Avril 1917

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Guerre 1914-1918 57.jpg

Les informations dans la presse départementale

  • Mercredi 4 avril : L'Aster, un navire américain, est coulé par un sous-marin allemand.
    M. Viviani et le maréchal Joffre sont reçus par le Sénat américain. Les troupes américaines seront sur le front avant l'automne.
  • Vendredi 6 avril : Les États-Unis ont déclaré la guerre à l'Allemagne. Le 3 avril, le Sénat a voté cette motion par 82 voix contre 6. Le président Wilson a fini par triompher de l'opposition pacifiste et isolationniste menée par le sénateur William Jennings Bryan.
  • Dimanche 8 avril : On annonce la prochaine arrivée de réfugiés dans la Nièvre, provenant des régions évacuées par l'ennemi. À La Machine, ce sont 60 prisonniers allemands qui vont venir travailler dans la mine. Au total, ils seront 92 P.G. occupés dans la commune.
  • Mercredi 11 avril : Brillant succès de l'offensive anglaise entre Lens et Arras : 17000 prisonniers, 40 canons ennemis saisis.
    Le poète nivernais Achille Millien a dédié un texte à nos soldats :

« Le poilu dans son trou sous terre
N'est pas aux noces... certes non !
Le froid, la pluie et la misère
Et la vermine et le canon...
Cependant le poilu, bon type,
En fumant gravement sa pipe
Au milieu de ce branle-bas / Ne s'en fait pas. [...] »

Aurore de Gloire
  • Vendredi 13 avril : Le Brésil et Cuba rompent leurs relations avec l'Allemagne. Les États-Unis accordent un prêt de 15 milliards de dollars aux Alliés.
  • Dimanche 15 avril : Citation à l'ordre de la brigade décernée au caporal Paul Ébersolles, de La Machine, chasseur à pied : « Bel exemple d'autorité pour rassembler ses chasseurs, alors que son sergent venait d'être tué. »
  • Vendredi 20 avril : M. Fournier, un ancien mineur neurasthénique, s'est pendu dans son grenier à La Machine.
  • Samedi 21 avril : Décret officiel du 25 avril 1917 à propos des jours sans viande. Du 25 avril au 15 mai ce sera le jeudi. Du 15 mai au 15 octobre le jeudi et le vendredi. La Semaine Religieuse se réjouit qu'un gouvernement athée fasse la promotion du vendredi sans viande.
    Les pâtisseries seront fermées deux mois pour la reconstitution des stocks de farine.
    Plusieurs conférences patriotiques sont données à Nevers :
- Au théâtre municipal, M. Édouard Driault, publiciste, vient rallier toutes les énergies françaises sur le thème  : « Où nous en sommes. »
- À la salle Saint-Pierre, Mme Marguerite Comert présente l'Œuvre des Orphelins de Guerre.
- M. Langel parle de l'importance de la reconquête de l'Alsace-Lorraine. Jeudi 27 avril : France Bornet, de Thianges, a été cité à l'ordre de son régiment : « Par sa bravoure et son sang-froid, a arrêté à coups de grenades, avec cinq camarades, un fort détachement ennemi et a tué l'officier. »
  • Vendredi 28 avril : C'est le millième jour de la guerre.
    Citation à l'ordre du régiment obtenue par Jean Pion, de Decize, brancardier, pour « l'évacuation rapide de tous les blessés du 2 au 18 juillet 1916, malgré un bombardement intense. »
  • Le 30 avril : sept aéroplanes survolent le ciel de Decize ; ils se rendent de Bourges à Dijon.
    M. Viviani et le maréchal Joffre sont arrivés à Washington. Ils sont reçus officiellement au milieu d'un immense enthousiasme populaire.
    Les conscrits de la classe 1918 s'apprêtent à partir au combat.
    Suzanne Verleynes leur a dédié un poème, publié dans le journal Paris-Centre :

Prochain départ.

Il va partir demain. C'est encore un enfant,
Mais à ses dix-huit ans éblouis par la gloire,
Il fallait une page en la terrible histoire
Que, depuis de longs mois, on lit en frémissant.

Hier, c'était le temps de la douce espérance,
Les veilles que beaucoup passaient en relisant
Un poème de paix, quelque tendre roman.
Demain leurs dix-huit ans veilleront sur la France.

Les voici tous voués aux martyrs voulus.
Ils ont le rire grave et l'allure superbe,
Patients comme l'Anglais, braves comme le Serbe,
Bleuets frêles hier, demain vaillants poilus

Malgré ton grand chagrin, mère, sois héroïque.
Il part, c'est un enfant, il reviendra guerrier.
Mère, dis à l'enfant, comme la mère antique :
« Mon fils, reviens avec ou sur ton bouclier. »

Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm et http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par Martine NOËL 18 avril 2017