Destruction du pont de Decize

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La destruction du pont de Decize et la défense de la ville.

L'attaque allemande

  • Dans la nuit du 9 au 10 septembre, les ponts de Cronat et de Decize sont détruits par explosion. A 21 heures, celui de Cronat explose. Le colonel Thollon n'a pas donné l'ordre et il s'étonne, car il n'y a alors aucune attaque ennemie ; par-dessus lui, le colonel Schneider a ordonné impérativement la destruction préventive.
  • À Decize, vers minuit, les Allemands tentent à nouveau de forcer le passage. Après un bref engagement, ils se retirent, laissant trois morts au Gué-du-Loup. En face, dans le faubourg d'Allier, un commando de six hommes appartenant à la compagnie Goaille croise les éclaireurs ennemis qui semblent préparer un nouvel assaut. Les Français tirent, abattent un Allemand, s'enfuient et traversent le fleuve à la nage. Ils donnent l'alerte.
  • Les Allemands déclenchent alors un tir de mitrailleuses, de mortiers et de fusées éclairantes sur la ville. Des obus éclatent près de la place Hanoteau, dans un pâté de maisons appelé "la cour des miracles". Un enfant est tué, Yvon Papier ; il avait treize ans. Une dizaine de personnes sont blessées, dont trois grièvement : Juliette Bonnot, qui a les jambes criblées d'éclats, Jeannine Gouagout-Régnier et Mme Vêvre sont conduites à l'hôpital de Nevers (Cf. Roger Jaillot, article consacré à Yvon Papier, journal Sud-Nivernais, n°6, 9 novembre 1990, p. 2). Un autre tir touche de plein fouet le bâtiment Cliquet, mais les guetteurs ont eu le temps de protéger leurs positions par des colmatages et des sacs de terre.
  • Les fusils-mitrailleurs en position face au pont et un canon de tranchées placé sur la terrasse de l'école Sainte-Marie répliquent par des tirs croisés. Au Gué-du-Loup et au barrage, les patrouilles ennemies rebroussent chemin, se heurtant à des tirs violents.
  • C'est alors que le pont saute.

Qui a ordonné la mise à feu, et pourquoi ?

  • Une controverse oppose, pendant les jours suivants, plusieurs responsables de la Résistance nivernaise, les autorités municipales et les chefs de la C.R.6. Thollon et Goaille avaient bien précisé à leurs subordonnés, au cours de la journée du 9, que la mise à feu des explosifs ne devait intervenir que si l'ennemi s'engageait sur le pont. Pendant la fusillade, qui dure près de quatre heures, les responsables des postes avancés Sabatié et Malignas demandent un ordre écrit, qui ne viendra jamais.
  • Un conciliabule se tient au cours d'une accalmie entre Sabatié, Malignas, Reversac (chef artificier) et des officiers de liaison, émissaires du colonel Schneider : le lieutenant-colonel Seguin et le major Mac Pherson. Reversac allume la mèche, à faible distance du détonateur ; il n'a que le temps de s'abriter pour se protéger (Henri Laurent constate des discordances entre les déclarations des protagonistes, op. cit., p. 29).
  • Seul le tablier est endommagé, mais la circulation automobile est impossible. Toutefois, le passage pourrait être rétabli après quelques travaux. Le lendemain, dimanche 10 septembre, le colonel Thollon installe son P.C. à l'Hôtel de la Gare. De nouvelles charges de dynamite sont placées et le pont est complètement détruit vers 11 heures. "Lorsque nous les quittâmes, ils [Malignas et ses soldats] me dirent combien leur cœur était triste, tant ils avaient espéré que "leur pont", auquel ils s'étaient attachés au cours de ces heures intenses, obtiendrait grâce (Henri Laurent, ibidem)."
  • À midi, le pont d'Imphy est détruit de la même façon, après la libération de la ville par les F.F.I. de la Nièvre.

Était-il nécessaire de détruire ces ponts ?

  • Pour les habitants de Cronat, de Decize, d'Imphy et de leurs environs, c'est évidemment un désastre. Il faudra des années pour reconstruire les ponts ; toute la circulation d'une rive à l'autre du fleuve dépendra de passerelles insuffisantes, instables, à la merci des crues.
  • Mais les chefs militaires disposaient d'autres arguments. Au cours de leur progression dans le Massif-Central, les maquisards venus du Cantal avaient été surpris par une colonne allemande, repoussée dans un premier temps, puis revenue franchir le pont de Rochetaillade. Plus récemment, pendant les journées des 8 et 9 septembre, les F.F.I. du bataillon Georges et le groupe Colliou, installés entre Moulins, Saint-Pierre-le-Moûtier et Decize, ont été "traversés" par la colonne allemande bien supérieure en nombre ; ils n'ont pu empêcher la réoccupation allemande de Dornes.
  • La destruction des ponts a forcé les Allemands à rebrousser chemin vers Saint-Pierre-le-Moûtier ; là, 2700 d'entre eux se rendent aux F.F.I. (les 30 hommes du premier bataillon motorisé de Haute-Loire, commandés par le lieutenant Deplante) et à un petit groupe de S.A.S. équipés de douze jeeps et d'uniformes américains : le capitaine Leblond, le lieutenant Alain Le Bobinnec et leur demi-escadron. 2000 prisonniers bloqués entre Moulins, Sancoins et Saint-Pierre sont conduits à Nevers dans les jours suivants et internés dans l'usine Thomson.
  • Le Kampfgruppe Burgert, qui avait tenté de forcer le passage à Decize, était puissamment armé : 3245 fusils, 128 fusils-mitrailleurs et mitrailleuses légères, 15 mitrailleuses lourdes, 3 camions équipés d'affûts jumelés de D.C.A., 5 canons de 105, 2 canons de 75... Il a perdu une vingtaine de soldats dans l'attaque du pont.
  • Le matin du 10 septembre, le général Elster signe à la mairie d'Issoudun un acte officiel de reddition. Le général américain Macon accepte cette capitulation. Les plénipotentiaires français, le colonel F.F.I. Chomel et le représentant du gouvernement provisoire Pierre de Monneron ne peuvent qu'assister à cet étrange accord qui satisfait l'orgueil du général allemand mais lèse les résistants de leur victoire. Les restes de la colonne, près de 20000 hommes armés mais n'ayant plus le droit d'utiliser leurs armes, sont dirigés vers Orléans, Beaugency et Mer-sur-Loire. Ils partent le mercredi 13 septembre, convoyés par deux cents parachutistes S.A.S. du colonel Bourgoin. Trois jours plus tard a lieu la reddition effective devant les troupes américaines, qui récupèrent 613 véhicules automobiles et camions, 58 motos, 1514 chevaux, 698 bicyclettes, 13992 fusils, 436 mitraillettes, 17 canons, 458 mitrailleuses (La Nièvre Libre, 13 et 27 septembre 1944. Cf. Michel Jouanneau, La Fin des illusions, la capitulation de la colonne Elster, op. cit.). Le général Botho Elster, qui a été condamné à mort par le Führer le 7 mars 1945, a passé quelques années de captivité aux Etats-Unis, puis il est retourné en Allemagne, où il est mort en 1952.
  • S'ils avaient réussi le 10 septembre à franchir la Loire à Decize - ou à Cronat ou à Imphy -, après les durs harcèlements des jours précédents, les soldats de la colonne Elster se seraient certainement livrés à de terribles représailles. La Nièvre avait déjà suffisamment de communes martyres. Le major anglais Mac Pherson, qui accompagnait la C.R.6 et qui a assisté à la destruction du pont de Decize, a écrit plus tard : "L'opération clef a certainement été celle du pont de Decize, la nuit du 9 au 10 septembre. [...] Le général Elster et un colonel commandant les opérations m'ont déclaré très clairement que la capitulation avait été causée entièrement par l'impossibilité où ils s'étaient trouvés à traverser la Loire et l'Allier, au cours de leur marche vers l'est, ce qui avait pour conséquence d'exposer l'arrière de leurs colonnes ainsi arrêtées à des attaques aériennes possibles (Extrait d’une lettre de Mac Pherson à Georges Rebattet, le 16 mars 1976, citée par le colonel Schneider et Michel Jouanneau, op. cit., p. 139)."

Journal de route du soldat Gunter Faust

(Gunter Faust, né le 22 avril 1925, soldat de la 4e Cie du 221e Régiment de Grenadiers, a rédigé son journal lors du repli et des premiers mois de captivité. Texte traduit et repris par Pierre Demongeot, op. cit., p. 76 et sq).

« Aujourd'hui, 23 août 1944, nous quittons notre point d'appui après avoir détruit toutes les installations militaires. Nous nous mettons en route à 22 heures. Notre route nous conduit successivement par La Roche [sur-Yon], Parthenay, Poitiers, Chartero [sic pour Châteauroux] jusqu'à ce que nous atteignions enfin Decize le 9 septembre.
À Decize nous nous heurtons à une résistance ennemie accrue. En effet, à part cela, le voyage, en dehors de quelques incidents, s'était effectué sans difficultés.
À Decize se trouve un pont qui devait nous permettre de passer la Loire, mais il était fortement défendu par les terroristes (Le terme « terroriste » est habituellement utilisé par l’occupant, comme par tous les occupants de toutes les guerres d’invasion ou des guerres coloniales. Quelques jours après sa capture, Gunter Faust a entendu de la bouche du colonel de Champeaux : « On vous a dit que vous aviez affaire à des terroristes, nous sommes simplement des Français. » Cf. La Nièvre Libre, n°2, jeudi 14 septembre 1944, discours prononcé devant les prisonniers allemands. ). Nous disposions de cinq mitrailleuses de D.C.A. et en plus de quelques canons anti-chars, mais il est impossible de traverser le pont car l'ennemi l'a pris sous son feu.
Après un assez long échange de coups de feu, on enregistre une période calme que l'ennemi utilise pour faire sauter le pont. Nous devons alors nous retirer et établir nos quartiers ailleurs. Ce pont aurait d'ailleurs certainement pu être tenu par nous si notre commandement n'y avait renoncé.
Nous installons donc de nouveaux cantonnements à Saint-Germain [Chassenay] le 10 septembre ; là je me suis présenté comme volontaire pour une unité de choc.
Nous avons encore un certain nombre de maisons et un morceau de forêt à nettoyer. Après avoir perquisitionné dans plusieurs maisons, nous avons reçu des coups de feu venant de la forêt, mais les bandes armées qui nous avaient ainsi attaqués furent prises sous un feu violent. Nous pensions alors être un peu tranquilles mais, dans le courant de la journée, quelques terroristes cherchèrent à nouveau à nous attaquer. Le soir, nous nous sommes retirés tous dans un village et nous avons porté en terre le corps de nos camarades. »

Les otages de Saint-Germain-Chassenay

  • De violents accrochages opposent ce groupe d’Allemands aux éléments avancés de la Division Légère d’Auvergne (des soldats nord-africains sous les ordres du capitaine Bonneval), près du pont de Chassenay, aux Bruyères de Paray (où un F.F.I. du Cantal est tué, Henri Druhiolles). Les Allemands ont eu deux morts qu’ils décident de faire enterrer à Saint-Germain. Ils cherchent à savoir où se cachent les résistants. Le matin du 10 septembre, ils arrêtent Emile Aurousseau, son fils Jean, Louis Aurousseau, MM. Bouillet et Barbetienne, qui sont alignés devant le mur de l’école de Saint-Germain et menacés d’être fusillés. Le maire Prugneau intervient, obtient la libération des otages (Pierre Ducroc, Saint-Pierre-le-Moûtier, Nevers, 1992, p. 104-105 et témoignage de M. Roger Vallet, lundi 5 juillet 2004.).

La reddition

  • Le lendemain, à Saint-Pierre-le-Moûtier, les officiers supérieurs allemands comprennent qu’ils sont encerclés et que toute retraite vers l’Est est impossible. Ils négocient pendant une partie de la soirée avec une délégation de chefs F.F.I. dirigée par le colonel Colliou et décident de se rendre.
  • Gunter Faust explique la suite des événements :
« On nous dit alors que plusieurs colonnes avaient été lancées dans plusieurs directions afin de reconnaître une nouvelle route, mais tout devait bientôt changer. C'est alors que j'ai vécu la période la plus triste de ma vie. Nos officiers nous ont vendus pour pas cher aux bandes de terroristes. C'était le 11 septembre 1944, le soir, que nous avons dû déposer nos armes et que nous sommes tombés près de Saint-Pierre-le-Moûtier aux mains de ces bandes. Le 12 au matin, les Français nous ont emmenés sur des charrettes qui nous conduisaient en captivité. Nous avons traversé ainsi les faubourgs de Nevers, puis la ville elle-même. C'est alors que l'on a pu voir la haine que les Français nourrissent contre nous. » Comme ses camarades, Gunter Faust est conduit dans l'usine Thomson, où sont hébergés les prisonniers. Il participe pendant deux mois à des corvées de nettoyage de la ville de Nevers.
  • Parmi les parachutistes S.A.S. qui sont chargés de convoyer les prisonniers allemands, il y a Lucien Neuwirth (futur ministre du général de Gaulle) alors âgé de 20 ans. Après avoir participé à un réseau de Résistance dans la Loire, il a rejoint Londres via les Pyrénées, un camp espagnol et Gibraltar. Engagé dans les F.F.L., Lucien Neuwirth se trouve à Orléans au début de septembre 1944. Il appartient à l’unité du colonel Bourgoin qui remonte la Loire et arrive à Saint-Pierre-le-Moûtier le 11 septembre.
  • Dans un livre autobiographique, Ma guerre à 16 ans, il raconte l’épisode suivant :
'« Pendant trois journées nous accomplissons des missions insensées. Nous devenons convoyeurs des colonnes allemandes qui ont capitulé et que nous escortons jusqu’au camp d’internement. ::[…] Il est impératif que nos captifs ignorent que nous sommes des Français. En effet, leur commandement a posé une condition à leur reddition : ils ne rendront leurs armes qu’aux Américains, en aucun cas aux Français, ni aux maquisards qu’ils désignent comme terroristes. Éclairés par nos phares, les Allemands marchent comme de routine vers le camp qui leur est destiné, à Nevers.
[…] J’ai failli abattre avec mon colt un pseudo-maquisard affublé d’un brassard de fantaisie qui tentait de piller une charrette hippomobile des vaincus.
- Mais, c’est des Boches, bégaie-t-il indigné.
- Repose ça !
Les pilleurs de trophées, glanés sur les morts, les vaincus ou les ruines m’ont toujours fait horreur (Lucien Neuwirth, Ma guerre à seize ans, Plon, Paris, 1988, pp. 117-118). »

Témoignage de Guy Rameau

  • Guy Rameau a effectué sa carrière au Service de la Navigation, à la Jonction ; il a travaillé avec Théodore Gérard, responsable du bureau d'affrètement de Decize.

"De par notre situation, nous sommes entrés en Résistance officiellement le 1er Avril 1943 (date de réquisition par les Allemands des automoteurs de 80 cv et plus) (Les agents du canal et des bureaux d'affrètement ont opposé aux Allemands une résistance passive, destinée à retarder ou paralyser certains transports de marchandises, et des détournements de carburant à destination des maquis). J'avais des contacts avec M. Mourier ; il tenait un magasin de fournitures alimentaires animales au faubourg d'Allier. Le 20 juillet 1944, M. Mourier nous a donné des instructions pour déterminer le point de ralliement avec le maquis : en aval de l'écluse de Champvert, face à la statue de la Vierge. C'est ainsi que j'ai rejoint avec le sergent Juilliot le maquis de Vanzé (commandé par le lieutenant Blanc).

J'ai participé avec mes camarades à beaucoup d'actions. Nous étions complètement inconscients, il faut le dire. Mais la jeunesse et l'élan patriotique étaient notre force. Nous avons participé à la Libération de Decize. Le 8 septembre, la colonne Elster avait franchi le pont de Mornay. A ce moment-là, nous ignorions tout de cette colonne qui comprenait toutes les unités allemandes qui se trouvaient dans le Sud-Ouest de la France. Un camarade et moi, nous avions été désignés pour prendre faction à l'école du Faubourg d'Allier (alors évacuée), pour servir d'agents de liaison. Les premiers éléments de la colonne Elster arrivèrent dans la nuit du 8 au 9 septembre aux abords du canal latéral, à Germancy. Quelques accrochages sérieux se produisirent avec les maquisards.
Le 9 septembre, j'ai été désigné pour servir d'agent de liaison avec le groupe qui se trouvait dans une propriété près de l'école Sainte-Marie et des remparts. Dans l'après-midi, un détachement du Génie posait des charges sur le pont de Decize. Vers minuit, les Allemands, tentent de forcer le passage. La bataille s'engage. Les Allemands se retirent. Puis ils reprennent leur attaque. Je me rappelle bien les fusées éclairantes qu'ils lançaient, et qui donnaient une lumière étrange, vive, légèrement verte. Cela dura deux bonnes heures. C'est alors que le pont a sauté. Un bruit sourd, pas très perceptible dans le bruit de la bataille. Seuls les éléments du tablier avaient été endommagés, mais les poutrelles étaient intactes, en apparence. Les Allemands se sont alors retirés définitivement. Vers onze heures, [le lendemain] j'étais à ce moment chez Mme Rougetet, charcutière, le pont a sauté [deuxième explosion]; une déflagration qui, cette fois, a retenti sur l'ensemble de la ville.
Le 15 septembre, je suis allé me faire démobiliser auprès du capitaine Lacour, dans le bureau provisoire, installé dans l'actuel bureau de la station-service Girault-Roy, boulevard Voltaire (Guy Rameau, témoignage rédigé le 31 mars 2003)."

Les souvenirs "romancés" de Henri Dimanche

(Le Journal du Centre, 10 septembre 1947)

  • Trois ans après la libération de Decize, le correspondant du Journal du Centre livre son témoignage dans un article intitulé Anniversaire. Le 8 septembre 1944, il se dirigeait vers Saint-Germain-Chassenay et il fut pris dans une étrange animation. "Que se passait-il donc ? les routes, les chemins de terre, tous les sentiers étaient pleins d'hommes en armes, de soldats aux uniformes divers, de convois automobiles arrêtés auprès d'une "roulante". A plusieurs reprises des factionnaires nous arrêtèrent pour nous demander nos papiers, des officiers nous pressèrent de questions pour obtenir des renseignements. C'était l'armée de la Résistance ! C'étaient les gars des montagnes et des bois qui, maintenant au grand jour, poursuivaient et harcelaient le boche ! Ils venaient de partout, du Béarn et de la Gascogne, du Limousin et de l'Auvergne ; ils portaient les écussons de toutes les armes ; ils avaient à leur tête des officiers d'active, de ceux qui n'attendaient pas de voir partir le dernier Allemand pour prendre le maquis et constituer des unités, des officiers aussi formés en hâte, parce qu'on manquait de chefs. Dans la matinée, ils entraient à Decize et, immédiatement, ils engageaient le combat contre une unité allemande cantonnée au château de Brain. Decize, à son tour, était libérée."



Texte et images proposés par Pierre Volut et mis en page par Michel Mirault le 12 janvier 2017