Château Chinon

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Château Chinon en 1587

En 1587 la seigneurie de Château Chinon appartenait aux Maisons De Longueville et de Bourbon-Soissons qui la tenait de Marguerite d'Autriche (1517).

Au mois d'avril 1588 éclata à Château Chinon une épidémie si meurtrière, la peste, qu'il ne resta dans la ville que deux habitants ; Denys Pitois, receveur du grenier à sel et Jean Vaucoret-Grosbois. Il existe encore derrière la montagne du château, au nord, une fontaine appelée Fontaine des pestiférés, où quelque hôpital provisoire fut, sans doute, établi à cette époque. C'est probablement aussi en cette année que fut construite la petite chapelle de Montbois, consacrée à Saint Roch, cet élu qui a soigné avec tant d'affection les pestiférés pendant toute sa vie.

Trois ans après cette peste, en 1591, Château Chinon éprouva les atteintes d'un fléau non moins redoutable. On était en pleine guerre civile, la Ligue, qui éclata en 1576, dans le but de défendre la religion catholique. A peu près toutes les villes du Nivernais s'étaient déclarées franchement pour la Ligue et Château Chinon avait suivi l'exemple.
Une armée protestante, sous les ordres de Jean d'Aumont, maréchal de France et de Louis de Gonzagues, duc de Nevers, vint mettre le siège devant Château Chinon au mois d'avril 1591.
Les forces dont disposait le maréchal étaient peu considérables ; elles se composaient d'une compagnie de cavalerie du seigneur de Chamlivault et de celle de Milleront-Briquemont ; de quatre canons, deux qu'il avait eu du duc de Nevers et deux que le sieur De Tavannes avait fait faire à Saint Jean de Losne.
Une tradition qui s'est conservée jusqu'à nos jours place le camp du maréchal d'Aumont au sud de la ville, à un endroit appelé aujourd'hui Croix de la Mission. C'est en effet à peu près la seule position d'où l'armée assiégeante ait pu facilement canonner la place. La résistance de Château Chinon dura un mois et la ville fut emportée d'assaut ; le maréchal d'Aumont voulant se venger fit passer au fil de l'épée et la garnison et les citoyens les plus connus pour leur attachement à la Ligue. Le maréchal d'Aumont s'empara aussi du château de la Motte. On trouve encore près de l'étang de ce nom, comme de Saint Hilaire en Morvan, quelques vestiges d'une ancienne maison-forte qui formait un fief dépendant de [[Château Chinon]) et qui portait le nom du fief de la Motte. Il est probable que c'est ce château qui fut pris et rasé par d'Aumont.

Extrait de Histoire de Château Chinon du docteur Bogros Edmond

  • Source : AD 58 - Le Journal du Morvan - 1920 1924, page 501
  • Transcripteur :Mabalivet (discussion) 19 mars 2019 à 10:10 (CET)


Notes diverses sur l'histoire de Château Chinon - Le 29 novembre 1617 le Sr (sieur) de Refuge seigneur de Beuré-Boguet présenta à De (dame) Anne de Montassier Comtesse de Soisson, un Ancien Mémoire suivant lequel cette terre est mouvante du Comté de Châteauchinon code des curés t-1-p.288. Edit de 1736.

- Le dénombrement du 20 octobre 1459 cité dans la généalogie de Mrs (messieurs) de Cotignon prouve que dans ce tems-la Châteauchinon avait pour seigneur mgr (monseigneur) le Comte de Charollois époux de dame Izabeau de Bourbon.

- Vers l’an 1264 Geoffroy Lusignan Sr (sieur ) de Jarnac et Vicomte de Chatellereau, par sa femme Jean, eut Eustachié mariée à un Sr (sieur) de Châteauchinon* Morery Verbo Lusignan * nommé Dreu de Mello (Voir également Moreri Verbo Dreu de Mello)

Phrase rayée : Bernard de Saint Sauge Ev (évêque) de Nevers depuis 1160 de son tems auquel Guy comte de Nevers.

- En 1173 Bernard de Saint Sauge Ev (évêque) de Nevers donna aux chanoines de son église, les églises de Saint Ligier de Fogeray, (St-Léger de Fougeret) , de Belismes (Blismes), Possignol, Dompmartin, et Saint Perruze (St-Péreuse) et le droit de mettre un chapellain en l’église Saint- Romain de Chatelchinon. Hist (histoire) du Nivernais de Coquille p.371

- Louis 2 duc de Bourbonnois dit Le Bon Duc, fils de Pierre duc de Bourbonnois et d’Isabelle sœur du Roi Philippe de Vallois estoit Sgr (seigneur) de Chaoñ (Château-Chinon) vers L’an 1356. Hist du Niv. P.481

- Vers l’an 1576 m. Arnaud Sorbin etant évêque de Nevers, il y avait 8 archiprêtres dans le diocèze seulem(en)t. et Château(chin)õn étoit de l’archiprêtré de Chatillon (.. ? Bazois ?) de Nevers. P.379

- Le pays de Nivernois est composé de 8 contrées principales. La 5e est le morvan, dont partie est en le nivernois, partie en la Seigneurie de Chaõn (Château-Chinon), partie en Bourgogne. S (saint) Perreuse est entre Chatillon et Chatelchinon est exposé au midy ; cela est pour cause avec la bonté du plant, qu’en ce lieu seul et en nul autre part en Morvan, sont les vins bons et excellents. Hist. Du Niv. P. 503


Note sur la transcription de courriers d'archives de Château Chinon: orthographe respectée mais parfois ponctuation ajoutée pour une meilleure compréhension. Les abréviations (entre parenthèses et en italique) ont été complétées.
D'après les manuscrits de courriers d'archives de Château Chinon
Françoise Guillaume en novembre 2010, bénévole de GenNièvre


Relevé dans la presse

Vol de bois

La gendarmerie de Château-Chinon a dressé procès-verbal contre le nommé Jean-Marie D..., journalier en cette ville pour vol de bois de chauffage au préjudice de ses voisins les époux Humbert.

(Le Courrier de la Nièvre du 17/05/1903)
Insolation

Mme veuve Doussot, née Jeanne Gottet, âgée de 83 ans, domiciliée à Champcheur, commune de Château-Chinon-Campagne, est morte subitement dans le magasin de Mme Galice, marchande de rouennerie et nouveautés à Château-Chinon, où elle était venue faire des achats.
C'est à une insolation que cette mort a été attribuée.

(Le Courrier de la Nièvre du 31/05/1903)
Accidents

Vendredi dernier, M. F. Doussot, âgé de trente-deux ans, journalier à Château-Chinon, travaillant sur la ligne de Corcelles à Château-Chinon, a eu la jambe droite écrasée au-dessous du genou par un wagonnet qui a fait bascule sur lui.
Il a été transporté à l'hospice, où l'amputation du membre a été reconnue nécessaire.
- Le jeune Étienne Lanoizelée, âgé de seize ans, ouvrier maréchal chez M. Berlhault-Vaucher, s'est fait prendre l'index de la main gauche dans une machine à percer.
Il a dû subir l'amputation du doigt blessé.

(Le Courrier de la Nièvre du 09/08/1903)
Le prix du pain

Le prix du pain, à Château-Chinon, est fixé, depuis le 23 courant, à 1 fr. 45 les cinq kilos, au lieu de 1 fr. 50.

(Le Courrier de la Nièvre du 30/08/1903)
Accident

Ces jours derniers, M. Bondoux, aubergiste à Château-Chinon, chassait dans les bois des environs de Château-Chinon.
Il avait son fusil sur l'épaule gauche, les canons dirigés vers la terre, lorsqu'une branche probablement accrochée au passage fit partir l'un des coups ; la charge atteignit M. Bondoux au pied gauche et deux orteils ont été grièvement blessés.

(Le Courrier de la Nièvre du 04/10/1903)
Élection du maire

M. le docteur Duprey, qui avait donné sa démission de maire de Château-Chinon, a été réélu par 13 voix sur l5 votants.

(Le Courrier de la Nièvre du 25/10/1903)
Suicide

M. Dominique Fabienne, chef de chantier sur la ligne de chemin de fer en construction de Corcelles à Château-Chinon, s'est pendu, lundi matin, dans son jardin.
M. Fabienne, qui se livrait à la boisson, avait déjà, à plusieurs reprises, manifesté son intention d'en finir avec la vie.
Âgé de 48 ans, il laisse une veuve et trois enfants.

(Le Courrier de la Nièvre du 01/11/1903)

Rapatriement de nos soldats – Château Chinon - 1921

Mercredi très tard dans la soirée, a eu lieu à Château Chinon , l’inhumation d’un jeune soldat, M. Charles PICAULT, dont les parents habitent Paris.
Le corps ayant été ramené en auto de Verdun, l’heure de la cérémonie ne put être fixée, elle eut lieu à la tombée de la nuit dans un calme et un recueillement touchant.
Ancien élève de Saint Romain, M. Charles Picault vécut à Château Chinon de bonnes années.
C’est le 1er petit soldat qui revient dans sa terre natale, dormir son dormir son sommeil.

  • Source : AD 58 Le Journal du Morvan, page 131
  • Transcripteur Marie Anne Balivet Janvier 2019

Inhumation de braves - 1922

Jeudi à 3 Heures ½ eu lieu au cimetière l’inhumation des restes du Lieutenant Garcia, décoré de la Médaille Militaire et de la Légion d’Honneur, tombé face à l’ennemi en 1917, au Chemin des Dames, à l’âge de 39 ans. En raison du deuil de l’église, la cérémonie religieuse ne put avoir lieu comme en temps ordinaire.
Au cimetière, devant une foule émue et recueillie, à l’ombre de l’emblème de la Patrie, sous les plis de ce drapeau que le jeune héros avait si bien défendu, M. Fouillet, Présidant de la Société des Anciens Combattants, a prononcé un magnifique discours dans lequel il a retracé les actes sublimes accomplis par ce vaillant officier qui plaçait l’accomplissement du devoir et l’amour de la Patrie au dessus de l’amour de la famille.
«Une permission lui était offerte lors de l’attaque en préparation, il refusait la permission et l’heure de l’attaque arrivée , en avant de ses hommes courait au combat : il tomba frappé d’une balle en pleine poitrine".
Ces sublimes traits d’héroïsme sont pour sa veuve et ses enfants un puissant réconfort dans leur douleur et rendent les larmes moins amères.

M. Garcia n’écrivait il pas à son épouse : Fais dire quelques petites prières à mes chers enfants pour que le dieu des combats me protège « . Hélas ! les desseins du grand maître n’ont pas voulu que ce cher papa voie grandir ses deux petites têtes brunes.
Il est tombé en Brave, face à l’ennemi, mais son souvenir en sera pieusement conservé. Il va dormi en paix dans cette terre du Morvan dont il avait fait son pays d’adoption.
Après M. Fouillet, M. Deschamps, Maire de Château Chinon, prononça quelques belles paroles écoutées avec une religieuse attention.

  • Source : AD 58, Le Journal du Morvan, page 245
  • Transcripteur : Marie Anne Balivet Janvier 2019

Réinhumation de soldats – 1922

Demain dimanche à 1 heure ½, aura lieu la cérémonie religieuse de re-inhumation de 3 enfants du pays, morts pour la France.
L’Adjudant Fernand MIRET du 272ème d’Infanterie, décoré le la Croix de Guerre, tombé à Avocourt, Meuse le 6 mars 1918.
Joseph ROUBEAU du 29ème d’Infanterie, décoré de la Croix de Guerre, tombé Aux Eparges le 9 avril 1916.
Paul BOULIN, Brigadier à la 58ème de Batterie d’Artillerie de Tranchées, décoré de la Croix de Guerre, mort des suites de blessures à Dugny, Meuse le 16 décembre 1916.
La Société des Anciens Combattants se réunira Place Notre Dame à 1 Heure ¼. Prière de se munir des insignes.

  • Source : AD 58 Le Journal du Morvan, page 280
  • Transcripteur : Marie Anne Balivet Janvier 2019

Château Chinon - 1930

Par Arrêté du 16 octobre 1930 de M. le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, la Porte Notre-Dame est inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Rappelons que cette porte fut construite en 1561 avec les matériaux de démolition de l'ancien château.

  • Source : AD 58 - Le Journal du Morvan 1930, page 181
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 4 mars 2019 à 14:32 (CET)