Arthel

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Présentation

Le village est implanté au nord-ouest de la Nièvre, à 14 km de Prémery , son chef-lieu de canton. Il est situé à 37 km à l’est de La Charité sur Loire et à 58 km au sud-est de Cosne sur Loire, son chef-lieu d'arrondissement. Il est entouré par les communes de Champlin, Arzembouy et Authiou.

Vue générale

On compte 96 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2018. Les habitants sont appelés les Artadoises et les Artadois.

La superficie de la commune est de 7,7 km². Son altitude varie entre 229 et 353 mètres. Situé à 247 mètres d'altitude, le Ruisseau d'Arthel est le principal cours d'eau qui traverse la commune d'Arthel qui se situe sur la ligne de partage des eaux entre Loire et Seine.

On dénombre 6 hameaux et lieux-dits : Le Beuchot, La Grande Chaume, Les Maures, Le Moulin Neuf, Le Vieux Château, Les Pontas.

En cheminant au long de ses ruelles fleuries bordées de maisons anciennes, on découvre le Château de la Motte et son enceinte médiévale. Dominant le village, l'autre château d'Arthel et son parc de 7 ha est tourné vers la vallée du Beuvron.

Trois vues de la commune

L’église Saint-Laurent remplace l’ancienne église du Moyen-âge, jugée sans caractère et donc démolie au XIXème siècle.

Près de la source de Grand-Font et de son lavoir pittoresque, l'étang, vestige d'une retenue utilisée pour le flottage du bois[not 1], ravit les pêcheurs de carpes et inspire les peintres.

La pierre des murs d'Arthel et ses maisons en enclos a été empruntée à des carrières locales . Elle donne un indéniable cachet au village. Le plus beau témoignage en est le grand mur et ses lignes superbes longées par la rue éponyme.

Plan dessiné, fixé sur un mur en bord de route

Les plaques de rues, belles et uniques, de la céramiste Brigitte Vallat sont venues nommer la douzaine de rues, ruelles et chemins creux du village. Dans différents endroits du village, on croise des œuvres de Jean-Pierre Fraysse, artiste local qui recycle d'anciens outils en fer en sculptures.

Démographie

D'après le recensement de 1906, le nombre d'habitants d’Arthel, qui compte 126 maisons dont 48 sont vacantes, s'élève à 270 individus. La commune compte un curé, un instituteur public, une institutrice privée, trois cantonniers, un garde champêtre, un garde forestier et deux gardes particuliers. Il y a quelques commerçants : 1 aubergiste-épicier, 1 aubergiste-maréchal, 2 boulangers (le patron et son ouvrier), 1 épicier-marchand d’étoffes et 1 épicière-marchande d’étoffes. Les artisans sont beaucoup plus nombreux : 6 couturières, 4 maréchaux-ferrants, 4 tailleurs de pierre, 3 maçons (dont 1 entrepreneur de maçonnerie), 2 charrons, 2 sabotiers, 2 menuisiers, 2 couvreurs, 2 bourreliers, 2 meuniers, 2 tisserands, 1 cordonnier, 1 lingère, 1 entrepreneur de battage et 1 conducteur de machine à battre. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des domestiques, de ferme ou à la personne (31 individus), suivie par les journaliers agricoles (13), les propriétaires-exploitants (11), les cultivateurs (8), les fermiers (7), les marchands de porcs (3, dont un père et son fils) et les jardiniers (2). L’ouvroir emploie 9 personnes : la directrice, 4 ouvrières et 4 couturières. On recense également au village 2 propriétaires rentiers et 2 militaires retraités. Au total, on relève à Arthel 35 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la village. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, quelques familles du village accueillent un élève de l’hospice, c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique : ils sont 4 à Arthel.[1]

Évolution de la population par l'INSEE

Toponymie

Le nom de la commune pourrait dériver d'attegia, lieu sacré, à moins qu'il ne vienne du gaulois artos, ours, employé au sens propre ou comme nom d'homme . [2] On relève les formes suivantes du nom de la commune : Villa Artado en 849, Ecclesia de Arteio en 1121-1142, Arte en 1287, Artheyum en 1331, Cura de Artey en 1518, Artey en 1515, Artel en 1581.[3]

Histoire

En 849, première mention du nom du village.
En 884, le fief d'Arthel est la propriété du 31ème évêque de Nevers, Eumène.
XIIème siècle : La terre d'Arthel passe aux mains d'une famille qui en prend le nom pour patronyme. On trouve ainsi trace du couple Bertrand d'Arthel [not 2] et Marie de Saint Saulge avec leur fille Berthilde [not 3] puis de Seguin d'Arthel, trésorier de l'église Sainte-Eugénie de Varzy, Gauthier d'Arthel, neveu du précédent, vicomte de Clamecy en 1281 et Agnès d'Arthel, dame dudit lieu, épouse du comte Jehan de Thoury en 1387.
En 1378, la terre appartient à Guillaume de Lamoignon, écuyer, seigneur de Lamoignon[not 4] et Arthel en partie, officier de l'hôtel de Louis II de Flandre comte de Nevers, de Flandre et de Rethel. Puis se succèdent : Pierre de Lamoignon, homme d’armes du comte de Nevers Philippe de Bourgogne; Jean de Lamoignon, écuyer qui teste en 1424 ; Jean II de Lamoignon, secrétaire et contrôleur de la Maison de Jean de Bourgogne.
Dans la seconde partie du XVème siècle : Arthel appartient en partie à Jean de Chabannes, comte de Dammartin (1488-1503. Pour l'autre partie, elle est entre les mains de Philibert Boutillat qui est nommé par lettres royales de Louis XI, datées de Dampierre-en-Burly le 10 novembre 1473, successeur de Jean Bourré qui tenoit et possedoit provisoirement l'office de trésorier général de France.
En 1652, Jean Guynet, écuyer et maître d’hôtel de la Maison de Sa Majesté, fait construire le château sur l’emplacement du château fort en ruines en 1722.
En 1665, Jean Chaufournier, fermier de la terre et seigneurie d’Arthel, est en procès avec François de Paris, écuyer, sieur de la Mothe pour injures et provocation au duel.
En 1715, Jean Chap, prêtre, curé d’Arthel, et sa mère, portent plainte contre plusieurs particuliers, dont Eugin Bornet, meunier du moulin d’Arthel, pour coups de bâtons.
En 1767, Pierre François de Fournier, comte de Quincy, seigneur d’Arthel et autres lieux, ancien capitaine de cavalerie au régiment de Condé, est fait chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis.
Le 22 frimaire an IV[not 5], la municipalité de Chazeuil remit au sieur Girard, d'Arthel, le fer à faire du pain d'église[not 6], dont la propriété était indivise entre les deux paroisses. Le déposant s'engagea à remettre ce fer, à première réquisition, à l'une de ces deux communes chaque fois qu'elle en aurait besoin.[4]
Le 8 septembre 1872, Jacques-Maurice Bogros, curé d'Arthel, posa la première pierre de l'église Saint-Laurent. Il fut aussi curé de Marzy.

Seigneurs d'Arthel

  • 1376 : Guillaume Lamoignon
  • 1412 : son fils Pierre Lamoignon
  • 1652 : Jean Guynet, écuyer, maître d’hôtel de la maison de Sa Majesté
  • 1689 : Paul de Paris, écuyer sieur d'Arthel
  • 1710 : Messire Guynet, seigneur d'Arthel et conseiller au parlement
  • 1748 : Guillaume Joseph de Fournier, capitaine de cavalerie et comte d' Arthel
  • 1767 : son fils Pierre-François de Fournier, comte d'Arthel, chevalier de Quincy, ancien capitaine de cavalerie au régiment de Condé, est fait chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. C'est le dernier seigneur d'Arthel.

Sources

Notes et références

Notes

  1. Le ruisseau d' Arthel faisait partie du réseau des Petites Rivières composé de la Vaucreuse, du ruisseau de la Jarnosse, celui de Corvol d'Embernard, de la Sauzay recevant elle-même le ruisseau d'Oisy et enfin du Beuvron où ils se jettent tous.
  2. né en 1076, décédé à Arthel en 1129
  3. née en 1105 à Arthel, décédée en 1152 à Corbigny
  4. fief situé près de Donzy
  5. 13 décembre 1795
  6. fer à gaufrer qui évitait de cuire les hosties dans un four, source abbé Migne, Encyclopédie théologique, volume 8

References

  1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthel
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1963.
  3. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1865.
  4. source Henri Carré, instituteur retraité, Mémoires de la Société Académique du Nivernais, tome 17, 1911