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1772 - Tournelle de Dijon, justice du Parlement de Bourgogne, appel de sentence du baillage de Saulieu

Vu la procédure instruite en la maréchaussée d'Auxerre, du baillage de Saulieu ... contre Jacques BERNARDON natif de Couloutre la Rivière demeurant à Maisé paroisse de Cervon en Nivernais contrebandier de profession, François GANON mercier originaire de Licet? en Auvergne demeurant à Chassagne paroisse d'Ouroux en Nivernais et Claudine BONNABOT fille de Germain BONNABOT tissier en toile à Perriage en Bourbonnais accusés, prisonniers en la conciergerie du palais, extrait de la sentence définitive intervenue... à Saulieu ... le 7 août 1771.
Les faits
Jacques BERNARDON a été déclaré dûment atteint et convaincu d'avoir en mars 1767 volé à Pierre GAUTHIER laboureur demeurant aux Ardans paroisse de Pazy pendant la nuit une jument pleine sous poil noir, de l'avoir vendue au Sr Agnan GUINAULT fermier à Vaux d'Aizy, 96 livres qui paya 48 livres comptant et fit audit BERNARDON un billet de 48 livres restantes, d'avoir la même nuit volé à Pierre BENOIST maréchal à Chitry la mine près Corbigny dans son écurie où ledit BERNARDON laissa un bâton qu'il portait ordinairement, une jument âgée d'environ 4 ans sous poil noir ayant une petite marque blanche à l'un des pieds, laquelle il l'échangea avec le Sieur Paul BARBEREAU ancien officier au régiment de la vieille marine demeurant à la Charité sur Loire contre un cheval et reçut de retour dudit BARBEREAU, 72 livres,
ledit BERNARDON déclaré violemment soupçonné d'avoir volé ou participé au vol fait la nuit du 14 au 15 avril du fil en écheveau et 2 chemises de femmes sans manche et une nappe de toile neuve dans le jardin des Ursulines de Saulieu...
d'avoir la nuit du 24 au 25 avril 1768 enfoncé une fenêtre de la sacristie de l'église de Langy laquelle fenêtre il y avait deux petits barreaux de fer qu'il força et s'introduit dans l'église où il enfonça le tabernacle , d'y avoir volé le vase sacré destiné à porter le st viatique. Dans lequel vase était une hostie, d'avoir transporté ledit vase auprès d'Aizy et de l'avoir déposé plié et la croix cassée dans un trou de la maison qu'il occupait et où il couchait chez Pierre FEUCHOT aubergiste audit Pont d'Aizy, pour réparation de quoi il a été condamné à faire amande honorable en chemin, nue tête et la corde au col , tenant en ses mains une torche de cire ardente du poids de deux livres , au devant de la principale porte de l'église paroissiale St Andoche de la dite ville de Saulieu où il serait mené et conduit dans un tombereau par l'exécuteur de la haute justice qui attachera devant lui et derrière le dos, un placard où sera écrit en gros caractères Sacrilège et là étant à genoux déclaré que méchamment il a volé le vase sacré et profané l'hostie qui y était dont il se repent et demande pardon à Dieu au Roy et à la justice.
La sentence contre BERNARDON
Ce fait, aura le poing coupé sur un poteau qui sera planté au devant de lad église ; après quoi sera mené par ledit exécuteur dans le même tombereau en la place publique du Terreau de la ville de Saulieu pour y être attaché à un poteau avec une chaîne de fer et brûlé vif ; son corps réduit en cendres et icelles jetées au vent, et pour avoir révélation des complices sera ledit BERNARDON préalablement appliqué à la question ordinaire et extraordinaire ; tous et un chacun ses biens déclarés acquis et confisqués au profit du seigneur comte de Saulieu, ou de qui il appartiendra.
Et quant au dit François GANON et ladite Claudine BONNABOT il est dit qu'il sera sursis au jugement de leur procès jusqu'à l'exécution de ladite sentence contre ledit BERNARDON...
La cour dit qu'il a été bien jugé par la justice rendue en la justice du Comté de Saulieu du 7 août 1771 et ordonne qu'elle sera exécutée ce jourd'hui au champ de Morimont de cette ville. Ce faisant que ledit Jacques BERNARDON sera tiré des prisons de la conciergerie du palais par l'exécuteur de la haute justice ... Il est condamné au sort que la justice de Saulieu avait prévu mais tout se passe à Dijon : il est exposé devant la cathédrale de Dijon avec l'écriteau Sacrilège et voleur de vase sacré puis on lui coupe le poing devant l'église paroissiale et collégiale St Jean et enfin transporté sur la place des exécutions publiques de Dijon il y "est pendu et étranglé"; le Champ de Morimont se situe sur l'actuelle Place Emile Zola.
Le sort des autres accusés
Par son testament de mort (le procès verbal notant les déclarations faites sous la torture) BERNARDON accuse un dénommé BERTIN comme complice . François GANON est déclaré innocent et libéré. Le sort de Claudine BONNABOT est suspendu au futur procès contre BERTIN qu'il faut chercher, arrêter, juger...

  • Source : Message à la liste GenNièvre par Jack BARBIER
  • --m mirault 24 avril 2009 à 17:20 (UTC)

1875 - Vol à La Charité

Une tentative de vol a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi chez Mr Pactat, notaire à la Charité. Le voleur dérangé dans son honnête besogne, par l'arrivée subite d'une servante s'est empressé de prendre la fuite. Il avait eu cependant le temps de fracturer le tiroir du bureau de Mr Pactat dans lequel il n'a rien trouvé et de se livrer à d'autres recherches qui sont restées pour lui sans résultat. Une petite somme de 8 fr restée sur le bureau a échappé aussi à sa rapacité. Décidément, le pauvre homme n'a pas eu de chance.

  • Le Journal de la Nièvre du 24 mars 1875 - Mcberton (discussion) 8 avril 2020 à 20:35 (CEST)

1901 - Cambriolage à Saint-Privé

Mme Gentilhomme, dont le mari est facteur, habite un appartement au premier étage d'une maison sise rue de la Caserne. Elle doit s'absenter quelques minutes pour descendre dans sa cour ; pendant ce temps, un individu pénètre chez elle. Elle remonte et se met à coudre dans sa cuisine, quand elle entend un bruit dans la chambre voisine. Elle ouvre et découvre le cambrioleur, occupé à vider un tiroir de l'armoire ; Mme Gentilhomme appelle au secours ; le rôdeur la bouscule violemment ; elle s'évanouit au moment où survient son mari. Aucun objet n'a été volé. Le signalement du cambrioleur est très vague : ce serait un chemineau, aperçu dans le quartier depuis quelques jours.

  • Le Journal de la Nièvre, mardi 28 mai 1901.

1902 - Cambriolages et visites inopinées

Dans la nuit du 3 au 4 janvier, un individu a escaladé et brisé une fenêtre du bureau de M. Sanglé-Ferrière, receveur de l'enregistrement à Decize, rue Denfert-Rochereau, et il a dérobé 4500 francs. Le maréchal des logis Petit est chargé de l'enquête. Dans la rue Louis-Blanc toute proche, un locataire, M. X..., trouve un étrange visiteur en train d'ouvrir une porte sur le même palier. L'homme lui explique : « Ce n'est donc pas ici que demeure Mme V... », puis il s'enfuit. Il tentait de pénétrer chez la femme de ménage de M. Sanglé-Ferrière, chez qui un vol avait été commis quelques jours plus tôt.

  • Le Petit Nivernais, 5 et 12 janvier 1902.

1902 - Vagabonds, voleurs et contrebandiers

A La Machine, les gendarmes ont arrêté Jean-Louis Marlandi, 44 ans, sujet italien sans domicile fixe, qui se livrait à la mendicité. A Decize, des colporteurs d'allumettes de contrebande ont été interceptés: il s'agit d'Émile Decaudin, un cuisinier de 35 ans, d'Antoine Béraud, un ouvrier mineur de 36 ans, et d'Auguste Maurel. Le tribunal correctionnel de Nevers a jugé quatre délinquants issus du canton de Decize : Étienne Bondoux, scieur de long âgé de 49 ans, a reçu une peine de 15 jours de prison pour tentative de vol de poissons ; Émile D..., journalier à Decize âgé de 25 ans, qui chassait avec des engins prohibés, a écopé d'une amende de 50 francs ; Henri Roy, marinier de Decize, âgé de 24 ans, ira un mois en prison pour coups et blessure ; il rejoindra Jean Blateyron, un Machinois sans profession âgé de 20 ans, puni de la même peine pour violences et voies de fait.

  • La Tribune Républicaine, 2, 6 et 14 février 1902.

1903 - La domestique aimait trop les bijoux

Chez M. Arbault, horloger-bijoutier, c'était la consternation. Il manquait dans la vitrine et dans les tiroirs un tour de cou, une bague en or, deux autres bagues, un bracelet en argent et une paire de boucles d'oreilles. Les objets manquants ont été évalués à 69 F. Ce n'est pas une fortune. Mais, pour la jeune domestique, ces bijoux représentaient l'élégance, la richesse, le rêve. Un rêve dont elle a été rapidement réveillée ! Marie B..., 15 ans, a avoué son larcin et restitué tous les objets.

  • La Tribune Républicaine, 12 avril 1903.

1907 - Un apache machinois

A Paris, la police a arrêté à l'Hôtel du Lion d'Or, 102 rue de Charenton, le dénommé André Schneider, 20 ans, serrurier né à La Machine, et sa compagne Marie Lebrise, 21 ans, domestique d'origine bretonne. Tous deux appartenaient à la bande de Hemmero, qui a commis de nombreux cambriolages. Schneider confectionnait de fausses clés qui étaient utilisées par les monte-en-l'air

  • Journal de la Nièvre, 21 mars1907.

1909 - Les trimards, pirates de nos campagnes

Il s’agit ici d’une catégorie spéciale de vagabonds, mendiants et autres gens sans aveu, qui parcourent notre belle France et en font surtout la désolation. La région du Centre est particulièrement affligée du va-et-vient incessant de ces «ouverriers» [sic] qui cherchent du travail, tout en priant le Bon Dieu de ne pas en trouver. Il faut toutefois distinguer le mendiant professionnel qui opère dans les villes, du chemineau qui parcourt les campagnes. Dans les grands centres, la mendicité professionnelle est élevée à la hauteur d’une institution, et les membres de cette corporation ont généralement une clientèle de bienfaiteurs des plus lucratives. Les trimards de la campagne, dont les horizons sont plus larges, et qui sont pour ainsi dire des « ambulants » de la profession, n’en exploitent pas moins la générosité – disons la peur – des ruraux.
Et le plus souvent ils en abusent
Le petit propriétaire rural, le fermier, sont ceux sur qui pèse le plus lourdement cet impôt de la mendicité «flottante», payé en argent quelquefois, mais le plus souvent en nature. Les «roulants» ont une organisation qu’on ne soupçonne guère. Ils possèdent tous leur vademecum, sorte de Guide Joanne de la profession, où sont indiqués les gîtes d’étape où ils savent d’avance trouver la «couchée» et la soupe. Dans ce recueil – imprimé, s’il vous plaît ! – les châteaux, les maisons bourgeoises, sont cotés pour ce qu’ils valent, pécuniairement parlant, et tous les jours de recette y sont méticuleusement annotés. Mais c’est surtout pour le cultivateur dont le domaine est situé quelque peu à l’écart des grandes routes, que la charge est la plus lourde. Non seulement le trimard y prend sa pâtée, mais il gaspille encore le foin et la paille du fermier. Quelquefois cependant, il demande du travail, mais rarement ce travail est suivi, quand il est acceptable. Le tout, sans préjudice de la volaille, des œufs, des lapins, des fruits, que le nomade vole autant qu’il peut, ne trouvant ni assez gros, ni assez substantiel le morceau de pain qui lui est donné. Nos paysans sont donc mis en coupe réglée par les fainéants de la route.

Une autre catégorie de malandrins, peut-être plus dangereuse encore, est celle des «bohémiens» qui, ceux-là, inspirent une véritable terreur à nos paysans. Ils volent impunément les bestiaux dans les pâtures, et à marches forcées vont les vendre, quelquefois à plus de 200 kilomètres des lieux de leurs larcins. De plus, ils se chauffent gratis avec le bois de nos forêts et pillent légumes, volailles et tout ce qui leur tombe sous la main.
Mais le remède ?
Des projets sont déposés à la Chambre, au nom de M. Cruppi, ministre du Commerce, de M. Pomeren, député de la Seine-Inférieure, de M. Georges Berry, député de Paris. Ces messieurs veulent créer des colonies de travail où tous les industriels non-patentés de la mendigoterie, apaches, bohémiens et autres seraient invités à payer de leur individu. Pour les infirmes et vieillards, incapables d’aucun effort, des asiles de secours s’imposent. Qu’on se hâte donc ! Moins de palabres et plus d’action.

  • Paris-Centre, 30 janvier 1909
  • Relevé Pierre Volut février 2019

1911 - Le caissier des mines en fuite !

À La Machine, tout le monde recherchait M. Blaise Boguet, caissier de la Compagnie des Mines. Les derniers témoins l'ont vu à la gare de Decize, où il était allé accompagner son fils, soldat permissionnaire. Quelque temps plus tard, il a été retrouvé en Suisse, chez sa sœur. Le caissier aurait détourné une somme relativement élevée qu'il tentait de placer dans une banque helvétique.

  • Le Nivernais, 2 et 9 avril 1911.

1914 - Un voleur de vin astucieux

François Pion, 40 ans, marié et père de six enfants, avait trouvé un moyen peu coûteux de se procurer du vin. Il cambriolait un wagon de vin stationné à la gare de Decize. Au moyen d'un vilebrequin et deux arrosoirs, il opérait chaque nuit. Mais les gendarmes, prévenus par un employé de la gare, étaient en planque et ils ont pu arrêter le voleur.

  • L'Indépendant de la Nièvre, 9 mai 1914

1950 - Andrée Riche, d'Imphy, avait eu la malencontreuse idée de voler 19000 francs à deux pas du commissariat

« Alors qu'elle était encore mineure, les inspecteurs et agents neversois ont dû intervenir plusieurs fois à l'encontre de la nommée Andrée Jeanne Riche, actuellement âgée de 21 ans, sans profession ni domicile fixe à Imphy. Prostitution et vol semblent avoir d'ataviques attraits pour cette jeune dévoyée.

  • Appréhendée hier par les inspecteurs, elle a été écrouée à la prison de Nevers après sa comparution devant le juge d'instruction.
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, la jeune fille était venue demander asile à Mme Louise Branchet, veuve Pellé, âgée de 80 ans, demeurant 37 rue Saint-Genest, à Nevers. Tandis que la pauvre vieille, sans méfiance, s'occupait d'elle, la voleuse repérait les lieux, remarquant en particulier que les économies de sa logeuse se trouvaient placées sur le buffet. L'indésirable « cliente » partit au matin, mais revint jeudi, vers 14 heures. Profitant d'un moment d'inattention de Mme Pellé, elle déroba dix-neuf billets de mille francs représentant toutes les économies de la vieille dame.
  • Grâce au signalement précis qui leur fut donné, les policiers s'en furent sans hésitation à Imphy, où ils ne tardèrent pas à arrêter la voleuse, qui ne fit aucune difficulté pour reconnaître les faits. Des 19000 francs, il ne lui restait plus que 1000 francs à peine. Place Carnot, elle avait acheté un pull-over, une jupe bleue, une paire de bas ; avenue de la Gare, une chemise noire d'homme, un imperméable bleu, une cravate, une épingle de cravate ; rue du Midi, une paire de chaussures de 6000 francs.
    Quelques uns des commerçants ont eu pitié de la vieille dame, et il lui ont remis 3500 francs de la somme qui lui avait été volée. »

1951 - Decize. La manière de se nourrir à peu de frais

« Vendredi matin, vers 9 h 15, alors que les marchands forains terminaient hâtivement leurs étalages, et que, sur la place Saint-Just, commençait à poindre l'animation des jours de marché, un « Arrêtez-le ! » énergique retentit et, aux yeux des passants alertés et stupéfaits, apparut, débouchant de la rue de la République, un brave « corgnot » blanc taché de noir, à poil ras, tenant dans sa gueule un superbe rôti qu'il venait tout bonnement de dérober d'une manière acrobatique et rapide à l'étal d'un boucher du quartier.
Les efforts des personnes présentes pour arrêter l'animal furent vains et celui-ci, après force crochets, continua sa fuite éperdue vers la poétique promenade des Halles, où il put sans doute, après s'être reposé de sa course, déguster en paix le fruit de son larcin.
L'état famélique du voleur ne permet pas de douter du mobile de son acte. »

  • Le Journal du Centre, Jeudi 1er mars 1951).