Asnan

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Relevé dans la presse

  • Le 1er juillet un incendie a éclaté dans la commune d'Asnan, canton de Brinon. Malgré les secours des pompiers de Tannay, de Brinon et des habitants des villages voisins, le feu a dévoré en quelques heures environ cent trente maisons, dont six à peine assurées. Deux pauvres femmes ont péri, et trois hommes ont été blessés. Les meubles, le linge, les provisions, la paille, le foin, tout a été perdu.
Le ministre de l'intérieur et le préfet ont chacun envoyé immédiatement 1.000 francs. Mais le désastre est si considérable que ces sommes suffiront à peine pour les besoins les plus urgents. Une souscription au profit des incendiés a été ouverte au bureau du Journal delà Nièvre et dans les bureaux de la préfecture.
Le préfet a voulu s'inscrire le premier.
(Le Petit Journal du 05/07/1868)


Asnan - Avant le Révolution

Cahier de Doléances du Tiers.

Extrait : Rédigé par le curé d'Asnan et transmis directement à M. de Necker.


JUGE :Le juge cumulant dans plusieurs seigneureries réside à Tannay et se fait suppléer à Asnan par un subordonné. Il a augmenté indûment les droits d'audience et transforme tous les litiges en extraordinaires, de sorte que la première séance coûte aux plaideurs vingt écus et souvent davantage. On se plaint de sa facilité à recevoir les présents et il est notaoire qu'il en reçu des deux parties.


La paroisse compte six procureurs qui, avec peu de patrimoine, soutiennent un état distingué (sic). Les huissiers étant des ignorants, ce sont les procureurs qui font les exploits et il arrive souvent que l'exploit n'étant qu'ordonné, les partis s'accommodent : mais il faut payer quand même...

La paroisse a quatre huissiers qui se font payer à volonté les exploits.

La paroisse compte six notaires. Chacun d'eux ayant peu d'ouvrages, le prix de leurs actes n'en est que plus considérabke.

" Le procureur fiscal d'Asnan est très influent, parce qu'il est bien avec l'intendant, avec son subdélégué et avec le seigneur. La crainte qu'il inspire comme répartiteur est telle qu'elle l'a fait choisir comme syndic. Il ne surveille ni les huit cabarets, ni les deux boulangers ni les maraudeurs de nuit. Par contre, il est très vigilant au moment des récoltes ; ses avis menaçants attirent chez lui les pauvres paysans qui, pour échapper à ses tracasseries, s'accommodent avec lui. Il met aussi à contribution laboureurs et manoeuvres et exige d'eux des travaux sans rétributions. Dans l'automne dernier, un laboureur lui ayant refusé une journée, il le fit cruellement éxécuter le lendemain par les huissiers ".

" Il ya sept ans, le juge condamnait à trente livres d'amende chacun, au bénéfice de la fabrique, quatre jeunes gens qui avaient insulté le curé. Le procureur fical s'est accommodé avec les parents et s'est approprié le tout. Ni le fabricien, ni le seigneur, informés de cette injustice, n'ont réussi à faire entendre cette aumône ".


IMPOT : Il n'y a pas de grands propriétaires à Asnan, pas même le seigneur qui ne jouit que de droits honorifiques. Les impôts sont répartis au gré absolu du procureur fiscal et leur inégalité est choquante. Les plus pauvres manoeuvres ne payent pas moins de vingt-cinq livres seize sous pour les tailles et huit livres dix sous pour les vingtièmes.


DIMES : " Les revenus de la Cure d'Asnan se composent de la moitié de la dîme estimée à quatre cents livres et d'un supplémént tenant lieu de casuel ( une mesure de froment et treize sous par feu ). Le tout représente une valeur de trois cents livres à cause des insolvables. L'autre moitié de la dîme ainsi que les divers bénéfices vont aux bénédictins de Corbigny. Or, jamais ces religieux, qui ont vingt-cinq mille livres de rente, n'ont accordé aucun secours aux pauvres, ni même à la fabrique d'Asnan qui n' a pas de fonds. le curé est obligé d'acheter de ses deniers les ornements du culte et d'user à cela son patrimoine personnel ".


Signé : Abbé Gaste, curé d'Asnan

  • Source : Le Morvan coeur de la France. J. Bruley. Tome 1, page 327 et 328

Déporté de la Révolution

  • GASTE (N...) : curé de la paroisse d'Asnan (diocèse de Nevers, arrêté en 1792, enfermé dans une maison claustrale de cette ville en 1794, envoyé à Nantes puis transféré à Brest, mis dans la prison des matelots, ensuite à l'hôpital de Saint Louis, mort en ce lieu en Août 1794, à l'âge de 68 ans.
  • Source : Martyrologe du Clergé français pendant la Révolution - Pille Aimé - 1840
  • Transcripteur : Mabalivet (discussion) 15 avril 2020 à 11:30 (CEST)