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Histoire et archéologie

De La Rochelle propose pour Clamecy trois étymologies différentes et d'origine romaine.

Des esclaves seraient venus s'établir entre l'Yonne et le Beuvron et auraient dit clam ic ; ici, nous sommes cachés.

La ville fondée par un capitaine romain, nommé Clementius, se serait appelée urbs clementii.

Quelques auteurs la nomme urbs clementiacum,on pourrait bien faire venir la dénomination d'un temple que les Romains y auraient élevé à la Clémence.

Bullet, prononce clameciacus, clam, ec, ac ; jonction, rivière, habitation. Cette dénomination convient à la position de Clamecy. De l'époque gallo-romaine, on a découvert des médailles et les traces d'une voie dans les bois du marché.


La petite patrie des Clamecycois, qu'un titre du 6ème siècle, cité pour la première fois, reçue sa charte d'affranchissement en 1213 des mains d'Hervé de Donzy, époux de la célèbre Mahaut. Pendant la Guerre de 100 ans, la ville fut entièrement ravagée de 1358 à 1360. Elle eut à subir au 16ème siècle une série de combats, de sièges et de funestes pillages provoqués par les guerres de religion, qui étendaient leurs ravages particulièrement entre Auxerre et Corbigny.

Mais à partir de ce siècle, la ville fut florissante grâce au flottage du bois du Morvan qui venaient aboutir par l'Yonne à Clamecy où ils étaient triés aux écluses et assemblés en trains de bois. A partir du 18ème siècle, ce trafic prit une énorme extension. La création du canal du Nivernais ( 1834 ) et l'usage des péniches ont fait disparaître ce pittoresue moyen de transport.


L' église Saint Martin, ancienne collégiale, classée momunent historique, commencée au 12ème siècle, agrandie au 13ème et 14ème siècle et commencement du 16ème siècle.

L' église de Béthléem ( 1927 ) construite en ciment armé par l'architecte Renaud, de Nevers qui a cherché, par le style et la décoration de l'édifice, à évoquer le souvenir de Béthléem. Au tympan du portail, mosaîque de la Nativité, beau Chemin de Croix et cénotaphe à la mémoire des cinquante évêques de Béthléem. ( 1225 - 1793 ).

Les noms de quartier ou l'église rappellent d'autant mieux l'Orient que les mariniers appellent ce faubourg Beillant ou La Judée. En voici la raison.
Le 24 Octobre 1168, Guillaume IV de Nevers partit pour les Croisades, il rédigea un testament par lequel il demandait à être enterré à Béthléem en Palestine ; il léguait aux évêques de Béthléem l'hôtipal de Pantenor à Clamecy, lieu d'asile pour les malades revenant de Terre Sainte. Peu après les Croisades, le royaume latin de Jérusalem fut reconquis par les Infidèles et les évêques de Béthléem vinrent se réfugier à Clamecy ; ils y construisirent une chapelle qui fut restaurée au 15ème siècle. Cette chapelle devint " la cathédrale " de ce curieux et " fantôme d'évêché " comme l'appelait Saint Simon, et qui dura jusqu'à la Révolution.(toutefois sans autre juridiction que sur l'hôpital). Aujourd'hui, le titre d'évêque de Béthléem est porté par l'abbé de l'Abbaye de Saint Maurice d'Agaune en Suisse.

Clamecy a vu naître Jean II de Bourgogne, Comte de Nevers, dit Jean de Clamecy, l'écrivain et pamphlétaire Claude Tillier, le sculpteur Boisseau Emile André, le physicien et astronome Marié Davy Hippolyte, Rolland Romain.


  • Source : Le Morvan coeur de la France. J. Bruley. Tome III, page 211, 212, 213


Jadis Capitale du Bazois.

  • En 1277, on disait Molinus-Engilbertorum, nom d'une ancienne famille féodale.
  • En 1423 - Moulins-Engilbert.
  • En 1789 - Moulins le République

L'ancien château, dont on voit les ruines dominant la vallée, est passé au cours des siècles à différents seigneurs soit par achat ou héritage.

En 1386, les habitants obtinrent de Marguerite de Flandre, la permission de faire six cents toises de murailles pour clore la ville au midi et au couchant. Les murs avaient six pieds d'épaisseur ; ils lui flanquèrent de grosses tours et les fortifièrent de fossés larges et profonds. Il y avait trois portes : la porte Saint Antoine à l'ouest, la porte du Guichet à l'est et la porte Notre Dame au sud, flanquées chacune de deux tours garnies de créneaux. Le tout formait une enceinte de deux mille mètres environ. La coutume du y a été rédigée en 1463.


Les guerres du Moyen Age furent désastreuses pour la cité. En 1465, le maréchal de Bourgogne mit le siège devant Moulins Engilbert mais dut se retirer : les guerres dites du bien public les portèrent sur Château Chinon et Saulieu. Moulins eut par la suite tant à souffrir des guerres, qu'en 1519, un impôt spécial fut crée afin d'employer l'argent à la reconstruction des murailles.br> En 1570la ville fut à nouveau ruinée et incendiée par les Protestants. Le château aurait été détruit en 1525 par un incendie dont on a jamais connu la cause.

Au 19ème siècle, les portes ont été démolies et les fossés comblés du côté du couchant. On peut encore y voir des maisons des 14, 15 et 16èmes siècles.

L'église du 16ème siècle est de style gothique, elle est surmontée d'une tour centrale carrée et possède une chapelle souterraine du 15ème siècle.


  • Source : Le Morvan, coeur de la France. J. Bruley. Tome III, pages 165, 166