Août 1914

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Guerre 1914-1918 57.jpg

La guerre commence

Les informations qui suivent sont celles que les habitants de Decize et des communes voisines ont pu lire dans les pages de deux journaux départementaux : La Tribune Républicaine et Paris-Centre.

Ouverture des hostilités : l'Autriche déclare la guerre à la Serbie

  • Samedi 1er août

Le nœud gordien. La situation européenne.
À Nevers, la troupe de M. Le Drazel joue L'Assaut, une pièce du dramaturge à succès Henry Bernstein. « La direction nous prie d'informer le public que l'Assaut ne renferme aucune allusion visant certains événements politiques, non plus que certains parlementaires notoires(1). »

  • Dimanche 2 août

Mobilisation générale en France. Mobilisation en Allemagne.

Premiers affrontements. Bombardement de Belgrade

  • Mardi 4 août

L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Les Allemands violent la neutralité du Luxembourg et pénètrent en France près de Cirey-sur-Vezouze et à Longlaville.

  • Mercredi 5 août

Bombardement de Bône (Algérie) par le croiseur allemand Breslau.

État de siège sur tout le territoire

  • Jeudi 6 août

Funérailles à Paris de Jean Jaurès.
Dans la cathédrale de Nevers, Mgr Chatelus préside une cérémonie religieuse pour demander le secours du ciel à la France agressée. Il dit sa foi en notre vaillante armée, demande le courage de tous, l'union de tous les cœurs dans la prière.

L'Angleterre déclare la guerre à l'Allemagne

  • Samedi 8 août

On se bat avec acharnement en Belgique où plusieurs corps d'armée français sont entrés. Un torpilleur allemand a été coulé dans la Mer Baltique.

Les Serbes font reculer les Autrichiens. Enthousiasme en Russie

  • Lundi 10 août

Les « mariages de départ » ont presque doublé.

  • Mardi 11 août

L'Europe coalisée contre l'Allemagne.
En Alsace, l'armée française poursuit sa marche en avant. Elle occupe les cols du Bonhomme et de Sainte-Marie-aux-Mines, elle conquiert Altkirch et avance vers Mulhouse.
En Belgique, résistance du fort de Huy, héroïque défense de Liège.
Occupation du Togo par les Français et les Anglais.

  • Mercredi 12 août

Sur les Vosges, nos troupes occupent les cols.

  • Jeudi 13 août

En Alsace, nos troupes se montrent héroïques.
« On nous annonce aujourd'hui officiellement que de divers points de la France on signale que des automobilistes suspects offrent aux enfants qu'ils rencontrent des friandises empoisonnées(2). »

  • Samedi 15 août

Les Français et les Belges culbutent les Allemands. Les Allemands ne résistent pas devant l'élan de nos soldats !
Bombardement de Pont-à-Mousson. Combats sur l'Othain, où un régiment de dragons allemands est anéanti. Echec français à Xures.

  • Mardi 18 août

Nos troupes ont pris l'offensive. Partout, les Allemands sont refoulés ; ils ne peuvent résister devant l'élan de nos soldats(3). Succès à Dinant, Cirey, Blamont, Avricourt.
Interdiction de vendre de l'absinthe sur tout le territoire.

  • Jeudi 20 août

Les grands chocs sont imminents.

  • Vendredi 21 août

Le Pape Pie X est mort.

  • Samedi 22 août La cavalerie allemande occupe Bruxelles. Devant l'ennemi supérieur en nombre, nos troupes se sont retirées prudemment.
    Nos troupes avancent en Alsace-Lorraine, elles occupent Chateau-Salins, Dieuze et Morhange.
  • Mardi 25 août

Repli en Lorraine, mais succès en Alsace.

Les premiers revers...

  • Mercredi 26 août

Retraite de l'armée belge. Les Allemands sont à Bruxelles. Le gouvernement belge se replie à Anvers.

  • Jeudi 27 août

Une gigantesque mêlée. La grande bataille continue.
Situation préoccupante sur la Meuse mais le moral est excellent.
Si notre offensive avait réussi, la guerre était virtuellement terminée.

  • Samedi 29 août

Nouveau Ministère de Défense Nationale présidé par M. Viviani.
Repli sur Saint-Dié et le Nord.
Capitulation de Longwy après 24 jours de bombardement.

(1) Mme Caillaux, épouse du ministre Joseph Caillaux, a tué d'un coup de pistolet M. Calmette, le directeur du Figaro, coupable à ses yeux d'avoir gravement diffamé son mari. Le 28 juillet, le tribunal l'a acquittée.
(2) C'est l'une des premières alertes concernant une « cinquième colonne » allemande, un thème qui sera largement repris en 1940.
(3) Les informations « positives » et les communiqués officiels imposent « leur vérité » ; pour le lecteur qui constate le repli de nos troupes, ces informations sont considérées comme des bobards.


Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm mis en page par --Mnoel 13 août 2014 à 11:07 (CEST)