Crimes 1904

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Mutilation et sorcellerie à Empury

La Lanterne a annoncé l'assassinat de M. François Daviot, propriétaire à Breugny, commune d'Empury, trouvé dans une prairie, la tête mutilée et la poitrine trouée par une balle. L'enquête fit peser de lourdes charges sur un propre cousin de la victime, Léon Daviot, qui, après interrogatoire, fit des aveux.

Il déclara que François avait jeté un sort sur sa famille et que c'était pour le conjurer qu'il l'avait tué.
Léon Daviot faisait souvent des pertes et tout le monde lui disait qu'il était ensorcelé. Il allait voir parfois un nommé T., de Saint-André-en-Morvan, pour conjurer ce mauvais sort. Il allait aussi à Nevers.

Or, T. lui aurait dit : « Quand tu tueras ton cochon le premier qui entrera chez toi, sera le sorcier. »

Et, François Daviot s'étant trouvé de venir le premier dans ces conditions pour emprunter une bascule, sa mort fut résolue par son cousin, trop confiant dans les paroles du « «conjureur » de Saint-André.

On parle de l'arrestation de ce dernier.

Sources


Le crime d'Empury

Un crime a été commis dimanche soir. M. François Daviot, propriétaire et cultivateur à Breugny, commune d'Empury, a été assassiné. Le corps a été trouvé dans un ancien chemin menant au bourg ; il, était étendu sur le sol, la tête horriblement mutilée, la bouche pleine de terre, mais respirant encore; une une balle lui avait en outre, traversé le corps.

Le malheureux a été transporté à son domicile, et il a succombé peu de temps après.
Avant de mourir, François Daviot à déclaré que c'était son parent, Jean-Marie Daviot, qui lui avait tiré deux coups de revolver. Le meurtrier a été arrêté et écroué à la maison d'arrêt de Clamecy.


Assises de la Nièvre :
La troisième session des assises de la Nièvre s'est ouverte lundi à midi et demi sous la présidence de M. Isnard, conseiller à la cour d'appel de Bourges assisté de MM. Néraud, juge au tribunal de Nevers et Renard, juge suppléant au même siège. Une seule affaire était inscrite au rôle de cette session. Elle concernait le nommé Jean-Marie Daviot, dit Blot, âgé de 42 ans, cultivateur à Empury, canton de Lormes, inculpé d'assassinat sur la personne d'un de ses cousins, M. François Daviot...

Le 12 juin dernier, vers huit heures du soir, M. François Daviot, âgé de 49 ans, fermier à Breugny, commune d'Empury, était trouvé par sa femme, grièvement blessé, non loin d'un pacage où il était allé visiter des bestiaux. Le malheureux avait été frappé d'une balle dans les reins et avait, en outre, reçu de nombreux coups à la tête. Ses vêtements étaient couverts de sang et de boue. Transporté aussitôt à son domicile, il reprit connaissance et accusa formellement son cousin, Jean-Marie Daviot. La victime de ce drame mourut le lendemain. Jean-Marie Daviot nia tout d'abord, mais en présence des charges relevées contre lui, il se décida à avouer son crime. Il déclara avoir voulu se venger de son cousin, qui, prétend-il, l'avait ensorcellé. Après avoir recouru sans succès aux pratiques les plus étranges pour conjurer les prétendus maléfices dont il se croyait victime, l'inculpé acheta un revolver et, le 12 juin, s'embusqua dans le chemin que suivait chaque soir François Daviot. Il lui tira dans le dos trois balles dont une seule l'atteignit mortellement. L'accusé s'acharna ensuite sur sa victime et lui piétina la tête.

M. Rigaud, procureur de la République, a soutenu l'accusation... M. Girerd, du barreau de Nevers a présenté la défense de l'accusé. Reconnu coupable de meurtre avec préméditation, le jury ayant écarté le guet-apens et admis les circonstances atténuantes, Jean-Marie Daviot a été condamné à cinq ans de travaux forcés.

Sources

  • Le Courrier de la Nièvre (19/06/1904 puis 14/08/1904)
  • m mirault 01 mai 2016 à 19:10 (CET)


Le bal sanglant de la Franco-Russe

Depuis dix ans, la fête de Saint-Privé - ou Franco-Russe - attire les Decizois et les gens des villages voisins[not 1]

Parmi les attractions, il y a un grand concours de tir. Le premier prix est un fusil à percussion centrale (gagné par Laurent Martial), le second prix une carabine Buffa-Lebel (gagnée par Jean-Marie Lemaître).

Mais c'est un autre tireur qui s'est illustré... Cette année 1904, le 10 octobre, le bal se déroulait chez M. Simonnet. Des ouvriers du pont en construction étaient venus danser. Comme ils causaient du scandale, ils avaient été expulsés. Ils sont revenus en force. L'un d'entre eux a tiré deux coups de revolver au hasard dans la foule. Une balle a atteint à la tempe le jeune Morin, apprenti mécanicien de seize ans. Il est mort le lendemain.

Le meurtrier s'appelle Albert Dubuisson, ou Debuisson selon le journal Le Réveil Républicain. Il a vingt ans, exerce la profession de charpentier. Il est originaire de l'Oise. Il a été immédiatement arrêté. Une confrontation émouvante a eu lieu entre l'assassin et sa victime : le jeune Morin et Dubuisson étaient amis !

Sources

  • Le Journal de la Nièvre, 16, 19 et 20 octobre 1904.
  • Pierre Volut, DVD-ROM Un Siècle à Decize et aux environs, année 1904, 2012.


Notes et références

Notes

  1. « Decize. Les habitants du faubourg Saint-Privé, tous animés du plus pur patriotisme, viennent de prendre l'initiative de l'organisation d'une fête qui se tiendra le dimanche 15 octobre prochain [1893], en l'honneur des marins russes dont l'arrivée est fixée au 13 de ce mois. Une commission a été nommée à l'effet d'ouvrir une souscription et de préparer le programme de la fête qui, nous assure-t-on, sera très brillante. Nous souhaitons bonne réussite aux organisateurs de cette fête, dont le but est essentiellement patriotique, et nous désirons que leur initiative soit couronnée de succès. Le programme sera publié dès que la souscription sera terminée » La Tribune Républicaine, 26 septembre 1893).

References