grande partie dévoré; un jeune veau a dû être abattu par suite des blessures qu'il avait reçues.

Challement - 30 Juillet 1759
Référence : AD Nièvre en ligne BMS Challement 1668-1760 vue 241
Gresle André
La même année [1759] le 30 juillet est mort André Gresle, âgé d'environ 5 ans, qui a été dévoré le même jour en partie par une bête étrangère qui en a éventré plusieurs aux environs et blessé un grand nombre, et a été inhumé dans le cimetière de cette église en présence d'Hilaire Gurceau, de Léger Charbonneau et de plusieurs autres qui ont déclaré ne savoir signer. Il était fils de Pierre Gresle, manoeuvre, et de Françoise Rousseau, tous présents, et du hameau de Ferrières. De ce enquis. Signé avec paraphe : Camusat, prieur curé de Challement

Challement - 26 Octobre 1759
Référence : AD Nièvre en ligne BMS Challement 1668-1760 vue 241
Pautigny, Jeanne - Fille de Pautigny Barthélémy (laboureur) et de Sallé Françoise - Née à Challement le 26/10/1754
L'an 1759 le 26 octobre a été inhumé par nous prieur curé de Challement, Jeanne Pautigny, âgée d'environ 5 ans, fille de Barthélémy Pautigny, laboureur à Ferrière, et de Françoise Sallé, qui a été déchirée à coup de dents aux premières voies (?) au visage et ail[l]eur[s] dont il s'en ensuivit la mort sur le champ par une bête féroce et carnassière qui en a fait mourir plusieurs et blessé un certain nombre dans cette paroisse, et au milieu même de celles des environs. Cette inhumation s'est faite en présence de Léger Charbonneau, laboureur, de Léonard Garceau, de Pierre Gresle, laboureur et manoeuvres du hameau de Ferrière et autres qui ont déclaré ne savoir signer. De ce enquis. Signé avec paraphe : Camusat, prieur curé de Challement

Châteauneuf Val de Bargis - 27 Juin 1694
Référence : AD Nièvre BMS
Moreau Pierre - Fils de Moreau Xx
Mangé des loups. Ne restent que les os et une partie du cadavre

Châteauneuf Val de Bargis - 30 Avril 1796
Référence : AD Nièvre état civil
Loizeau Louis - Fils de Loizeau Martin (journalier) et de Gautier, Jeanne - Né à Châteauneuf le 08/10/1784
12 floréal an IV, Martin Loizeau journalier, âgé de 55 ans, domicilié au lieu de Tresseux a déclaré que Louis Loizeau son fils, âgé de 12 ans et demi, est décédé hier subitement au lieu appelé La Vallée de Tresseux, ainsi qu'il est plus amplement expliqué par le procès-verbal dressé le 11 du présent mois par le juge de paix et les asséeurs.
Ce jourd'huy onze floreal l'an quatre de la Republique française une et indivisible, heure de onze du matin, Devant nous Nicolas Bonnet juge de paix du canton de Chateauneuf au val de Bargis se sonts presentés les citoÿens Edme Namy et René Gendre tous les deux laboureurs demeurants au lieu de Tresseux commune dudit Chateauneuf, lesquels nous ont dit que la bete feroce qui regne depuis plus de cinq à six mois dans nos contrée venait de devorer un enfant appartenant à Martin Loizeau journaillier demeurant audit lieu de Tresseux, qu'ils ont entendu le bruit des patres qui cryoient et sonts accouru à eux et etant à un bois usage de la commune de Chateauneuf appelé la Petite Vallée ils ont parcouru dans ledit bois et ont suivi le train de la bête qui emportait l'enfant et etant parvenu à une certaine distance ils nous ont declaré avoir trouvé la tête et plus loin le corps tout devoré ; pourquoi ils se sont transporté vers nous pour en faire leur déclaration et de suite pour que nous eussions à nous transporter audit lieu à l'effet d'en faire la levée et d'en dresser proces verbal ; pourquoi nous juge susdit disons que de suite nous nous transporterons avec notre greffier, le citoyen president et l'agent municipal de l'administration de ce canton et avons signé, lesdits Namy et Gendre ayant declaré ne le sçavoir.
N. Bonnet, juge de paix - Vernon, g[reffi]er (cote 42 L 2 aux AD de la Nièvre)

Châteauneuf Val de Bargis - 14 Mai 1796
Référence : AD Nièvre Etat civil
Lamy Jean - Fils de Lamy Claude (charbonnier) et de Marcy Marie - Né à Châteauneuf le 02/04/1789
25 floréal an IV est comparu Marie Marcy, âgée de 40 ans, épouse de Claude Lamy, charbonnier, domicilié au lieu du Mont de cette commune, déclaré que Jean Lamy, son fils âgé de 7 ans, est décédé subitement hier, dans le bois appelé le Vieux Château, ainsi qu'il est plus amplement expliqué par le procès-verbal dressé par le juge de paix et les asséeurs du canton de Chateauneuf, en date du 24 du présent mois.

Châteauneuf Val de Bargis (aux environs) - 6 Juin 1796
Victimes inconnues
Nature de l'acte : Actes administratifs - Référence : AN F/10/459-460
Deux femmes attaquées par cette louve d'une taille extraordinaire.

Chougny - 1870
La présence supposée d'un loup à Chougny en 2017 a replongé l'ancien maire, Lucien Loiseau, dans son enfance. L'homme, 87 ans aujourd'hui, en avait environ huit quand un habitant lui a confié avoir été suivi par un loup, en 1870, alors qu'il était petit. Cette personne revenait du bois. L'animal était derrière elle jusqu'au village et ne l'a pas attaqué, explique-t-il. Le loup l'a accompagné pendant près de 2 km. Comme un chien l'aurait fait. Lucien Loiseau ne se souvient pas si l'enfant avait eu peur de ce loup. L'ancien maire ne serait guère étonné du retour du loup. L'animal sur la photo lui ressemble beaucoup. Les yeux et les oreilles m'y ont immédiatement fait penser. Et puis, sa mémoire d'octogénaire lui rappelle que le secteur était peuplée de loups avant la construction de la voie ferrée Tamnay en Bazois - Château-Chinon. Le creusement des tranchées les avait fait fuir.

Clamecy (aux environs) - Novembre 1717
Référence : Ordonnance de battue du 24 janvier 1718
Des espèces de "loups-cerviers" dévorent les enfants ainsi qu'aux environs de novembre 1717 à janvier 1718

Clamecy (aux environs) - 30 Juin 1817
Référence : BARON, Romain, “ Les Loups en Nivernais ”
Victime inconnue (gardienne de bétail)
Gardant les bestiaux avec son père - tête dévorée.

Clamecy (aux environs) - 12 Juillet 1817
Référence : BARON, Romain, “ Les Loups en Nivernais ”, vol. 57, 1970, p. 76
Victime inconnue (gardienne de bétail)
Fillette de 6 ans dévorée par une bête féroce.

Colméry - 30 Mai 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Midrouillet Xx (gardien de bétail) - Fils de Midrouillet Xx
Blessé mortellement par l'animal qui n'a lâché prise que lorsque plusieurs personnes sont venues au secours.

Colméry - 13 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Joigneau Xx (gardien de bétail) - Fils de Joigneau Xx
Blessé par le loup.

Colméry - 30 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Lauverjon Xx (gardien de bétail) - Fille de Lauverjon Xx
Blessée par le loup.

Colméry – Juillet 1801
Référence : Journal des Débats - 09/07/1801
Il n'est que trop vrai que depuis un mois un loup furieux porte la désolation dans le canton de Varzy. Ce cruel animal a depuis attaqué encore plusieurs personnes, et à le 11 [messidor] du présent, dévoré deux jeunes pâtres du hameau des Duprés, commune de Colmery, canton de Donzy. Chacun ne manque pas de raisonner diversement sur l'espèce et les courses de cette bête féroce : toujours est-il que le chemin qu'elle tient et les ravages qu'elle fait sur différens points éloignés, et presqu'en même tems, font craindre pour l'humanité qu'il n'en existe plusieurs dans les deux cantons de Varzy et de Donzy, limitrophes l'un de l'autre. L'on assure cependant qu'une chasse bien ordonnée, et à la tête de laquelle sera le préfet de la Nièvre, va avoir lieu pour la destruction de cet animal

Courcelles - 13 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Coudray Marguerite (gardien de bétail) - Fille de Coudray Xx
Blessée par le loup.

Decize – 23 janvier 1845
Référence : L’Echo de la Nièvre, 24 janvier 1845
« Hier après-midi, deux énormes loups se sont introduits dans un pâturail dépendant de la terre de Villecourt, appartenant à M. Hocquet, et se sont précipités sur un troupeau qui y paissait sans gardiens. Ils eurent bientôt porté la dévastation et le carnage au milieu de ces timides animaux, dont six furent dévorés et plusieurs autres blessés. Le dommage eût été beaucoup plus considérable si, sur ces entrefaites, deux bûcherons ne fussent survenus et leur eussent fait prendre la fuite. M. Hocquet, accompagné de ses gardes et de ses domestiques, fit aussitôt une battue dans un taillis où l'on supposait qu'ils s'étaient réfugiés, mais malheureusement on ne put les découvrir.»

Donzy - 4 Mai 1796
Référence : BARON, Romain, « Les Loups en Nivernais »
8 à 10 enfants dévorés par une "maudite bête".

Flez Cuzy - 17 Juillet 1760
Référence : AD Nièvre en ligne BMS Flez-Cuzy 1742-1774 vue 116
Doublot Étienne - Fils de Doublot André (vigneron) et de Savard Agathe
Le 17 juillet audit an [1760] à l'entrée de la nuit, Étienne, fils d'André Doublot, vigneron à Cuzy, et de défunte Agathe Savard, âgé d'environ 12 ans, ayant été dévoré par une bête féroce dans un champ proche dudit Cuzy de façon qu'à peine on en a trouvé la chevelure sans crâne ni ossements de toute la tête, et quelques restes d'ossements, de côtes, bras, jambes rongés et sans aucune chair et quelques restes d'intestins, tous lesdits restes épars et éloignés les uns des autres, lesquels ramassés on a mis dans un cercueil, et sur la vue et connaissance des vêtements tout déchirés, et en pièces, dénotant la dévoration faite dudit enfant, la bête férce ayant paru et fait de nouvelles tentatives le lendemain et jours suivants audit lieu où elle fut poursuivie par un grand nombre de personnes. Tous lesdits restes d'ossements ont été mis en terre sainte au cimetière dudit lieu en présence d'Étienne Rousseau fils, vigneron à Cuzy, Jean Gavard et grand nombre d'autres paroissiens qui ne signent enquis par mois curé soussigné. Et (?) avant l'inhumation prévint de cet accident le sieur Fournier, juge dudit lieu, qui me conseille ladite inhumation. [Signé avec paraphe:] Bourgier.

Fours et environs – juillet 1864
Référence : Le Journal de la Nièvre, 12 juillet 1864
En juillet 1864, le sud du Nivernais est dévasté par un loup énorme, qui fait des dégâts considérables entre la Loire, Fours et les premières pentes du Morvan. Ce n'est pas la bête du Gévaudan, la population des campagnes l'a nommé le loup Caud. Il a tué des vaches et des chiens de chasse et se dérobe aux chasseurs. Dans le hameau du Magny, commune de Fours, le loup égorge quatorze oies. C'est ce qui va le perdre. M. Lacroix, garde particulier de Mme de Pommereu, a l'idée d'empoisonner la dépouille d'une de ces oies ; il la dépose à l'endroit où elle a été tuée. Quelques heures plus tard, attiré par l'oie en décomposition, le loup Caud vient ronger les restes du volatile et il meurt sous l'effet du poison.

Glux - Pentecôte au 18ème siècle
Référence : Abbé Baudiau 1865
Au siècle dernier, le samedi veille de Pentecôte, un loup enragé descendit du Beuvray où il avait dévoré une pauvre bergère et quelques pièces de bétail et attaqua 3 hommes de l'Echenault. L'un d'eux fut horriblement défiguré».

Imphy – 19 décembre 1844
Référence : L’Echo de la Nièvre
Le 19 décembre, un loup s'est fait prendre une patte dans un piège à Imphy. Il s'est précipité dans la Loire, avec le piège. Il a été vu près de Chevenon, et il a disparu définitivement dans les bois.

La Chapelle Saint André - 10 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Guillon Xx (gardien de bétail) - Fille de Guillon Xx
Blessée par le loup en gardant le bétail.

La Chapelle Saint André - 10 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Mitton Xx (gardien de bétail) - Fils de Mitton Xx
Blessé par le loup en gardant le bétail.

La Chapelle Saint André - 17 Juin 1801
Référence : AD Nièvre en ligne NMD 1793-1812 vue 317
Guillon Catherine (domestique) - Fille de Guillon Denis (manœuvre) et de Chaufour Angélique
Du 29e jour du mois de Prairial, l'an 9 de la République Française. Acte de décès de Catherine Guillon, décédée le vingt huit à quatre heures du soir, profession de domestique, âgée de onze ans, néeà Meunetereau, département de la Nièvre demeurant à la Chapelle, fille de feu Denis Guillon, manoeuvre, et d'Angélique Chaufour, sa mère, âgée de trente six ans. Sur la déclaration à moi faite par le citoyen Charles Vivier demeurant à la Chapelle, profession de laboureur, qui a dit être voisin de la défunte, et par la citoyenne Angelique demeurant à Meunetereau, profession de [blanc] qui a dit être mère de la défunte. Et ont la partie déclaré ne savoir signer. Constaté par moi, Etienne François Baille, maire de la dite c(ommu)ne faisant les fonctions d'officier public de l'état civil, soussigné. Note: A été dévoré par une bête féroce. [Signé :] Baille, maire.

La Chapelle Saint André - 30 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Mariault Xx (gardien de bétail) - Fille de Mariault Xx
Couché dans un sainfoin distant de la ville d’environ 20 toises, pour la garde de ses bêtes, avait été blessé grièvement en quatre endroits, il n’a échappé à la fureur du loup qu’en le levant au-dessus du col et qu’après s’être armé d’une fourche en fer.

La Chapelle Saint André - 1 Juillet 1801
Référence : AD Nièvre en ligne NMD 1793-1812 vue 317
Lebrun Marie - Fille de Lebrun Gabriel (charoyeur) et de Berry Marie Bonne - Née à La Chapelle-Saint-André le 13/08/1787
Du 12e jour du mois de Messidor, l'an 9 de la République Française. Acte de décès de Marie Lebrun, décédée le douze à huit heures du matin, profession de [blanc], âgé de treize ans, né à la Chapelle, département de la Nièvre demeurant à la Chapelle, fils de Gabriel Lebrun et de Marie Bonne Berry, sa femme. Sur la déclaration à moi faite par le citoyen Gabriel Lebrun, demeurant à la Chapelle, profession de charoyeur, qui a dit être le père de la défunte, et par le citoyen Simon Lebrun, demeurant à La Chapelle, profession de domestique, qui a dit être oncle de la défunte. Et ont la partie déclaré ne savoir signer. Constaté par moi, Etienne François Baille, maire de la dite c(ommu)ne faisant les fonctions d'officier public de l'état civil, soussigné. Note: A été dévoré par une bête féroce. [Signé :] Baille, maire.

La Chapelle Saint André - 1 Juillet 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Berthe Xx (gardien de bétail) - Fille de Berthe Xx
Dévorée par un second loup, gardant des vaches.

La Chapelle Saint André - 1 Juillet 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Farigneau Xx (gardien de bétail) - Fils de Farigneau Xx
a été blessé légèrement et ne s’est débarrassé du loup qu’en lui donnant des coups de fourche à la mâchoire.

La Chapelle Saint André - 31 Décembre 1801
Référence : AD Nièvre état civil en ligne, NMD numérisé, dernier feuillet de l'année
[En fin de feuillet des décès de l'an IX :] Note pour mémoire. Dans cette année, il a laissé un animal féroce d'une espèce particulière qu'on a qualifié de loup cervier ou matin, qui a fait beaucoup de ravages dans les mois de Prairial et Messidor. Il a attaqué tant dans cette commune que dans les environs vingt trois personnes, hommes, femmes et enfants; six sont presque mangés notamment. Deux dans cet endroit et cinq blessé. Enfin, a été tué sur cette dite c(ommu)ne dans le courant de Messidor. [Signé :] Baille, maire.

Ménestreau - Juillet 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Perrin Xx - Fille de Perrin Xx
attaquée à la tête par le loup, n’a été garantie de ses morsures que par une capote dont elle était couverte.

Menou - 13 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Coignet Catherine (gardien de bétail) - Fille de Coignet, Claude et de Plessis, Anne - Née le 12/10/1790
Blessée par le loup.

Menou - 15 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Coignet Eugénie (?) (gardien de bétail) - Fille de Coignet Louis et de Robin Marie-Jeanne - Née à Menou le 02/10/1789
Dévorée par le loup en gardant le bétail.

Montsauche - 9 Avril 1783
Référence : AD Nièvre sup E 1919 et état civil en ligne, BMS 1765-1785 vue 196 greffe)
Victime inconnue (gardien de moutons avec autres garçons)
L’enfant qui fut enterré le 15 avril 1783, âgé de 10 ans, était avec deux autres garçons de son âge, tout trois d’Argoulois, à garder leur moutons au près du bois d’Argoulois, lorsqu’un un loup se jeta sur lui, le prit par la jambe et l’entraîna dans le bois, malgré ses cris et ceux des autres enfants qui, saisis de frayeur, montèrent sur des arbres et, peu de temps après, coururent à Argoulois annoncer cet accident. Les parents vinrent sur le champ tout éplorés à Montsauche. On sonna le tocsin ; il s’assembla assez de monde ; on alla armé de fusils et de bâtons dans le bois d’Argoulois. Quelques-uns bien avisés présumèrent que le loup pourrait revenir quérir une autre proie. Ils se cachèrent sur le passage. L’animal revint en effet. Il fut tué d’un coup de fusil par Bernard, meunier du moulin d’Argoulois. On se rassembla. On ouvrit le corps du loup ; on trouva dans son ventre une livre de chair fraîche. Il s’agit ensuite de trouver l’enfant. On chercha inutilement dans le bois. On trouvait bien ses habillements épars ça et là, mais point de corps. Au bout de 6 jours, un garde de bois fit la découverte de l’enfant qu’il trouva au milieu du bois entièrement nu, couvert de feuilles, sans autre blessure qu’un quartier de viande emporté sur le rein et le col percé des dents du loup. - BMS : Le 15 avril, muni de la permission de Monsieur le procureur fiscal en date dudit jour, signé Delavault, j'ai enterré les restes d'un enfant dévoré il y a quelques jours par un loup dans les bois d'Argoulois. Présents augustin et Barthélémy Thibault, oncle et neveux et autres qui ne signent. Signé : Layon, curé.

Narcy - 4 Mars 1812
Référence : AD Nièvre en ligne NMD 1793-1835 vue 563
Bruere, Anne (gardienne de brebis) - Fille de Bruere, Jean (manœuvre) et de Monnier, Catherine
Le 4 mars 1812, sont comparus Jean Bruere, manœuvre domicilié en cette commune de Narcy, père de la défunte ci-après nommée […]. Ledit jour, 4 mars présent mois, à 10 heures du matin, ont été prévenu que Anne Bruere âgée de 10 ans, avait été dévorée par un loup dans la haye d'un petit bois taillis où elle amassait des petits morceaux de bois pour allumer son feu. Une partie de la poitrine dévorée. un loup se précipita sur elle et la culbuta, la saisit au col et l'emporta à 10 pas dans le bois, le plus voisin du champ. lequel Bruere labourant à 1 km de son domicile avec ses boeufs, il n'avait été informé de cet évènement tragique que 3 heures après, en ce qu'il était fort longtemps occupé à chercher dans le bois le cadavre de son enfant caché dans un buisson. - [Copie du PV de décès d’une enfant de sexe féminin âgée de 10 ans dévorée par un loup, 4 mars 1812 - cote AN F10/471 :] Aujourd’hui, 4 mars 1812, heure de 2 après-midi, sur l’invitation qui nous a été faite par Monsieur Grandjean, maire de la commune de Narcy, nous, Etienne Cointe, officier de santé demeurant au bourg et commune de Varennes le Narcy, nous sommes transportés au domicile du nommé Bruère Jean, dit Bergeron, manœuvre au lieu de la Bernotterie, dite commune de Narcy, où étant ledit Bruère nous a présenté un cadavre qu’il nous a dit être celui de sa fille aînée qu’il appelait Anne, laquelle était âgée de 10 ans. Ayant procédé à la visite dudit cadavre, avons reconnu la trachée – artère et une partie de la poitrine dévorée, ledit Bruère par nous interrogé et en présence de M. le Maire de Narcy sur la cause de la mort violente de sa fille, nous a dit qu’étant partie à 10 heures du matin pour aller à la garde de ses brebis, elle s’était couchée pour chercher dans la haie du champ de petits morceaux de bois pour allumer du feu, et que c’est dans cette attitude qu’un loup se précipitant sur elle et la culbutant, la saisit au col et l’a emportée à 10 pas dans le bois le plus voisin, et que lui, Bruère, labourant avec sa charrue à un kilomètre environ de son domicile, il n’avait été informé de cet évènement que trois heures après, qu’il avait été fort longtemps occupé à chercher dans le bois le cadavre de son enfant caché dans un buisson.

Narcy - 29 Mars 1812
Référence : AC Narcy État civil
Martin Louis - Fils de Martin Xx (manœuvre)
La bête féroce a attaqué à six heures du matin sur les chaumes d’Astonne, dépendante de cette dite commune, dans un chemin croisé et découvert, Louis Martin, manœuvre de Baley et père de cinq enfants en bas âge, lequel allait à Chasnay, il a été renversé quatre fois et blessé au bras gauche, et c’en était fait de lui sans le dévouement de son fidèle compagnon de voyage, son chien qui a été dévoré dans le bois voisin.

Neuffontaines - 3 Mai 1761
Référence : AD Nièvre en ligne BMS 1738-1770, vue 94
Madefond Jeanne - Fille de Madefond Jean (manouvrier) et de Michot Anne
Jeanne Madefon, fille de Jean Madefond, manouvrier à Neuffontaines, et d'Anne Michot, défunte, ses père et mère, âgée d'environ 12 ans, a été tuée et dévorée en partie par un animal féroce le 23 mai 1761, et inhumée le même jour dans l'église dudit Neuffontaines, es présence de sondit père et de Jean Madefond, son grand-père, qui ne signent, de ce enquis. Regnault, vicaire de Neuffontaines

Neuffontaines - 31 janvier 1919
Référence : Paris-Centre, vendredi 31 janvier 1919. Relevé Pierre Volut février 2019 Nous ne sommes pourtant plus aux temps reculés où les loups venaient en bandes infester nos campagnes ; malgré cela nous avons eu, ces jours derniers, l'agréable visite de l'un d'eux : un loup tout-à-fait authentique, avec longue queue, oreilles courtes et droites comme les moustaches à Guillaume, et des dents... ô mes amis ! Et sa visite n'a pas été une simple visite de courtoisie, témoin la jolie brebis qui paissait tranquillement aux abords du village de Chitry, et à laquelle la méchante bête a dévoré une épaule. Des chasseurs courageux se sont mis aussitôt à la poursuite de l'animal, mais toutes leurs recherches furent vaines et il est à craindre que d'ici quelques jours d'autres victimes ne tombent sous ses crocs ! Pourvu que ce loup ne soit pas un loup de Russie... car, par ces temps de bolchevisme, les loups de ce pays-là doivent être fort méchants.

Oudan - 13 juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Aimard Jean (gardien de bétail) - Fils de Aimard Xx
Dévoré par le loup en gardant le bétail.

Oudan - 15 juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Seguin Xx (gardien de bétail) - Fille de Seguin Xx
Blessée par le loup.

Ouroux - 6 janvier 1846
Référence: R. BARON : «Les loups en Nivernais», US 36, tome VII, 1971
«Le 6 janvier, un nommé Brossier, journalier, qui travaillait dans un petit canton de bois, voisin du port de Miniage (commune d'Ouroux), fut assailli par un loup d'une grosseur extraordinaire qui venait de semer l'effroi dans les villages de Savault, Savelot, Cœuzon et Montpensy. Il s'en débarrassa en lui donnant plusieurs coups de cognée et appela au secours. Les gens du village accoururent et se mirent à la poursuite du loup que leurs chiens avaient pris en chasse. Un journalier, Jean Renault, qui était porteur d'un fusil, réussit à le rejoindre et à la distance de deux fois la longueur de son arme, il le mit en joue. L'amorce brûla, mais le coup ne partit pas. Alors, le loup, furieux, lui sauta au visage. L’homme pour éviter ses atteintes, lui plongea le bras gauche dans la gueule. Bien que cruellement blessé, il saisit l'animal de la main droite et réussit à le terrasser. Le loup reprit un moment l'avantage, mais finalement l'homme le renversa sous lui. Il lui mit alors le genou gauche dans la gueule et l'immobilisa en pesant sur lui de tout son poids. Cette lutte acharnée donna le temps aux poursuivants d'arriver et ils tuèrent la bête. Un chirurgien attesta que Renault portait des plaies profondes au genou et au bras et qu'il resterait longtemps sans travailler. Le ministre, qu'un si grand courage avait peut-être attendri, lui accorda 300 francs à titre de secours en plus de la prime réglementaire de 15 francs»

Saint Honoré les Bains - 24 mai 1815
Référence: R. BARON : «Les loups en Nivernais», US 36, tome VII, 1971
«Le préfet signale au ministre de l'intérieur que le 13 du même mois, 3 habitants du village de l'Echenaut (Saint-Honoré-les-Bains) avaient tué une louve pleine de 6 petits qui avait blessé en quatre endroits différents l'un d'entre eux, François Laumain. Elle avait auparavant blessé deux jeunes filles du même village et les 6 vaches qu'elles gardaient»

Saint-Pierre-du-Mont -1715
Référence : Ordonnance de battue du 24 janvier 1718
Des espèces de "loups-cerviers" dévorent les enfants ainsi qu'aux environs

Surgy - 17 Octobre 1816
Référence : BARON, Romain, “ Les Loups en Nivernais ”
Notet Étienne (gardien de bétail) - Fils de Notet Xx
Surpris par un loup qui le décapite - gardant les bestiaux dans un pré avec son frère de 18 ans à 4 heures du matin.

Trois Vevres - 16 Mai 1812
Lettre du maire de Troisvesvres au préfet, 22 mai 1812 - Référence : AN F10/471
Dufond Xx (gardien de bœufs) - Fils de Dufond Xx
Le 16 de mai dernier, dans la commune que j’administre, le fils du sieur Jacques Dufond, jeune homme de 20 à 21 ans, gardait des bœufs dans un "pâturail", lorsqu’un loup est venu les attaquer. Ce jeune homme n’avait qu’un bâton pour toute défense et il s’en est servi pour repousser cet animal qui de suite s’est jeté sur lui sans cependant lui faire de blessures ; et comme il cherchait à grimper sur un arbre le loup l’a suivi et sauté après lui, le jeune homme se trouve blessé au bas de la jambe, on ne sait si c’est le loup ou les branches de l’arbre qui lui ont causé ce mal. Le père averti de cet évènement y a volé sur le champ et lui a donné deux coups de fusil mal chargé qui n’ont eu aucun effet.

Vandenesse - 3 mars 1715
Référence: V. GUENEAU: «Notes pour servir l'histoire de Vandenesse», Mém. soc. Acad. du Nivernais
Il est noté dans les comptes du marquis de Vandenesse que «les loups ont tué une vache au dit Morillon quoiqu’ il y eût un paistre (pâtre) qui gardait ses vaches et ont tué icelle de jour»

Varzy - 20 Mai 1801
Nature de l'acte : Actes administratifs - Référence : AN/F10/464
Victimes inconnues (soldats)
Deux soldats tués dans les bois au sein d'un bataillon, abandonnés sur place et dévorés par deux loups. [lettre du 8 messidor an IX] J’ai l’honneur de vous promettre par ma dernière du 1e messidor des détails sur l’animal qui nous désole depuis le 5 prairial qu’il a donné des marques de sa férocité (…). Parmi les recherches que nous avons faites sur la cause première de ces événements désastreux, celle qui nous a paru mériter le plus de confiance, est que peu de jours auparavant, un bataillon ayant passé dans ces mêmes bois, quelques soldats se battirent, deux furent tués et abandonnés sur place et ont été dévorés par ces deux loups ainsi que les lambeaux de vêtements et même quelques ossements trouvés ont donné lieu de soupçonner. Ces animaux affriandés par cette curée, attaquèrent deux jeunes filles le 5 prairial dont ils dévorèrent une et déchirèrent l’autre, dont les membres ont été trouvés épars, peu après ils ont attaqués successivement et dévoré six autres individus et blessé huit autres, dont trois sont morts de leurs blessures. Le 29 prairial ils attaquèrent un enfant de treize ans qu’on leur enleva, vers les huit heures du soir, et le lendemain à sept heures du matin ils en rattaquèrent un autre à deux cents pas, ou environ, nos chasseurs furent avertis : les chiens, découplés dans l’endroit de l’attaque, rapprochèrent l’animal environ une demie heure, le lancèrent et n’ont pas cessé de la chasser jusqu’à sa mort.

Varzy - 24 Mai 1801
Référence : AD Nièvre 8 E dépôt 304, 3 F7
Champy Madeleine (bergère) - Fille de Champy Jean-Baptiste et de Goby Anne - Née à Varzy le 15/06/1791
Dévorée par un loup féroce d’une espèce particulière, auquel on a donné le nom de lévrier ou loup mâtin- • Lettre du préfet au ministre de l’Intérieur, 13 prairial an 9 : Il est arrivé le 4 de ce mois dans la commune de Varzy un événement bien malheureux dont voici le détail affligeant. Magdeleine Champy, jeune fille âgée de dix ans, était occupée de la garde des bestiaux de son père dans la forêt de Ronceux, lorsqu’à huit heures du soir, elle fut attaquée et dévorée par un animal féroce dont on ignore l’espèce. Sa famille informée de ce funeste accident par une autre bergère que l’infortunée Champy avait vainement appelé à son secours, vola sur le champ sur le lieu de la scène, et le lendemain matin après être parvenue fort avant dans la forêt, elle eut la douleur de ne trouver sur ses pas que deux os du crâne et partie des vêtements . Le 6, le maire de Varzy ordonna une chasse et battue qui n’eut d’autre succès que la rencontre de nouveaux lambeaux du cadavre de la trop malheureuse bergère. - [Acte de décès :] Acte de décès de Magdelaine Champy, décédée le quatre à huit heure du soir profession de [blanc] âgée de dix ans née à Varzy, département de la Nièvre, demeurant à Migny, fille de Jean B(aptis)te Champy et Anne Goby et laquelle Magdelaine Champy a été dévorée par un animal féroce. Sur la déclaration à moi faite par le citoyen... Ramillon, demeurant à Varzy, profession de facteur de M(aitr)e de Bois, qui a dit être ami de défunte, et par le citoyen Jean-Jacques Bureau, demeurant à Varzy, profession de taillandier qui a dit être mari de la défunte. Et ont signé. Constaté par moi, Rodolphe André Paichereau, maire de Varzy, faisant les fonctions d'officier public de l'état civil, soussigné.

Varzy - 12 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Paisan Jean (gardien de bétail) - Fils de Paisan Mathieu et de Millot Magdeleine - Né à Varzy le 27/05/1796
Dévoré par le loup en gardant le bétail.

Varzy - 13 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Champy Pierre - Fils de Champy Xx
Blessé par le loup.

Varzy - 13 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Savard Pierre (gardien de bétail) - Fils de Savard Xx
Blessé par le loup.

Varzy - 15 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Coignet Jeanne (gardien de bétail) - Fille de Coignet Xx
Blessée par le loup.

Varzy -15 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Coignet, Marie (gardien de bétail) - Fille de Coignet Xx
Coignet (Marie, fille d'Edme?), 12 ans, Menou, 25 prairial, blessée par le loup.

Varzy - 18 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Moreau Xx (gardien de bétail) - Fils de Moreau Xx
Blessé par le loup.

Varzy - 30 Juin 1801
Référence : AD Nièvre E dépôt 304, 3 F7
Petit Jacques Philippe (gardien de bétail) - Fils de Petit Xx
Blessé par le loup.

Varzy (canton) – Juin 1801
Référence : Journal des Débats - 27/06/1801
Depuis plus d'un mois, un loup furieux et d'une espèce tout-à-fait extraordinaire, portoit la désolation et le ravage dans le canton de Varzy, département de la Nièvre. Dix-sept personnes ont été dévorées par ce terrible animal, entr'autres, une jeune fille de seize ans et un garçon de quatorze. Ce dernier fut enlevé et déchiré sous les yeux même de son malheureux père, qui se servit en vain d'un instrument de labour pour terrasser l'animal, et lui arracher sa proie. Heureusement, ce loup a été atteint et tué, le 17 prairial, par les chasseurs du canton, qui l'ont poursuivi pendant plusieurs jours. L'un d'eux a failli perdre la vie, ayant été quelques tems seul aux prises avec l'animal qui venait d'être blessé deux fois., et qui s'étoit élancé sur lui avec une nouvelle rage. Il tenoit dans sa gueule le fusil de son adversaire, qu'il toidoit avec fureur, et ne lâcha prise que lorsqu'il fut frappé mortellement par un autre picqueur. Cet animal était long de 5 pieds, haut de 32 pouces, beaucoup plus fort et plus léger à la course que les loups ordinaires. Son corps ressemblait à celui d'un lévrier ayant le col et le poitrail presque blancs, la tête longue et pointue, et couverte, ainsi que les épaules, d'un long poil.

Varzy (canton) – Juillet 1801
Référence : Journal des Débats - 18/07/1801
Le canton de Varzy, département de la Nièvre, vient d'être délivré d'un second loup qui y exerçoit depuis quelques tems des ravages aussi affreux que le premier dont nous avons annoncé la destruction. Deux jeunes pâtres furent dévorés, le 11 messidor, par ce terrible animal ; des jeunes filles ont été enlevées dans une prairie couverte de faucheurs. Il pénétroit de jour jusqu'au milieu des villages. Une femme de trente ans fut attaquée le 15 messidor, et ne dut sa vie qu'au courage du garde, qui accourut à ses cris et mit en fuite l'animal. Il avoit répandu une si grande terreur, que plusieurs habitans avoient abandonné leurs maisons situées dans le voisinage des bois. Enfin la gendarmerie et les chasseurs des cantons se sont mis à la poursuite de cette bête féroce, et sont parvenus à la tuer, après l'avoir blessée dans plusieurs combats.

Nièvre – an VI
Référence : Jean Marc Moriceau, L'homme contre le loup.
En l'an VI, le département de la Nièvre déclara 355 loups tués : 2 loups enragés, 11 louves pleines et 36 non gravides, 46 loups et 260 louveteaux ! Le ministre n'en fut pas dupe. Dans une lettre adressée aux administrateurs nivernais, il écrit : « Je sais que votre département est couvert de loups, mais j'ai lieu de soupçonner qu'on m'a fait payer des jeunes renards pour des jeunes loups. Les deux espèces, quelques jours après leur naissance, se ressemblent tellement qu'on peut s'y tromper »


--Patrick Raynal 19 juillet 2014 à 19:59 (CEST)


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