« 13e régiment d'infanterie » : différence entre les versions

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==Suivons le 13<small><sup>e</sup></small> Régiment d'Infanterie dans ses premiers combats==


*Le 5 août 1914, le 13<small><sup>e</sup></small> R.I. quitte la gare de [[Nevers|<u>Nevers</u>]] en direction de la Lorraine. Il débarque à Châtel-Nomexy et prend position dans la forêt de Mondon. Le régiment est alors commandé par le lieutenant-colonel Frontil, le premier bataillon est sous les ordres du capitaine Renard, le second est commandé par le capitaine Lenfant et le troisième par le capitaine Chombart de Lauwe.<br>
*Le 5 août 1914, le 13<small><sup>e</sup></small> R.I. quitte la gare de [[Nevers|<u>Nevers</u>]] en direction de la Lorraine. Il débarque à Châtel-Nomexy et prend position dans la forêt de Mondon. Le régiment est alors commandé par le lieutenant-colonel Frontil, le premier bataillon est sous les ordres du capitaine Renard, le second est commandé par le capitaine Lenfant et le troisième par le capitaine Chombart de Lauwe.<br>
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*Un récit plus officiel accompagnant quelques photos se trouve dans les pages de ''l'Illustration'', Album de la guerre 1914-1918, pp. 67-73.<br>
*Un récit plus officiel accompagnant quelques photos se trouve dans les pages de ''l'Illustration'', Album de la guerre 1914-1918, pp. 67-73.<br>


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==Le 13<small><sup>e</sup></small> R.I. dans la Meuse==


*Pendant les trois derniers mois de 1914, le 13<small><sup>e</sup></small> connaît une alternance d'engagements contre les Bavarois et de repos à quelques kilomètres en arrière. Les secteurs qui lui sont confiés sont très dangereux : le Bois-Brûlé, le Bois-Jurat. Il s'agit de reconquérir les crêtes des collines qui surplombent Saint-Mihiel et Apremont. Les bombardements et les combats sont incessants pour gagner quelques dizaines de mètres.<br>
*Pendant les trois derniers mois de 1914, le 13<small><sup>e</sup></small> connaît une alternance d'engagements contre les Bavarois et de repos à quelques kilomètres en arrière. Les secteurs qui lui sont confiés sont très dangereux : le Bois-Brûlé, le Bois-Jurat. Il s'agit de reconquérir les crêtes des collines qui surplombent Saint-Mihiel et Apremont. Les bombardements et les combats sont incessants pour gagner quelques dizaines de mètres.<br>
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*En trois mois, le 13<small><sup>e</sup></small> a perdu 35 officiers et 2198 sous-officiers et hommes de troupe (tués, disparus, blessés et malades évacués).<br>
*En trois mois, le 13<small><sup>e</sup></small> a perdu 35 officiers et 2198 sous-officiers et hommes de troupe (tués, disparus, blessés et malades évacués).<br>


<font color="blue">'''<big>Le 13<small><sup>e</sup></small> R.I. à Apremont (Meuse).</big>'''</font color="blue">
==Le 13<small><sup>e</sup></small> R.I. à Apremont (Meuse)==


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<font color="blue">'''<big>Casernement:</big>'''</font color="blue">
==Le 13<small><sup>e</sup></small> Régiment d'Infanterie dans la seconde bataille de Champagne==
Le Mont Cornillet - Le Mont Blond (17 avril - 29 mai 1917).
 
*« La VIe armée, en liaison avec la Ve, a reçu comme mission d'encercler à grande distance le massif de Nogent-l'Abbesse et de le faire tomber en dégageant ainsi la ville de Reims. Pour cette opération, le 13<small><sup>e</sup></small> a été provisoirement affecté à la 34<small><sup>e</sup></small> division (général de Lobit) et doit appuyer le 8<small><sup>e</sup></small> R.I. qui a pour objectif le mont Cornillet, le terminus ouest du massif de Moronvilliers, qui domine de sa masse imposante tout le terrain environnant. D'après le plan d'engagement de la division, le 13<small><sup>e</sup></small> ne doit commencer à coopérer à l'attaque que lorsque le 83<small><sup>e</sup></small> aura pris la crête du mont Cornillet, mais les événements vont obliger le régiment à prendre avant l'heure la place du 8<small><sup>e</sup></small> et à lutter pendant cinq jours pour la conquête du mont Cornillet.<br> L'attaque est fixée au 17 avril. A 4 h 45 du matin, les bataillons s'ébranlent : le bataillon Corbaron (2<small><sup>e</sup></small>) tient la tête avec le bataillon De la Grange (3<small><sup>e</sup></small>) ; le bataillon Lecocq (1<small><sup>er</sup></small>) suit en soutien. Le bataillon Corbaron avance très rapidement, en terrain découvert, tandis que le bataillon De La Grange, pris, dès le débouché des lignes françaises, sous le feu de mitrailleuses allemandes établies dans le bois de La Grille et sur le flanc ouest du Cornillet, ne peut que progresser lentement en filtrant à travers les tranchées et boyaux ennemis. Le chef de bataillon De La Grange a été blessé au début de l'action. Le temps est déplorable ; des rafales de pluie ou de neige ne cessent de tomber. Le bataillon Corbaron réussit à gagner les pentes sud du Cornillet et à s'emparer d'un blockhaus garni de mitrailleuses, soutenu à courte distance par le bataillon Lecocq mais le bataillon De Varan doit suspendre son mouvement et faire face à gauche.<br> Dans le courant de l'après-midi, le 83<small><sup>e</sup></small> qui, après avoir couronné le mont Cornillet, a subi de nombreuses pertes, ne fait plus couverture sur le front du régiment et se replie au contraire en arrière de lui.<br> Le 13<small><sup>e</sup></small> est maintenant en première ligne. La nuit s'écoule sans action d'infanterie et la journée du 18 sans incident notable. Ordre est donné à 17 heures au bataillon de réserve (bataillon Lecocq) d'attaquer le réduit du Cornillet et de s'en emparer. Sans appui d'artillerie, cette unité se met en  marche à la tombée de la nuit, réussit à atteindre le saillant sud du Réduit et y prend pied. Mais l'ennemi tient solidement le sommet de la hauteur ; le bataillon Lecocq s'installe sur la position en organisant défensivement la partie sud du réduit. Les journées des 19 et 20 avril vont être employés à la progression pied à pied dans le Réduit.<br> Le 21 avril, le régiment est relevé par le 29<small><sup>e</sup></small>. Pendant ces cinq jours de durs combats, il a perdu 17 officiers et 400 hommes ; par contre une centaine de prisonniers sont restés entre ses mains.<br><br>
[[Image:Guerre 1914-1918 163.jpg|thumb|300px|center|<center>Le lendemain d'une attaque au Mont Cornillet, 18 avril 1917. Photo : Henri Berger]]
<br>
(Historique du 13<small><sup>ème</sup></small> R.I., Anonyme, Berger-Levrault, sans date, numérisé par Robert Naudin).<br>
 
==Casernement==
*Le 13ème régiment d'infanterie occupe la caserne Pittié de 1883 jusqu'à sa dissolution en 1940.  
*Le 13ème régiment d'infanterie occupe la caserne Pittié de 1883 jusqu'à sa dissolution en 1940.  
*Les soldats sont répartis entre Nevers et Decize, dont l'antenne fermera après la première guerre mondiale.
*Les soldats sont répartis entre Nevers et Decize, dont l'antenne fermera après la première guerre mondiale.
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Texte de Pierre Volut http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par --[[Utilisateur:Mnoel|Mnoel]] 20 août 2014 à 10:04 (CEST)
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[[Catégorie:Guerres]]
[[Catégorie:Sources militaires]]
[[Catégorie:Sources militaires]]
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Treizième régiment d'infanterie.jpg

Suivons le 13e Régiment d'Infanterie dans ses premiers combats

  • Le 5 août 1914, le 13e R.I. quitte la gare de Nevers en direction de la Lorraine. Il débarque à Châtel-Nomexy et prend position dans la forêt de Mondon. Le régiment est alors commandé par le lieutenant-colonel Frontil, le premier bataillon est sous les ordres du capitaine Renard, le second est commandé par le capitaine Lenfant et le troisième par le capitaine Chombart de Lauwe.
  • Le 13e reçoit le baptême du feu le 14 août ; c'est une victoire sur un corps de Bavarois. Le 13e franchit la frontière de la Lorraine occupée. « Je fus le premier à tirer sur l'ennemi et à essuyer le feu de cavaliers d'un régiment de chevau-légers. J'ai eu la chance de capturer trois chevaux. De plus, j'ai fait deux victimes et un prisonnier », écrit le soldat Lucien Roy, originaire de Nevers(1).
  • Le 18 août, prise des ponts de Hertzing et de Héming, sur la Sarre et le canal de la Marne au Rhin. Les deux jours suivants, de violents combats se déroulent dans les faubourgs de la ville de Sarrebourg, mais les Français ne parviennent pas à prendre la ville. Lors d'un de ces engagements meurt Jean Aurousseau, de La Machine. Le soldat France Galouzat, de Dornes, est fait prisonnier ; il écrira à la fin de l'année 1914, depuis le Séminaire de Paderborn où il est détenu.
  • Le 13e commence alors un mouvement de repli vers le Sud : la percée allemande est brutale, des Vosges aux Ardennes. Le 22, les défaites de Grandseille et Mattexey obligent le régiment à reculer vers Rambervillers et Épinal. Heureusement, les 26 et 27 août, l'avance allemande est stoppée par les combats victorieux de Clézentaine et de la Mortagne. Le 13e remonte et se reforme autour du village de Glonville (près de Baccarat). La bataille de la frontière est un semi-échec sur cette partie du front. Saint-Dié, Lunéville, Nancy sont protégées ; les Français ne perdent que quelques dizaines de kilomètres carrés des départements de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges. Et ils n'ont pas réussi à reconquérir les provinces perdues.
  • Cette bataille de Lorraine a opposé deux divisions d'infanterie françaises, la 15e D.I., commandée par le général Bajolle et la 16e D.I., commandée par le général de Maud'huy, à deux divisions d'infanterie bavaroise, la 1ère commandée par le général von Schoch, et la 2e commandée par le général von Hetzel.

13e RI groupe classe 1910
  • Notes :
  • Le récit très complet de cette bataille, avec divers plans et illustrations se trouve sur trois sites Internet :
sambre-meuse-yser.be ;
chtimiste.com ;
milguerres.unblog.fr
  • Un récit plus officiel accompagnant quelques photos se trouve dans les pages de l'Illustration, Album de la guerre 1914-1918, pp. 67-73.

Le 13e R.I. dans la Meuse

  • Pendant les trois derniers mois de 1914, le 13e connaît une alternance d'engagements contre les Bavarois et de repos à quelques kilomètres en arrière. Les secteurs qui lui sont confiés sont très dangereux : le Bois-Brûlé, le Bois-Jurat. Il s'agit de reconquérir les crêtes des collines qui surplombent Saint-Mihiel et Apremont. Les bombardements et les combats sont incessants pour gagner quelques dizaines de mètres.
  • Le général Piarron de Mondésir, commandant le 8e Corps de la Première Armée Française, rend hommage au régiment : « Le 13e R.I. est celui du corps d'armée qui a été le plus souvent et le plus longtemps chargé de la Redoute du Bois-Brûlé. C'est un poste d'honneur et de péril où il s'est toujours bravement comporté. Les pertes qu'il a faites et que j'ai ressenties comme vous tous, d'un même cœur, ont consacré sa belle conduite(2). »
  • En trois mois, le 13e a perdu 35 officiers et 2198 sous-officiers et hommes de troupe (tués, disparus, blessés et malades évacués).

Le 13e R.I. à Apremont (Meuse)

Henri Frédéric Louis Berger
  • Henri Frédéric Louis Berger est né à Decize le 8 juillet 1893. Il a effectué la Grande Guerre au 13e Régiment d'Infanterie.
  • Il a rapporté des photos du front des Hauts de Meuse et du Fort de Liouville.
Images du Fort de Liouville
Guerre 1914-1918 29.jpg
Guerre 1914-1918 30.jpg

Le 13e Régiment d'Infanterie dans la seconde bataille de Champagne

Le Mont Cornillet - Le Mont Blond (17 avril - 29 mai 1917).

  • « La VIe armée, en liaison avec la Ve, a reçu comme mission d'encercler à grande distance le massif de Nogent-l'Abbesse et de le faire tomber en dégageant ainsi la ville de Reims. Pour cette opération, le 13e a été provisoirement affecté à la 34e division (général de Lobit) et doit appuyer le 8e R.I. qui a pour objectif le mont Cornillet, le terminus ouest du massif de Moronvilliers, qui domine de sa masse imposante tout le terrain environnant. D'après le plan d'engagement de la division, le 13e ne doit commencer à coopérer à l'attaque que lorsque le 83e aura pris la crête du mont Cornillet, mais les événements vont obliger le régiment à prendre avant l'heure la place du 8e et à lutter pendant cinq jours pour la conquête du mont Cornillet.
    L'attaque est fixée au 17 avril. A 4 h 45 du matin, les bataillons s'ébranlent : le bataillon Corbaron (2e) tient la tête avec le bataillon De la Grange (3e) ; le bataillon Lecocq (1er) suit en soutien. Le bataillon Corbaron avance très rapidement, en terrain découvert, tandis que le bataillon De La Grange, pris, dès le débouché des lignes françaises, sous le feu de mitrailleuses allemandes établies dans le bois de La Grille et sur le flanc ouest du Cornillet, ne peut que progresser lentement en filtrant à travers les tranchées et boyaux ennemis. Le chef de bataillon De La Grange a été blessé au début de l'action. Le temps est déplorable ; des rafales de pluie ou de neige ne cessent de tomber. Le bataillon Corbaron réussit à gagner les pentes sud du Cornillet et à s'emparer d'un blockhaus garni de mitrailleuses, soutenu à courte distance par le bataillon Lecocq mais le bataillon De Varan doit suspendre son mouvement et faire face à gauche.
    Dans le courant de l'après-midi, le 83e qui, après avoir couronné le mont Cornillet, a subi de nombreuses pertes, ne fait plus couverture sur le front du régiment et se replie au contraire en arrière de lui.
    Le 13e est maintenant en première ligne. La nuit s'écoule sans action d'infanterie et la journée du 18 sans incident notable. Ordre est donné à 17 heures au bataillon de réserve (bataillon Lecocq) d'attaquer le réduit du Cornillet et de s'en emparer. Sans appui d'artillerie, cette unité se met en marche à la tombée de la nuit, réussit à atteindre le saillant sud du Réduit et y prend pied. Mais l'ennemi tient solidement le sommet de la hauteur ; le bataillon Lecocq s'installe sur la position en organisant défensivement la partie sud du réduit. Les journées des 19 et 20 avril vont être employés à la progression pied à pied dans le Réduit.
    Le 21 avril, le régiment est relevé par le 29e. Pendant ces cinq jours de durs combats, il a perdu 17 officiers et 400 hommes ; par contre une centaine de prisonniers sont restés entre ses mains.

Le lendemain d'une attaque au Mont Cornillet, 18 avril 1917. Photo : Henri Berger


(Historique du 13ème R.I., Anonyme, Berger-Levrault, sans date, numérisé par Robert Naudin).

Casernement

  • Le 13ème régiment d'infanterie occupe la caserne Pittié de 1883 jusqu'à sa dissolution en 1940.
  • Les soldats sont répartis entre Nevers et Decize, dont l'antenne fermera après la première guerre mondiale.


(1) Extrait d’une lettre publiée le mardi 18 août 1914 par La Tribune.
(2) Historique du 13e R.I., op. cit., p. 11.


Texte de Pierre Volut http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par --Mnoel 20 août 2014 à 10:04 (CEST)