« Cahiers de doléances » : différence entre les versions

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
 
(9 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 10 : Ligne 10 :
{|width="100%" cellspacing="0" cellpadding="0" style="background-color: transparent"
{|width="100%" cellspacing="0" cellpadding="0" style="background-color: transparent"
|width="70%" valign="top"|
|width="70%" valign="top"|
<!---- Colonne de gauche ---->
'''<u>Les États Généraux</u>'''
<!-- DÉBUT DU TABLEAU Cahier doléances Cossaye-->
*Il s'agit d'assemblées exceptionnelles convoquées par le roi de France afin de traiter d'évènements importants tels qu'une crise politique, une guerre, … et surtout des problèmes financiers.
<div style="width:100%" style="margin-bottom:1.25em;border:1px solid #3416A9;background: #F9F9F9;padding:0">
*Les premiers ont lieu en 1302 sous Philippe le Bel.
<div style="height:8px;font-size:1px;margin:0;border:0;border-bottom:1px solid #3416A9;background: #FAEBD7"></div>
*Les derniers de l'Ancien Régime sont convoqués le 14 janvier 1789 par Louis XVI en ces termes :<br>
<div style="padding:5px;padding-bottom:5px">
 
<span style="font-size: 150%">[[Révolution-Doléances de Cossaye|Cossaye]]</span>
::''«De par le Roi,
</div></div>
::''Notre aimé et féal.<br>
<!-- FIN DU TABLEAU Cahier doléances Cossaye-->
::''Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour Nous aider à surmonter toutes les difficultés où Nous Nous trouvons relativement à l'état de Nos finances, et pour établir, suivant nos vœux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de Notre royaume. Ces grands motifs Nous ont déterminé à convoquer l'Assemblée des États de toutes les provinces de notre obéissance, tant pour Nous conseiller et Nous assister dans toutes les choses qui seront mises sous nos yeux, que pour Nous faire connaître les souhaits et doléances de nos peuples, de manière que par une mutuelle confiance et par un amour réciproque entre le souverain et ses sujets, il soit apporté le plus promptement possible un remède efficace aux maux de l'État, que les abus de tous genre soient réformés et prévenus par de bons et solides moyens qui assurent la félicité publique et qui nous rendent à Nous particulièrement, le calme et la tranquillité dont Nous sommes privés depuis si longtemps.<br>
<!-- DÉBUT DU TABLEAU Cahier doléances Lichy-->
::''Donné à Versailles, le 14 janvier 1789.»''
<div style="width:100%" style="margin-bottom:1.25em;border:1px solid #3416A9;background: #F9F9F9;padding:0">
 
<div style="height:8px;font-size:1px;margin:0;border:0;border-bottom:1px solid #3416A9;background: #FAEBD7"></div>
'''<u>Les cahiers de doléances</u>'''
<div style="padding:5px;padding-bottom:5px">
Chaque paroisse est appelée à rédiger un cahier dans lequel elle doit consigner ses plaintes et remontrances.<br>
<span style="font-size: 150%">[[Révolution-Doléances de Lichy|Lichy - 8 mars 1789]]</span>
La compilation de ces cahiers permet aux représentants présents aux États Généraux d'avoir une idée plus précise de la situation.<br>
</div></div>
*A [[Révolution-Doléances de Cossaye|Cossaye]]
<!-- FIN DU TABLEAU Cahier doléances Lichy-->
*A [[Révolution-Doléances de Lichy|Lichy - 8 mars 1789]]
<!-- DÉBUT DU TABLEAU Cahier doléances Lucenay-->
*A [[Révolution-Doléances de Lucenay|Lucenay (paroisse Saint Genest)]]
<div style="width:100%" style="margin-bottom:1.25em;border:1px solid #3416A9;background: #F9F9F9;padding:0">
<!-- FIN DU TABLEAU -->
<div style="height:8px;font-size:1px;margin:0;border:0;border-bottom:1px solid #3416A9;background: #FAEBD7"></div>
<div style="padding:5px;padding-bottom:5px">
<span style="font-size: 150%">[[Révolution-Doléances de Lucenay|Lucenay (paroisse Saint Genest)]]</span>
</div></div>
<!-- FIN DU TABLEAU Cahier doléances Lucenay-->
|&nbsp;&nbsp;
|&nbsp;&nbsp;
|width="30%" valign="top"|
|width="30%" valign="top"|
Ligne 47 : Ligne 42 :
|}
|}


{{Retour Histoire & Accueil}}
[[Catégorie:Période révolutionnaire]]
[[Catégorie:Histoire au fil des siècles]]
 
 
 
 
====Asnan - Avant le Révolution====
 
'''Cahier de Doléances du Tiers.'''
 
Extrait : '''Rédigé par le curé d'Asnan et transmis directement à M. de Necker'''.
 
 
'''JUGE :'''Le juge cumulant dans plusieurs seigneureries réside à [[Tannay]] et se fait suppléer à [[Asnan]] par un subordonné. Il a augmenté indûment les droits d'audience et transforme tous les litiges en extraordinaires, de sorte que la première séance coûte aux plaideurs vingt écus et souvent davantage. On se plaint de sa facilité à recevoir les présents et il est notaoire qu'il en reçu des deux parties.<br>
 
 
La paroisse compte six procureurs qui, avec peu de patrimoine, ''soutiennent un état distingué'' (sic). Les huissiers étant des ignorants, ce sont les procureurs qui font les exploits et il arrive souvent que l'exploit n'étant qu'ordonné, les partis s'accommodent : mais il faut payer quand même...<br>
 
La paroisse a quatre huissiers qui se font payer à volonté les exploits.<br>
 
La paroisse compte six notaires. Chacun d'eux ayant peu d'ouvrages, le prix de leurs actes n'en est que plus considérabke.<br>
 
'''" Le procureur fiscal''' d'[[Asnan]] est très influent, parce qu'il est bien avec l'intendant, avec son subdélégué et avec le seigneur. La crainte qu'il inspire comme répartiteur est telle qu'elle l'a fait choisir comme syndic. Il ne surveille ni les huit cabarets, ni les deux boulangers ni les maraudeurs de nuit. Par contre, il est très vigilant au moment des récoltes ; ses avis menaçants attirent chez lui les pauvres paysans qui, pour échapper à ses tracasseries, s'accommodent avec lui. Il met aussi à contribution laboureurs et manoeuvres et exige d'eux des travaux sans rétributions. Dans l'automne dernier, un laboureur lui ayant refusé une journée, il le fit cruellement éxécuter le lendemain par les huissiers ".<br>
 
" Il ya sept ans, le juge condamnait à trente livres d'amende chacun, au bénéfice de la fabrique, quatre jeunes gens qui avaient insulté le curé. Le procureur fical s'est accommodé avec les parents et s'est approprié le tout. Ni le fabricien, ni le seigneur, informés de cette injustice, n'ont réussi à faire entendre cette aumône ".<br>
 
 
 
'''IMPOT :''' Il n'y a pas de grands propriétaires à [[Asnan]], pas même le seigneur qui ne jouit que de droits honorifiques. Les impôts sont répartis au gré absolu du procureur fiscal et leur inégalité est choquante. Les plus pauvres manoeuvres ne payent pas moins de vingt-cinq livres seize sous pour les tailles et huit livres dix sous pour les vingtièmes.
 
 
'''DIMES :''' " Les revenus de la Cure d'[[Asnan]] se composent de la moitié de la dîme estimée à quatre cents livres et d'un supplémént tenant lieu de casuel ( une mesure de froment et treize sous par feu ). Le tout représente une valeur de trois cents livres à cause des insolvables. L'autre moitié de la dîme ainsi que les divers bénéfices vont aux bénédictins de [[Corbigny]]. Or, jamais ces religieux, qui ont vingt-cinq mille livres de rente, n'ont accordé aucun secours aux pauvres, ni même à la fabrique d'[[Asnan]] qui n' a pas de fonds. le curé est obligé d'acheter de ses deniers les ornements du culte et d'user à cela son patrimoine personnel ".
 
 
Signé : Abbé Gaste, curé d'[[Asnan]]<br>
 
* Source : Le Morvan coeur de la France. J. Bruley. Tome 1, page 327 et 328<br>
 
* Transcripteur : [[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 9 avril 2020 à 11:14 (CEST)

Version actuelle datée du 9 avril 2020 à 10:27

Logo-histoire.png Bienvenue sur Cahiers de doléances

Les États Généraux

  • Il s'agit d'assemblées exceptionnelles convoquées par le roi de France afin de traiter d'évènements importants tels qu'une crise politique, une guerre, … et surtout des problèmes financiers.
  • Les premiers ont lieu en 1302 sous Philippe le Bel.
  • Les derniers de l'Ancien Régime sont convoqués le 14 janvier 1789 par Louis XVI en ces termes :
«De par le Roi,
Notre aimé et féal.
Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour Nous aider à surmonter toutes les difficultés où Nous Nous trouvons relativement à l'état de Nos finances, et pour établir, suivant nos vœux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de Notre royaume. Ces grands motifs Nous ont déterminé à convoquer l'Assemblée des États de toutes les provinces de notre obéissance, tant pour Nous conseiller et Nous assister dans toutes les choses qui seront mises sous nos yeux, que pour Nous faire connaître les souhaits et doléances de nos peuples, de manière que par une mutuelle confiance et par un amour réciproque entre le souverain et ses sujets, il soit apporté le plus promptement possible un remède efficace aux maux de l'État, que les abus de tous genre soient réformés et prévenus par de bons et solides moyens qui assurent la félicité publique et qui nous rendent à Nous particulièrement, le calme et la tranquillité dont Nous sommes privés depuis si longtemps.
Donné à Versailles, le 14 janvier 1789.»

Les cahiers de doléances Chaque paroisse est appelée à rédiger un cahier dans lequel elle doit consigner ses plaintes et remontrances.
La compilation de ces cahiers permet aux représentants présents aux États Généraux d'avoir une idée plus précise de la situation.

  

Informations

Ces pages sont à disposition de tous et sont destinées à faire mieux connaître les problèmes que connaissaient nos ancêtres à travers l'expression de leurs doléances, à la veille de la Révolution Française.
Il sera possible de créer une page par paroisse ayant rédigé un cahier de doléances.

Logo carré S.jpg

Comment contribuer

Vous pouvez facilement aider Wiki58, en postant toute information ou un brouillon d'article à aidewiki@gennievre.net Dans chaque rubrique ci-contre, il y a des articles à compléter. N'hésitez pas à proposer du contenu !

Logo carré S.jpg

Création d'un article

Vous voulez démarrer un nouvel article? Lisez l'aide si vous avez un compte. Puis lancez-vous dans le Bac à sable où vous pouvez tester votre mise en page sans faire de dégâts dans le wiki



Asnan - Avant le Révolution

Cahier de Doléances du Tiers.

Extrait : Rédigé par le curé d'Asnan et transmis directement à M. de Necker.


JUGE :Le juge cumulant dans plusieurs seigneureries réside à Tannay et se fait suppléer à Asnan par un subordonné. Il a augmenté indûment les droits d'audience et transforme tous les litiges en extraordinaires, de sorte que la première séance coûte aux plaideurs vingt écus et souvent davantage. On se plaint de sa facilité à recevoir les présents et il est notaoire qu'il en reçu des deux parties.


La paroisse compte six procureurs qui, avec peu de patrimoine, soutiennent un état distingué (sic). Les huissiers étant des ignorants, ce sont les procureurs qui font les exploits et il arrive souvent que l'exploit n'étant qu'ordonné, les partis s'accommodent : mais il faut payer quand même...

La paroisse a quatre huissiers qui se font payer à volonté les exploits.

La paroisse compte six notaires. Chacun d'eux ayant peu d'ouvrages, le prix de leurs actes n'en est que plus considérabke.

" Le procureur fiscal d'Asnan est très influent, parce qu'il est bien avec l'intendant, avec son subdélégué et avec le seigneur. La crainte qu'il inspire comme répartiteur est telle qu'elle l'a fait choisir comme syndic. Il ne surveille ni les huit cabarets, ni les deux boulangers ni les maraudeurs de nuit. Par contre, il est très vigilant au moment des récoltes ; ses avis menaçants attirent chez lui les pauvres paysans qui, pour échapper à ses tracasseries, s'accommodent avec lui. Il met aussi à contribution laboureurs et manoeuvres et exige d'eux des travaux sans rétributions. Dans l'automne dernier, un laboureur lui ayant refusé une journée, il le fit cruellement éxécuter le lendemain par les huissiers ".

" Il ya sept ans, le juge condamnait à trente livres d'amende chacun, au bénéfice de la fabrique, quatre jeunes gens qui avaient insulté le curé. Le procureur fical s'est accommodé avec les parents et s'est approprié le tout. Ni le fabricien, ni le seigneur, informés de cette injustice, n'ont réussi à faire entendre cette aumône ".


IMPOT : Il n'y a pas de grands propriétaires à Asnan, pas même le seigneur qui ne jouit que de droits honorifiques. Les impôts sont répartis au gré absolu du procureur fiscal et leur inégalité est choquante. Les plus pauvres manoeuvres ne payent pas moins de vingt-cinq livres seize sous pour les tailles et huit livres dix sous pour les vingtièmes.


DIMES : " Les revenus de la Cure d'Asnan se composent de la moitié de la dîme estimée à quatre cents livres et d'un supplémént tenant lieu de casuel ( une mesure de froment et treize sous par feu ). Le tout représente une valeur de trois cents livres à cause des insolvables. L'autre moitié de la dîme ainsi que les divers bénéfices vont aux bénédictins de Corbigny. Or, jamais ces religieux, qui ont vingt-cinq mille livres de rente, n'ont accordé aucun secours aux pauvres, ni même à la fabrique d'Asnan qui n' a pas de fonds. le curé est obligé d'acheter de ses deniers les ornements du culte et d'user à cela son patrimoine personnel ".


Signé : Abbé Gaste, curé d'Asnan

  • Source : Le Morvan coeur de la France. J. Bruley. Tome 1, page 327 et 328