Tour de la Boulerie

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Construite au XVe siècle

On sait que, par deux fois, Nevers, fut entourée d’une muraille protectrice. À la première enceinte de 700 toises de long renfermant la cité, succède celle, trois fois plus vaste, que Pierre de Courtenay, comte de Nevers et d’Auxerre, fit établir en 1194.

Cette nouvelle enceinte fut construite avec beaucoup de soin et de dépenses, en belles pierres provenant des Perrières de Saint-Gildard. Pierres solidement liées de bonne chaux grasse et de fin sable de Loire. Son tracé était plus irrégulier que celui de la précédente enceinte, car elle englobait une partie du faubourg Saint-Étienne, les abbayes de Saint-Martin, de Saint-Victor, de Notre-Dame, ainsi que plusieurs monastères et les faubourgs.

Au pied des murailles, sauf au sud, où la Loire et la Nièvre formaient un fossé naturel, on avait creusé un large et profond fossé alimenté par plusieurs sources. Aux portes fortifiées vinrent s’ajouter dans le courant du XVe siècle, de distance en distance, des tours casematées, couronnées de créneaux et garnies de mâchicoulis. Tout cet ensemble donnait à Nevers un aspect vraiment guerrier.

C’est en 1421 que l’on commença à construire sur le mur de la ville, à l’endroit des "estuves", la tour de la Boulerie.

À 110 ans de là (en 1531) la peste, une fois de plus, ravageait Nevers. Quelques pestiférés qui ne pouvaient aller respirer l’air des champs, trouvèrent un refuge en la tour de la Boulerie dont les échevins firent fermer et cadenasser les portes, afin de mieux isoler les contagieux.

En ces temps, les environs de la ville étaient infestés de bandes d’Armagnacs (terme péjoratif faisant référence aux combats entre les Bourguignons et les Armagnac pendant la guerre de Cent Ans), en sorte que Jean Nollet, maçon, qui avait entrepris la construction de ladite tour, ne pouvait décider ses compagnons à aller quérir et charroyer le bois nécessaire pour cuire la chaux. Personne n’osait s’y risquer, de crainte de tomber aux mains des Armagnacs. Et pourtant les travaux pressaient. C’est aux ladres de la léproserie de Saint-Lazare que la besogne fut confiée et c’est donc grâce à eux que la tour put être terminée cinq ans après la pause de la première pierre.

À 110 ans de là, (1531) la peste, une fois de plus, étendait sur Nevers ses ravages. Quelques pestiférés qui ne pouvaient aller respirer l’air des champs trouvèrent un refuge en la tour de la Boulerie, dont les échevins firent fermer et cadenasser les portes, afin de mieux isoler les contagieux. Cinquante ans plus tard, ce triste souvenir semble n’être point encore effacé car, par délibération du conseil de ville du 11 mai 1580, il est décidé de faire démolir jusqu’aux fenêtres la tour de la Boulerie.

Rasée pour devenir un entrepôt

Les sieurs Gilles Guyot et Pierre Barraut font alors marché d’abattre la tour à fleur de muraille, moyennant 26 écus, 40 sols.

C’est en cet état que nous l’avons connue, jusque vers 1912, entourée de bicoques, avec entrée au n° 5 de la rue de la Boulerie. Par la suite, elle fut définitivement rasée et sur son emplacement, en s’appuyant sur un mur de soutènement construit sur la berge, un magasin fut élevé, servant d’entrepôt à une vinaigrerie voisine.


  • Source: Journal du Centre du 10 novembre 2019


Praynal (discussion) 13 janvier 2020 à 08:06 (CET)