Congrégations Frères Templiers

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Les Frères Templiers

La chapelle des Loges-Feuilloux
  • Sept siècles après la disparition du dernier Grand Maître de l’Ordre du Temple, la Nièvre conserve des témoignages architecturaux de l’histoire rurale de l’Ordre.
  • On les imagine fièrement juchés sur leurs montures, caracolant sur les chemins du Nivernois, et portant l’habit blanc marqué de la croix rouge pattée. La réalité était toute autre dans les commanderies templières du territoire nivernais. Ces établissements ruraux, certes, assuraient en partie le financement de l’Ordre, mais sans doute n’ont-il pas vu beaucoup de chevaliers en armes. L’habit, là, c’était plutôt la robe de bure, car, mis à part le commandeur, les frères étaient moines, prêtres et même laïques pour certains. Et les activités étaient bien éloignées des combats en Terre Sainte.

Des Templiers aux chevaliers de Malte

  • À la commanderie des Loges-Feuilloux, à Avril-sur-Loire(1), les frères templiers vivaient chichement. Leurs propriétés foncières (prés, étangs, bois et taillis) rapportaient tout juste de quoi faire fonctionner l’établissement et payer les taxes à l’Ordre, précieuses sources pour financer la présence en Palestine.
  • De cette préceptorie templière rurale (composée de plusieurs bâtiments), aujourd’hui, ne subsiste que la chapelle romane dont l’édification remonterait à 1119, année de la création de la Milice des Pauvres chevaliers du Christ. Le bâtiment dit « d’habitation » n’est pas de facture templière, mais a été construit par l’Ordre de Malte.
  • Sur la façade de l’édifice religieux, un tympan porte, au centre d’une inscription latine, la croix à pied fiché, l’un des symboles forts des Templiers.
  • La commanderie des Loges-Feuilloux est passée de mains en mains. Après le Temple, elle est tombée dans le patrimoine des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, puis transmise aux chevaliers de Malte qui l’ont déclassée en simple établissement relevant d’une commanderie de la Creuse, elle-même sous l’autorité du prieur d’Auvergne.
  • À Decize, la chapelle Saint-Thibault(2) est le seul élément subsistant d’une commanderie templière. Les autres bâtiments ont été détruits sur ordonnance, en 1617. Là aussi, l’histoire des lieux est ponctuée de cessions, à l’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem qui en a fait une léproserie, puis à Notre-Dame du Mont-Carmel. En mars 1968, la société immobilière de la rue de Puteaux se rendait acquéreur du bâtiment qui, aujourd’hui, abrite un temple maçonnique. Avec tout le décorum...
  • La commanderie de Villemoison, à Saint-Père, témoigne également de l’histoire templière de la Nièvre. Sa chapelle du 12e siècle, dont le chœur est orné d’une fresque, est classée Monument Historique depuis 1907. Les autres édifices du site ont été érigés par l’Ordre de Malte.
  • La Nièvre templière est bien une réalité...

(1) Les commanderies des Loges-Feuilloux, de Villemoison et la chapelle Saint-Thibault sont des propriétés privées.
(2) Inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.


Source : Le jdc du 18/3/2014, texte de Jean-François Perret