Anne Charlotte Alixand séparation

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Les derniers feux de l'Ancien Régime.

Le couple réside quelque temps à Nevers, ville où Anne-Charlotte met au monde son second enfant, Louise-Françoise-Aglaé (baptisée le 8 janvier 1783). Le suivant, Robert-Julien, est baptisé le 29 décembre 1784 par le curé Decray à l'église Saint-Aré de Decize. Puis viennent Alix, Joseph-Hippolyte (né le 6 mars 1786 à Paris) et Jean-Baptiste-Pierre-Charles (né le 14 novembre 1787 et baptisé le premier juillet 1788 à Decize).

En juillet 1785, J.-B.-C. Trutié de Varreux achète la charge de lieutenant-général du Roy en la châtellenie de Decize. Il paie cette charge 20000 livres à Dame Gabrielle du Pertuis, veuve du marquis de Pracomtal. Cette charge est surtout honorifique ; le lieutenant général n'est que rarement consulté par la justice (son beau-père a abandonné ses fonctions à Saint-Pierre-le-Moûtier, il les reprendra après 1789) ; il n'a plus aucune fonction militaire. Il a le temps de s'occuper de ses terres, de fréquenter les anciens officiers et les notables.

Jean-Baptiste-Charles Trutié de Varreux s'intègre assez facilement à la noblesse nivernaise. Il est admis à la loge maçonnique Saint-Jean de la Colombe, à l'Orient de Nevers, fondée en 1776. Plusieurs tableaux de présence des Frères, Officiers et Membres ont été conservés : le lieutenant du Roy Jean-Baptiste Trutié de Varreux, chevalier, seigneur de Villecourt, Montceaux et Mirebeau est présent en janvier 1781 (donc avant la fuite à Paris) et en 1784. Parmi ses Frères, on trouve Pierre Prisye de Dury, qui avait signé sur son contrat de mariage, le capitaine Jean-Alexandre de la Croix, fils du seigneur de Germancy, Jean-Joseph Sallonyer d'Avrilly ; trois Soeurs sont mentionnées sur le registre, l'une d'entre elles est Adélaïde de Prunevaux, épouse de Charles Desprez de Roche[1].

Le seigneur de Villecourt et autres lieux charge un commissaire à terrier, le sieur Georges François, de regrouper et d'étudier les nombreux documents établis par les ancêtres de sa femme, les Alixand, les Coppin, les Guyonnin de Beauregard. En juin 1788, un second commissaire, le sieur Bouteloup, a terminé le dénombrement des fiefs, terres, cens, dîmes et aveux qui établissent les droits et possessions du couple Trutié de Varreux[2].

Le 14 janvier 1783, la sœur de Jean-Baptiste-Charles, madame de Boulainvilliers, lui mande qu'elle a été présentée au roi Louis XVI et à la famille royale l'avant-veille, qu'elle est invitée à souper chez la princesse de Lamballe et qu'elle saura lui rendre de certains services, par ses relations avec des gens influents. Jean-Baptiste-Charles avait déjà su se faire protéger par le duc de Guiche, capitaine des Gardes du Corps du Roy et par l'épouse de celui-ci, « très haute et très illustre dame Louise-Françoise-Aglaé de Polignac », il les a choisis comme parrain et marraine de sa première fille. Rien ne s'oppose à ce qu'il obtienne des charges plus importantes, et peut-être un emploi à la Cour.
Mais il lui faut, avant tout, rapatrier une partie de sa fortune, et il prépare un voyage à Saint-Domingue...

Anne-Charlotte reste seule à Decize.

Jean-Baptiste-Charles choisit mal le moment de son départ. Il quitte Decize en mai 1789, alors qu'à Versailles les députés aux Etats-Généraux commencent à faire trembler le régime. Il ne reviendra officiellement en France que le premier mai 1814. Anne-Charlotte le croira longtemps mort ; il faudra une lettre de son fils Joseph-Hippolyte, en février 1818, pour qu'elle apprenne que son mari réside en Angleterre, et qu'il s'est remarié avec une Anglaise[not 1]. Une autre lettre adressée à cette époque par Jean-Baptiste-Charles au ministre français de la Marine et des Colonies permet de comprendre cette longue période d'émigration : il ne dit mot sur son voyage à Saint-Domingue, mais il précise qu'il a quitté la France le 11 octobre 1791, qu'il a erré en Allemagne et en Hollande (sans doute dans l'armée des Emigrés), puis qu'il est passé en Angleterre le 11 novembre 1794, « dans laquelle Isle il s'est fixé et a vécu jusqu'au 13 février 1815 ». Le comte Trutié de Varreux a, semble-t-il, liquidé ses possessions de Saint-Domingue ; un arrangement entre les anciens colons et le gouvernement britannique lui permet de recevoir une pension de cent livres sterlings par an. Il fait aussi allusion, dans cette lettre, à plusieurs missions secrètes effectuées au service de Sa Majesté britannique pendant le Premier Empire.
Jusqu'à la fin de l'année 1792, Anne-Charlotte est épargnée par la Révolution. Elle gère elle-même ses terres, elle dirige ses domestiques, elle élève ses cinq enfants. Mais, autour d'elle, on murmure : le ci-devant lieutenant général n'aurait-il pas émigré, comme presque tous les aristocrates de Decize, Charles Desprez de Roche, le fils Prévost de la Croix, le fils Renault, Jacques Ducrest, Guillaume Pallierne de Chassenay, Burgat de Saint-Hilaire, Louis Godard, les Maumigny... ?

En février 1793, le pouvoir révolutionnaire promulgue des lois contre les émigrés et leurs familles. La municipalité et le district de Decize recensent les épouses d'émigrés. Anne-Charlotte est comprise dans la liste, malgré ses dénégations : « Anne-Charlotte Alixand expose que [...] Jean-Baptiste-Charles Trutié-Varreux s'est éloigné de son domicile de Decize environ le 25 mai 1789, afin de vaquer à ses affaires ailleurs, et si elles l'ont portées dans les colonies ravagées par d'affreux désastres, peut-être n'existe-t-il plus. Son décès, s'il est vrai, ne pourra pas priver ses enfans des droits qu'ils auroient à la succession de leur père et, dans le cas où l'exposante se procureroit la triste preuve de la mort de son mari, elle se réserve de faire valoir un jour, en sa qualité de tutrice de ces mêmes enfans, toute l'étendue de leurs droits. [...] Il ne lui reste plus à elle que le souvenir de son bonheur et cinq enfans, à qui elle doit au moins sauver les débris d'une fortune qui leur permettoit de l'opulence[3]. »

Tous les biens de l'émigré Trutié-Varreux et de son épouse sont mis sous séquestre. La jeune femme a beau arguer qu'elle est de fait séparée de corps avec Jean-Baptiste-Charles depuis 1789 (et elle produit divers témoignages), elle a beau réclamer 73295 livres pour elle et une somme de 12000 livres pour ses enfants, les autorités ne cèdent rien.

Et les créanciers, les fournisseurs, les commerçants l'assiègent de mémoires, de réclamations, de factures. Les tailleurs, le cordonnier, le boucher Jean-Marie Artaud, le menuisier Noblat, l'épicier Wagnien, les maçons, le couvreur à paille d'une de ses granges, le chirurgien Jean-Louis Terreux, le précepteur de ses fils Jacques Imbert, les serviteurs, tous réclament leur dû. A cette époque, il était courant de laisser les paiements en suspens plusieurs mois, voire plusieurs années. Dix ans après les folles dépenses parisiennes, Anne-Charlotte est confrontée aux dépenses d'un ménage rompu. Et comment pourrait-elle payer, puisque tous ses biens sont sous séquestre ?

Les fermiers refusent de verser les sommes prévues dans les baux, ils contestent les quantités de froment, le nombre des animaux, les cordes de bois qu'ils doivent à leur propriétaire. Ils s'entendent avec les administrateurs du séquestre pour s'enrichir à ses dépens. Joseph Coquille, receveur des postes, exige une part dans les bénéfices des transports dont l'ex-lieutenant général assurait le contrôle. Depuis sa lointaine garnison de Landau, l'intendant militaire Jean-Marie Bréed, ancien locataire d'Anne-Charlotte à Villecourt, demande le remboursement de 6000 livres. Le capitaine Prisye-Dury, installé lui à Wissembourg, rappelle qu'on lui doit 30900 livres.

Anne-Charlotte se défend âprement.

Avec l'aide de son père, nommé juge de paix à Saint-Pierre, et de plusieurs hommes de loi, (dont Guillaume Blondat, futur maire de Decize), Anne-Charlotte rédige une dizaine de suppliques et mémoires, qu'elle adresse entre février et août 1793 aux autorités révolutionnaires locales. Il lui faut absolument dissocier ses biens propres de ceux de son époux.
Elle avance successivement les arguments suivants :

  1. elle se considère comme civilement veuve de son mari, puisqu'il est disparu et hors-la-loi (11 février 1793) ;
  2. « l'absence de [son] mari est antérieure à la loi qui détermine l'émigration » (22 février 1793) ;
  3. elle se retrouve sans secours, obligée de nourrir « par sa seule industrie » cinq enfants en bas âge et une parente qui lui a été confiée.

Les administrateurs communaux lui sont assez favorables. Le 29 janvier 1793, elle a prêté serment devant eux d'«être fidèle à la République, de maintenir la liberté et l'égalité, ou de mourir en la défendant ». Le maire Jean-Baptiste Rérolle, les conseillers Raboué, Tixier, Douette, et leurs successeurs Martinat, Dupont et le secrétaire de mairie Saignol, se déclarent prêts à intercéder pour elle.
Au directoire du département, ses suppliques sont transmises à Ignace Leblanc-Neuilly, ancien collègue de Pierre-Robert Alixand. Mais, c'est l'échelon intermédiaire entre la commune et le département, c'est le district de Decize qui rejette toutes les mesures de faveur. Le directoire du district est composé du médecin Jacques Bodin, de Jean-Baptiste Lelong, de l'ancien greffier Louis-Philippe Gaudry et d'Edmond Billouë. L'un de ces hommes, ou plusieurs, sont animés en 1793 de vieilles rancunes contre l'ancien lieutenant-général de la châtellenie.

De guerre lasse, le district alloue à Anne-Charlotte 6000 livres par an. Mais, au préalable, elle doit justifier un certain nombre d'agissements qui lui sont reprochés : le 2 avril 1793, elle est accusée d'avoir distrait des meubles, des effets et 200000 livres ; il s'agit seulement de soupçons et de ouï-dires, mais c'est l'époque de la suspicion. Le 7 mai, les scellés sont apposés sur la porte de la chambre qui était louée à Jean-Jacques-Nicolas Bréed. Anne-Charlotte se défend : « Il lui sera facile de prouver que son mary a vendu tous les meubles qu'il possédait avant de venir à Decize, et que ceux dont elle s'est servie appartenaient au citoyen Alixand son père, qui en a retiré partie, et par conséquent, il n'est resté à la pétitionnaire que ceux qu'elle s'est procurée et qui sont en petit nombre...[4]».

Les interventions de Pierre-Robert Alixand.

Pierre-Robert Alixand obtient que le paiement de sa pension soit assuré : 3000 livres pour lui et 1500 pour son épouse (clauses de la donation de 1780). Le directoire du département intervient auprès de la municipalité de Decize, maintenant dirigée par François-Aré Blondat-Modérat, mais c'est le district qui fait preuve de mauvaise volonté. P.-R. Alixand dénonce cette attitude au directoire départemental : « Depuis près de trois mois [sa fille] a eu l'honneur de vous présenter sa pétition tendante à la liquidation de ses droits. Il vous a plu en ordonner le renvoy au district de Decize, lieu de son domicile, aux fins de donner son avis. Depuis ce tems, elle a épuisé tous moyens pour obtenir ces avis que ce district lui refuse constamment de donner, de façon que toutes les réponses qu'elle peut avoir lui sont enlevées, les séquestres subsistant toujours sur ses propres ; elle se trouve par la récalcitrance de ce district hors d'état de subvenir à ses besoins et à ceux de sa nombreuse famille. »

Les soupçons reprennent ; Anne-Charlotte sollicite un passeport pour se rendre à Nevers ; la municipalité accepte, mais le district l'assigne à résidence. Alors, le 13 août, Pierre-Robert Alixand change de ton ; il interpelle Jacques Bodin : « Il faut, cher citoyen, que ma fille ait bien démérité dans l'esprit de votre district, pour n'en pouvoir pas avoir justice. Je crois que c'est faute d'avoir lu l'acte d'abandon que je lui ai fait de mon bien, que l'on la soupçonne d'avoir recelé des meubles qui nous appartiennent, pour nous en être fait la réserve de jouissance. Lorsque nous avons appris qu'on voulait mettre le séquestre sur le mobilier de la maison, nous en avons soustrait partie et en avons fait enlever l'autre. Le citoyen Varreux son mary n'a jamais eu de meubles en son propre, ses meubles étant à Nevers, qu'il a vendus avec la maison. [...] D'après cela, j'espère que votre directoire voudra bien mettre fin à son opiniâtreté. [...] Je puis donc attendre recevoir au premier jour votre avis, sinon je me transporterai à Decize pour y faire valoir mes droits. J'espère, dis-je, que vous m'éviterez ce voyage et que ma fille reviendra à Nevers porteuse de cet avis, pour y faire statuer définitivement sur le sort de sa fortune. »

Le district ordonne une enquête : les voisins d'Anne-Charlotte sont interrogés par les commissaires Hugues Prudon, maître de forge, et Gabriel-Marie Dumont, tailleur d'habits. Plusieurs personnes ne sont au courant de rien. Seule la citoyenne Bouffet a quelque chose à dire : elle a vu le fils Imbert qui portait des rideaux chez sa mère ; en effet, Anne-Charlotte lui a confié une paire de vieux rideaux d'indienne à repriser... L'ancien officier Jean-Baptiste Piquet, familier de la maison, reconnaît qu'autrefois elle était superbement meublée et que la dame Varreux (c'est ainsi que les autorités nomment Anne-Charlotte) a vendu une partie de son argenterie, mais c'était avant le séquestre.

Rencontre avec le représentant Fouché.

Trois jours après l'enquête, Anne-Charlotte prend une nouvelle initiative. Puisque les Decizois se montrent incapables de se prononcer, elle se rend à Nevers et elle demande audience au représentant en mission. C'est l'impitoyable Joseph Fouché, chargé de remettre de l'ordre et d'insuffler l'esprit républicain dans les départements de la Nièvre et de l'Allier. Il est arrivé à Nevers le 29 juillet.
La citoyenne Varreux sait convaincre le représentant. A l'issue de l'entrevue, le remplaçant du procureur général syndic du département adresse au syndic du district de Decize la lettre de rappel suivante : « Citoyen. La cit. Varreux s'est présentée aujourd'hui au cit. Fouché, représ. du peuple, et lui a observé que l'administration du district de Decize ne s'occupait nullement de la liquidation de ses droits, qu'elle réclame depuis longtemps. Le citoyen Fouché me charge de vous inviter à rendre promptement à cette pétitionnaire la justice qui lui est due, et de lui rendre compte des motifs qui peuvent en avoir retardé le rapport. »

La citoyenne Varreux réclame la mainlevée du séquestre sur ses biens propres, la délivrance des meubles confisqués, la reprise de 95000 livres aliénées sur ses biens propres lors de son mariage, 6000 livres de douaire, le quart des biens de son mari et la garantie de toutes les dettes obtenue sur la vente des biens propres de son mari.

A toutes ces prétentions, le district oppose l'inertie bureaucratique : les commissaires examinent soigneusement une quinzaine d'actes notariés, dont ils se sont fait délivrer des copies, la donation entre vifs du 9 mars 1780, le contrat de mariage, la séparation de biens dûment constatée le 4 novembre 1792, différents actes de vente, le dernier bail de la terre de Villecourt. Puis le verdict tombe : la citoyenne Varreux a soustrait frauduleusement différents effets au séquestre ; elle n'a fourni que des états incomplets des dettes passives et actives du couple ; pour disposer du douaire, il lui faudra attendre la mort naturelle prouvée et irréfutable de son époux ; en attendant que toutes ces conditions soient remplies, le séquestre demeure et la liquidation des biens de l'émigré Trutié-Devarreux sera effectuée comme pour les autres biens nationaux.

Le premier divorce de la commune de Decize.

Le 10 octobre 1793 (premier jour de la troisième décade du premier mois de l'an II), la citoyenne Anne-Charlotte Alixand, âgée de 35 ans, se présente devant le maire de Decize et le juge Boury. Elle divorce de J.-B.-C. Trutié de Varreux, ci-devant lieutenant du Roy, âgé de 42 ans, disparu de son domicile en mai 1789 et réputé émigré. Ce divorce a été imposé aux autorités locales par le représentant en mission Fouché, comme l'atteste un texte que le secrétaire de mairie Saignol a recopié sur le registre d'état-civil : « Au nom du peuple français. Le représentant du peuple près les départements du Centre et de l'Ouest, considérant que, sur le rapport du citoyen Boury, la citoyenne Trutié de Varreux, femme d'émigré devré [sic] depuis longtemps jouir de la faculté du divorce, charge ledit citoyen Boury, juge du tribunal de Nevers, de se transporter sans délai à Decize, à l'effet de faire prononcer le divorce de laditte citoyenne Varreux et de toutes autres femmes d'émigrés sans qu'il soit besoin de surseoir aux délais présents par la loi, donnant audit citoyen Boury pour cet objet toute l'autorité dont nous sommes investis nous-mêmes. Signé : Fouché. »

Anne-Charlotte est la première des cinq Decizoises qui demandent le divorce, pour éviter que leur sort ne soit confondu avec celui de leurs maris émigrés et condamnés à mort.

De nouvelles tribulations...

L'année suivante, malgré d'incessantes preuves de civisme, Anne-Charlotte Alixand est emprisonnée quelque temps, puis forcée par le Comité Philanthropique de Decize d'adopter un enfant orphelin et de lui fournir un trousseau. Ses requêtes arrivent encore sur le bureau du district : « Vous ne pourrai [sic] voir gémire en vain une mère malheureuse qui ne demande que la facilité de pouvoir vaquer à ses affaires pour procurer le nécessaire à ses enfants infortunés. »

Le séquestre est allégé, mais Anne-Charlotte manque d'argent. elle doit hypothéquer ses terres de Villecourt pour rembourser une dette. Le 24 mars 1787, puis le 9 juillet 1793 (au moment où elle a tenté de vendre une partie de ses meubles), elle a souscrit un emprunt auprès d'une dame Nicole Lefebvre de Villebazin, demeurant 60 rue de la Croix des Petits-Champs à Paris. La somme à rembourser se monte à 65600 F (dont 5600 F d'intérêts). Incapable de payer, Anne-Charlotte requiert à l'hypothèque : la terre de Villecourt est inscrite au bureau des hypothèques de Nevers. Mais la dame de Villebazin meurt sans héritiers. Le 26 juin 1810, l'hypothèque sera rachetée par le sieur Richard de Montjoyeux, ancien agent de change : en versant 53516,65 F au trésor public, il deviendra propriétaire de Villecourt.

Sources


Notes et références

Notes

  1. La seconde épouse de Jean-Baptiste-Charles Trutié de Varreux se nommait Prescott ; le couple a eu une fille, Célestine-Anatalie ; leur adresse à Londres était Upper Northon Street n°5, quartier Marylebone. Renseignements transmis par M. Philippe de Varreux.

References

  1. La loge compte 43 membres dont 25 militaires. Cf. La Franc-Maçonnerie en Nivernais avant 1789, A.D. Nièvre, cote Niv. 7407.
  2. Ces documents sont conservés aux A.D. de la Nièvre : dossiers 1 E 494-497, 4 liasses représentant environ 30 terriers, souvent en mauvais état, et plusieurs dizaines de feuilles éparses.
  3. Tous les documents cités dans ces pages sont extraits du dossier de séquestre Trutié de Varreux, cote 1 Q 1576, des archives du district de Decize, cote 1 L 199 et des archives de la commune de Decize cote AC 095, A.D. Nièvre. Cf. Decize, le Rocher et la Révolution, chapitre VIII, p. 172.
  4. Lettre datée du 12 juin 1793.