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[http://www.geneacademie.org/San_Marin/189-SM.pdf http://www.geneacademie.org/San_Marin/189-SM.pdf]
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[http://www.aphp.fr/site/histoire/enfance_assistee.htm http://www.aphp.fr/site/histoire/enfance_assistee.htm]
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[http://agfbl.free.fr/batards.htm http://agfbl.free.fr/batards.htm]
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[[Catégorie : Etat civil]]
[[Catégorie : Etat civil]]
[[Catégorie : Histoire au fil des siècles]]

Version du 17 novembre 2018 à 18:08

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L'histoire de l'assistance publique à Paris


Pour commencer, définissons ce qu'est l'assistance publique, telle qu’elle était libellée dans le Dictionnaire de L'Académie française, 8th Édition (1932-5) : Administration qui est chargée des secours à donner aux pauvres, aux infirmes, aux malades. Les hôpitaux relèvent de l'Assistance publique.


Même si cela ne représente pas une grosse proportion, l'assistance publique a eu, et a son rôle à jouer, pour stopper l'avortement, l'infanticide. N'oublions pas que nous n'avons pas tous vécu dans les années 2000.


L'abandon d'enfant relève de plusieurs causes.
Mais l’état de misère est l’une des plus favorisantes.
Les parents qui ne peuvent subvenir aux besoins de leurs enfants ; les mères célibataires qui sont servantes et autres petites employées, et souvent victimes d'abus de leurs patrons ; le libertinage (montré du doigt par une société profondément cléricale, une femme seule ne pouvant garder son enfant).
Le statut de l'enfant est fragile. Les femmes riches n'allaitent pas parce que c'est «vulgaire» et ont recours à une nourrice. Pour les pères, ce n'est pas mieux, ils ont honte car ils ne peuvent plus avoir d'aventures sentimentales.
Sur 1531 parents, en 1778, on dénombre un tiers de bourgeois, un quart sont maîtres artisans ou marchands, et seulement un quart sont ouvriers, le reste est composé des autres catégories socioprofessionnelles.


Un tour vers 1830 - Nouveau Larousse universel, 1949

L'enfant sera abandonné de différentes façons au fil du temps :

Acte de naissance de Mathilde Basser le 29 août 1841
  • Chez un particulier, mais les faits sont très rares,
  • A l'hôpital de la Couche (crée par Saint Vincent de Paul en 1640) puis l'hôpital général (crée en 1656),
  • Chez un commissaire, les parents ont une meilleure connaissance des institutions vers la fin du 18e siècle, mais la honte demeure,
  • Dans la rue, sur le parvis de l'église, le cas le plus fréquent jusqu'au 18e siècle,
  • Dans le tour d'abandon vers 1800, officialisé par décret le 19 janvier 1811, supprimé en 1863,
  • Le bureau des admissions prendra la place du tour. L'enfant est inscrit sur un registre, puis immatriculé. Ce numéro sera porté sur son livret et gravé sur une médaille suspendue à un collier en os ou un bracelet qu'il devra porter jusqu'à sa 6ème année révolue.


Un arrêt du parlement du 8 février 1663 rend obligatoire le fait de connaître le nom et la provenance de l'enfant.



A partir de 1770, l'assistance publique de Paris sera sollicitée pour les enfants qui sont nés aussi en dehors de Paris.
D'est en ouest et du nord au sud, les enfants sont transportés de province à Paris par des meneurs spécialisés, représentant jusqu'à 40 % de ces enfants trouvés mis à l'assistance publique. Les parents ont marchandé le voyage avec les meneurs. Transportés par des voituriers, dans une hotte où l'on y met jusqu'à 3 enfants, dans des berceaux d'osier (mannequins). Rémunéré à la tâche, il est dans l'intérêt du meneur de faire au plus vite. Mais neuf sur dix périront pendant le transport suite à la malnutrition.


Victime de son «succès», l'assistance publique manque cruellement de moyens.
Manque de personnel et de moyens financiers, feront que les soins apportés aux enfants seront négligés, et que certains vivront dans des conditions pénibles.
Le sort de ces enfants est loin d’être enviable.
Pour ceux qui auront résisté, ce n’est guère mieux. Ils manqueront d'hygiène, de nourriture, de soins et... d'amour, entre autres. Un enfant sur dix aura la «chance» d'atteindre l'âge de 10 ans, ayant évité la variole, la diphtérie, la dysenterie, la tuberculose...

Il faut dire qu'à Paris, le nombre d’arrivées ne cesse de croître, jusqu'en 1773 où il y a eu un pic de 7 676 admissions, soit un quart des baptêmes de la même année, à l'hôpital de la Couche. La stabilisation des abandons fait apparaître un chiffre de 5 800 enfants par an.

Faute de place, de nourrices, et d'argent à l'hôpital, le bureau des enfants trouvés se charge d'envoyer les plus jeunes à la campagne.
Le but premier était de constituer la base de l'armée car l’enfant «mâle» est considéré comme préparé, de par sa nature, à devenir «soldat».
Ils ne furent jamais enrôlés ni expédiés sous l'ancien régime.

Reçu de dépôt d'enfants à l'hospice de Nevers


Après deux ans de nourrice, ils reviennent à l'hôpital. Là, ils apprennent un métier : travaux d'aiguille ou autre métier manuel, puis c'est le placement comme apprenti. Beaucoup deviennent soldats, d'autres sont encouragés à peupler les colonies. L'adoption est rare et non institutionnalisée.
Beaucoup de parents espéraient retrouver leur enfant quelques années plus tard, mais la difficulté, le prix et l'identification font que seuls 3 ou 4 enfants par an retrouvaient leurs parents sur Paris.
A la fin du XIXe siècle, l'assistance publique ne se limite plus à accueillir les enfants trouvés et à les placer. Elle crée des écoles, des maisons maternelles, chargées d'accueillir les mères et leurs bébés à la sortie de la maternité.


Où faire ses recherches :

Les enfants sont placés dans des familles nourricières en Normandie, Picardie, Bourgogne, dans le Nord, les Pays de la Loire, etc. Il est fréquent de voir ensuite ces enfants faire souche dans la région d’accueil.

  • Dans les archives de nombreux hôpitaux,
  • Dans les registres de déclaration d'enfants naturels (rares),
  • Dans les archives communales,
  • Dans les archives de l'ancienne Assistance publique devenue Aide sociale à l'enfance (7 rue de Minimes – 75003 Paris),
  • Dans les départements qui s'occupe des enfants trouvés, abandonnés, orphelins à la DASS. Pour Paris, les dossiers avant 1874 sont versés aux archives de Paris, quai Henri IV.

Il faut écrire. Il est inutile de se déranger ou de téléphoner.

Les renseignements relatifs aux placements se trouvent dans les registres d’entrées. Le dossier individuel reprend et complète les informations sur les placements en province.
Il est possible de trouver des précisions complémentaires comme sortie de pension, changement de famille nourricière, mise en apprentissage : en effet, arrivé à l’âge de travailler – vers 10/12 ans au XIXe siècle – l’enfant continue le plus souvent de vivre dans sa famille d’accueil, ou bien il est mis en apprentissage chez un artisan, un commerçant ou dans une ferme.

On peut y trouver des renseignements sur la conduite de l’enfant et sur les diplômes acquis. Pour la période 1797 à 1823, il n’existe pas de tables alphabétiques.
Il faut ensuite se diriger vers les archives des agences de placement de province. Ces agences, installées dans les départements, assurent le suivi des enfants séjournant dans leur ressort. Chaque agence départementale a ses propres archives.
Le mouvement actuel de fermeture de ces services provoque le regroupement des papiers dans les agences restantes. D’autre part, la direction de l'action sociale de l'enfance et de la santé procède au rapatriement de ces archives à Paris. Il faut s’informer de la situation du fonds.


Sources: http://home.tele2.fr/matmegs/Fichiers/expmoderne.htm http://www.geneacademie.org/San_Marin/189-SM.pdf http://www.aphp.fr/site/histoire/enfance_assistee.htm http://agfbl.free.fr/batards.htm