Brassy

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Brassy sur la carte de Cassini

Historique

  • Bracy, Braciacum, Brasseyum.
  • L'état civil remonte à 1669.
  • Constituée en paroisse en 1052, avec pour origine un prieuré de bénédictins dédié à Notre-Dame, rattaché à l'abbaye de la Charité-sur-Loire [1], Brassy fait partie du diocèse d'Autun, de l'archiprêtré de Quarré-les-Tombes et ressort de l'élection du grenier à sel de Château Chinon. Au 13e siècle plusieurs religieux vivent encore dans cette maison conventuelle.
  • En 1165 un litige oppose les moines de Brassy et ceux de Saint-Germain-de-Modéon (21), chacun revendique le droit de propriété sur la terre et la chapelle de Saint-Martin situées dans cette dernière paroisse. Aucune entente n'étant possible, il fallut recourir aux autorités supérieures réciproques. Celles-ci décidèrent que la terre en litige appartiendrait, en toute propriété, aux religieux de Saint-Germain à charge de payer sept livres et demie en argent comptant au prieur de Brassy et de lui desservir une rente perpétuelle de trois sous payable chaque année au jour de Notre-Dame de mars, faute de quoi la terre de Saint-Martin reviendrait aux moines de Brassy.
  • En 1466 Charles le Téméraire veut imposer les habitants de Brassy et de Dun-les-Places. Ils se révoltent, refusent de payer l'impôt et maltraitent les agents chargés du recouvrement. Des gens d'armes sont envoyés pour rétablir l'ordre.
  • La seigneurie de Brassy dépend ensuite de la baronnie de Lormes, puis du comté de Château-Chinon, pour devenir le chef-lieu d'une justice de paix ou canton comprenant, outre Brassy, Chalaux, Dun les Places, Marigny l'Eglise, Gâcogne et Mhère en 1790. Ce canton est supprimé en 1800 et les communes le composant sont rattachées, pour certaines au canton de Lormes, pour d'autres au canton de Corbigny.
  • Fort de ses 1922 habitants, ce territoire couvert à 40 % par des forêts, compte 200 familles en 1667. Il est marécageux et insalubre notamment vers le centre. Cet environnement est propice aux fièvres intermittentes.
  • Des cinq voies romaines qui partaient d'Autun, l'une traversait Brassy au lieu-dit L'Huis-Guyollot pour rejoindre Entrains-sur-Nohain. Au Bois-du-Fossé un camp militaire assurait la sécurité des voyageurs et des convois.
  • En 1667, le cimetière entourant l'église n'est toujours pas clos. Des animaux y paissent et des marchands y installent leurs étals. Il est profané en 1671 et, pendant un an, les inhumations se feront à Montsauche suite à son interdiction par l'évêque d'Autun. Un nouveau cimetière sera établi en 1856 par les soins d'Henri Beaumier maire de la commune.
  • Le 14 mai 1848, vers une heure de l'après-midi alors que les fidèles quittent l'office pour regagner leur domicile, un incendie provoqué par un coup de fusil imprudent, embrase et consume l'église, le presbytère, la maison commune et cinq habitations de particuliers. La cloche prête à fondre, se fracasse sur les dalles. La tour dû être démolie. Elle fut reconstruite en style roman en 1852 sur des plans établis par l'architecte Paillard de Nevers. La sacristie sera reconstruite vers la même période.
  • Une source sacrée, la Fontaine des Parques ou Fontaine des Parces est réputée guérir la fièvre, les coliques et la migraine.
  • Le Tacot du Morvan desservait la commune au 20e siècle. Elle disposait d'une gare au lieu-dit Razou et partageait une autre gare à Gâcogne.
  • L'agriculture reste très présente sur la commune notamment par l'élevage de vaches allaitantes et l'élevage de la race à viande charolaise. La proximité du lac de Chaumeçon et le Chalaux offre la pratique de nombreuses activités nautiques.

Description de Brassy en 1827

  • Commune importante du canton de Lormes, située entre Gascogne et Dhun les Places, dans un pays fertile, sur une élévation qui domine le vallon où passe le fort ruisseau de Chalaux. On lui attribue une population de 1.777 habitants, ayant une église qui fut autrefois un prieuré dépendant du diocèse d'Autun, fondé par Henri de Clamecy. Ce prieuré , dans la suite, fut donné à l'abbaye de La Charité, qui en nommait le desservant, lequel prenait le titre de prieur.
  • Elle est éloignée d'un myriamètre de Lormes, de 3 myriamètres 8 kilomètres de Clamecy et de 8 myriamètres 1 kilomètre de Nevers. On y tient tous les ans, le 20 juin, une foire dite de Saint Gervais, qui est sans doute le patron du pays.

(Source : Mémoires pour servir à l'histoire du département de la Nièvre par JF Née de la Rochelle – 1827.
Un coin du Morvand, le canton de Lormes, Armand Billaud.
Le patrimoine des communes de la Nièvre Flohic éditions.
Le Morvand, ou essai géographique, topographique et historique sur cette contrée, Abbé J.F. Baudiau.
Wikipédia.
)
Note : 1 myriamètre = 10 kilomètres