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=='''L'église Saint Seine'''==
==L'église Saint Seine==
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Photo : Éric Monnier (GenNièvre)<br>
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--[[Utilisateur:Mmirault|m mirault]] 3 novembre 2010 à 07:49 (CET)
==Histoire de l'abbaye de Saint Léonard de Corbigny==
Varey, seigneur de grande distinction dans la Bourgogne et fondateur de l'abbaye de Flavigny en Auxois, donna par son premier testament à Ménassès, premier titulaire de cette abbaye, le lieu de Corbigny, dont Corbin, père de Varey, était seigneur. Ménassès, par l'entremise de Théodulfe, évêque d'Orléans, obtint de Charlemagne, en 798, la permission d'y bâtir un monastère sous la condition expresse que les moines seraient surveillés par ceux de Flavigny ; que cet abbé les appliquerait de temps en temps auprès de lui, pour lui donner le même esprit de ferveur et de régularité. La lettre de Charlemagne nous apprend que ce prince envoya à Manassès une châsse d'argent contenant des reliques du Saint Sépulcre de Jésus Christ et de l'apôtre Jacques. L'abbé de Flavigny, traversé dans ses projets, ne put faire bâtir le monastère de Corbigny, et il ne le fut que plus tard, sous le règne de Charles le Chauve, et durant le pontificat de Nicolas 1er, par saint Egile, successeur de Ménassès dans l'abbaye de Flavigny. En 864, il vint à Corbigny avec un nombre d'ouvriers suffisant pour consommer son projet. Il choisit un endroit appelé ''Mons Abbonis'', fit aussitôt jeter les fondements d'une petite église, qui, depuis fut consacrée à saint Pierre, et y ajouta les bâtiments convenables pour une communauté de religieux. Il n'y en eut d'abord que douze, en mémoire des douze apôtres, et saint Egile lui donna Wilfride, homme de grand piété, pour supérieur, avec la qualité de doyen. Il dota cette maison des fonds dans le voisinage, et que le vénérable Varey avait, par son testament, donnés à l'abbaye de Flavigny, aux conditions néanmoins imposées par Charlemagne, qui étaient telles :
#que les religieux de Corbigny devaient se présenter une fois l'année à l'abbaye de Flavigny pour y exercer dans leurs fonctions pendant une semaine, et ne pourraient s'en retourner après un examen de leur conduite. Afin de leur faciliter ce voyage annuel, on leur accorda un lieu nommé Meures, où ils pourraient loger tant en allant qu'en revenant.
#en indemnité, le doyen de Corbigny était obligé, envers les religieux de Flavigny, de leur donner deux repas, l'un le 8 des calendes de Février ou 25 Janvier, l'autre, le 7 des ides de Septembre, jour de la fête de saint Reine, et enfin de leur fournir, le 30 Novembre, jour de la saint André, des étoffes de laine pour cent sous.
#saint Egile défendit, sous peines rigoureuses, qu'on ne détachât jamais Corbigny à l'abbaye de Flavigny ; et cette communauté fut soumise à l'église et à l'évêque d'Autun par une charte de Charles le Chauve en 877.
Louis le Bègue et Adélaïde, sa seconde femme, participèrent à la dotation du monastère, parce que Wilfrid, qui fut le premier doyen, était le frère de cette reine. Le troisième doyen de cette maison, malgré la défense du fondateur saint Egile, osa la détacher de la dépendance de Flavigny en 987. Ce ne fut pas néanmoins sans opposition ; la contestation ayant été soumise à l'évêque d'Autun qui se prononça, en 1030, en faveur du doyen de Corbigny, et sa décision fut confirmée par le concile d'Issoudun en 1107. En 1161, Guillaume VI, comte de Nevers, en confirma la fondation. En 1171, Guy 1er, fils de Guillaume, l'affranchit. En 1261, une bulle du pape Urbain IV en confirma tous les privilèges.
L'église de l'abbaye conserva le nom de saint Pierre jusqu'en 1230.<br>
Saint Louis, s'étant emparé de Belesme, diocèse du Mans où était déposé le corps de saint Léonard, le fit transférer dans l'abbaye, dont l'église en prit le nom. Un incendie la détruisit ainsi que l'abbaye. les religieux firent rétablir le couvent, et par la permission du roi, le firent enclore de murailles.<br>
La garde et la protection de l'abbaye par les comtes de Nevers furent confirmés par une charte de Philippe le Long en 1317, une autre de Philippe de Valois en 1331.<br>
En 1602 Nicolas de Choiseul, calviniste, s'en empara.<br>
En 1604, Martin de Corvet, religieux de l'abbaye de saint Denis de France, fut nommé par le roi, abbé de Corbigny.<br>
En 1626, son successeur, Evrard de Rochefort fit rétablir l'église et le couvent.<br>
En 1648, Arnault de Bourbon, prince de Conti, introduisit la réforme de la congrégation de Sainte Marie.<br>
L'abbé Pucelle, mort en 1745, doyen des conseillers au parlement de Paris, était abbé de saint Léonard de Corbigny.<br>
Les armes de l'abbaye sont les plus anciennes de France : un champ de fleurs de lys ; cependant on trouve un ancien scel qui servait pour les actes et contrats de la prévôté : une clé accostée de 2 chaînes avec leur barre, à cause des patrons de cette abbaye, saint Pierre et saint Léonard, qui avaient délivrés des prisonniers.<br>
==Source==
*(''extraits'') Mémoires pour servir à l'histoire politique et littéraire à la géographie  J.B. Née de la Rochelle - 1827<br>
* Transcripteur : [[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 29 avril 2020 à 16:48 (CEST)
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L'église Saint Seine

 

L'église Saint Seine de Corbigny
  • Église paroissiale de Saint Seine, consacrée en 1537 ; plan rectangulaire, sauf la saillie de la sacristie et de deux chapelles au sud.
  • Nef et bas côtés divisés en quatre travées, la dernière formant le chœur ; ces travées séparées par des arcs-doubleaux dont la moulure principale arrondie descend jusqu'au sol, le long des grosses colonnes rondes qui séparent la nef des bas côtés.
  • A la nef, voûtes sur croisées d'ogives, liernes et tercerons, traversées par une membrure sous-faîtière ; aux bas côtés, croisées d'ogives simples.
  • Partout les membrures diagonales pénètrent les colonnes.
  • Sacristie et chapelles voûtées de même : l'une de ces chapelles a son entrée décorée de moulures ; de petites figures sont aux retombées et des redans garnissent les formerets.
  • Fenêtres gothiques à remplages flamboyants en grande partie détruits.
  • L'extérieur est lourd et peu régulier : porte en anse de panier ouverte sous un tympan gothique, montants couronnés par des pinacles ; contre-forts très saillants à retraites.
  • Clocher carré sur la première travée du bas côté sud : il y a deux étages percés de baies gothiques garnies de moulures arrondies.
  • Maître autel en marbre, du XVIIIè siècle, provenant de l'ancienne église abbatiale ; retable et lutrin en bois sculpté, à peu près de la même époque, provenant de l'ancienne Chartreuse du Val Saint Georges ; bénitiers de fonte portant la date 1584 et ce nom : Iacqueline Fovlle ; quelques dalles funéraires de diverses époques dont les inscriptions sont à peu près effacées.
  • Ciboire en argent du XVIIè siècle.
  • Statues en bois de saint Augustin et de saint Seine des XVIIè et XVIIIè siècles.



Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 3 novembre 2010 à 07:49 (CET)


Histoire de l'abbaye de Saint Léonard de Corbigny

Varey, seigneur de grande distinction dans la Bourgogne et fondateur de l'abbaye de Flavigny en Auxois, donna par son premier testament à Ménassès, premier titulaire de cette abbaye, le lieu de Corbigny, dont Corbin, père de Varey, était seigneur. Ménassès, par l'entremise de Théodulfe, évêque d'Orléans, obtint de Charlemagne, en 798, la permission d'y bâtir un monastère sous la condition expresse que les moines seraient surveillés par ceux de Flavigny ; que cet abbé les appliquerait de temps en temps auprès de lui, pour lui donner le même esprit de ferveur et de régularité. La lettre de Charlemagne nous apprend que ce prince envoya à Manassès une châsse d'argent contenant des reliques du Saint Sépulcre de Jésus Christ et de l'apôtre Jacques. L'abbé de Flavigny, traversé dans ses projets, ne put faire bâtir le monastère de Corbigny, et il ne le fut que plus tard, sous le règne de Charles le Chauve, et durant le pontificat de Nicolas 1er, par saint Egile, successeur de Ménassès dans l'abbaye de Flavigny. En 864, il vint à Corbigny avec un nombre d'ouvriers suffisant pour consommer son projet. Il choisit un endroit appelé Mons Abbonis, fit aussitôt jeter les fondements d'une petite église, qui, depuis fut consacrée à saint Pierre, et y ajouta les bâtiments convenables pour une communauté de religieux. Il n'y en eut d'abord que douze, en mémoire des douze apôtres, et saint Egile lui donna Wilfride, homme de grand piété, pour supérieur, avec la qualité de doyen. Il dota cette maison des fonds dans le voisinage, et que le vénérable Varey avait, par son testament, donnés à l'abbaye de Flavigny, aux conditions néanmoins imposées par Charlemagne, qui étaient telles :

  1. que les religieux de Corbigny devaient se présenter une fois l'année à l'abbaye de Flavigny pour y exercer dans leurs fonctions pendant une semaine, et ne pourraient s'en retourner après un examen de leur conduite. Afin de leur faciliter ce voyage annuel, on leur accorda un lieu nommé Meures, où ils pourraient loger tant en allant qu'en revenant.
  2. en indemnité, le doyen de Corbigny était obligé, envers les religieux de Flavigny, de leur donner deux repas, l'un le 8 des calendes de Février ou 25 Janvier, l'autre, le 7 des ides de Septembre, jour de la fête de saint Reine, et enfin de leur fournir, le 30 Novembre, jour de la saint André, des étoffes de laine pour cent sous.
  3. saint Egile défendit, sous peines rigoureuses, qu'on ne détachât jamais Corbigny à l'abbaye de Flavigny ; et cette communauté fut soumise à l'église et à l'évêque d'Autun par une charte de Charles le Chauve en 877.

Louis le Bègue et Adélaïde, sa seconde femme, participèrent à la dotation du monastère, parce que Wilfrid, qui fut le premier doyen, était le frère de cette reine. Le troisième doyen de cette maison, malgré la défense du fondateur saint Egile, osa la détacher de la dépendance de Flavigny en 987. Ce ne fut pas néanmoins sans opposition ; la contestation ayant été soumise à l'évêque d'Autun qui se prononça, en 1030, en faveur du doyen de Corbigny, et sa décision fut confirmée par le concile d'Issoudun en 1107. En 1161, Guillaume VI, comte de Nevers, en confirma la fondation. En 1171, Guy 1er, fils de Guillaume, l'affranchit. En 1261, une bulle du pape Urbain IV en confirma tous les privilèges.

L'église de l'abbaye conserva le nom de saint Pierre jusqu'en 1230.
Saint Louis, s'étant emparé de Belesme, diocèse du Mans où était déposé le corps de saint Léonard, le fit transférer dans l'abbaye, dont l'église en prit le nom. Un incendie la détruisit ainsi que l'abbaye. les religieux firent rétablir le couvent, et par la permission du roi, le firent enclore de murailles.

La garde et la protection de l'abbaye par les comtes de Nevers furent confirmés par une charte de Philippe le Long en 1317, une autre de Philippe de Valois en 1331.
En 1602 Nicolas de Choiseul, calviniste, s'en empara.
En 1604, Martin de Corvet, religieux de l'abbaye de saint Denis de France, fut nommé par le roi, abbé de Corbigny.
En 1626, son successeur, Evrard de Rochefort fit rétablir l'église et le couvent.
En 1648, Arnault de Bourbon, prince de Conti, introduisit la réforme de la congrégation de Sainte Marie.
L'abbé Pucelle, mort en 1745, doyen des conseillers au parlement de Paris, était abbé de saint Léonard de Corbigny.

Les armes de l'abbaye sont les plus anciennes de France : un champ de fleurs de lys ; cependant on trouve un ancien scel qui servait pour les actes et contrats de la prévôté : une clé accostée de 2 chaînes avec leur barre, à cause des patrons de cette abbaye, saint Pierre et saint Léonard, qui avaient délivrés des prisonniers.

Source

  • (extraits) Mémoires pour servir à l'histoire politique et littéraire à la géographie J.B. Née de la Rochelle - 1827
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 29 avril 2020 à 16:48 (CEST)

Notes et références

Notes


References