Apiry

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Le village d'Apiry, nommé Apiry les Buissons dans un titre de l'an 1572 [1], est situé à 2 km au sud-ouest d'Ouroüer [2]. Il a donné son nom au ruisseau d'Apiry, affluent secondaire de la Nièvre et à 158 ha de bois communaux qui l'avoisinent.

D'après certaines inscriptions dans les registres paroissiaux d'Ouroüer et Saint Sulpice, le village aurait été très éprouvé pendant les années 1631, 1650, 1652, 1709 et 1768 par les intempéries et les épidémies, notamment la dysenterie. En 1815, de violents maux de gorge emportèrent un nombre considérable d'enfants et même d'adolescents.

Le territoire d'Apiry se trouve en terrain jurassique (calcaire oolithique) mais tout près du terrain tertiaire (argile) et renferme, en 1904, 18 maisons pour 53 habitants. Le recensement de 1851 donnait 111 habitants, soit une diminution d'un peu plus de la moitié.

Une ferme, conservant quelques sculptures et la trace d'un écusson, rappelle vaguement le manoir des anciens seigneurs d'Apiry. Ces anciens seigneurs n'étaient pas, du reste, des gens de haute volée : ils n'avaient que la moyenne et la basse justice. Le seigneur des Bordes eut toujours la Haute Justice. Il semble donc que le fief d'Apiry fût un démembrement de la seigneurie des Bordes.

C'est un acte de 1284 qui nous donne, pour la première fois, connaissance du village d'Apiry. Cet acte dit Pierre d'Origny a acquis la 4ème partie de quatorze hommes taillables de 28 sols de cens, dus dans les paroisses de Balleray et d'Ouroüer, et les terres, champarts, prés et mainmorte des villages d'Apiry, d'Ouroüer et de Balleray; plus la 4ème partie de toute la justice, grande et petite, la blairie et l'exercice de la justice dans les dits villages et paroisses. Le tout est donné au chapitre de Nevers, pour les anniversaires dudit Pierre d'Origny et son frère étienne. [3]

Le partage du 27 octobre 1526 fait entre les enfants de feu Philippe de La Platière, seigneur des Bordes, et de Catherine de La Fayette, alors épouse de Hugues de Jaucourt, seigneur de Marault, attribue au fils ainé François de La Platière la seigneurie d'Apiry pour la quarte partie estimée à 8 livres 11sols 3deniers tournois.. Et plus loin, il est dit a été accordé que la quarte partie qui de tout temps et ancienneté appartenait à la seigneurie des Bordes de la terre , seigneurie et justice d'Apiry demeurera audit seigneur des Bordes. François de La Platière, qui épousa Anne de Jaucourt, fille du second mari de sa mère, laissa pour seule héritière Françoise de La Platière successivement épouse de Henri de l'Hôpital et de Louis d'Ancienville.

Le chapitre de la cathédrale de Nevers avait donc un quart de la justice d'Apiry, la seigneurie des Bordes également. On ignore à qui appartenait les deux autres quarts de la justice d'Apiry.

En 1618, Pierre Gascoing, procureur du Roi en l'élection de Nevers, et étienne Gascoing, son frère, étaient qualifiés de seigneurs d'Apiry. étienne semble avoir cédé ses droits à Pierre qui, de Françoise Desprez son épouse, eut pour successeur Guillaume.

En 1671, Guillaume Gascoing, également procureur du Roi en l'élection de Nevers, vend une partie d'Apiry à Philippe Ignace du Broc, seigneur des Meurs, les Passys et autres. Guillaume meurt le 8 juin 1685 à Nevers. Son épitaphe latine d'abord placée avec celle de son père Pierre dans l'église Saint Pierre de Nevers fut transportée plus tard dans l'église de Saincaize.

En 1701, Gilbert de Raphoret est dit seigneur de ce lieu.

En 1728, Paul de Chabannes est dit seigneur d'Apiry dans un acte du 10 novembre à Ouroüer dans lequel sa femme Madeleine Sallonnyer, arrière petite-fille de Guillaume Gascoing, est marraine de la seconde cloche de l'église. Le contrat de leur mariage en date du 1er juillet 1715 à Nevers devant Maître Berthaut la disait dame d'Apiry, il est vraisemblable que son mari ait alors racheté les parts vendues par Guillaume Gascoing en 1671. Le 8 avril 1746, Paul de Chabannes afferme le lieu et le domaine d'Apiry, à l'exception des bois, moyennant 400 livres par an. Il décède au château d'Huez le 13 octobre 1769 et le 20 mars 1771, sa veuve, demeurant encore au château d'Huez, donna à ferme son domaine à 3 charrues de bœufs, appelé le domaine d'Apiry.

Ils avaient eu 9 enfants parmi lesquels :

Louis Jacques, abbé de Chabannes, vicaire général du diocèse de Nevers;
Claude François, qui a fait la branche d'Argoulais;
Guillaume Hubert, dit l'abbé d' Apiry;
Claude Joachim dit, en 1789, seigneur par indivision de Huez, Apiry et autres;
Louis Antoine, également seigneur par indivision de Huez et Apiry, devint capitaine au régiment de Lionnais et chevalier de Saint-Louis. Le 25 août 1771 il est pensionnaire du roi et habite au château d'Huez.

En 1789, Claude Joachim et Louis Antoine sont donc les deux derniers seigneurs d'Apiry.

Le 17 avril 1792, Louis Antoine de Chabannes est au château de Cheugny, paroisse de Varennes les Nevers. Le 25 floréal an XI [4] étant à Huez, il vend à ses neveux et nièce Jean Baptiste, Louis Henri et Henriette Suzanne de Chabannes [5] tous les meubles de sa maison de Huez et de tous les bâtiments de sa terre d'Argoulais ainsi que tous les bestiaux de ses domaines.

La propriété d'Apiry passa en 1810 à M. Boulé, de Nevers; en 1835, à M. Ponceau, d'Ouroüer, et en 1875, à M. Henri Carimantrand, de Nevers.

Il ne reste aujourd'hui plus trace du manoir lui-même.

Vue générale


  • Source : Xx Carré, instituteur, Mémoires de la société académique du Nivernais, 1904, tome 13

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213820m/f27.item

  • Saisie Françoise Braun, avril 2021
  • Photo du Journal du Centre 22/12/2020
  • Publication Praynal (discussion) 9 avril 2021 à 13:44 (CEST)



  1. Archives des Bordes
  2. actuellement commune déléguée de la nouvelle commune de Vaux d'Amognes suite à sa fusion avec celle de Balleray
  3. Inventaire des Titres de Nevers, col. 780
  4. 15 mai 1801
  5. enfants de son frère Claude François