Clamecy église

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L'église Saint Martin

 

L'église Saint Martin de Clamecy
  • Grande et belle église, autrefois collégiale, maintenant paroissiale de Saint Martin ; première et seconde moitié du XIIIè siècle, sauf la première travée à l'ouest, la tour et plusieurs chapelles, qui sont des premières années du XVIè.
  • Plan rectangulaire, trois nefs et déambulatoire à angle droit, avec saillie de cinq chapelles au sud et de quatre au nord.
  • Sept travées égales, dont deux forment le chœur ; six de ces travées, voûtées sur croisées d'ogives rondes ou à arête mousse, séparées par des arcs-doubleaux plats avec moulures rondes sur les angles aux deux travées du chœur, et semblables aux membrures diagonales aux autres travées, qui paraissent un peu plus modernes que les premières ; clefs sculptées de rosaces ; la travée occidentale voûtée sur croisées d'ogives, liernes et tierceron prismatiques.
  • A chacune des trois travées orientales, sont deux fenêtres en lancette ; aux trois autres, des fenêtres gothiques divisées en deux panneaux tréflés surmontés d'un quatre-feuilles ; ces fenêtres ouvertes en retraite, derrière les formerets complétement détachés du mur, et un chemin de ronde circulant derrière la naissance des membrures ; triforium de trois arcatures gothiques à chaque travée.
  • Piliers ronds, les uns simples, les autres garnis de colonnettes engagées qui soutiennent les membrures ; quelques unes de ces membrures retombant sur des masques ou sur des consoles de feuillages.
  • Chapiteaux de crosses végétales plus vigoureuses aux trois travées orientales ; à ces dernières travées, archivoltes des bas côtés plates, garnies de moulures rondes, et, aux autres travées, formées de plusieurs moulures rondes à arête.
  • Bas côtés voûtés ainsi que la maîtresse nef ; clefs de feuillages ; chemin de ronde derrière la naissance des membrures ; fenêtres en lancette, trois d'inégale hauteur à la travée centrale du bas côté à l'est, et deux roses festonnées.
  • Dans ce bas côté, derrière le chœur, galerie d'arcatures cintrées ou surbaissées ; têtes fort variées, les unes nimbées, les autres grimaçantes, décorant les retombées.
  • Chapelle de l'angle sud-est voûtée comme les autres parties de l'église qui datent du XIIIè siècle.
  • Le dessous du clocher, dont la première pierre fut posée en 1509, comme le prouve une inscription gravée dans l'escalier de ce clocher, voûté sur huit membrures prismatiques partant d'une clef percée ; fenêtres gothique, l'une à remplage flamboyant ordinaire, l'autre divisée par des meneaux perpendiculaires, montant jusqu'au haut de la fenêtre, et entre lesquels se voient des compartiments en losange renfermant un quatre-feuilles allongé ; vitraux du XVIè siècle, assez bien conservés, représentant les divers épisodes de la légende de Constantin, avec inscriptions ; épitaphe en lettres minuscules gothiques de Jean Tibiart, prêtre, mort en 1485, et de Guillaume, son frère.
  • De cette chapelle, on entre par une double porte dans une autre plus petite à voûte garnie de membrures inscrivant des compartiments flamboyants, qui devait être le trésor.
  • La première travée du bas côté nord a aussi une voûte dont le réseau de membrures, assez singulier, dessine un losange d'où partent quatre compartiments en triangle allongé ; à cette travée est la petite chapelle des fonts, avec clefs pendantes ; les autres chapelles, du XVIè siècle, offrent divers détails d'ornementation très soignés et sont percées de fenêtres à remplage flamboyant.
  • Façade de la plus grande richesse flanquée, au sud, du clocher ; deux portes en anse de panier, séparées par un pilier autrefois décoré d'une statue, ouverte sous quatre archivoltes en retraite

, garnies de niches renfermant des groupes et reposant sur de grandes niches vides qui ont elles-mêmes pour supports des tableaux sculptés représentant des sibylles, avec leurs attributs, les apôtres et un certain nombre de ces sujets de fantaisie que les derniers temps du moyen-âge mêlaient aux images sacrées.

  • Dans les voussures, trente-deux tableaux, fort mutilés, donnant la légende la plus complète que l'on connaisse encore de saint Martin.
  • De chaque côté de la porte, des niches et des montants surhaussés décorés d'ornements de tout genre, dont le sommet, amorti en pinacle, se relie par un remplage flamboyant à la haute accolade, à couronnement brisé, qui encadre les archivoltes du portail.
  • Au-dessus du premier étage de la façade, une balustrade en pierre à dessins flamboyants, soutenue par un entablement de feuillages ; derrière la balustrade, le pignon, percé d'une large fenêtre gothique, sous une accolade à montants surhaussés à peu près semblable à celle du portail et couronnée par une statue de Dieu le père ; des nervures décrivant des dessins flamboyants garnissent le fronton, dont les rampants sont décorés de crochets et de pinacles ; arcs-boutants à jour à dessins flamboyants, reliant le haut du pignon à des contre-forts amortis en pinacle, aussi richement ornementés que le reste.
  • Le clocher est une haute et belle tour carrée flanquée, à trois de ses angles, de contre-forts à pans, décorés de niches et de moulures, et, au quatrième, d'une tourelle engagée ; cette tour est divisée en trois étages percés : le premier, des deux fenêtres gothiques décrites ci-dessus, surmontées de hautes accolades ; le second et le troisième, ce dernier en retraite, sur chaque face, d'une baie gothique à remplage flamboyant sous une accolade dessinant des arcatures tréflées ; des galeries flamboyantes avec gargouilles couronnent la tour et la tourelle d'escalier.
  • Le côté nord de la première travée et l'extérieur des chapelles du XVIè siècle offrent des ornements analogues à ceux de la façade.
  • Aux parties du XIIIè siècle, des arcs-boutants simples appuyés sur des contre-forts à retraites amortis en pignon, ceux du nord plus saillants, plus ornés et percés d'arcades gothiques permettant de faire le tour de l'église de ce côté sans les contourner.
  • Modillons de forme bourguignonne.
  • Au sud, porte gothique autrefois divisée par un pilier : quatre retraites de tores sur des colonnettes à chapiteaux de crosses végétales ; autre porte de même style, moins grande, au nord.
  • Cloche non datée de la première moitié du XIVè siècle, la plus ancienne du département, provenant de l'ancienne Chartreuse de Basseville : elle porte une inscription en lettres capitales gothiques ; autre cloche de 1782 avec inscription ; bénitier en fonte de la fin du XVIè siècle , portant un écu à un rais d'escarboucle (de Clèves ?).



Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 22 octobre 2010 à 11:53 (UTC)