Delaveyne Jean Baptiste

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JB Delaveyne



  • Natif de la commune de Saint Saulge, Jean-Baptiste Delaveyne (1653-1719) commence ses études à Nevers et les achève à Autun, dans un collège tenu par les jésuites.
  • Il entre ensuite au noviciat du couvent des bénédictins de cette ville et fait sa profession religieuse en 1670.
  • Religieux, sacristain du prieuré de la commune, il est ordonné prêtre en 1676.
  • Menant une vie exemplaire de charité, il fonde à Saint-Saulge, en 1680, les Sœurs de la Charité et de l’Education Chrétienne pour aider les pauvres et éduquer les jeunes filles.
  • En moins d’un siècle, cette congrégation crée des émules et Sainte Bernadette est l’une des disciples du père Delaveyne.




Source : Patrimoine des communes de la Nièvre - Editions Flohic


Jean-Baptiste Delaveyne déclaré vénérable

Source :
Recopie d’un article signé BD et apposé sur la porte de l’église de Saint-Saulge (pas de date ni de référence à un journal).
On peut supposer qu’il a été écrit peu après le 14/05/1991, date à laquelle JB Delaveyne a été déclaré vénérable par Jean-Paul II.


  • Tout récemment, l’Eglise a déclaré vénérable (1) un Nivernais, Don Jean-Baptiste Delaveyne. Il s’agit là de la première étape avant d’être déclaré bienheureux. Originaire de Saint-Saulge, Jean-Baptiste de Laveyne a vécu au XVIIe siècle. Toute son existence fut menée avec pour seuls objectifs l’écoute des pauvres et la pratique de la charité. Son action vient donc d’être officiellement mise en lumière par Jean-Paul II. La Nièvre aura bientôt un nouveau saint qui n’est autre que le fondateur de la congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers.
  • Mais qui, même parmi les catholiques fervents et pratiquants du département, connait bien Jean-Baptiste Delaveyne ? La question mérite d’être posée. Grâce aux Sœurs de la Charité de Nevers, il nous est possible de mieux cerner la personnalité de cet homme hors du commun qui après avoir mené une vie mondaine et facile, se convertit pour, blessé par les conditions de vie des pauvres, éprouver bientôt à leur égard une immense tendresse.
  • Don Jean-Baptiste Delaveyne est né le 11 septembre 1653. Jeune profès (2) bénédictin, il effectue des études sérieuses à Paris avant de revenir au pays, à Saint-Saulge, en 1676.
  • A cette époque, sa ville natale est un prieuré dépendant de l’abbaye Saint-Martin d’Autun. Jean-Baptiste Delaveyne en devient le sacriste (3). Très vite, il est mis en contact avec l’extrême misère des trois quarts des habitants. Son cœur prend pitié. Il y a des mendiants un peu partout. Les enfants meurent très jeunes. C’est souvent la désolation.
  • Devant cette triste réalité, Jean-Baptiste Delaveyne sent, comme un appel, la nécessité de faire quelque chose pour aider ceux qui souffrent de faim. Ils sont légion dans la localité. Et du même coup, son existence prend une nouvelle orientation : Jean-Baptiste Delaveyne consacrera tout son temps aux autres, aux plus démunis.
  • Rapidement, la cause qu’il se propose de défendre interpelle des habitants du lieu. Deux jeunes filles, Anne Legeai et Marie Marchangy, le suivent pour le service des pauvres. Elles prendront l’habit de sœur le 11 juillet 1683, dans la chapelle de l’hôpital de Nevers, après avoir reçu une solide formation pratique.
  • Pour la congrégation naissante des Sœurs de la Charité de Nevers, l’expansion hors de Saint-Saulge commence. Deux communautés s’installent à Nevers, une à Decize, une à Saint-Pierre-le-Moûtier, et quelques années plus tard, en 1696, on en ouvre à Paris et même à Murat, en Auvergne.

Victime de la querelle janséniste

  • « La congrégation naissante est une congrégation de vie religieuse apostolique telle qu’elle est en train d’apparaître en cette période dans l’Eglise », soulignent les Sœurs de la Charité de Nevers.
  • En dépit de son inlassable dévouement, Jean-Baptiste Delaveyne sera, à la fin du mois de mai 1719, victime de la querelle janséniste, à un moment où le clergé est dramatiquement divisé. On lui reproche de posséder un livre « mal vu », l’Augustinus. Il s’ensuit, pour lui, la disgrâce. Il reçoit, certes, l’amitié et le soutien des habitants de Saint-Saulge, mais son cœur est brisé puisqu’il est contraint de renoncer à confesser et à enseigner, les autorités lui laissant toutefois le droit de célébrer la messe.
  • Il meurt épuisé, le 5 juin 1719. Les Sœurs de la Charité de Nevers ajoutent : « Ses funérailles eurent lieu le lendemain. Mère Scholastique (Marie Marchangy), première supérieure générale, beaucoup de ses Sœurs, les « principaux » de Saint-Saulge, un peuple nombreux, se pressaient pour rendre hommage au défunt. Dans l’acte d’inhumation, le curé Deparis ne craignit pas d’écrire que le père Delaveyne était mort en « odeur de sainteté ».


(1) Dans l’église catholique romaine, les étapes de la canonisation sont dans l’ordre : Serviteur de Dieu – Vénérable – Bienheureux - Saint
(2) Profès : celui qui a fait les vœux par lesquels il s’engage dans un ordre religieux, après que le temps du noviciat est expiré.
(3) Sacriste : sacristain (personne chargée de la bonne marche matérielle d’une église et de sa sacristie)

--m mirault 19 novembre 2008 à 15:25 (UTC)