« Chartreuse du Val Saint Georges » : différence entre les versions

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*1761 : Dom Jean-Baptiste Regnier ;
*1761 : Dom Jean-Baptiste Regnier ;
*1776 : Dom Hilaire Willemin ; Joseph de Montenard, procureur.
*1776 : Dom Hilaire Willemin ; Joseph de Montenard, procureur.
*1785:  Pierre Simon Pernet (également curé de Corbigny Saint-Seine) (d'après l'acte de décès de sa mère Marie Françoise Hereau, RP Corbigny BMS 1785-1792 page 22/223)


==Histoire résumée==
==Histoire résumée==

Version actuelle datée du 22 novembre 2021 à 16:15

Août 1288: lettres de Robert, fils aîné du comte de Flandre, comte de Nevers, faisant mention d'autres lettres de Hugues, seigneur de Lorme, qui sont la charte de fondation du monastère du Val-Saint-George. de l'ordre des Chartreux. Ledit seigneur. à cause de la grande considération qu'il avoit pour ledit ordre, quasi inconnu dans tout son pays, où aucune maison de Chartreux n'avait été encore édifiée, fonda celle-ci en l'honneur de Dieu. du Sauveur du monde et de la glorieuse vierge Marie, de Saint Jean-Baptiste, de Saint-George, martyr, et de tous les saints. dans un lieu qui lui appartenoit appelé Sainte-Marie-du-Val-Saint-George, donnant à ladite maison le bois qui étoit proche, appelé le bois des Espesses, avec toutes ses appartenances, et un étang avec un moulin, des prés, des terres et des vignes, item le gaignage de la Corcelle, de Clozet et son étang de Gémini, avec quatorze septiers d'avoine de cens sur le moulin dudit étang, item la grange de Clamecy, avec ses appartenances, et le moulin de l'Ecluse et plusieurs autres héritages. Ce qui fut fait du consentement d'Eloys. femme dudit seigneur de Lorme. En témoignage de quoi susdit Robert, comte de Nevers, en présence de Gilbert, dit Chapiau. Chevalier, de Henry de Meschines, chevalier, de frère Pierre, de l'ordre des Frères Mineurs, dit Lautrus, de messire Thibaut, son chapelain, et d'autres, ratifia et confirma ladite lettre de fondation du Val-Saint-George, à la requête de frère Guillaume, prieur dudit lieu au diocèse d'Autun.

La charte de fondation de cette chartreuse est de l'an 1235. Elle se trouve dans le Gallia Christiana, tome Xll, Instr. éccle. Eduensis, col.96.

Guy Coquille: Le monastère du Val Saint-Georges a esté construict, fondé & doté par Hugues seigneur de Lorme en l'an l235 & la fondation approuvée & amortie par Guy Comte de Nevers, du fief duquel est Lorme.

Le Comte de Soultrait décrit le blason: Armes de la Chartreuse du Val-Saint-Georges, fondée en 1233 : Coupé : au 1, d'azur, à la sainte vierge vue à mi-corps d’argent, tenant l’Enfant-Jésus de même; et, au 2, d'or au Saint-Georges à cheval contourné d'azur, perçant de sa sa lance de sable un dragon de sinople abattu aux pieds du cheval.

Le Comte de Soultrait dans son Dictionnaire topographique de la Nièvre: Maison de campagne et ferme, commune de Pouques Lormes, chartreuse fondée en 1233.

  • Domus quae vocabitur Sancta-Maria-Vallis-Sancti-Georgii, 1233 (Gallia christiana lV, col.96).
  • Cartusia -Vallis -Sancti -Georgii, vers I 500 (pouillé d'Autun).

Le Comte de Soultrait dans son Répertoire Archéologique de la Nièvre: "Il ne reste plus que les décombres de l'ancienne Chartreuse du Val-Saint-Georges". Il indique également que dans l'église de Pouques Lormes existent de beaux flambeaux provenant de cette chartreuse. Dans l'église de Magny Lormes : Magnifique dais fort bien conservé du 17ème siècle. provenant de la Chartreuse du Val-Saint-Georges. pentes sur lesquelles sont brodés en soie de vives couleurs : Notre-Seigneur et des anges ailés. vus à mi-corps. de figures et d'attitudes fort variées. portant des instruments de la Passion. Chaire en bois. du 18ème siècle. provenant aussi du Val-Saint-Georges. A Lormes : maître autel en bois sculpté, d'un beau travail du 18ème siècle. provenant aussi du Val-Saint-Georges.

Morellet, Barat, Bussierre, dans "Le Nivernois" : En 1235, Hugues, seigneur de Lormes. et sa femme Eloïs. cèdent le Val-Saint-Georges aux moines de Saint-Bruno. qui envoient une colonie animer ces lieux à peu près déserts jusque-là.

Prieurs connus

  • 1405 : Dom Jean Dousset ;
  • 1590 : Dom Bruy de Pierrerive ;
  • 1607 : Dom Jean Leroy ; Dom Jean Lecomte, procureur ;
  • 1613 : Dom Martin Gohard, procureur ;
  • 1621 : Dom Robert Caillot ; Antoine Hubert, procureur ;
  • 1669 : Dom Fulgence Dandignier ; François Gerron, procureur ;
  • 1672 : Dom Crespin de Biney ;
  • 1674 : Emmanuel Vau, procureur ;
  • 1687 : Dom Jacques Messier ; Étienne Baudot, procureur ;
  • 1695 : Dom François Gerron ; Hugues Mullot, procureur ;
  • 1761 : Dom Jean-Baptiste Regnier ;
  • 1776 : Dom Hilaire Willemin ; Joseph de Montenard, procureur.
  • 1785: Pierre Simon Pernet (également curé de Corbigny Saint-Seine) (d'après l'acte de décès de sa mère Marie Françoise Hereau, RP Corbigny BMS 1785-1792 page 22/223)

Histoire résumée

Le long de la D147 au sud de Pouques-Lormes subsistent des vestiges de l'important prieuré du Val Saint-Georges, du XIIIe siècle, détruit en partie au XVIe. Les Chartreux étaient une communauté monastique extrêmement importante qui participa au défrichement et au développement du Morvan. Hugues III fit don au prieuré de nombreux bois, terres et privilèges. Au XVIe siècle, le prieuré fut détruit entièrement par un incendie volontaire dont on soupçonna les calvinistes d'être responsables. Baudiau décrit l'état connu du prieuré avant l'incendie. "Au nord un portail d’entrée précédé d’une longue avenue d’arbres qui conduisait vers le village. A côté belle église gothique surmontée d’une haute flèche octogone, destinée aux nombreux serviteurs attachés à l'établissement et aux étrangers.En avançant on pénétrait dans une grande cour au milieu de laquelle jaillissait une source abondante. A gauche on remarquait un vaste logis armé de deux tours, avec un beau jardin devant la façade , c' était le logement du prieur. A droite, se développait un bâtiment parallèle consacré aux gens de métier comme forgerons, menuisiers, tonneliers, couvreurs et autres serviteurs de la maison. Au fond de la cour, au milieu d'un groupe de six nouveaux batiments, composés de la salle du chapitre, du réfectoire, du logement du procureur, du coadjuteur..., on voyait l' église de la communauté, dans le même style que la précédente. C'était un édifice vaste et bien bâti"...(portail et fenêtre remarquables ; au dessus du chœur clocher de forme carrée..) . Le cimetière était derrière l’église. Puis.. "on entrait dans une seconde cour entourée de beaux cloîtres et treize cellules de religieux, ayant chacune son jardin, clos de mur. Une longue ceinture de murailles enveloppait le tout. ".; L’histoire de ND du Val Saint Georges nous est peu connue, par suite de l’incendie des archives qui eut lieu sur la place publique de Corbigny, en 1792. Des "soixante-huit prieurs environ qui l’ont gouvernée, c’est à peine si les noms de dix nous son restés". A l’époque de leur dispersion, les religieux étaient au nombre de quinze et les revenus du monastère se montaient à 40 000 livres provenant de 20 domaines, divers cantons de bois, vignes, dimes, bourdelages... et droits de cens sur une grande partie des maisons de Lormes Chalons". Aujourd'hui résidence privée,non visité, seuls subsisteraient l'ancien logis du prieur et des vestiges de l'église conventuelle.

Sources

  • wikipedia.org
  • patrimoinedumorvan.org
  • Jean-Marie Quilain dans la revue Blanc Cassis n°60