Arrestations

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1891 - Arrestation d'une incendiaire

Notre correspondant de Châtillon nous écrit :

La gendarmerie vient d'arrêter l'auteur de l'incendie qui, dans la nuit du 22 au 23 février courant, a détruit trois maisons, deux granges et trois écuries sises au hameau de Fusilly, commune d'Achun. Voici dans quelles circonstances cette arrestation a été opérée.

Vers la fin de la journée du 23, la gendarmerie de Châtillon apprit, au moment de terminer son enquête, qu'une des victimes de l'incendie, qui avait disparu, avait été vue s'enfuyant à travers champs au moment où les gendarmes arrivaient à Fusilly.

La gendarmerie se mit à la recherche de la veuve Pierre Meunier, âgée de soixante ans.

Toute la journée du 24 on fouilla inutilement les pièces d'eau et les bois voisins, car on supposait que cette femme s'était suicidée. Mais le soir, lorsque les gendarmes rentrèrent au village, ils y trouvèrent la veuve Meunier, qui avait réintégré en cachette son domicile.

Aux questions qui lui furent posées sur sa fuite, elle répondait qu'avait été épouvantée par l'arrivée des gendarmes et qu'elle était allée chez un de ses fils, qui habite le hameau de Vaux.

Quoique peu satisfaits de cette réponse, les gendarmes se retirèrent, mais pour revenir le lendemain.

De nouveau, ils interrogèrent habilement la veuve Meunier, qui finit par avouer son crime.

Depuis une huitaine de jours, toutes ses dispositions étaient prises ; elle avait entassé son mobilier, du linge, etc., sous du fumier dans l'écurie, afin de le préserver du feu ; les objets les plus précieux avaient été enfouis dans son jardin. Une fois bien décidée, le 22, vers onze heures du soir, elle prit une bougie et mit le feu à la paille qui était amoncelée dans la partie supérieure de l'écurie, au-dessus de la cheminée de sa maison, de façon à faire croire à un accident.

Ces aveux recueillis, la gendarmerie arrête la veuve Meunier et informe le parquet de Château Chinon.

Aujourd'hui 26, ces magistrats se sont transportés à Fusilly et ont décerné un mandat d'écrou contre l'incendiaire.

  • Le Journal de la Nièvre, 28 février 1891. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 19 novembre 2022 à 17:48 (CET)

1892 - Arrestation de pilleurs d'églises

L'instruction ouverte par le parquet et le juge d'instruction de Clamecy contre les auteurs des vols commis dans les églises de cet arrondissement paraît avoir déjà donné de bons résultats.

Vendredi dernier, la gendarmerie de Montsauche a mis en état d'arrestation un sieur Élie Luquet, âgé de trente-six ans, raccommodeur de vaisselle ambulant, et une fille Joséphine-Marie Varrier, qui voyage en sa compagnie. Il est probable que ces deux individus ont participé au pillage de l'église de Saint-Martin-du-Puy.

  • Le Journal de la Nièvre, 26 avril 1892. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 20 novembre 2022 à 09:53 (CET)

1893 - Un vieillard arrêté sous l'inculpation d'assassinat

Hier mardi, le parquet de Cosne s'étant rendu à La Celle sur Nièvre, a fait procéder à l'exhumation de la nommée Jaquelot, femme Provot, âgée de 72 ans, décédée le 1er juin courant à la suite de brûlures. Cette femme était, dit-on, souvent l'objet de mauvais traitements de la part de son mari, ce qui a fait qu'après sa mort des lettres anonymes ont été envoyées à M. le procureur de la République.

Les constations médicales terminées, M. le juge d'instruction a interrogé Provot ; il a nié énergiquement ; néanmoins le magistrat a décerné un mandat de dépôt contre cet homme, qui a été amené à la prison de Cosne.

  • Le Journal de la Nièvre, 13 juin 1893. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 20 novembre 2022 à 12:00 (CET)

1894 - Arrestation de faux-monnayeurs

Hier soir, vers dix heures, les gardiens de la paix Maltron et Pierdet passaient rue du Midi, à Nevers, lorsqu'ils entendirent des cris épouvantables qui partaient d'un cabaret borgne de la place Saint-Laurent. Ils pénétrèrent dans l'établissement, où de nombreux clients se livraient à une bataille en règle ; on se doute quels étaient les projectiles employés : chaises, bouteilles décrivaient dans la salle de terribles paraboles. L'un des combattants, nommé Louis Schneider, âgé de trente-cinq ans, bimbelotier, - particulièrement atteint – était littéralement couvert de sang.

Les agents voulurent emmener tout ce joli monde au poste pour s'expliquer ; mais Schneider, un gaillard solide, aidé d'un nommé Victor Dumser, âgé de dix-neuf ans, ajusteur, tint rageusement tête aux agents, qui durent à leur tour batailler pendant plus de dix minutes. Force leur resta cependant, et les deux ivrognes furent conduits au poste et enfermés au violon, après avoir été minutieusement fouillés.

Les agents Pierdet et Maltron ne pensaient pas avoir fait une aussi bonne capture. En effet, en passant l'inspection des balluchons, ils trouvèrent dans celui de Schneider plus de 150 pièces fausses de 1 fr. à l'effigie de Napoléon III et portant le millésime de 1867. Ces pièces sont assez bien imitées, mais une différence existe dans le poids.

Continuant leurs recherches, les agents découvrirent à peu près tout l'attirail servant à fabriquer les pièces et un certain nombre de faux certificats établis par les malfaiteurs à l'aide de cachets également fabriqués par eux.

MM. Pierdet et Maltron ne se contentèrent pas de cette découverte ; ils se rendirent de nouveau à l'auberge où avait eu lieu la rixe et arrêtèrent un complice des faux-monnayeurs, le nommé Paul Echer, âgé de vingt-quatre ans. Celui-ci, complètement ivre, était couché. Il alla terminer la nuit sur les planches en compagnie de ses deux camarades.

M. Andrieu a adressé ses félicitations à ses agents, puis, sur leurs indications, a commencé aujourd'hui, dès la première heure, l'enquête sur cette affaire de fabrication et d'émission de fausse monnaie. Schneider, Dumser et Echer avaient déjà écoulé dans Nevers plusieurs de leurs pièces ; l'agent Pierdet en recueillit quelques-unes faubourg de Paris.

Nous engageons les commerçants de Nevers qui auraient reçu de ces pièces à les apporter au commissariat.

  • Le Journal de la Nièvre, 11 avril 1894. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 19 janvier 2023 à 16:32 (CET)

1896 - Vandale invétéré

De notre correspondant de Saint Saulge :

Mardi 4 février, vers six heures du soir, la gendarmerie de Saint Saulge a mis en état d'arrestation le nommé Thomas Gobier, âgé de cinquante-neuf ans, sans profession.

Cet individu n'avait rien trouvé de mieux, pour se faire arrêter, que de prendre une perche et de briser le réverbère avoisinant la caserne de gendarmerie. Ce Gobier est le même individu qui dévasta, il y a plusieurs années, le cimetière de notre ville.

Il a été conduit devant M. le procureur de la République, à Nevers.

  • Le Journal de la Nièvre, 8 février 1896. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 21 janvier 2023 à 12:29 (CET)

1903 - Recherches et arrestations

Les recherches faites dans la contrée, sur ordre du parquet de Cosne, pour trouver un nommé R... qui, en empruntant une bicyclette à M. Dionnu, à La Charité, avait dit qu'il allait travailler dans une tuilerie de Chateauneuf Val de Bargis, n'ont pas abouti.

Si R... n'a pas été trouvé, en revanche la gendarmerie a pincé en flagrant délit de vol deux vieux bonshommes, le nommé Menu âgé de 74 ans et une femme Pobel, âgée de 71 ans, au moment où il s'emparaient d'une dinde.
Ils ont été dirigés sur la maison d'arrêt de Cosne.

  • Le Courrier de la Nièvre du 17/05/1903

Arrestation pour vol

Dimanche dernier, la gendarmerie a mis en état d'arrestation le nommé Louis Patry âgé de 21 ans, couvreur à Guérigny, pour vol qualifié commis au préjudice des époux Bernet, cultivateurs à la ferme des Dinons, commune de Parigny les Vaux.

Cet individu s'était introduit avec effraction dimanche dernier au domicile de ces derniers et a soustrait une somme de 150 francs qui était enfermée dans une armoire.

Patry a été écroué à la prison de Nevers.

  • Le Courrier de la Nièvre du 20/09/1903

Notes et références

Notes


References