Cosne sur Loire bâtiments publics et petit patrimoine

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La caserne Binot

Historique

Un petit souvenir de la caserne
  • Depuis le Moyen-Age, pour la défense du château, les évêques d'Auxerre entretiennent un détachement de chevaliers appartenant à l'ordre des Templiers ; Cosne, jusqu'à une période récente a toujours été une garnison, parfois contre son gré quand il s'agissait de troupes étrangères.
  • Elle héberge un fort contingent anglais jusqu'à la Révolution, une compagnie de carabiniers de Desporte, et s'enorgueillit d'une milice bourgeoise dont le corps de garde se tient dans l'actuel musée.
  • En 1789, c'est le Royal Piémont (devenu plus tard 14ème Régiment de Cavalerie) qui y tient ses quartiers tandis qu'est constitué un Bataillon de Garde Nationale à 7 compagnies dont une de canonniers.
  • Occupée en 1814 par les Cosaques, en 1815 par les troupes du Comte de Lehrbach, il est prévu qu'elle devienne en 1848 le lieu de stationnement d'un Bataillon du 56ème Régiment d'Infanterie, mais celui-ci, logé chez l'habitant, faute de cantonnement adapté, ne reste que trois semaines.
  • Achevée en 1876, la caserne baptisée Binot, du nom d'un général d'Empire tué à Eylau, accueille la même année le 85ème Régiment d'Infanterie de Ligne.
  • Dans le cœur des Cosnois, le 85 est toujours leur régiment, tant il a tenu de place dans la vie locale, et le « Salut au 85 », marche composée par son chef de musique, F. Petit est considérée comme la « Marseillaise Cosnoise ». L'héroïsme de ses soldats de recrutement nivernais et berrichon, au cours de la première guerre mondiale, a profondément et durablement marqué la ville.
  • Le Régiment est dissout en 1920 et la caserne est alors tenue par l'École d'Aérostation Militaire et par le centre national militaire d'éducation physique, puis en 1930 par le 3ème bataillon du 95ème Régiment d'Infanterie et ce jusqu'à la défaite.
  • De 1940 à 1944, l'armée allemande y installe une école de pionniers ainsi que diverses unités.
  • Le 23 août 1944, l'occupant, avant de s'enfuir, fait sauter les bâtiments dont les pierres serviront, sur le même emplacement à la construction des premières HLM.

Quelques cartes postales

Route de Nevers
Entrée
Jardins
Intérieur




--m mirault 10 juillet 2014 à 08:45 (CEST)
Source : d'après Marc Morin sur le site acosne

La Tour Fraicte

La Tour Fraicte sur le plan d'Amédée Jullien
  • L'invasion des Normands qui ravagent les bords de la Loire oblige les évêques d'Auxerre à fortifier et à protéger le bourg de Cosne composé alors d'une quarantaine de maisons, par une enceinte.
  • Sur le plan de 1879 d'Amédée Jullien, la Tour Fraicte, aussi appelée Tour Froide se situe à l'angle de la rue du Donjon et de l'impasse du même nom.
    Aujourd'hui, elle se situerait place Dauphine.
  • La « vraie » Tour Fraicte, construite en pierre, (peut-être en bois), se dressait sur une motte féodale et était entourée de fossés. Elle était distante de la Loire d'environ 9 à 12 mètres. À cette époque le fleuve longeait l'actuel quai du Sanitas. Amédée Jullien écrit que la Tour Fraicte était chargée de la surveillance du guet sur la Loire.
    Les fouilles effectuées sur le site en 1976 par le Groupe de recherches archéologiques Condate ont permis de localiser un fossé, large de 5 m et profond de 2 m. De la céramique et une pièce de monnaie ont été découvertes dans 9 fosses-dépotoirs et datées, ce qui permet de faire remonter la construction de la tour au IXe siècle.
  • La Tour Fraicte a sans doute été endommagée une première fois au XIIe siècle suite aux invasions barbares d'Hugues le Manceau alors en guerre contre l'évêque d'Auxerre et le comte de Nevers.
  • Au XVIIIe siècle, la tour est toujours là et est désignée sous le nom de Tour Froide.
  • Le 19 février 1772, le maire dénonce les agissements de personnes qui récupèrent les pierres de la tour et qui les revendent à des particuliers. Il exige que ces agissements cessent immédiatement mais n'est, apparemment, pas entendu.
    La puissance royale ayant rendu inutiles toutes les fortifications dans l’intérieur du royaume, la Tour Fraicte n'est plus entretenue, les murs s'écroulent, l'entrée des sous-terrains est obstruée par des amas de pierres. Bientôt il ne reste plus qu'une grosse motte de terre et quelques vestiges de murs.
    Un marinier de Loire entoure l'emplacement d'une haie plantée d'arbres et y sème du blé.
  • La question de la propriété de la butte est très controversée, l’ordonnance royale de 1766, autorise « à prendre et à emblaver tout terrain vain et vague. » Consulté sur cette question, l’intendant de la généralité d’Orléans répond que « toute fortification appartenait indubitablement au Roy qui seul en pouvait disposer. » Pour résoudre ce problème de propriété, par brevet royal du 7 décembre 1776, Louis XVI concède à la communauté « une fortification sur le port de la Pescherie dite la tour froide. »
    Les pierres de la Tour Fraicte servent à construire un quai, ce qui permet de libérer un espace suffisamment vaste pour créer une place qui sera la place Dauphine nommée ainsi en mémoire du Dauphin. À la Révolution, elle prendra le nom de place de la Fédération.
  • Des dégradations étant de nouveau commises, le conseil général de la commune de Cosne décide, en 1795, de détruire complément la butte de terre. Ce fut chose faite et la Tour Fraicte ou Tour Froide n'est plus mentionnée dans les documents. Son nom subsiste uniquement dans la toponymie : la rue de la Tour Froide. Cette rue, dans laquelle avait lieu le marché aux oignons, reliait la place de la Pêcherie à l’actuelle rue Edmé Lavarenne. Elle est débaptisée le 31 mars 1907 pour devenir la rue Marcellin Berthelot.
  • Une confusion semble perdurer dans la mémoire cosnoise qui baptise Tour Fraicte le vestige de la tour qui se trouve à l'angle des rues Chollet et Marcelin Berthelot alors que cette tour est un vestige de l'enceinte construite pour protéger le bourg. Elle a été découverte lors de la démolition d'un garage ravagé par le feu, rue Pasteur.

  • Sources : La Nièvre à travers le passé par Amédée Jullien,
    Le site de la mairie de Cosne-sur-Loire,
    Veaugues over blog.

Martine NOËL Juillet 2014