Une loi interdit les tests génétiques 1. Ils sont autorisés dans toute l'Europe sauf en France et en Pologne. Une amende de 3750€, jamais appliquée, sanctionne toute infraction.2
La loi a pour but de préserver nos données génétiques personnelles de toute exploitation commerciale ou à but de fichage.
Or, on estime à un million le nombre de Français qui ont fait un test génétique et le rythme actuel est entre 100 et 200 000 nouveaux test chaque année.3
Le marché a été organisé en présentant un processus de prélèvement archi-simplifié4 et une alléchante publicité sur la nature des résultats. Le coût est entre 75€ et 150€.
Certaines professions réclament l'accès à des tests :
- les notaires, qui traitent des descendances sans succession
- des médecins qui veulent informer des porteurs de maladies transmissibles
Il peut éventuellement y avoir, dans certains cas, des dérogations.
Mais l’usage généalogique « récréatif » reste strictement interdit.
Pour le chercheur d'ancêtres, le test permet de déterminer ses origines ethniques, d'identifier certains ancêtres et d'entrer en contact avec des cousins vivants inconnus.
Un certain nombre d'ADN ont été extraits de diverses momies5, ce qui permet pour certains de remonter des ascendances sur 5000 ans.
Le marché se développe en France malgré la loi. Filae, connue pour ses bases de données, a ouvert une filiale en Estonie, avec un investissement de plus d'un million d'euros. Le lancement de tests ADN à destination du grand public a été annoncé au second trimestre 2021.6
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1L’article 16.10 du code civil autorise les tests génétiques en France uniquement si ceux-ci sont ordonnés par un juge, dans le cadre d’un test de paternité, ou par un médecin, dans le cadre d’un test génétique médical.
2https://dna-pass.com/le-gouvernement-interdit-les-tests-de-genealogie-genetique-en-france/
3Revue 01Net n°953
4Coton tige à passer à l'intérieur de la joue ou bien échantillon de salive dans un tube, le tout à poster dans une enveloppe
5Comme Ötzi, l'homme des glaces, retrouvé en 1991 dans les Alpes italiennes.
6Revue Française de généalogie n°254