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Fusion en 1793 avec Saint Amand
Fusion en 1793 avec Saint Amand
==Reçu de Guillaume d'Argenou en 1339==
[[Image:Argenou reçu 1339.jpg|Argenou reçu 1339.jpg]]
Sachent tuit que je, Guillaume d'Argenou du baillage de Senz, ai eu et receu de François de l'Ospital, clerc des arbalestriers
du Roy nostre sire, seur les gages de moi et de VII escuiers de ma compagnie desserviz et à desservir en ceste presente guerre, vint
et siz livres huit sols tournois, compté eus pour droiture <ref>Droiture : Droit d'une valeur de deux journées de gages qui peut être perçu (au profit du roi, de l'amiral ou du clerc des arbalétriers) sur les gages des gens de guerre.</ref> IIII l. VIII s. t., dont je me tien pour bien paié. Donné
à Saint Quentin soubs mon seel le Xe jour d'octobre, l'an mil CCC XXXIX."
*Document original: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9000201d/f5.item.zoom en haut de page
*Merci à Jean François Viel pour le déchiffrage


==Le baillage d'Auxerre==
==Le baillage d'Auxerre==

Version du 5 avril 2021 à 12:46

Fusion en 1793 avec Saint Amand

Reçu de Guillaume d'Argenou en 1339

Argenou reçu 1339.jpg Sachent tuit que je, Guillaume d'Argenou du baillage de Senz, ai eu et receu de François de l'Ospital, clerc des arbalestriers du Roy nostre sire, seur les gages de moi et de VII escuiers de ma compagnie desserviz et à desservir en ceste presente guerre, vint et siz livres huit sols tournois, compté eus pour droiture [1] IIII l. VIII s. t., dont je me tien pour bien paié. Donné à Saint Quentin soubs mon seel le Xe jour d'octobre, l'an mil CCC XXXIX."

Le baillage d'Auxerre

Le bailliage d'Auxerre a été créé par démembrement de celui de Sens en 1371, ses limites correspondant au comté d'Auxerre et aux territoires compris entre la Loire, la Cure et l'Yonne. Avant son érection les territoires de son ressort relevaient de la juridiction du bailli de Sens, nommé bailli de Sens et d'Auxerre. Devenu siège présidial en 1552, il a été supprimé en 1771 puis rétabli en 1776. Il est l'un des trois bailliages principaux du gouvernement général de Bourgogne qui sont du ressort du parlement de Paris et non de celui de Dijon.

En 1789, lors de la convocation des États-généraux, les paroisses suivantes nivernaises dépendaient du bailliage d'Auxerre : Annay, Argenou, Arquian, Bitry, Dampierre-sous-Bouhy, La Chapelle-Saint-André, Menou, Oudan, Parigny-la-Rose, Saint-Andelain, Saint Cyr les Entrains, Saint Martin du Pré, Saint-Père.

Une famille ancienne de la paroisse

Guillaume Butot et sa fille Jeanne sont cités dans ce résumé de contrat de mariage

Le 18 août 1547, devant Crespin Armant, notaire à Auxerre, Charles Berthier dit Coquin, résidant à Annay, a passé un contrat de mariage avec Jeanne Butot, fille de feu Guillaume Butot, domiciliée à Argenou

  • AD 89, E 387, folio 8 recto
  • Relevé par Pierre Le Clercq

Cahiers de doléances d'Argenou en mars 1789

Cahier de Doléances et pétition des habitants composant le tiers État de la paroisse d’Argenou, Diocèze et Baillage d’Auxerre, élection de Gien Généralité d’Orléans

Les dits habitants observent qu’il y a longtemps qu’ils gémissent sous le poids des impositions et qu’ils voient tous les ans avec douleur le fruit de leurs travaux suffire à peine à payer les subsides dont ils sont surchargés.
Qu’ils croiraient manquer à la confiance que leur marque Sa majesté, s’ils gardaient le silence sur les maux dont ils sont accablés.
Qu’ils saisissent avec empressement la circonstance présente pour déposer leurs peines dans le sein du Roi, leur père commun.
Que dans l’espérance où ils sont de jouir un jour du soulagement promis par Sa Majesté et pour lui donner des preuves de la fidélité qu’ils montreront toujours pour Sa personne Sacrée, il n’est rien qu’ils ne soient disposés à faire pour subvenir aux besoins de l’État et à la liquidation des dettes nationales.
Que le seul moyen d’établir un ordre fixe et durable dans toutes les parties de l’administration est la réforme des abus, la cessation des privilèges et une répartition exacte et proportionnelle d’impôts.
Que pour y parvenir ils demandent la suppression des aides et Gabelle, qu’il ne soit reconnu d’autre barrière de droit que celles du Royaume. Que les charges de magistrature ne soient plus vénales. Que la forme de la procédure soit simplifiée et les frais de plaidoirie fixés, que la jurisprudence criminelle soit réformée, qu’il soit formé des arrondissements de justice Seigneuriale en nombre assez considérable pour comprendre dix à douze paroisses et qu’il soit fixé un chef-lieu où la justice serait rendue et administrée par des officiers qui résideraient dans le chef-lieu.
Que les roturiers comme les nobles puissent par leur vertu, leur courage et leurs talents parvenir aux grandes charges de l’Église, de l’armée et de la Magistrature.
Que les communautés rentières et trop nombreuses soient réduites et le superflu de leurs revenus employé à l’acquittement des dettes de l’État.
Qu’il soit assuré une existence aisée aux Pasteurs des Églises et établi une genre ? plus d’uniformité.
Qu’on prenne les moyens de faire disparaitre les entraves mises à l’industrie en abolissant les privilèges et maitrises.
Qu’on détruise tous les privilèges exclusifs du commerce et qu’on emploie tous les moyens de le favoriser comme diminution de droit d’entrée et de sorties aux bornes du Royaume primes accordées à quelques branches du commerce.
Que tous les impôts, de quelque nom qu’on les décore soient réduits à un seul sous une dénomination quelconque excepté celle de taille peu convenable au droit naturel à l’homme à sa liberté civile et individuelle.
Que cet impôt soit réparti également sur les trois ordres également membres de l’État sans qu’aucun privilège ou exemption puisse en affranchir qui que ce soit, le tout relativement aux facultés de chaque individu.
Que l’on cherche la forme d’imposition et de perception la moins couteuse, celle qui laissera  parvenir au Trésor Royal l’argent des subsides en en absorbant le moins possible.
Que l’impôt puisse être réductible suivant que les dettes de l’État diminueront et que la nation seule ait le droit d’accorder et augmenter les subsides.
Que les recouvrements soient faits par l’administration provinciale, qui elle-même aura réparti les impositions.
Qu’en conséquence les administrations provinciales ou états provinciaux soient confirmés et que tous les membres en soient choisis et nommés par les municipalités sans que le gouvernement y ait aucune influence.
Que des sommes fournies par les communautés pour l’entretien des routes et chemin, il en soit attribué à chaque communauté une portion suffisante pour l’entretien et l’amélioration de ses chemins.
Que Sa Majesté rentre dans les droits domaniaux de la Couronne particulièrement dans celui des quatre deniers par livre aliénés aux jurés-priseurs dont l’exercice des fonctions pèse sur la classe indigente de l’État.
Que les États Généraux soient autorisés à s’assembler tous les cinq ans et qu’ils aient toujours une commission intermédiaire en exercice avec laquelle correspondront tous les États ou assemblées provinciales. Qu’aux dits États généraux les opinions se donnent par tête et non par ordre.
Leurs lumières ne leur permettant pas d’entrer dans de plus grands détails, ils s’en rapportent sur tous les points au zèle éclairé de leurs représentants aux États généraux et à la bonté du Roi.

Fait et arrêté en l’assemblée générale ce 8 mars 1789.
Signatures : Frottier sindic, Laurent Bourguignon, Chazereau, Louis Theureau, Renault, Damon, Dubois, Jean Desmerger

  1. Droiture : Droit d'une valeur de deux journées de gages qui peut être perçu (au profit du roi, de l'amiral ou du clerc des arbalétriers) sur les gages des gens de guerre.