Clamecy

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Description architecturale

Située au confluent de l’Yonne et du Beuvron (rivière), la ville de Clamecy déroule ses maisons sur un coteau en pente douce dont les versants latéraux, à l’est et à l’ouest, sont plus abrupts. Rues étroites et tortueuses, nombreux escaliers, maisons médiévales à pignons, tourelles et courettes latérales, jardins tombant en pente raide jusqu’aux lavoirs aménagés sur le bief des moulins, toits de tuiles plates la facture médiévale est évidente.

Outre la collégiale (XII” siècle) et son clocher de style gothique flamboyant, nombreux sont les édifices, hôtels particuliers classés ou inscrits.

La ville a longtemps bâti sa richesse autour d’activités aujourd’hui disparues : la minoterie, la batellerie et surtout le flottage du bois. Comme en témoignent les ouvrages destinés à assurer sa défense ou les nombreux biefs et pertuis utilisant la force motrice de l’eau.

Le plan de sauvegarde et de mise en valeur prévoit la protection des quartiers situés à l’intérieur de la cité d’origine la ville basse,l’ancien canal et la rue bourgeoise, la ville haute et la cité. D’autres quartiers anciens feront l’objet d’une demande de zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager. Le règlement du secteur sauvegardé exige la conservation des éléments anciens: fenêtres à meneaux, portes, pans de bois apparents, tuiles plates, etc et de rétablir dans leurs dispositions anciennes tous les éléments qui auraient fait l’objet d’ajouts disgracieux : fenêtres, pentes de toits, souches de cheminées. Il est conseillé de faire appel à une main d’oeuvre qualifiée. La pierre est obligatoire pour les éléments d’appui et les seuils de portes. A des fins de mise en valeur, certaines maisons devront être modifiées (pentes de toiture,démolition d’appentis) d’autres devront être écrêtées. Les constructions nouvelles pourront avoir deux étages « dans la mesure où les niveaux de l’égout des toitures ou de la corniche n’excéderont pas d’un mètre ceux du bâtiment contigu existant ». Ces prescriptions précises n’ont pas suffi pour éviter la reconstruction d’un immeuble d’habitation sur la place du marché, contre lequel l’association locale s’élève actuellement.

Source: Revue Sites et Monuments n°182 - juillet-aout-septembre 2003

--Patrick Raynal 11 décembre 2013 à 18:40 (CET)


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Histoire et archéologie

De La Rochelle propose pour Clamecy trois étymologies différentes et d'origine romaine.

Des esclaves seraient venus s'établir entre l'Yonne et le Beuvron et auraient dit clam ic ; ici, nous sommes cachés.

La ville fondée par un capitaine romain, nommé Clementius, se serait appelée urbs clementii.

Quelques auteurs la nomme urbs clementiacum,on pourrait bien faire venir la dénomination d'un temple que les Romains y auraient élevé à la Clémence.

Bullet, prononce clameciacus, clam, ec, ac ; jonction, rivière, habitation. Cette dénomination convient à la position de Clamecy. De l'époque gallo-romaine, on a découvert des médailles et les traces d'une voie dans les bois du marché.


La petite patrie des Clamecycois, qu'un titre du 6ème siècle, cité pour la première fois, reçue sa charte d'affranchissement en 1213 des mains d'Hervé de Donzy, époux de la célèbre Mahaut. Pendant la Guerre de 100 ans, la ville fut entièrement ravagée de 1358 à 1360. Elle eut à subir au 16ème siècle une série de combats, de sièges et de funestes pillages provoqués par les guerres de religion, qui étendaient leurs ravages particulièrement entre Auxerre et Corbigny.

Mais à partir de ce siècle, la ville fut florissante grâce au flottage du bois du Morvan qui venaient aboutir par l'Yonne à Clamecy où ils étaient triés aux écluses et assemblés en trains de bois. A partir du 18ème siècle, ce trafic prit une énorme extension. La création du canal du Nivernais ( 1834 ) et l'usage des péniches ont fait disparaître ce pittoresue moyen de transport.


L' église Saint Martin, ancienne collégiale, classée momunent historique, commencée au 12ème siècle, agrandie au 13ème et 14ème siècle et commencement du 16ème siècle.

L' église de Béthléem ( 1927 ) construite en ciment armé par l'architecte Renaud, de Nevers qui a cherché, par le style et la décoration de l'édifice, à évoquer le souvenir de Béthléem. Au tympan du portail, mosaîque de la Nativité, beau Chemin de Croix et cénotaphe à la mémoire des cinquante évêques de Béthléem. ( 1225 - 1793 ).

Les noms de quartier ou l'église rappellent d'autant mieux l'Orient que les mariniers appellent ce faubourg Beillant ou La Judée. En voici la raison.
Le 24 Octobre 1168, Guillaume IV de Nevers partit pour les Croisades, il rédigea un testament par lequel il demandait à être enterré à Béthléem en Palestine ; il léguait aux évêques de Béthléem l'hôtipal de Pantenor à Clamecy, lieu d'asile pour les malades revenant de Terre Sainte. Peu après les Croisades, le royaume latin de Jérusalem fut reconquis par les Infidèles et les évêques de Béthléem vinrent se réfugier à Clamecy ; ils y construisirent une chapelle qui fut restaurée au 15ème siècle. Cette chapelle devint " la cathédrale " de ce curieux et " fantôme d'évêché " comme l'appelait Saint Simon, et qui dura jusqu'à la Révolution.(toutefois sans autre juridiction que sur l'hôpital). Aujourd'hui, le titre d'évêque de Béthléem est porté par l'abbé de l'Abbaye de Saint Maurice d'Agaune en Suisse.

Clamecy a vu naître Jean II de Bourgogne, Comte de Nevers, dit Jean de Clamecy, l'écrivain et pamphlétaire Claude Tillier, le sculpteur Boisseau Emile André, le physicien et astronome Marié Davy Hippolyte, Rolland Romain.


  • Source : Le Morvan coeur de la France. J. Bruley. Tome III, page 211, 212, 213